On se souvient que le matin même où « Charlie Hebdo » ironisait sur le « mage » Houellbecq et son ramadan, sept de ses journalistes étaient assassinés par des musulmans « français ».
Je ne suis pas un lecteur de Houellbecq : les temps sont suffisamment désespérants pour s’infliger la lecture de ses romans.
Reste qu’une fois de plus, les prédictions du « mage » sont étonnantes.
Un de mes proches a attiré mon attention sur cet article du « Figaro » que j’ai laissé passer.
Je le retranscris intégralement, pour une fois …
La venue au pouvoir du traître de toujours, le traître Bayrou n’a qu’un but : masquer la continuation fanatique de la politique d’immigration criminelle que mène Macron.
Houellebecq voyait, dans son roman, « Soumission » Bayrou comme le meilleur agent de cette politique, avec sa collaboration avec un musulman à la tête de la France : nous y sommes presque …
Bâton de berger «à la Justin Bridou», Henri IV… Quand Houellebecq prophétisait Bayrou à Matignon et, moqueur, le jugeait «irremplaçable»
Par Sidonie Rahola-Boyer
Publié hier à 09h40, mis à jour il y a 1 heure
Dans Soumission, le romancier imaginait que «ce vieux politicien béarnais» était désigné par un président islamiste, élu en 2022 grâce à une alliance improbable des partis traditionnels avec un «Front musulman».
François Bayrou a déjà été le premier ministre… de Michel Houellebecq. Le 7 janvier 2015, l’auteur que beaucoup qualifient de prophète publiait Soumission, roman de politique-fiction dans lequel il imaginait l’islamisation progressive de la France. En 2022, cette dernière aurait amené au pouvoir un dénommé Ben Abbes, issu du parti de «la fraternité musulmane», porté au pouvoir par une coalition entre les partis traditionnels pour empêcher l’ascension du Rassemblement national. Or la condition de ce soutien de l’arc républicain, alliant la gauche, le centre et la droite, était la nomination d’un premier ministre de leurs rangs : François Bayrou.
Faisant étrangement écho à l’effervescence des derniers jours, Michel Houellebecq brossait dans ses pages l’émoi médiatique suscité par une telle alliance inattendue. «L’information éclata, en effet, peu après quatorze heures : l’UMP, l’UDI et le PS s’étaient entendus pour conclure un accord de gouvernement, un “front républicain élargi”, et se ralliaient au candidat de la Fraternité musulmane. Surexcités, les journalistes des chaînes info se relayèrent toute l’après-midi afin d’essayer d’en savoir un peu plus sur les conditions de l’accord et la répartition des ministères, s’attirant à chaque fois la même réponse sur la vanité des considérations politiciennes, l’urgence de l’unité nationale et de panser les plaies d’un pays divisé, etc.»
«Retour de François Bayrou»
«Tout cela était parfaitement attendu, prévisible ; ce qui l’était moins, c’était le retour de François Bayrou au premier plan de la scène politique. Il avait en effet accepté un ticket avec Mohammed Ben Abbes : celui-ci s’était engagé à le nommer premier ministre s’il sortait victorieux de l’élection présidentielle», poursuit l’écrivain à la page 150 du roman.
Il brosse ensuite un portrait moqueur de notre actuel premier ministre. «Le vieux politicien béarnais, battu dans pratiquement toutes les élections auxquelles il s’était présenté depuis une trentaine d’années, s’employait à cultiver une image de hauteur, avec la complicité de différents magazines ; c’est-à-dire qu’il se faisait régulièrement photographier, appuyé sur un bâton de berger, vêtu d’une pèlerine à la Justin Bridou, dans un paysage mixte de prairies et de champs cultivés, en général dans le Labourd. L’image qu’il cherchait à promouvoir dans ses multiples interviews était celle, gaullienne, de l’homme qui a dit non.»
«Il se prend pour Henri IV»
Dans un autre extrait où Michel Houellebecq continue d’ironiser sur son retour en politique, le maire de Pau est également qualifié de «parfaitement stupide» par l’intermédiaire d’un personnage. Le protagoniste, François, professeur de littérature française à la Sorbonne et spécialiste du romancier du XIXe siècle Joris-Karl Huysmans, rencontre Alain Tanneur, agent des renseignements généraux prêt à prendre sa retraite. Ce dernier affirme alors : «Ce qui est extraordinaire chez Bayrou, ce qui le rend irremplaçable c’est qu’il est parfaitement stupide, son projet politique s’est toujours limité à son propre désir d’accéder par n’importe quel moyen à la magistrature suprême, comme on dit ; il n’a jamais eu, ni même feint, d’avoir la moindre idée personnelle ; à ce point, c’est tout de même assez rare. Ça en fait l’homme politique idéal pour incarner la notion d’humanisme, d’autant qu’il se prend pour Henri IV , et pour un grand pacificateur du dialogue interreligieux ; il jouit d’ailleurs d’une excellente cote auprès de l’électorat catholique, que sa bêtise rassure».
«Opération commerciale soigneusement montée»
Hasard de calendrier, le jour même de la parution du livre en 2015, François Bayrou était l’invité politique de Radio France. Il a alors réagi aux «trois ou quatre paragraphes» consacrés «à ma modeste personne et qui me décrit comme un nul pour simplifier». «Le sujet dont nous parlons, c’est une opération commerciale soigneusement montée, chapeau Flammarion !», fustigeait-il. «C’est fait pour vendre à partir d’une recette éprouvée qui est : créons un scandale, une polémique, surfons sur les sujets les plus brûlants, les plus agressifs», avait-il dénoncé.
Quelques heures plus tard à peine, un premier parallèle interprété par beaucoup comme prophétique se réalise. Alors que l’écrivain n’avait pas imaginé d’attentat dans Soumission, la rédaction de Charlie Hebdo, qui avait fait sa Une sur Houellebecq grimé en «mage prophète» vieilli et sans dent, était décimée par les frères Kouachi.
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La nomination de Bayrou est une façon pour Macron d’ignorer la motion de censure, d’enfoncer le clou : vous n’avez pas voulu Barnier, je vais nommer encore plus insipide, opportuniste et centriste. Il remet la balle au centre droit, ce qui ne satisfera ni LFI ni le RN. Bayrou se fera dégager à son tour par une motion de censure et la Macronie accusera les parlementaires d’entretenir l’instabilité. En dernier recours, Macron devrait nommer un premier ministre « racisé », à moins qu’il joue à ce jeu jusqu’à 2027… https://resistancerepublicaine.com/2024/12/09/le-prochain-premier-ministre-ne-sera-pas-blanc/