La situation de Mayotte est aujourd’hui catastrophique, mais avant de pouvoir en parler, il faut faire un retour en arrière sur la gabegie française aux Comores au moment de l’indépendance.
Il y aurait beaucoup à dire sur la velléité de la population à devenir indépendante. Cependant, au début des années 70, une caste locale de pseudos dirigeants entame les pourparlers avec la France en vue de l’indépendance. Résultat, à la soviétique, du vote, 95% pour l’indépendance. De grosses zones d’ombres planent sur ce vote. D’autant que Mayotte, une des 4 îles de l’archipel n’a pas voulu de l’indépendance. Peut-être qu’étant la plus éloignée de la capitale Moroni, les bulletins pour le bourrage des urnes ne sont pas arrivés à temps ?
En 1974, Olivier STIRN, secrétaire d’Etat aux DOM-TOM, négocie l’indépendance des Comores. Travail tellement bien fait, qu’on voit ce qu’il en est aujourd’hui de cet archipel qui n’a de cesse de nous déverser des milliers de migrants, avec, entre autres, force mères pondeuses accouchant à Mayotte, devenue la plus grande maternité d’Europe.
Apparaît à cette époque un certain Bob DENARD, que nous nommerons tout au long de cet article par ses initiales: BD. Il sera, pendant 20 ans, un personnage clé des Comores. Tout à été dit sur lui et son passé « sulfureux », surtout beaucoup et essentiellement de saloperies.
Il n’a jamais fait bon être visionnaire en France. J’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec lui, je connaissais un peu l’un de ses derniers lieutenant lors de son opération de 1995. BD est parti dans la tombe avec, je pense, des secrets d’Etat que nombre de politiques encore vivants ne voudraient surtout pas qu’ils fussent connus… Bob Denard, cependant, a toujours agi sous couvert de la DGSE. Elle était au courant, l’initiatrice, voire la donneuse d’ordre pour les actions de BD. Il me semble évident que BD est resté trop longtemps actif « en service » pour ne pas avoir fait ce qu’il a fait sans avoir reçu l’aval de la DGSE..., le « Service Action », ça sert à quelque part, non ? Il n’en a rien été.
Les années comoriennes de BD ne se résument pas à avoir fait et défait les différents chefs d’état qui se sont succédé pendant 20 ans. Signalons qu’il a réussi à débarrasser les Comores d’une junte communiste. L’expérience, mondiale a montré ce qu’il en a été des divers régimes communistes qui ont pu prospérer sur la planète. Il a réorganisé l’armée, notamment la Garde Présidentielle et a assuré au peuple comoriens une certaine stabilité. Il faut savoir que, surtout depuis la fin des années 90, les Comores ont subit plusieurs DIZAINES de coups d’Etat. Aujourd’hui encore, la stabilité politique est plus que précaire, le pays sombre peu à peu dans le tribalisme et une incommensurable pauvreté.
Pour sortir de le pays de la famine, BD, sur 500 hectares, avait entrepris de mettre en place une agriculture moderne et mécanisée. Entouré de quelques ingénieurs agronomes, il a réussi à mettre en place une production agricole alors inconnue sur l’île ainsi qu’un système de récupération des eaux sur ce caillou de nature volcanique qui n’avait pas de cours d’eau nécessaires pour irriguer les cultures de façon intensive. Le génie de cet homme est d’avoir formé sur place les autochtones à ces méthodes de production modernes. Il aurait pu s’entourer de colons extras insulaires, il ne l’a pas fait. Quelques récoltes plus tard, le pays s’acheminait vers l’indépendance alimentaire. Imaginons ce qu’il aurait pu en être si ces 500 hectares s’étaient transformés en milliers d’hectares. Le pays aurait pu exporter, s’enrichir, se développer. Il n’a pas pu pérenniser son œuvre. Une remarque toutefois, ce qu’il a été possible de faire aux Comores, pourquoi ne l’a t-on pas fait à la Réunion, en Guadeloupe ou en Martinique ? Parlons en de la Martinique, où, aujourd’hui, pour apaiser les tensions sociales, on ne trouve rien de mieux que d’élire Miss France la Miss Martinique, pathétique !
Concernant le tourisme, quasi inexistant à l’époque, BD a développé, notamment avec l’aide de l’Afrique du Sud, des infrastructures modernes avec de grands complexes hôteliers. Les Comores avaient de quoi rivaliser avec les Maldives ou les Seychelles. Là encore, rien n’a pu être pérennisé.
Lorsque BD débarque, pour la dernière fois aux Comores en octobre 1995, à la tête d’une trentaine d’hommes pour,, une fois de plus, remettre un peu d’ordre et alors qu’aucun coup de feu n’a été tiré, Paris envoie les paras, les commandos de marine et le GIGN, 800 hommes, rien que ça.
De quoi Jacques CHIRAC a t-il eu peur ? A l’heure de l’indépendance des Comores, pourquoi a t-on laissé faire BD si longtemps ? A-t-on voulu couvrir les services français de quelque chose ? Y a t-il eu des tractations inavouables en sous main ? A quels intérêts financiers avons-nous cédé ?
Une chose est sûre: si la France avait pris ses responsabilités, fait en sorte de cadrer BD et soutenu ce qu’il avait, peut être parfois maladroitement, mis en place, nous aurions aujourd’hui des Comores prospères, largement exportateurs de denrées alimentaires et une destination touristique de choix. Comme d’habitude, nous avons tout salopé au profit de quelques uns.
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Sur les 4 îles qui constituent les Comores, 3 sont indépendantes, la quatrième, Mayotte est département Français, mais toujours revendiquée par l’état comorien. Aujourd’hui Mayotte est une catastrophe, le cyclone dont elle a été victime n’a que décuplé son état de déliquescence. Le coût de la plaisanterie devrait avoisiner le milliard. Alors, la question se pose. Faut-il garder Mayotte ? Qui aura le courage d’ouvrir le débat ? Personne, bien évidemment, Notre lâcheté politique à ne vouloir traiter aucun des sujets qui mettent en péril notre nation ne sont abordés.
Silence, on coule !
Fonzy
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