Six semaines : c’est l’âge que j’avais quand j’ai voyagé pour la première fois en avion, un Super Constellation, naturellement je n’ai aucun souvenir de ce voyage. Il me reste quand même des images de ce bel oiseau qui datent de 1956, un trajet Tunis-Paris, je me souviens que je jouais aux petites voitures dans l’allée centrale.
J’ai beaucoup emprunté l’avion depuis, des bimoteurs à huit places aux Boeing 747-400. Entre les Antilles, la Réunion, le Vietnam, les États-Unis, j’ai bien dû parcourir 500 000 km et tant pis pour les pisse-vinaigre qui prétendent détenir la vérité, je parle des escrologistes. Ce que je leur fais se trouve dans une expression qui se termine par à la raie. Et pendant toutes ces années, je n’ai connu qu’un seul incident, fin décembre 1996 sur un vol entre la Réunion et Paris, en classe grand large à bord d’un Boeing 747-300 de Corsair. À cette époque, la compagnie possédait trois avions de ce type, SUN, SEA et SEX, authentique, en voilà la preuve !
Ce qui est certain, ce que je n’étais pas à bord du G-SEX, je n’ai jamais eu de chance ! Bref, une heure après avoir décollé de Roland-Garros, le commandant de bord nous avertit qu’il a dû arrêter un des moteurs et qu’il fait demi-tour vers la Réunion. L’avion étant plein comme un œuf, du carburant est largué sur l’Océan Indien (eh oui monsieur valls, la Réunion n’est pas dans l’Océan Pacifique). Arrivé sur le tarmac, on apprend que la panne est très grave et que l’on doit débarquer. Ici je reconnais que Corsair a été très efficace, tous les passagers ont été logés dans des hôtels de l’île, en pension complète pendant 36 heures, le temps de faire venir un avion de remplacement, on m’avait logé au Mercure de Saint-Denis, ça aurait pu être pire !
Plus tard on a appris qu’une fuite d’huile était apparue dans le moteur défaillant et que le pilote l’avait éteint pour prévenir tout risque d’incendie. Comme la réparation était impossible sur place, l’avion est parti à vide jusqu’à Paris et avec trois moteurs. Pour le vol retour, un mois après, j’ai voyagé sur le même zinc ! J’en ai profité pour aller dans le cockpit, à cette époque c’était encore possible et là le commandant de bord m’a dit que l’avion avait subi une révision complète et c’est à ce moment-là que les incidents se produisent car il faut que l’appareil vole pour que toutes les pièces se remettent en place petit à petit.
Je n’ai jamais eu peur en avion, mais je peux comprendre les angoisses de certains. Si vous êtes à bord d’un véhicule terrestre immobile, il reste sur le plancher des vaches ; vous êtes sur un bateau, il flotte, mais si un avion s’arrête, il tombe. De plus les accidents d’avion sont toujours très spectaculaires et surtout très impressionnants, cela provoque parfois des centaines de mort en quelques instants. Je pense notamment au crash de Tenerife en 1977. Mais je ne souhaite pas me lancer dans une énumération morbide des accidents meurtriers. Bien au contraire, je vais vous proposer quatre situations où les appareils auraient dû s’écraser, ayant perdu tous les moteurs.
1. LE VOL BRITISH AIRWAYS 009 LE 24 JUIN 1982, QUATRE MOTEURS ÉTOUFFÉS PAR DES CENDRES VOLCANIQUES :
2. LE VOL AIR CANADA 143 LE 23 JUIN 1983, DEUX MOTEURS EN PANNE À CAUSE D’UNE CONFUSION ENTRE KILOS ET LIVRES (LE PLANEUR DE GIMLI) :
3. LE VOL TACA 110 LE 24 MAI 1988, DEUX MOTEURS EN PANNE, FRAPPÉS PAR LA GRÊLE (ET PILOTE BORGNE), JE N’AI PAS PU ÉCHAPPER À LA PUBLICITÉ !
4. LE VOL AIR TRANSAT 236 DANS LA NUIT DU 23 AU 24 AOÛT 2001, FUITE DE KÉROSÈNE AYANT PROVOQUÉ L’ARRÊT DES MOTEURS :
On ne peut qu’admirer le sang-froid des pilotes qui n’avaient droit qu’à un seul essai pour atterrir.
Il y a parfois de belles histoires, même dans l’aviation ! Et d’ailleurs à Saint-Martin, on est obligé de prendre l’avion pour se déplacer, c’est comme ça et pas autrement !
Filoxe
1,008 total views, 52 views today
Je déteste l’avion, j’ai très mal aux oreilles au décollage et à l’atterrissage.
De plus, je dois être claustro, et me voir enfermé comme dans une boite de sardines, ça me donne une impression bizarre, doublée d’un sentiment d’impuissance.
Je préfère le grand air et les grands espaces.
mon bapteme de l air en 1972 avec un transal et entre 1980 et 2012 regulierement dans les avions pour raisons professionnelles
j ai fait le dernier voyage de la caravelle super12 d air france entre toulouse et roissy avec un atterrissage en automatique , grand souvenir
Il y a aussi la merveilleuse CARAVELLE de Sud Aviation sur laquelle j’avais,enfant, fait mon baptême de l’air, inoubliable !.Et à ce moment là,on pouvait se promener sur les terrasses d’Orly pas encore le danger des musulmans….
Oh .prussienne, vous me rappelez les débuts de mon frère navigant à Air France qu’il m’arrivait d’aller chercher à Orly. Et oui, pour patienter j’allais sur les terrasses.
Nous avons perdu même cette simple liberté….
Merci Filoxe. J’ai regardé des dizaines d’histoires de crash aérien et je trouve que celle-ci est vraiment haletante: https://www.dailymotion.com/video/x8t6qha
Bon vol!
Une petite précision : je n’ai pas évoqué le cas de l’Airbus se posant en 2009 sur l’Hudson car l’avion a été perdu.
Autre chose, je n’applaudis JAMAIS au moment de l’atterrissage car si l’avion n’est pas endommagé, que la météo est bonne et que l’appareil descend tout seul guidé par un ILS, le pilote fait juste son boulot.
Je vais bientôt prendre l’avion et je n’ai absolument pas peur, sauf des cons.
Filoxe,
j’apprécie les gens qui ont des passions.
Je n’ai pris l’avion qu’une seule fois :
En 1969 en tant que bidasse « fusilier commando de l’air » à Nîmes Courbessac pendant les classes. J’ai sauté en parachute depuis un Noratlas… Pas fier le gars.
Peu de temps après un hélico Sikorsky emmenait un groupe faire des manœuvres dans la garrigue. Et là, pas de bol, panne du moteur (thermique). Quelques secondes seulement (ouf) mais les 2 pilotes se (nous) posent au beau milieu des vignes. Un camion vient nous chercher. Et je suis là pour en parler 🤗.
J’ai aussi des passions, plus terre à terre. Les trains, les locomotives. J’en ai déjà parlé ici. Mais les trains deviennent tous les mêmes, partout, et n’ont plus beaucoup d’intérêt. Qu’en penseraient Jean Gabin, Bernard Blier, Jean Carmet, Claude Bolling…..?
Je préfère le plancher des vaches. J’ai le mal de l’air, de mer et le vertige. Si c’est un accident d’un avion officiel transportant Macron, Bayrou et compagnie , je n’en pleure pas. Dommage pour l’équipage, mais travailler pour ces nuisibles, c’est de la collaboration, non?
Oui je vous comprends mais quand vous habitez dans tes territoires ultra-marins on ne peut pas faire autrement. Et si vous êtes surclassé ça devient même en plaisir. En général je prends la classe éco plus, car voyager en bétaillère, c’est pas top !
C’est pourquoi je ne quitte l’hexagone qu’en voiture. Je vous admire, cher Filoxe.
Il y a bien plus d’accidents mortels de voitures que d’avions, certes. Mais le trafic automobile est plus dense. Et puis, si l’avion s’écrase, peu de chances de s’en sortir. On ne pourrait même pas proposer des parachutes pour tous, ce serait infaisable.
Toutes mes excuses, je me suis trompée en vous lisant. Il semble que ce soit plus tard que vous jouiez aux petites voitures dans un avion dont vous vous souvenez.
Ouf, je suis rassurée… vous êtes bien un Terrien…
Passionné de vieux avions, j’ai eu l’occasion de faire un vol d’une heure depuis Berne à Berne en 2007 avec le Superconstellation. Le couinement des freins au roulage, les 4 Wright R-3350, 3’250cv par moteur, des flammes de 3 mètres aux échappement lors du décollage, ensuite, un magnifique ronronnement avec de petite vibration. On pouvait aller dans le cockpit, étrangement petit. A l’arrivée, des bacs mis sous chaque moteur, conversation avec un des pilotes : « chaque moteur consomme environ 5 à 6 litres d’huile à l’heure » !..un magnifique souvenir dans un magnifique avion, un vrai, pas une bétaillère d’aujourd’hui !
Six semaines et déjà en train de jouer aux petites voitures !! Waouh !Vous êtes sûr que vous êtes un Terrien ?
Parce qu’à un mois et demi,sur Terre, on est un nourrisson qui dort la plupart du temps et ne sait pas encore se tenir debout, ni tenir sa tête, ni s’asseoir, ni contrôler son corps
Alors quant à jouer aux petites voitures dans l’allée centrale d’un avion,c,est un exploit au moins digne du livre des records!!
Nous avons traversé plusieurs fois l’Atlantique avec Air France en Boeing 747 .pour nous rendre à New York,ils offraient le champagne en classe éconnomique,c’est un superbe avion .Et sans AUCUN problème.J’adorais ces avions.Ils les ont retiré du service,sans doute une histoire de finance….Les banquiers ne sont interessés que par l’argent.
j adorais les 747 , bien que j aie toujours eu des apprehensions en montant dedans !les hotesses me disaient : « c est le plus sur moyen de transport » !!
et oui on pouvait aller dans les cokpits a cette epoque, un pilote m a dit un jour, parce qu il voyait que j etais « tendue » : « vous inquietez pas s il tombe , il ne tombera qu une fois » !!!!!!
je ne suis plus jamais allée dans un cokpit !
mais les jumbos : qu est qu ils etaient beaux !
Personnellement, j’adore voyager en avion! Et j’ai même eu le privilège d’un aller-retour Paris-Bangkok à bord du légendaire Airbus A-380, juste avant la crise du « Coronacircus »: Un avion très confortable et étonnement silencieux. On peut s’y endormir sans problème, et même la deuxième classe y est très confortable. On aurait jamais dû arrêter la fabrication de cet avion magnifique, auquel les compagnies aériennes ayant la chance de le posséder demeurent très attachés aujourd’hui!…
Merci Filoxe, je n’ai pas peur particulièrement de l’avion, mais il est vrai que beaucoup de personnes ont cette peur parfois phobique, on les remarque tout de suite dans l’appareil et elles ont tendance à rendre leurs repas quand il est pris à bord, mais mon expérience n’est pas très importante car il ne m’a pas été donné l’occasion de prendre souvent l’avion.
J’ai été intrigué par cette histoire , pensant dans un premier temps à une surcharge de fret .Qu’ils auraient converti des kilo en livres , hors ils ont fait le contraire mais pour le carburant .Amusant cette histoire , cette erreur humaine dramatique qui heureusement ne c’est pas terminer en tragédie » LE VOL AIR CANADA 143 LE 23 JUIN 1983, DEUX MOTEURS EN PANNE À CAUSE D’UNE CONFUSION ENTRE KILOS ET LIVRES (LE PLANEUR DE GIMLI) «
je mes souviens de cette histoire , comme quoi ca ne tient qu un kg !
En même temps je n’ai pas trop compris pourquoi le chauffeur se réfère au volume en litres .La densité détermine à la fois la masse et le volume , tant pour la cuve ou les cuves compartimentées du camion , il en va de même pour les réservoirs de l’avion ( nonobstant la conversion des kilos en livres et inversement ). A l’époque où j’étais routier j’ai fait pas mal de semi-remorque en citerne et en fonction du type de produits que je transportais le premier facteur que l’on devait prendre en compte était la densité qui déterminait la masse .Pour ce qui est de l’eau ( 1 litre 1 kilo ) c’était plus simple
la masse totale transportable dépendait du poids de l’ensemble routier tracteur + remorque 12 tonnes + 28 tonnes d’eau maxy , ou 14 + 26 . BON nous sommes en France et notre référentiel diffère des autres parties du monde .