RN, attention à la balle dans le pied !

Screenshot

Bayrou ne doit pas aller au-delà du 16 janvier, attendre qu’il propose son budget pour le censurer est inutile puisque l’on sait par avance qu’il va reprendre celui de Barnier, avec même, un cortège supplémentaire de hausses d’impôts. Sa déclaration de politique générale n’est rien de plus qu’un exercice d’équilibriste, dans lequel il va tenter de rassurer les uns sans froisser les autres, tout en restant vague sur l’essentiel. Se focaliser sur la suspension ou la révision de la réforme des retraites est un leurre. Le mal est bien plus profond. Les oppositions n’ont pas d’autre choix que celui de renverser ce gouvernement. Le RN est encore plus impliqué que les autres, tergiverser sur l’opportunité de le faire tomber tout de suite ou patienter, prouverait sa collusion avec Macron qui est au plus bas dans les sondages. Inutile d’attendre, comme ceux qui agitent le chiffon rouge du chaos, qu’une solution possible soit trouvée. Voter un budget boiteux est largement contraire aux attentes des Français.

On les entend ceux qui ont peur et qui voudraient entraîner le RN dans leur sillage, « la France d’abord » nous crient-ils ! Formule creuse et surtout inconséquente. Ceux-là mêmes qui se vantent d’être raisonnables en poussant à faire adopter ce futur budget, oublient qu’il en a été ainsi avec les dernières copies de Bruno Le Maire et qu’elles ont produit un déficit de 6% du PIB. Le RN fut d’ailleurs responsable de cette dérive pour ne pas avoir eu le courage de faire tomber les gouvernements de l’époque, coupables de ces dérapages successifs. Hypocrite fut l’indignation de tous ces parlementaires toutes tendances confondues, au moment de la découverte du déficit ! Que n’ont-ils pas eu cette saine colère au moment où ils se sont couchés pour voter ces budgets infâmes ! « Votez par pitié pour ne pas créer de désordre ! » L’équilibre précaire n’est en rien la stabilité et persister à accepter un mauvais budget ne peut que déboucher à terme sur une énième désillusion, condamnée par les mêmes qui supplient qu’on ne renverse pas Bayrou.

Le RN porte une responsabilité historique en ce début d’année qui pourrait bien correspondre à une fin de règne pour Macron, totalement isolé, et qui voit ses amis étrangers démissionner ou se faire virer les uns après les autres. Une responsabilité et le risque politique de la balle dans le pied en passant pour une opposition contrôlée, ce dont beaucoup les soupçonnent déjà. Il faudra être à la fois combatif et sans pitié. Bayrou n’a pas de solution puisqu’il se contente de reprendre la même philosophie pour combler un déficit abyssal. Plus d’impôts, au lieu de dire moins de dépenses. Si le RN évite de sanctionner Bayrou dès le 16 janvier, il apparaîtra comme le complice de Macron, le parti qui permet son maintien, comme l’ont fait il y a peu les LR et qui en payent aujourd’hui les effets avec une fuite vertigineuse de leurs électeurs. On ne peut pas désavouer les électeurs. Ils ont dit ne plus vouloir des macronistes et de leurs amis, ce n’est pas pour assister à leur protection par ceux qui sont censés les combattre, au motif que des gestes ont été faits, des remises accordées… saupoudrage d’un rien, dans un océan absurde d’une imposition qui battrait encore des records mondiaux pour un résultat nul . Les RN seraient les premiers cocus de l’affaire, puisque personne ne leur fait le moindre cadeau dès qu’il s’agit de les empêcher d’obtenir la majorité. En second ce seront les électeurs, trahis par un parti qu’ils pensaient capable de combattre Macron et ses amis sans état d’âme… et non d’assurer leurs arrières et leurs places de députés. Le 16, au son du canon ou du clairon : Bayrou doit dégager.

Le groupe Telegram du RPF :

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

 164 total views,  164 views today

image_pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


2 Commentaires