Encore un sujet polémique. Néanmoins, certaines réalités historiques cachées commencent à être dites. Reste à mettre à nouveau au jour les exactions des corsaires d’Alger et d’ailleurs ayant fait tant de malheurs. « Que diable allait-il faire dans cette galère » dit je crois Géronte dans les Fourberies de Scapin !!
Pendant qu’on y est, l’esclavage antique des Romains serait à évoquer. Et encore plus loin, du temps des pharaons. Même certaines fourmis pratiquent l’esclavage des pucerons… Où s’arrêtera-t-on ? Et un jour lointain, on en découvrira aussi sur quelques planètes autour de quelques étoiles au fond de l’univers. Les lois de la nature sont les mêmes partout et universelles. Notre dieu créateur mérite des coups de pieds bien placés.
Armand Lanlignel
Depuis toute l’Afrique subsaharienne, ils furent entre 15 et 17 millions à être déportés entre le VIIe et le XXe siècle. Leur destination n’était pas les Amériques, mais le monde arabo-musulman. Mines, chantiers hydrauliques, plantations… Leur force de travail était utilisée à des fins productivistes, et non seulement pour des tâches domestiques. Chassés comme du gibier, exploités comme du bétail et souvent torturés, ils étaient acheminés vers Bagdad, Le Caire, La Mecque, Istanbul ou Tombouctou.
Récit d’une histoire voilée : celle de l’esclavage en terre d’islam.
Dans un documentaire courageux et sans tabou plusieurs universitaires d’origine africaine ont choisi de mettre le doigt sur une histoire bien réelle, mais peu racontée : celle de l’esclavage arabo-musulman. Le Coran n’interdit pas l’esclavage, seulement celui d’autres musulmans est prohibé. Pourtant, nombreux furent les musulmans d’Afrique subsaharienne à le subir.
Pour justifier cela, l’infériorité de l’homme noir avait été décrétée dans le monde arabe bien avant les théories raciales des anthropologues européens du XIXe siècle. Les mots d’Ibn Khaldoun, grand lettré musulman né en 1332, en rapportent une idée plutôt claire : « Les seuls peuples à accepter l’esclavage sont les nègres en raison d’un stade inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal. » Par la suite, certains mots arabes comme « aswad » ou « abd », qui désignent respectivement une personne noire et un esclave, seront utilisés de façon interchangeable. On rapportera la condition de l’esclavage à une origine géographique et une couleur de peau déterminée.
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Les méthodes étaient particulièrement brutales. Après des razzias meurtrières visant à capturer les futurs esclaves dans leurs villages, ces derniers traversaient le Sahara menés par des marchands qu’on appelait littéralement « des bouviers ». Les enfants étaient souvent la cible privilégiée des ravisseurs. Ceux-ci estimaient que les jeunes seraient plus adaptables que les adultes. Pour les survivants de cette terrible traversée du désert, l’arrivée dans les principaux marchés d’esclaves n’était que le synonyme d’un nouveau martyre : beaucoup d’entre eux subissaient la castration. Des ateliers étaient dédiés à cela. Les espoirs de survie, notamment pour les enfants, étaient minimes. 70 à 80 % des victimes décédaient après l’opération.
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Un article du Figaro (11/05/2021) cite l’ouvrage de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau intitulé Les traites négrières et confirme l’ampleur et la dureté de cet esclavage méconnu : « Au XIXe siècle, alors que la traite atlantique disparaissait progressivement, les traites orientales prirent une ampleur considérable, drainant entre 4,5 et 6,2 millions de personnes hors de l’Afrique noire continentale. Pour répondre à la demande croissante, les traitants arabes, Swahilis ou Africains islamisés, non seulement ouvraient des routes vers l’intérieur, mais, de plus, ils créaient des stations fixes ou temporaires à l’intérieur du pays, pour y entreposer et y accumuler un maximum de « prises », avant de les ramener vers la côte […]. Ce scénario eut pour résultat la mise à sac de régions entières, jusqu’aux Grands Lacs d’abord, puis bien au-delà, le fleuve Congo constituant une des grandes voies de pénétration. »
Ce sont d’abord les missions, puis surtout la colonisation, qui ont permis de stopper l’hémorragie dans la région des Grands Lacs, comme l’affirme Marie-Claude Barbier Mosimann, maître de conférences à l’ENS Paris-Saclay et auteur de l’article en question.
Selon Ralph Austen, spécialiste américain du sujet, 17 millions de personnes auraient été déportées par les négriers musulmans entre 650 et 1920. Au total, les traites orientales seraient donc à l’origine d’un peu plus de 40 % des 42 millions de personnes déportées par l’ensemble des traites négrières. Elles constitueraient ainsi le plus grand commerce négrier de l’histoire.
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Mais les acteurs de l’esclavage n’ont pas été seulement les Arabes ni les Blancs. La traite était une réalité répandue au sein même des sociétés africaines. L’historien sénégalais Ibrahima Thioub pointe du doigt la responsabilité des Africains dans les deux traites, aussi bien arabe qu’atlantique. Il explique combien certaines élites avaient d’importants intérêts économiques à servir de relais pour la capture d’esclaves dans les villages.
Le tabou en Afrique reste cependant éminemment présent. Chez les élites africaines, dont beaucoup sont musulmanes, le sentiment de solidarité avec le monde arabe l’emporte sur le souci de faire ressortir la vérité historique. Selon l’anthropologue Tidiane N’Diaye, alors que plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient sont devenus amis avec les pays africains, ils s’arrangent pour faire porter toutes les responsabilités à l’Occident et préfèrent ne pas ressusciter d’autres douloureuses réalités du passé.
En 2001 à Bamako, face à un auditoire composé d’Européens et d’Africains, Ibrahima Thioub avait osé aborder la question des différentes traites sans se restreindre à celle pratiquée par les Occidentaux. Les violentes réactions du public africain l’ont consterné. Des spectateurs sont venus le voir à la fin de l’exposé pour lui donner raison sur la nécessité de creuser le sujet, mais en lui reprochant de l’avoir fait devant « les Blancs ». Pour ce qui est des Européens, ils ont remercié Thioub d’avoir abordé une problématique qu’ils craignaient eux-mêmes d’évoquer sous peine d’être taxés de racisme. L’universitaire sénégalais pose alors une question qui devrait nous toucher tous, Occidentaux, Arabes et Africains : « Où sont les historiens ? »
Stanislas Gabaret
https://www.laselectiondujour.com/lun-2-dec-ol-esclavage-terre-islam-histoire-qu-raconte
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Oubliée, la traite des hindous !
Au moins équivalente à celle des noirs.
Le plus drôle dans cette affaire, c’est que les descendants d’esclaves doivent l’existence à cet esclavage. Autrement, les lignées généalogiques seraient différentes.
Dans les œuvres de St Ex, ‘Terre des hommes’ ou ‘Courrier sud’ je ne sais plus très bien, l’auteur expliquait comment les arabes kidnappaient des noirs pour en faire des esclaves dans le sud marocain et ex Maroc espagnol.
C’était dans les années 1930.
Ces faits me furent confirmés par mon grand père méhariste au service de l’Armée.
Et bien voilà , il nous suffit maintenant d’écrire au responsable du musée de l’esclavage pour qu’il veuille bien ajouter cette partie qu’il avait précautionneusement mis de coté !
Merci .
Bonjour,
Je ne sais pas pourquoi, mais je ne crois pas que cela soit dans ses vues :=)
Rappelons que la Taubira avait souhaité ne pas évoquer la traite arabo musulmane afin de ne pas porter de discrédit envers les générations de jeunes immigrés en France.
C’est vrai que c’est tellement plus facile de taper sur le blanc , ce pelé , ce galeux…
Bonjour,
Merci, Armand, c’est une réalité qu’il faut rappeler sans cesse : 40% d’esclaves dont on ne parle JAMAIS.
L’horrible machin prétendument « Fondation pour la mémoire de l’esclavage » inonde X de tweets, où il n’est jamais question de ces 40%.
Sans compter, AUSSI, les deux millions d’esclaves BLANCS pris par ces muslmans sur les côtes d’Europe.
Mon neveu est allé à un congrès, en Slovénie : il y a là bas tout un réseau de tours de guet , pour se protéger des razzias esclavagistes de ces monstres musulmans …
Comme en Corse …
Dans la Rome antique, des esclaves. Même la Grèce pratiquait l’esclavage et Aristote trouvait cela normal. Les serfs de la féodalité n’étaient finalement que des esclaves. Plus tard la traite des noirs avec la participation des chefs de tribus qui vendaient leurs sujets au plus offrant. L’esclavage a été pratiqué par les Ottomans et tout un trafic qui allait de pair. Tout le monde est responsable et tout le monde l’a pratiqué. Tous responsables . NB : l’esclavage se pratique encore de nos jours, cinquante millions de personnes sont condamnées au travail forcé dans le monde. Même des enfants. Quand vous achetez un vêtement ou des chaussures venant de certains pays, c’est peut-être un esclave qui l’a fabriqué. Il paraîtrait qu’il y aurait encore des marchés aux esclaves dans certains coins d’Afrique.
Merci à toi Armand d’avoir fait de partage crucial…devant des blancs !
Ce qu’il ne faut surtout pas dire, rappeler et diffuser :
https://www.breizh-info.com/2024/12/03/241114/bernard-lugan-la-moitie-de-lafrique-a-vendu-lautre-moitie-de-lafrique-en-tant-quesclaves/
Dans la relation de voyage de R. Caillié, XIX° s. (dispo Gallica), pas besoin d’aller loin :
« Ce pays montagneux est habité par des Foulahs qui y promènent leurs troupeaux, et semé de villages d’enclaves noirs cultivateurs »
Article tout à fait judicieux mais la tirade de Molière est tirée des « fourberies de Scapin » et non de « l’Avare »! Verifiez vos sources, les ennemis des patriotes sont toujours à l’affût pour nous discréditer.
TRès juste le chti je n’avais pas fait attention en relisant et programmant l’article, merci je corrige.
le génocide voilé Tidiane n diaye p 222 – ils sont très nombreux ceux qui voudraient que la traite arabo musulmane soit recouverte à jamais d’un voile de l’oubli, souvent au nom d’une solidarité religieuse voir idéologique – C’est un pacte virtuel scellé entre les descendants des bourreaux et des victimes qui aboutit à un déni – Ce pacte est virtuel mais la conspiration est bien réelle – Dans cette sorte de syndrome de stockholm à l’africaine, tout ce beau monde s’arrange sur le dos de l’occident – On braque les projecteurs sur la seule traite atlantique dans le style « nous sommes des victimes solidaires (arabes et populations afrique sub saharienne)