Mercredi, le taux d’emprunt à dix ans de la France a brièvement dépassé celui de la Grèce sur les marchés financiers, une première historique qui résonne comme un camouflet. Pendant quelques heures, aux yeux des investisseurs, il était aussi risqué de prêter à Paris qu’à Athènes.
Ce basculement illustre une réalité inquiétante : alors que la Grèce redresse la tête après une décennie de mise sous tutelle internationale, la France semble s’enliser dans des finances publiques fragiles.
« Ce sont deux trajectoires des finances publiques divergentes : la Grèce rebondit après avoir fait faillite et avoir été mise sous tutelle du Fond monétaire international (FMI) », rationalise Aurélien Buffault, gérant obligataire chez Delubac AM. Selon lui, la France a encore une marge de manoeuvre. Cela étant, l’accumulation des dettes, aggravée par la crise sanitaire et difficilement ratrappable ensuite, a toutes les raisons d’inquiéter.
Au-delà de la symbolique, les signaux se multiplient. L’écart entre les taux français et allemands atteint son plus haut niveau depuis 2012, rappelant les heures sombres de la crise de la dette européenne. Comme le rapporte l’AFP, S&P Global Ratings s’apprête à évaluer de nouveau la France, après des avertissements sévères de Moody’s et Fitch. Malgré ces alertes, le pays peut encore compter sur une dette jugée « liquide », ce qui rassure les investisseurs à court terme.
Avec tout ça, l’incapacité de l’exécutif à convaincre sur son projet budgétaire pour 2025 pèse lourdement. Si le pays reste structurellement riche, il ne suffit plus de rassurer sur le papier. Une réforme de fond semble inévitable, faute de quoi, la France pourrait perdre davantage que sa réputation sur les marchés.
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A ceux qui s’interrogent toujours sur le motif qui a conduit Macron à précipiter une dissolution, voilà la réponse toute simple et si évidente : il savait que le budget 2025 de la France allait mettre à nu le désastre de nos finances nationales et la situation de banqueroute dans laquelle il nous a précipité, lui Macron. Il a voulu faire diversion et faire porter l’infamie à d’autres.
Pour ceux qui se réjouissent des évènements actuels, tout cela va amener la France sous la coupe de Mélenchon. Ce ne sera pas la Grèce mais l’Amérique du Sud. Les partis de droite ne s’entendant pas sur une candidature commune. Quand au RN, je pense que c’est cuit pour lui. Beaucoup de mes relations qui votaient pour MLP m’ont déclaré qu’ils s’en abstiendraient dorénavant. MLP n’a aucun programme viable. Je regrette l’ancien FN. C’était autrement sérieux. Je dis ça je dis rien…