Ce Macron qui a coulé l’IA française

Macron Fanfaronne sur l’IA et son plan à 100 milliards qu’il n’a pas et dont on doute que les pays arabes vont les donner sans contrepartie. Il n’a pas l’air de se souvenir que ça ne fait jamais que 14 ans qu’il est aux manettes et qu’il ne devrait pas découvrir le truc. Or non seulement il le découvre et s’enthousiasme, comme un gamin, sur tous les sujets qui passent à sa portée, en oubliant qu’il a lui même liquidé les outils de notre suprématie pour des motifs purement idéologiques et par manque de vision stratégique. Et comme toujours, quand il est incapable de courir aussi vite que les autres, il tente le croc-en-jambe, c’est à dire, le coup de la « régulation »…

Avec la clôture de sommet mondial de l’IA à Paris, nous avons eu droit lundi à une nouvelle déclaration pleine d’emphase et de coups de menton de Macron sur les investissements et leadership de l’Europe en la matière. L’IA se résume à une augmentation exponentielle de la productivité grâce aux ordinateurs et aux automates associés : concrètement, la puissance de calcul et le temps passé à « entraîner » des machines (Machine Learning) a permis aux géants de la Tech US (Google, Meta, OpenAI concepteur de Chat GPT) de développer des LLM – Large Language Models. La machine comprend une requête, un prompt, qui lui est adressée par écrit ou par oral, et elle est capable de disséquer, dans toutes les langues, pour en « comprendre le sens et conduire en quelques microsecondes une recherche exhaustive du web afin de trouver puis formuler une réponse, toujours en langage conversationnelle. Bien avant l’arrivée de Chat GPT, l’IA – entendez la capacité d’ordinateurs de reconnaître des objets, des images ou des mots, avait déjà largement pénétré la monde : voitures autonomes, classement automatique de courriers, serveurs vocaux interactifs etc…

Et la France dans tout cela ? Car tout s’est passé aux USA depuis des décennies. Macron annonce benoîtement la construction de Data Centers et se livre à une parodie grotesque du Président Trump sur l’air de « Plug Baby Plug », en référence au potentiel de production électrique en France grâce à notre parc nucléaire. Mais qu’a-t-il fait, ce Macron durant ses 14 années passées à l’Elysée, comme secrétaire général puis président ? La France était une championne des supercalculateurs dans les années 70- 80 avec notamment la firme Bull… devenue ATOS, désormais en perdition après notamment la gestion Breton : plus un supercalculateur Français depuis les années 2000, tout le savoir faire est désormais aux mains des US et des Chinois.

Les Data Centers existent en France; mais appartiennent à des géants de la Tech, notamment AWS (Amazon Web Services) à qui même l’Etat et ses EPIC, la Poste par exemple, confient l’hébergement de ses données. L’électricité… fée sans qui rien n’est possible. Ces data centers, centres de données qui abritent des « racks » informatiques, assemblages de puces « Chips » qui effectuent les calculs et traitent ainsi les données, ont besoin de quantités phénoménales d’électricité, d’abord pour être refroidis, car les puces dégagent de la chaleur qu’il faut évacuer. Retour donc aux atermoiements anti-nucléaires de l’ère Hollande-Macron, fermeture de Fessenheim, relance d’un programme de réacteurs nucléaires, dont bizarrement, comme souvent en Macronie, on ne parle plus du tout… En résumé, il aura fallu huit ans au leader de la « Start-up Nation » pour découvrir l’importance de l’IA, des Data Centers et l’avantage compétitif que le nucléaire donne à la France. Et le voilà qui évoque une régulation pan-Atlantique, la rage stalinienne du contrôle permanent sans doute, que le vice-président Vance des USA, également présent à Paris, à immédiatement balayé d’un revers de main : que le meilleur gagne donc.

L’IA, c’est comme tout les reste: c’est une vision que les Meta, Tesla, Google, Nvidia ont cultivé depuis 15 à 20 ans, du travail, de la formation, de l’investissement et… des résultats. Exactement l’inverse de la Macronie qui après avoir mis le pays « en vrac » s’intéresse au sommet de la pyramide de Masselot » alors que les bases, l’Ecole, la Sécurité, la Santé, l’Agriculture, l’Industrie… vacillent. Il a semblé plus important aux Ministres successifs de l’éducation de promouvoir la chose sexuelle à l’école que de relever le niveau en math.

Le constat est d’autant plus cruel que les 100 milliards annoncés pour l’IA s’ajoutent à ceux promis pour les EPR… alors que le pays est étranglé par une dette abyssale et que les ressources sont plus que jamais limitées. LA question se pose tristement de nouveau: que faisaient donc Macron et ses amis Premiers de Cordée depuis 2012, alors que les géants de la Tech US bossaient dur… en cultivant une vraie méritocratie ?

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5 Commentaires

  1. Bonjour,

    Des Gaullistes devraient être, à mon avis, un peu « modestes » quant à l’industrie informatique, vu leur passif, à eux, en ce domaine, dans les années 60-70.

    Quand on a essayé de couler Bull, fanatiquement, à cette époque, on ne vient pas s’en réclamer maintenant …

  2. On a vu l’IA avec le projet Lucy..une IA une boîte dirigée par un ex candidat député lrem .
    Et subventionné par le contribuable.
    Un projet Lucy foireux , qui dit que les vaches pondent des œufs et que les trous du gruyère pèsent 20 g