L’article ci-dessous, que je trouve pertinent et éclairant, conforme à mon éthique, à mes convictions depuis plus de deux décennies, est paru sur JForum, sous ce titre. Avec l’autorisation implicite de ma collègue, Barbara L., je m’efforce de le partager avec les lectrices et lecteurs de Riposte Laïque, amis d’Israël et s’associant à notre combat contre l’antisémitisme ambiant qui fait rage. Elle ne me tiendra pas rigueur de diffuser à nos lecteurs sa pensée éclairée sur ce sujet. Sa pensée mérite toute sa place sur ce site, par ailleurs fidèle ami d’Israël.
Cet article m’a également été transmis par une amie de France-Israël Normandie. Il s’agit d’une association indépendante, non confessionnelle, qui regroupe des personnalités, hommes et femmes de toutes tendances politiques républicaines, religieuses ou philosophiques, et promeut le dialogue et l’amitié entre le peuple de France et le peuple d’Israël.
France-Israël Normandie collabore activement avec France-Israël Alliance Général Koenig à Paris. Bonne lecture.
Barbara Lefebvre : Quand l’antisémitisme n’est plus à l’extrême droite, le monde d’idées toutes faites de la gauche s’effondre.
L’invitation de Jordan Bardella et Marion Maréchal en Israël pour participer à une conférence à Jérusalem, le 27 mars, marque la fin d’un monde pour une gauche paresseuse qui s’est servie du Rassemblement national pour arrêter de penser, estime l’enseignante et essayiste*.
Pendant huit décennies, universitaires, médias, politiques ont vécu dans le confort d’une vision hémiplégique sur l’antisémitisme. L’extrême droite, seule, portait l’antisémitisme et le négationnisme, les saillies de Jean-Marie Le Pen devinrent le carburant du rempart contre la bête immonde. On préférait oublier les ponts entre l’extrême droite et les réseaux du nationalisme arabe, par exemple. Sans remonter à l’alliance active de Hitler et du grand mufti de Jérusalem al-Husseini, on rappellera le rôle déterminant du banquier suisse nazi François Genoud aux côtés du FLN et de Me Vergès pour le financement de la défense des terroristes palestiniens du FPLP ou de l’OLP.
Dans les années 2000, on préférait ignorer les ponts bâtis entre extrême droite et gauche par les réseaux d’Alain Soral, par les spectacles de Dieudonné unissant les fines fleurs de l’antisémitisme fasciste, négationniste, islamiste et gauchiste. Le même rire entendu pendant le sketch de Blanche Gardin et Aymeric Lompret ironisant sur le fait d’être traités d’antisémites depuis le 7 octobre, alors qu’ils sont « de gauche », donc du camp du Bien, celui de l’antisionisme.
Sous couvert de lutte antifasciste, l’extrême gauche a toujours alimenté l’antisémitisme via un antisionisme atavique.
Elle a accompagné dès les années 2000 la résurgence de l’anti-judaïsme islamique orchestrée par les réseaux fréristes. Cela a coagulé en un mouvement politique déterminé à gouverner, La France insoumise.
Depuis le 7 octobre, le marqueur de cette alliance islamo-gauchiste est l’obsession antijuive, qu’il s’agisse d’Israël, de personnalités ou d’institutions juives complices par nature du « racisme » et du « fascisme », mots fourre-tout qualifiant par défaut ce qui n’est pas gauchiste, islamiste et intersectionnel. Les antifascistes intersectionnels réclament l’extermination de l’État d’Israël en revendiquant une Palestine du Jourdain à la mer. Les adeptes du nettoyage ethnique, ce sont eux.
Parce que la France possède la plus nombreuse communauté juive d’Europe (0,7 % de la population française !), une extrême gauche historique bénéficiant d’un totem d’immunité inégalé dans le monde occidental et, depuis trente ans, une communauté musulmane massive (entre 6 et 8 millions en France), ce qui se joue chez nous est central.
Depuis les années 2000, dans le sillage du frérisme djihadiste, le retour de la haine antijuive est documenté : des Français juifs sont morts, dont trois enfants assassinés à bout portant, tous exécutés par des islamistes.
Aucune démocratie occidentale n’a connu un tel phénomène. Après le pogrom du 7 octobre commis par le Hamas, le djihad islamique et soutenu par des civils palestiniens, les Juifs ne connurent aucun répit.
Aucune marque d’empathie ne fut assez puissante pour contrer l’explosion antijuive qui a secoué l’Occident. Le délire verbal haineux déversé contre Israël avant même qu’une seule bombe ne tombe sur Gaza a permis de voir où se situaient désormais les antisémites.
Si la majorité des Juifs de France l’avait compris depuis longtemps, la doxa médiatique, le monde politique et la bien-pensance universitaire semblent encore perdus. On les entend presque : « Où est passé notre vieil ennemi, l’extrême droite ? Où est passé cet antisémitisme à la Drumont, celui du “plus jamais ça” et de la manif de Carpentras ? Comment reconnaître que le courage et la lucidité d’une fille aient pu effacer les paroles haineuses et négationnistes du père ? ».
Perdre un ami, c’est difficile, mais perdre son ennemi, c’est la mort de votre combat de toujours, c’est l’arrachement aux racines de votre identité politique et intellectuelle.
Perdre l’ami Mélenchon, c’est difficile, mais à gauche on en trouvera d’autres ; perdre l’ennemi Le Pen, c’est la fin de leur monde.
Si l’antisémitisme n’a plus sa place au sein du RN, si le négationnisme et l’antisionisme n’animent plus les esprits de ses leaders, si de plus en plus de Français juifs considèrent le RN comme un rempart, si Jordan Bardella et Marion Maréchal sont invités en Israël pour parler de lutte contre l’antisémitisme, c’est un monde d’idées toutes faites qui s’effondre pour les faiseurs d’opinion.
Ceux qui ont vécu dans leur chair et dans leur âme l’antisémitisme savent le reconnaître. Ceux qui ont combattu les antisémites, les ont traqués, les ont fait condamner par la justice, savent les reconnaître.
L’antisémitisme a une incarnation politique aujourd’hui en France. Il est dans l’affiche appelant à la manifestation du 22 mars où Cyril Hanouna, tel le Juif Süss, relaie les idées de l’extrême droite, il est dans les formules pro-terroristes sans ambiguïté de Rima Hassan, dans les arguments alambiqués de Mathilde Panot ou de Manuel Bompard, dans les tweets obsessionnels d’Aymeric Caron, dans les fatwas numériques coordonnées par Thomas Portes et David Guiraud, dans les réunions avec le CCIE du fiché S Raphaël Arnault, dans les inepties de l’antifasciste Sébastien Delogu, qui ne connaît même pas Pétain, dans le rire stupide d’Ersilia Soudais se moquant du 7 octobre. Il est, enfin, dans l’antisémitisme résiduel et le peuple juif déicide du Guide suprême, Jean-Luc Mélenchon.
LFI est l’incarnation de l’antisémitisme en France, ses électeurs ne peuvent plus l’ignorer. LFI est le parti de l’islamisme, ses électeurs ne peuvent plus l’ignorer. C’est l’immense majorité des Juifs de France qui vous le disent, ils sont les mieux placés pour le savoir, pour reconnaître la bête immonde.
Il faut pourtant laisser LFI s’exprimer, s’enferrer. Car seule la démocratie permet de lutter profondément contre la haine, même si nos efforts paraissent vains et la justice trop lente. Plus que jamais, laissons les urnes parler pour que la France se regarde en face. Si la France laisse monter l’islamo-gauchisme, la plupart des Français juifs seront tristes pour ce pays qui fut le leur, tristes pour les amis qu’ils laisseront derrière eux, mais ne leur demandez plus de se battre contre la bête immonde puisqu’une partie de leurs concitoyens n’auront pas eu le courage de partager ce combat. Le combat pour la démocratie et la liberté.
Barbara Lefebvre, Le Figaro, le 18 mars 2025
* Enseignante et essayiste, auteur de « Génération “J’ai le droit” » (Albin Michel, 2018).
Article illustré et juste transmis par Patrick Granville
PS: Il vous sera inutile de consulter votre Kit de survie, pour combattre l’antisémitisme, car ce fléau dépasse le règne du macronisme au cours duquel, bien qu’il se soit émancipé, en réalité il sévit en fait de l’Antiquité à nos jours. Cet antisémitisme persistant et indestructible est devenu le ciment du peuple juif, de son union et de l’existence de son Etat.
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ILS PAYAIENT, mais ils ont dû la fermer. Un évènement historique tragique qui devrait faire réfléchir tout le monde mais surtout les bonnes âmes. La posture de Gandhi sur le sujet sont la preuve que la considération bienveillante pas forcément équitable et, le plus souvent donc, à sens unique qui consiste à privilégier certains se fait au détriment des autres, et que cette solution pacifique humaniste ; n’est pas forcément la solution. On ne peut pas manquer de fermeté contre l’islam car lui fonce et l’emporte toujours précisment pour sa détermination… quoi qu’il en coûte !
Le cas de la tragédie en 1924 qui s’est déroulée à Khobat, en Inde britannique est un exemple. Plusieurs articles en parlent. Mais la page Wikipedia (anglais) traduite est intéressante pour les statistiques, tablaux et rapport de force qui s’est soldé par:
« le nombre de victimes parmi les hindous et les sikhs à plus de trois fois celui des musulmans ; presque toute la population hindoue a dû être évacuée vers Rawalpindi. »
○ WIKIPDIA.org : https://tinyurl.com/3b9cyp9t
○ amritmahotsav.nic.in : https://tinyurl.com/ycyu3nk9
(à suivre)
Il faudrait dire au CRIF que nous avons changé de siècle. Ce matin dans une radio son patron disait se méfier du RN, comme à l’époque du FN.
Si la communauté veut continuer à rester crédible et être soutenue qu’elle fasse le ménage chez ses porte-paroles.
En réalité tous les hommes politiques se moquent pas mal des juifs, musulmans et autres exogènes, la seule chose digne d’intérêt pour eux, est la récupération d’un électorat, passeport nécessaire pour s’en mettre plein les fouilles !
Plus il y a de musulmans, d’islamisation en France, et évidemment plus l’antisémitisme augmente, ce constat prouve que le conflit qui les opposent perdure, en France, à Gaza, au Liban partout où l’islamisation augmente.
Il faudrait stopper toutes ces religions sur Terre, qui se sont fait la guerre, et qui n’arrivent pas à la stopper. Ces guerres de religions démontrent que les religions n’ont pas évolué et restent encore dans la haine de l’autre, dans le sens musulmans envers les juifs.