Comment revenir à l’âge de pierre avec les écologistes…

« L’homme est une corde tendue entre la bête et le surhumain, une corde sur l’abîme. Il est dangereux de passer au-delà, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière ». Ainsi parlait Zarathoustra (Nietzsche.).
Avec les écologistes, nul doute que nous  allons rester en route, et même mieux revenir en arrière. Des gens dangereu, les écologistes. Des pommes pourries qui infectent toute une récolte. 
Depuis la préhistoire, depuis que l’homme a entrepris de fabriquer des outils, de passer du stade de nomade à celui de sédentaire, la vie de l’être humain  a été celle d’une longue marche vers le progrès. Progrès que refusent les Verts boboïsants, pontifiants et donneurs de leçons. Ces gens-là, les escrolos, sont de véritables plaies pour l’humanité. Il y a de tout chez eux : du crasseux qui se retire de la société pour survivre dans des cabanes délabrées dans le fin fond des bois, aux bobos députés.
Pour mieux vous convaincre des bienfaits du progrès, je vais vous conter brièvement l’histoire du village corrézien de mes arrières -grands-parents, dans les années cinquante. 
En ce temps-là, celui que j’ai connu, il n’y avait pas de téléphone au village, même pas un poste public; rien de rien. En cas d’urgence médicale, il fallait se rendre à vélo ou à pied à quatre kilomètres, dans un autre hameau. Personne n’avait encore les moyens de posséder une voiture. Le temps de revenir, le malade était souvent passé de vie à trépas. Pour les médicaments, la pharmacie la plus proche était à dix kilomètres. Je ne vous dis pas la galère que c’était. Pas de dentistes, souvent. Beaucoup de campagnards avaient la bouche dépeuplée. 

Le confort, si je peux employer ce mot, était spartiate. Pas de chauffage, sauf la cheminée dite cantou, dont on recouvrait les braises le soir de peur des incendies. Autant vous dire qu’en hiver , les chambres étaient glaciales. Pour la cuisine, les ménagères  cuisinaient les aliments dans la cheminée,  sur des landiers, se baissant sans cesse et se cassant le dos.  En soulevant des marmites de fonte lourdes comme des haltères. 

Pour la lessive, le linge était mis à bouillir dans des lessiveuses en plein air (quand il ne pleuvait pas) , et rincé dans une mare à un kilomètre du hameau. Linge transporté dans la lessiveuse sur une brouette. Il fallait ensuite s’accroupir sur une planche, battre le linge à l’aide d’un battoir en bois, le savonner et le rincer ensuite. Retour en brouette. Après, les malheureuses devaient le repasser avec un antique fer en fonte qu’on mettait moult fois  dans les braises du foyer. pour chauffer la semelle. En plus des séances de ravaudage. Certains hommes arboraient des pantalons ou les empiècements (ou petassous en patois) étaient plus nombreux que le tissu du vêtement. 
Comme on le voit, nous étions loin du concept de la libération de la femme. Lorsqu’une parturiente avait accouché, il n’était pas rare qu’elle reprenne ses tâches domestiques le lendemain. Avec tous les risques pour sa santé. 
Pour l’eau, il fallait aller la chercher au puits et la ramener dans des seaux en galvanisé qui vous bousillaient les épaules. En plus du treuil à actionner. Question hygiène, on ne se lavait qu’une fois par semaine dans de grandes bassines. Certains pas du tout. Le maire de la commune fit installer des douches publiques en 1960, ouvertes tout le samedi. Ce fut déjà un progrès notable. 

Pour les cabinets, c’était la cabane au fond du jardin le jour, et le pot de chambre la nuit. Très pratiques. Pour l’anecdote, un cousin parisien, pesant cent-vingts kilos, de passage, chut un jour dans la fosse car les planches avaient cédé sous son poids. Après cet incident , nous ne l’avons jamais revu. 

Je vous fais grâce des travaux des champs, éreintants avec des outils agricoles primitifs et l’utilisation de la traction animale. Les femmes y participaient aussi. En plus de leurs travaux domestiques. 
Et puis,  et puis, le progrès est arrivé peu à peu. Je me souviens de ma bisaïeule lorsque mes parents lui offrirent un réchaud à gaz, qu’on reliait à une bouteille de butane.  L’épicier ambulant les livrait, les bouteilles, Il ne fallait pas se louper. Le téléphone public a été installé en 1964 seulement. L’eau courante est arrivée en 1968. La télévision ensuite, quelques machines à laver. Le réfrigérateur qui vous évitait les coliques dues à des aliments  mal conservés dans des garde -manger.  Les tracteurs et autres outils agricoles dès 1960, allégeant ainsi la peine des hommes. 
Aujourd’hui, des crétins nous invitent à fabriquer de la lessive avec des feuilles de lierre, à décaper notre robinetterie avec du vinaigre (qui ternit et ronge le chrome), à utiliser du tissu pour s’essuyer l’oignon, installer des latrines en bois pour économiser l’eau des toilettes, le vélo même sur de longues distances, la voiture électrique hors de prix dont il faut attendre des heures, parfois sous la pluie pour que la batterie soit rechargée. 
 
Voilà ce que nous proposent  ces crétins. Eh bien, je dis non. Le retour en arrière est dangereux. Pourquoi ne pas remplacer le médecin par le guérisseur ignare qui vous envoyait des clients dans l’autre monde ? Je ne renie pas mon passé. Il me manque, pas pour les conditions de vie d’alors, mais parce que je vivais au milieu des miens. Ils me manquent parfois terriblement. Je suis devenu le vieux, l’ancien de la famille. J’apprécie le chauffage central, ma voiture qui me permet de me déplacer sans fatigue, et tout ce qui fait le progrès d’aujourd’hui. Certes, dans notre quotidien, tout n’est pas parfait. Il ne tient qu’à nous de  l’améliorer en luttant pour nos conditions d’existence, pour infléchir les propositions imbéciles de nos dirigeants. 
Je conclurai en disant que si nous avons le cul par terre, ce n’est pas la faute à Voltaire, mais à Rousseau. Pas Jean-Jacques, mais qui vous savez.
Argo

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1 Commentaire

  1. Aphorisme du regretté André Froissard (Le Figaro)
    « Les communistes , c’est les soviets PLUS l’electricité.Les ecologistes, c’est les soviets MOINS l’electricité ».