Les suicidaires accords de Paris

Le rapport de la Cour des comptes, qui vient de sortir, tire la sonnette d’alarme et sous-entend que le budget voté à genou par tous les députés sous la pression de ceux qui le réclamaient à cor et à cri, ne tiendra aucune des promesses avancées. Il dérapera, comme le RPF l’avait écrit dans ses colonnes, pour la bonne et simple raison qu’il est mauvais et ne s’attaque pas aux dépenses, qui sont du pur gaspillage. Mais gardez à l’esprit qu’une partie de la population et la majorité des LR et PS suivis dans l’ombre par le RN, prêchaient la stabilité… ou craignaient le chaos, si Bayrou était renversé. Il viendra mais dans quelques mois, c’est donc cela la substantifique moelle de la politique, remettre à demain la catastrophe qu’aucun n’entend conjurer aujourd’hui. Bravo. Comme un malheur n’arrive jamais seul, il faut aussi conserver en tête que les fameux accords de Paris, ceux qui doivent nous éviter de griller façon chipolata, un soir d’été entre amis, vont nous précipiter aux fin fond du moyen âge, mais avec le cri salvateur désormais appris par cœur à grand renfort de propagande télévisuelle : c’est bon pour la planète ! Il y a encore des illuminés pour se pavaner en engins électriques et croire que leur obéissance crasse va sauver le monde…

En effet, nous nous sommes engagés à faire disparaître d’ici cinq ans toute trace d’énergie fossile, tout en procédant à la fermeture de quatorze réacteurs nucléaires. La perte de cette puissance devant être compensée par de l’éolien ou du solaire, dont on connaît l’erratique rendement et l’insuffisance du parc, qui ne saurait être rattrapé sans défigurer encore plus les paysages et en dépensant des sommes colossales que nous n’avons plus depuis longtemps. Toutes les simulations montrent d’ailleurs que recouvrir la France de panneaux et de moulins ne suffirait pas. Nous n’aurons pas assez d’énergie d’ici là pour assurer la demande croissante, due à une théorique augmentation du parc automobile électrique, et aux objets de plus en plus nombreux qui fonctionnent avec cette source d’énergie. Rajoutez à ceci la volonté de nous engager dans une IA, fer-de-lance du continent Européen, qui nécessite des DATA Center, féroces consommateurs d’électricité et vous débouchez sur une contradiction toute macronienne qui oppose le discours et les faits, dans un oxymore habituel décomplexé, devenu la signature du personnage. Incapable de tenir un raisonnement cohérent sur un seul sujet, il ne cherche, en bon narcissique qu’il est, qu’une seule chose : occuper l’espace médiatique, inonder le monde de son reflet, pour simplement être. La capacité pour réaliser son rêve d’être le leader du continent avec l’IA est plombée avant même de commencer, comme tout ce qu’il entreprend d’ailleurs. Il n’y a pas longtemps à attendre pour qu’il enterre ce projet, il faut juste qu’une nouvelle lubie l’assaille, ce qui ne devrait pas tarder. Chaque foucade est chez lui un contre-feu pour tenter de faire oublier sa médiocrité et sa folie, son inconséquence et les vides qu’il crée en permanence.

Il veut une chose et fait l’inverse pour y parvenir, d’où ses échecs à répétition, qu’il voit comme des réussites, et le pire est que les idiots utiles qui le suivent aveuglément se croient obligés d’applaudir à ce détournement de la vérité, et tournent le dos à la réalité pour ne pas froisser le grand gourou. Dans la continuité des accords de Paris, véritable anti chambre de notre ruine, EDF a l’obligation d’ici 2035, c’est-à-dire d’ici 10 ans seulement, de fermer par paire des réacteurs sur les sites de Tricastin, Cruas, Dompierre, Blayais, Bugey, Chinon, Gravelines.

Il a été estimé que le seul développement de l’IA absorberait 18% de l’électricité produite. Or des experts jugent que les besoins globaux vont eux augmenter de 22% d’ici six ans… Dans l’état lamentable dans lequel nos finances sont, on voit mal comment les investissements colossaux pourront être engagés pour résoudre cette quadrature du cercle, sauf si comme l’ont déjà évoqué des politiciens et même Macron, on sollicite l’épargne des Français, sans bien entendu le leur demander. Comme par hasard, Generali Patrimoine aurait annoncé le gel des arbitrages et rachats partiels sur ses fonds nos côtés logés dans des contrats d’assurance vie et PER, et ce, pour une durée de quatre ans. Cette disposition est conforme à la loi Sapin 2 qui permet de suspendre temporairement les rachats de contrats d’assurance vie, en cas de menace grave financière. Mesure sans doute initiée par une crainte certaine d’un décrochage financier prévu à court terme. Ce faisceau de nouvelles est tout de même étrange…

L’avenir, si nous restons accrochés à cette UE et à ses accords de Paris suicidaires, s’annonce des plus sombres, et toujours sans avoir demandé au peuple s’il était d’accord pour se clochardiser avec le sourire et volontaire pour qu’on lui pille ses économies, pour remplacer des centrales nucléaires qui produisent en grande quantité une énergie bon marché, par des éoliennes les trois quarts du temps, immobiles.

Ne comptez pas sur la clique politique qui fait semblant de se combattre dans l’hémicycle pour changer quelque chose, ils sont tous disqualifiés et leurs oppositions ne sont que de circonstances. Ils ne se réformeront que contraints et forcés, et c’est peut être pour très bientôt. Ils se pourraient que des événements extérieurs, que nous avons déjà évoqués au RPF, chamboulent la donne tout en surprenant tous les tocards qui nous servent de représentants et auxquels plus aucune confiance ne peut être accordée. Ils se dresseront en sauveurs de la nation, mais il faudra cette fois avoir le courage de les dégager. On ne pourra pas avancer avec ceux qui ont refusé depuis des années de donner la parole au peuple ou simplement de prendre en considération son désir. D’autres vont enfin sortir de l’ombre, il faudra leur faire confiance.

Pour mémoire, au RPF, nous préconisons plusieurs sorties : les accords de Paris, Marrakech, la CEDH, l’OMS et également la sortie de la fable du carbone, puisque c’est une fable. Non seulement le carbone est bien moins présent dans l’atmosphère terrestre qu’il ne le fut à d’autres périodes, mais en plus la production d’origine humaine est négligeable par rapport au reste. Ce carbone est le seul composant de l’atmosphère sur lequel on pouvait bâtir un narratif fantoche permettant de soutirer de l’argent via des taxes carbone. Il faut en revenir au vrais problèmes de pollution : les plastiques, les métaux lourds, les ordures ménagères, les pesticides.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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