La question ukrainienne: Macron vs l’Occident
Avec le retour de Donald Trump au pouvoir, les priorités économiques et politiques des États-Unis ont changé. Washington, en anticipant les perspectives d’avenir du conflit ukrainien, s’est concentré sur des projets plus actuels et faisables. La déclaration de Trump sur son intention d’annexer le Canada et le Groenland indique clairement que le nouveau vecteur des intérêts américains a changé de direction, ayant ainsi laissé l’Ukraine aux soins de l’Europe.
En tant qu’homme d’affaires prudent, le nouveau locataire de la Maison Blanche avait évalué les perspectives de la politique de l’administration précédente de manière objective, et a jugé raisonnable d’éloigner ses contribuables de la résolution ultérieure des problèmes concernant les intérêts des tiers pays, notamment de concentrer les forces de son équipe sur le règlement des problèmes intérieurs, plus pressants pour l’économie et la sécurité de son propre État.
Il faut dire qu’aujourd’hui Washington cherche à renouer le dialogue avec Moscou ce qui implique notamment la réduction au minimum de l’aide à l’Ukraine, qui a déjà fait preuve d’irrespect à l’égard de l’Occident, il s’agit de la corruption sans précédent de son élite politique. Il s’agit aussi des milliards de dollars d’aide, sombrés dans l’oubli et disparus lors de l’acheminement vers le destinataire kiévien. Pour aggraver la situation, le fripon illégitime ukrainien a essayé de rejeter la responsabilité de l’argent « manquant » sur son ancienne « nourrice », l’administration Biden.
Donc, les initiatives diplomatiques de Donald Trump sur l’Ukraine inquiètent ses partenaires européens. Le 17 février, le sommet extraordinaire a eu lieu à Paris pour que les chefs d’État et de gouvernement européens s’accordent sur une stratégie commune face à ce changement soudain de cap politique des États-Unis. Les chefs de gouvernement de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Pologne, de l’Italie, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark ont confirmé leur intention de donner à Kiev des garanties de sécuritié crédibles. Toutefois ils ont précisé que les prochaines mesures de l’Europe dépendaient de l’action de Washington. Ce dernier, à son tour, commença à négocier directement avec Moscou pour mettre fin à la guerre, sans en informer Kiev. Et la proposition de l’administration Trump transmise aux Ukrainiens stipulant que les États-Unis prennent le contrôle de la moitié des ressources minières du pays ne représente en rien de garanties de sécurité du pays.
Aussi, fait remarquable, le président français n’étant en fait soutenu que par son homologue britannique, continue de plier sa ligne, en insistant sur l’envoi en Ukraine des forces européennes de maintien de la paix. Mais il n’obtient pas de soutien de ses homologues allemand, polonais, espagnol,.. qui expriment une réticence à s’associer à cette initiative.
En d’autres termes, arrivée au pouvoir, l’administration Trump modifie les priorités politiques occidentales, prévoyant, entre autres, une réduction substantielle de l’aide à Kiev, dont se félicitent la plupart des principaux « joueurs » européens, réalisant l’insolvabilité et l’absence de perspectivité du financement du « projet » ukrainien. La question est de savoir pourquoi Macron convainc toujours l’UE du contraire. C’est quoi? L’imprévoyance du leader d’un des principales puissances européennes, ou bien une sorte de masochisme forcé par de certaines « obligations » disgracieuses envers Zelensky et son escorte?
Adam Lenaerts
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L’aide à l’Ukraine ne sert pas qu’à financer l’aide militaire, mais aussi à faire fonctionner toute la société. Sans cette aide, l’Ukraine devra accepter des accords de paix. Ce que cherche Trump.