C8 : Cohen n’est plus d’accord avec « il est interdit d’interdire »

 

Cher…
-bien que cet adjectif ou adverbe ait plusieurs sens… Tu l’entendras selon celui qui te plaira (1)-
donc…

Cher Patrick Cohen,



Comment un journaliste de ta classe, d’une si bonne réputation… 
-du moins, à l’époque où nous étions tous deux à RTL, comme je le dis toujours, « au siècle dernier » !- comment peux-tu accepter qu’un organe d’information, 
C8, qui est, en outre, parmi les chaînes les plus suivies de France voire d’Europe, se voie interdite d’antenne sur la TNT parce qu‘une, et une seule, de ses émissions, TPLG de Cyril Hanouna, pose des problèmes selon les opinions de quelques hauts fonctionnaires.

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C8 qui est, en outre parmi les chaînes les plus suivies de France voire d’Europe, se voit interdite d’antenne sur la TNT parce qu’une, et une seule, de ses émissions, TPLG de Cyril Hanouna, pose des problèmes selon les opinions de quelques hauts fonctionnaires !

Même si l’interdiction n’avait visé que TPLG, afin d’éviter aux autres émissions de licencier plusieurs centaines de personnes, personnellement, je l’aurais estimée scandaleuse. Là, c’est pire : c’est I-NAD-MIS-SI-BLE ! Surtout dans une République comme la France !

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Durant les 34 années que j’ai passées à RTL alors au 22,rue Bayard à Paris,  ayant commencé lors des matinales avec Philippe Gildas et Pierre Lescure à l’été 196, personne -surtout parmi les quelque 200 000 auditeurs nocturnes, chaque nuit- personne ne pouvait deviner qu’elles étaient mes idées politiques puisque je me contentais de faire mon boulot de journaliste.

Le plus correctement et impartial possible ! D’ailleurs peu étaient ceux qui connaissaient mes idées politiques même au sein de la rédaction dont j’ai été pourtant le représentant syndical durant, en gros, coïncidence, un septennat, celui de Giscard ! Et cela pour notre syndicat national le SNJ pourtant si peu classé à droite… Toi, tu avais pris ta carte dans un tout autre syndicat (l’UNEF, un peu plus marquée à gauche) quand tu étais étudiant dans l’école de journalisme de Lille à la fin des années 70, comme je l’avais été une décennie auparavant mais à l’école supérieure de journalisme de Paris, la plus ancienne du… monde. C’était à la veille de… mai 68 !

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Pour ton service militaire, normal pour un citoyen « pensant bien » ayant horreur du. patriotisme : tu as tout fait pour te faire réformer, du moins selon wikipedia qui précise comment tu y es parvenu : 
…« en simulant la folie, il parvient à être réformé au bout d’un mois ». 
Alors que moi, j’avais accepté d’interrompre mon début de carrière en effectuant tout normalement mon année au service de la Nation, allant même 
(ce dont je ne me suis jamais vanté à RTL, ni auprès de nos autres confrères et encore moins à l’antenne) jusqu’à proposer et faire adopter le nom de ma promotion d’Elèves Officiers de Réserve : « Colonel Pierre Jeanpierre », mort au combat à la tête du 1er Régiment d’Étrangers Parachutistes (Oh, un affreux de droite aimant les… étrangers !). C’était en Algérie où je suis né dans le département français portant alors le numéro 91 dont a hérité depuis l’Essonne !.

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En 1958, le Colonel Jeanpierre dirigeait ses troupes de son hélicoptère qui a été abattu par les terroristes du FLN. Cette promotion m’a valu, lors de la cérémonie finale, une semaine d’arrêts. Pourquoi ? Parce que j’avais osé insérer dans la plaquette, sans évidemment en prévenir le général de Coët, le témoignage de celui qui était alors le commandant en chef des Armées en Algérie et auquel rien, à l’époque, n’était reproché…-la tentative de coup d’état du « quarteron de généraux en retraite », dixit de Gaulle, n’eut lieu qu’en 1961.
Son commandant en chef était un certain ganéral Salan alors « le général le plus décoré de l’Armée Française », armée dont faisait partie mon père ! D’où ma semaine au gnouf qui reste mon seul passage sous les barreaux de toute ma vie !

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Toi, quand tu es arrivé à RTL, en 1994, j’étais en fin de carrière. Nous nous sommes très peu fréquentés puisque, avec mes horaires de nuit, j’étais plus souvent seul, contrairement aux horaires en journée plus fréquentés ;  je n’ai jamais su, sauf pour quelques-uns, qui était de droite et qui de gauche -quoique ceux de gauche s’en vantaient plus facilement.
Pour toi, j’avoue avoir été étonné lorsque j’ai découvert tes idées politiques lors de tes passages télévisés et je ne t’en fais nul reproche : chacun pense ce qu’il veut mais, chacun aussi doit accepter que celui qui est opposé à ses idées puisse les exprimer. Et non lui couper le son et l’image comme pour C8 !

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Puisque tu as servi l’UNEF alors que tu n’as pas accepté de servir sous les drapeaux, aurais-tu trouvé normal qu’un « quarteron de hauts fonctionnaires » décide l’interdiction de publier un journal tel l’Humanité parce que ce quotidien ne publie que des points-de-vue de gauche même en étant allié d’Hitler -comme d’ailleurs il le fit durant l’occupation nazie du temps du Pacte entre l’URSS et Hitler ?

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Moi, non car chacun à le droit de s’exprimer même lorsque l’adversaire estime que« Ce qu’il dit est faux ! C’est une aberration de dire cela ! Ce sont des inepties ! »
Il suffit, plutôt que lui mettre un bâillon, de lui expliquer que « 2 et 2 font 4 » ou que « la terre tourne autour du Soleil
Et cher -oui, toujours le « cher » que tu veux (1)-
Cher Patrick,

Puisque tu es très satisfait de la décision de fermeture de C8 parce que cela « punit le vilain Hanouna », fais attention sur ta gauche : les thuriféraires c’est-à-dire les « porteurs d’encensoirs » de mai 68 risquent de te reprocher de te réjouir de la fermeture de C8 car, pour eux, le principal réside dans l’essence même de l’esprit de mai 68 :
« Il est interdire d’interdire ! »
Sans oublier tes anciens copains de l’UNEF passés à la CGT qui vont t’en vouloir d’oublier les 400 petits salariés qui vont perdre leur emploi par le bon vouloir de quelques hauts fonctionnaires qui, eux, vont continuer à percevoir leurs émoluments royaux… pardon, républicains payés par les Français. À l’image de ton salaire puisque tu es devenu, comme je les appelle, un de nos nombreux « fonctionnaires-journalistes » payés par nous tous ! Nous que tu méprises alors que tu perçois comme « haut-fonctionnaire-journaliste » de notables émoluments… Non, non, j’ai écrit : « é-mo-lu-ments » et non, « des mots, tu mens… » comme un arracheur de dents !
Écoute ce qu’une journaliste de renom, Françoise Laborde…

-qui fut membre du CSA, le prédécesseur de… l’Arcom que tu défends à propos de la fermeture de C8 !-

…disait de toi ce jeudi au micro de Pascal Praud sur Europe 1 (2) où tu as été également journaliste.

Se réjouir de l’interdiction pour certains de parler n’est pas ma tasse de thé…
Que dirais-tu si, un jour, une instance d’État te contraignait à rendre ta carte de presse… Oui, je sais… Toi, parce que, faisant partie du camp des « bien-pensants », tu serais tranquille : tu aurais une majorité de nos confrères de ton côté. Et si cela t’arrivait, moi-même -pourtant à droite… Ok, « extrrrèèèm' » pour toi ! Malgré ce que tu peux penser de moi, dans un tel cas, je serais à tes côtés pour protester contre cette interdiction voulant te faire taire. Et, si cela m’en était donné, c’est moi-même qui retirerai ton bâillon. Pour moi, ce serait un honneur même si, pour cela, je devais passer une seconde semaine de ma vie… sous les barreaux !

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

-(1) Choisis le « cher » qui, selon le Petit Robert, te convient le mieux :
-Le Cher qui est aimé, pour lequel on éprouve une vive affection.
-Cher comme formule de simple politesse.
-Cher considéré comme précieux : son souvenir nous est cher.
-ou Cher tel un prix élevé, coûteux, onéreux.
(2) Europe 1 : Françoise Laborde au micro de Pascal Praud :
https://www.europe1.fr/medias-tele/pascal-praud-et-vous-edito-de-patrick-cohen-sur-la-fermeture-de-c8-se-rejouir-de-la-mort-de-confreres-cest-degueulasse-lance-francoise-laborde-452055
Et CNews du vendredi 14 février 2025 : Pascal Praud fait son édito contre la réaction qu’a eue Patrick Cohen lors de l’assassinat d’une enfant :
https://www.cnews.fr/france/2025-02-14/pascal-praud-patrick-cohen-recupere-la-mort-dune-enfant-pour-attaquer-cnews

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10 Commentaires

  1. Ce cohen-là est un robot programmé macronien sans âme, sans compassion, froid et inhumain qui n’a que faire des centaines de personnes qui vont se retrouver au chômage. Une honte absolue. La dictature en marche : Vance a 100 % raison. Le gouvernement français est complètement indifférent au sort des Français ne les écoute pas, ne les comprend pas et même les méprise, n’hésitant pas à les diffamer et à leur faire tout le tort possible.

  2. « au siècle dernier » les journalistes faisaient du journalisme, c’est-à-dire informer les gens. Aujourd’hui, la plupart sont des militants faisant de la propagande.
    L’auditeur doit prendre ce que le militant a choisi pour lui, point. Et ce même auditeur n’ira pas chercher plus loin par paresse ou commodités.

  3. il n’y a pas de « cher PC » : il faut répondre à ce triste sir gauchiste de luxe sur le même ton qu’il emploie pour dénigrer et haïr au quotidien, avec force mensonges, ceux qui ne pensent pas comme ce collabo, c’est à dire les patriotes – tous les jours il doit trouver la réplique sanglante des patriotes : trop facile de toujours laisser le champ libre à ses outransces, sa désinformation

  4. Jacques, tu m’a épaté ! Merci ! Ce triste sire ne méritait pas que tu en dises autant sur lui. Mais qu’importe, c’était très savoureux à lire.

        • Le service militaire a brisé la carrière professionnelle que j’aurais pu avoir. Mais le gouvernement de l’époque n’a pas cherché bien loin : j’étais étudiant en 68, donc j’ai peut-être lancé des pavés… Et pourtant non.
          Les gendarmes sont venus me chercher le 2 janvier 69 avec un beau billet de train pour le lendemain. 1 mois avant d’avoir 20 ans.
          Sur ce je n’ai pas feinté, j’ai fait mon temps dans les Commandos de l’Air.
          Ça me paraissait normal, même si mon avenir en a été chamboulé.
          Je devais partir en stage aux USA, je me suis retrouvé à Nîmes 😏.
          Mais bon, c’est fait.
          J’aurais de quoi faire un livre !!!

          • Ami Mantalo c’est sûr que ça dèsorganisait une vie entière. J’ai devancé l’appel en sortant du lycée soit pour mes dix -huit ans pour en être débarrassé. Avec un père militaire de carrière, être reformé, c’était le déshonneur pour lui. Finalement après les fameuses classes et le peloton sous-officier, j’ai atterri à l’état major, aux transmissions où je m’occupais du télétype chose qui n’existe plus. Je n’ai fait qu’une connerie durant ce séjour, j’ai oublié d’envoyer une bagnole prendre le général à la gare. Ils n’ont pas pu me coller au gnouf vu que j’occupais un poste stratégique et que nous n’étions que deux à nous occuper du télex. Je n’ai eu droit qu’à une légère engueulade. Ils ont toujours pensé que j’en avais fait exprès. J’ai eu quand même droit au fameux certificat de bonne conduite. 😇😇😇😇