De Fantasia 1940 à Fantasia 2000, première partie

(Illustration : fleur du fruit de la passion (maracuja),  février 2025. Photo de votre serviteur).

Pour cet article, nous allons nous intéresser à Fantasiatroisième long métrage de Walt Disney, sorti en 1940. Ce film présente huit morceaux de musique classique interprétés par l’orchestre de Philadelphie placé sous la direction du chef américain Leopold Stokowski, auquel je consacrerai prochainement un article. Je ne vais pas entrer dans les détails du film, mais si vous voulez tout savoir sans rien payer, Wikipédia est là pour vous !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fantasia_(film,_1940)

Je vais donc revenir sur les musiques de Fantasia 1940, en commençant par la Toccata et fugue BWV565 de Bach, dans la version orchestrée par Stokowski lui même que l’on va retrouver à la tête de l’Orchestre philharmonique tchèque :

Le dessin animé se poursuit avec des extraits de la suite de Casse-Noisette, je dois dire que celle-ci me laisse sur ma faim, en effet, pourquoi avoir amputé la danse de la fée Dragée de ses dernières mesures et pourquoi manque-t’il Mère Gigogne et les polichinelles (incluant deux chansons françaises), la danse espagnole et la danse napolitaine ? La valse des flocons de neige et le magnifique pas de deux au deuxième acte auraient aussi été les bienvenus !

En numéro trois on trouve l’apprenti sorcier de Paul Dukas, d’après une ballade de Goethe. Cette partie du film est la plus connue au point qu’elle a été reprise dans Fantasia 2000. La ballade de Goethe est traduite fidèlement :

Une œuvre très contemporaine pour l’époque, le Sacre du Printemps, d’Igor Stravinski. Pour illustrer cette musique, les studios Disney nous présentent l’apparition de la vie sur Terre, puis le règne des dinosaures jusqu’à leur extinction. Cette interprétation du compositeur a fait polémique mais bon…à partir du moment où Stravinski a donné son accord, alors pourquoi pas ? D’autant que cela a dû lui rapporter quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Pour le Sacre, j’ai choisi la version Bernstein à la tête du New York Philharmonic de 1957. Outre que la qualité sonore est époustouflante, l’interprétation est terrifiante !

Le morceau suivant est la Symphonie pastorale de Beethoven. Comme pour le Sacre, vous pourrez profiter de l’intégrale de l’œuvre. Ici j’ai choisi la version de l’Orchestre radio-symphonique de Francfort placé sous la direction du chef colombien Andrés Orozco Estrada. Le chef a choisi des trompettes et des cors naturels. Ceux-ci, avec leur son qui se rapproche des cors de chasse, ressortent particulièrement bien dans le premier mouvement et je ne parle pas du troisième mouvement (assemblée joyeuse des paysans) !

On continue avec la danse des heures, extraite de la Gioconda, opéra du compositeur italien Amilcare Ponchielli. Un moment magique à l’Opéra de Paris en 2013 !

Pour terminer le film, Walt Disney a choisi Une nuit sur le Mont Chauve, de Modeste Moussorgski qui se poursuit sans interruption sur Lavez Maria1 , l’Ave Maria de Franz Schubert. Cet enchainement n’a pas été apprécié par tout le monde, mais le Bien qui triomphe du Mal, c’est plutôt positif, non ? Si cela pouvait être comme ça dans la vie quotidienne !

1Toutes ces années de catéchisme pour être aussi irrespectueux !

La semaine prochaine, j’évoquerai Fantasia 2000.

Filoxe

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3 Commentaires

  1. Merci Filoxe. Mère Gigogne n’est pas absente, elle est pourtant là dans la personne de Brigitte, et les polichinelles sont là aussi, dont l’époux de Dame Gigogne, euh Brigitte. Pardon Filoxe pour cet intermède. Et merci encore.

  2. Bonjour Filoxe et merci pour cet article original! C’est une bonne idée qu’a eu Disney de choisir P Dukas pour son film! Ce compositeur mal connu a en plus détruit lui même la quasi totalité de son oeuvre!, il ne reste que Polyeucte, l’opera Ariane et Barbe bleue et quelques bribes d’oeuvres, dommage car c’est un compositeur vraiment intéressant et original. Bonne journée.

  3. Merci Filoxe, c’est le premier film que j’aie vu de ma vie. Merci à mon papa. Il est resté gravé dans ma mémoire. Mon père aussi, bien,entendu.