Villach : attaque mortelle au couteau, quid des motifs ?

Attaque mortelle au couteau : recherche des motifs

Après l’acte sanglant de ce samedi à Villach, choc et affliction sont grands : un individu de 23 ans a attaqué des passants au couteau, au centre-ville de Villach, et a tué l’un d’entre eux. Selon la police, un jeune de 14 ans habitant Villach est mort, cinq personnes ont été blessées. Les motifs de l’attaque ne sont pas établis. La mise en place d’une zone de deuil est prévue au centre-ville.

Le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner (ÖVP), est attendu ce dimanche à Villach et tiendra une conférence de presse à 11 h 30 devant le Commandement de la police municipale dans la Trattengasse. Lundi, une équipe d’intervention accompagnera – en cas de besoin – les écoliers de Villach, a indiqué la ville à ORF.

Armé d’un couteau, l’individu se précipite sur plusieurs personnes

Les faits se sont produits samedi vers 16 h à proximité de la Place centrale. Samedi soir, le porte-parole de la police, Rainer Dionisio, a déclaré lors d’une interview par ORF-Carinthie que l’homme s’est précipité au hasard sur plusieurs passants. Un jeune de 14 ans habitant Villach a été tué à cette occasion.

Un témoin a assisté à l’attaque directement de sa voiture. Il s’agit d’un livreur de repas de 42 ans originaire de Syrie. Il a foncé avec sa voiture sur le suspect et a sans doute empêché ainsi des conséquences encore plus graves, selon Dionisio. Cet homme n’a pas été blessé.

L’auteur présumé des faits, un citoyen syrien en possession d’une autorisation de séjour, a été arrêté peu de temps après, selon la police. D’après les premières informations, il n’avait pas encore attiré jusqu’à présent l’attention des services de police.

Six personnes en partie grièvement blessées

Samedi soir, le porte-parole de la police, Dionisio, a déclaré qu’une sixième victime était à déplorer. Un homme de 36 ans a également été blessé, relativement plus légèrement. Les autres victimes sont quatre citoyens autrichiens et un irakien.

La police demande des indices

La police demande aux témoins occultes, qui ont enregistré des vidéos ou fait des photos de l’attaque ou de l’environnement, ou pris connaissance d’autres faits, de bien vouloir les lui communiquer via un lien de téléchargement.

Le ministère de l’Intérieur (BMI) a également lancé un appel demandant à ce qu’aucune vidéo ou photo de l’intervention ne soit publiée sur les réseaux sociaux. Cela protégera l’enquête en cours, les victimes et les forces d’intervention, déclare le BMI.

La nationalité de la sixième victime n’est pas encore établie. Les victimes ont été en partie grièvement blessées et ont dû bénéficier de soins intensifs. Il n’est pas encore clair non plus, s’il existait des rapports entre le criminel et les victimes.

Recherches dans tout le secteur urbain

Des recherches de grande ampleur ont immédiatement été déclenchées ; l’hélicoptère de la police et l’unité d’intervention Cobra y ont également participé. Il n’était pas encore établi en soirée si le Syrien de 23 ans avait agi seul ou non. D’éventuels complices ont été recherchés. Les premiers témoins ont également été entendus en soirée.

Dionisio : « Nous ne pouvons rien exclure. Nous analysons l’environnement et essayons d’obtenir de toute urgence des informations pour connaître des causes éventuelles. Seules des spéculations sont possibles à l’heure actuelle et en tant que police, nous n’y sommes pas autorisés. C’est pourquoi, il nous faut attendre d’avoir des informations sûres. »

L’Office national de sûreté de l’État et de lutte contre l’extrémisme a pris en charge l’enquête en coopération avec l’Office de la police judiciaire, le Landeskriminalamt. Selon Dionisio, qui fait partie du service de presse de la police depuis 20 ans et travaille depuis 35 ans pour le pouvoir exécutif, il n’y a pas encore eu jusqu’à présent de faits comparables en Carinthie.

En raison de l’intervention des services de police, il y a également eu dans un premier temps des interruptions de la circulation des trains et des autobus. Mais samedi en fin d’après-midi, les communications régulières ont été rétablies.

Rumeurs non confirmées concernant une autre attaque au couteau

À Villach-Langauen, où est installé un centre d’accueil de demandeurs d’asile, il y a eu également un important déploiement de forces de police dans l’après-midi. Mais comme l’a communiqué en soirée l’Agence fédérale d’assistance et de soutien (BBU GmbH), l’auteur présumé de l’attaque  n’a jamais été hébergé dans l’établissement concerné à Villach. Seules des personnes dont la demande d’asile n’est pas encore traitée y sont hébergées, a précisé la BBU GmbH.

Les recherches concernant les causes de l’attaque se poursuivent

Selon Dionisio, on ne dispose pas encore d’informations pouvant expliquer les motifs des faits. Il faut établir dans un premier temps si l’attaqua a un arrière-plan terroriste ou bien si l’auteur présumé des faits a agi en état psychique anormal.

Immédiatement après les faits il a également été question d’autres coups de couteau au centre-ville de Villach. Il s’agit dans ce cas de rumeurs qui ne peuvent pas être confirmées par la police, d’après Dionisio.

Une grande consternation règne à Villach et dans les environs. La ville a mis en place une cellule de crise. La manifestation carnavalesque dans la Draustadt, qui devait avoir lieu samedi soir, a été annulée elle aussi pour cette raison. Des personnages politiques des différents partis se sont montrés atterrés et ont vivement critiqué le crime.

Arme du crime : un couteau à cran d’arrêt

Dimanche, la police a communiqué plus de détails concernant l’arme du crime après l’attaque mortelle au couteau à Villach. Il s’agit d’un couteau à cran d’arrêt avec un lame de dix centimètres. Un Syrien détendeur d’un permis de séjour avait porté des coups au hasard sur des passants sur la Place centrale de Villach.

Dimanche, sous le son des cloches de la proche église paroissiale, des habitants de Villach viennent en permanence sur les lieux du crime. La peine est manifeste, le visage des personnes exprime leur effarement. Des camarades d’école de l’adolescent tué figurent parmi ces gens. La mer de cierges grandit constamment.

La sécurité du carnaval de Villach fait l’objet de discussions

La manifestation carnavalesque du samedi soir à Villach a été annulée. Le bourgmestre de Villach, Günther Albel, a annoncé une marche de deuil à travers la ville, une semaine de deuil et une messe commune en signe de deuil. La situation en matière de sécurité lors du carnaval de Villach et la question de savoir si le défilé aura lieu font encore l’objet de discussions avec la police, a déclaré Albel. Il est certain pour le maire de Villach qu’il n’y aura pas de réception en mairie.

Conférence de presse avec le ministre de l’Intérieur, Karner

Dimanche à partir de 11 h 30, le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner (ÖVP), tiendra une conférence de presse à Villach sur l’état actuel de l’enquête.

Un fait est établi : un adolescent de Villach âgé de 14 ans a été tué, cinq autres hommes – quatre Autrichiens et un Turc – ont subi des blessures en parties mortelles. Comme on le déclare du côté de la police dimanche, trois des victimes se trouvent en soins intensifs, une autre est dans un état stable et une personne a fait l’objet de soins ambulatoires.

L’Église appelle à une commémoration

Lors des offices religieux de ce dimanche en Carinthie aura lieu une commémoration des personnes touchées, a déclaré le Surintendant évangélique, Manfred Sauer. Il a mis en garde contre le fait que cette attaque n’attise et ne renforce les sentiments et les agressions contre les étrangers et les migrants.

Un appel à la sagesse a également été émis par l’évêque du diocèse, Monseigneur Josef Marketz. Cet acte de violence représente un défi pour la société. La solidarité doit être renforcée à présent et Monseigneur Marketz met en garde contre des condamnations globales.

Appel à témoins lancé par le BMI

Dès samedi soir, le ministère fédéral de l’Intérieur – Bundesministerium für Inneres (BMI) – a activé une plate-forme de chargement de vidéos et de photos. Les particuliers peuvent y télécharger des constats, des vidéos ou des photos du crime ou de l’environnement. De plus, tous les postes de police enregistrent également tout indice et toute indication. Le BMI a lancé en outre un appel : « Prière de ne pas publier sur les réseaux sociaux de photos ou de vidéos de l’intervention – cela protégera l’enquête en cours, les victimes et les forces d’intervention. »

https://kaernten.orf.at/stories/3293443/

Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine

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