En Algérie, une campagne pour le boycott des produits français enflamme la toile

En Algérie, une campagne pour le boycott des produits français enflamme la toile.
Et si nous refusions en retour d’ importer des ressortissants barbaresques en provenance d’ Algérie ? Le principe de réciprocité serait à inscrire dans notre constitution, qu’en pensez vous chers lecteurs ?
Juvénal de Lyon
Depuis quelques jours, une campagne de boycott des produits français agite les réseaux sociaux en Algérie. Alimentée par des tensions politiques et diplomatiques croissantes entre Alger et Paris, cette initiative prend de l’ampleur, mobilisant des milliers d’internautes.
La montée de cette campagne coïncide avec des incidents diplomatiques récents. Au cœur de ce mouvement se trouvent des déclarations hostiles de la part de certains responsables et figures politiques en France. Ces dernières semaines, des accusations visant l’Algérie ont été relayées dans les médias français, pointant du doigt des différends sur des sujets liés à l’immigration, aux droits humains et à l’histoire commune. Ces discours, souvent empreints d’une rhétorique critique, ont été vivement rejetés par une partie de la société algérienne. Ces événements ont été perçus comme des affronts par une partie de la société algérienne, déclenchant une vague de critiques sur les réseaux sociaux.
Les appels au boycott, véhiculés principalement sur X (anciennement Twitter), dénoncent ce qui est perçu comme une « guerre diplomatique » menée par la France contre l’Algérie. Les internautes publient des listes de marques françaises bien implantées en Algérie, touchant des secteurs tels que les vêtements, les produits alimentaires et les biens électroniques.

Une mobilisation numérique massive

La popularité de cette campagne repose sur la capacité des réseaux sociaux à fédérer et mobiliser rapidement. Des hashtags ont proliféré, accompagnés de messages incisifs et de visuels engageants. Certains internautes appellent à boycotter « tout ce qui est français » pour répondre aux actions perçues comme hostiles de la part de Paris.

Les réactions varient cependant. Si une majorité de participants soutient ces appels, certains soulignent les limites pratiques et économiques d’un tel boycott. Les produits pharmaceutiques et médicaux, par exemple, sont rarement mentionnés dans ces campagnes, en raison de leur caractère stratégique et indispensable.

Des précédents similaires

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie assiste à des appels au boycott des produits français. En 2021, des tensions avaient déjà éclaté après des déclarations du président français Emmanuel Macron, accusant l’Algérie de bâtir sa légitimité sur un « récit mémoriel ». À cette époque, des campagnes similaires avaient été lancées, mais leur impact réel sur les habitudes des consommateurs est resté limité.

Cependant, cette nouvelle initiative semble s’inscrire dans un contexte plus tendu, où les relations économiques bilatérales font face à des défis supplémentaires.

Quelles conséquences économiques ?

Si la portée économique d’un boycott reste difficile à quantifier, certains signes indiquent un ralentissement des relations commerciales entre les deux pays. Selon un rapport du journal français Le Figaro, les importations algériennes de blé français ont drastiquement chuté, passant de 1,6 million de tonnes par an à seulement 31 000 tonnes récemment. Cette baisse profite principalement aux exportateurs de la région de la mer Noire.

Dans le secteur automobile, les activités du constructeur Renault en Algérie sont en suspens. Son usine de Oran, autrefois un acteur majeur du marché local, attend toujours les autorisations nécessaires pour reprendre sa production.

Cependant, tous les secteurs ne sont pas touchés de la même manière. Les échanges liés au gaz naturel liquéfié algérien vers la France continuent de croître, et les exportations françaises vers l’Algérie ont enregistré une augmentation de 8 % au cours des derniers mois. Ces chiffres soulignent que, malgré les tensions, certains liens économiques restent solides.

Un symbole de souveraineté économique

Au-delà des considérations diplomatiques, cette campagne met en lumière une volonté croissante de diversification économique en Algérie. De nombreux participants appellent à réduire la dépendance envers les produits français et à privilégier des partenaires alternatifs. Cette aspiration s’inscrit dans une dynamique plus large, visant à renforcer la souveraineté économique du pays face à des relations parfois perçues comme déséquilibrées.

Si l’efficacité réelle d’un boycott reste à démontrer, le mouvement illustre une volonté populaire de peser sur les relations bilatérales. Il pourrait également ouvrir la voie à des discussions plus larges sur le rôle des échanges économiques dans les rapports diplomatiques. En attendant, cette campagne numérique continue de faire parler d’elle, suscitant débats et controverses, autant sur la scène locale qu’internationale. source : https://observalgerie.com/2025/01/20/societe/en-algerie-une-campagne-pour-le-boycott-des-produits-francais-enflamme-la-toile/ 

Juvénal de Lyon

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5 Commentaires

  1. Les algériens qui furent occupés 300 ans par les turcs , ont gardé de bon rapports .
    Importations d’électroménager turc ; de produit agricole

  2. On doit arrêter toutes nos relations, en particulier l’octroi de visas et le transfert d’argent avec ce pays !

  3. Désormais il n’y aura plus de suppositoires pour leurs pharmacies ! On ne leur avait donc pas dit que le qsp contenait du porc ?

  4. Ils refusent d’importer nos produits de France vers l’ Algerie ? Je propose en échange d’exporter leur population de France également vers l’ Algérie.