Ferghane Azihari : «Quand l’Union européenne invente le racisme anti-musulman»
Dans un récent rapport, l’agence des droits fondamentaux de l’UE dénonce une montée du « racisme » envers les musulmans à travers le continent. Une « fumisterie » qui feint d’ignorer que l’islam n’est pas une race, décrypte l’essayiste Ferghane Azihari dans les colonnes du JDD.
C’est par cette phrase que commence le rapport publié le 25 octobre 2024 ( lire ci-dessous) par l’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui ne s’embarrasse pas de la question de savoir pourquoi le vieux continent attire chaque année des centaines de milliers de personnes issues du monde musulman quand l’inverse n’est pas vrai. Preuve s’il en est que c’est dans les pays islamiques que les musulmans sont les plus exposés à l’insécurité. Ce qui n’empêche pas l’agence en question de verser dans l’inversion accusatoire à laquelle nous sommes accoutumés sur les conflits qui naissent au contact de l’islam dans les sociétés occidentales. Pourtant, les difficultés qui naissent au contact de l’islam sont sans cesse imputées aux sociétés les plus ouvertes, libérales et tolérantes au terme d’un procédé orwellien de plus en plus usant.
Sur la base de la troisième enquête menée à l’échelle de l’UE sur les expériences des immigrants et des descendants d’immigrants, le rapport montre une recrudescence du racisme antimusulman depuis la dernière édition de l’enquête en 2016, en particulier sur le marché de l’emploi et du logement.
Au regard des cinq années précédant l’enquête, les principales conclusions sont les suivantes :
- Racisme – près d’un musulman sur deux (47%) est victime de discrimination raciale, contre 39% en 2016. Parmi les 13 pays couverts par l’enquête, les taux les plus élevés sont enregistrés en Autriche (71%), en Allemagne (68%) et en Finlande (63%).
- Travail – les musulmans sont le plus souvent victimes de discrimination lorsqu’ils recherchent un emploi (39%) ou sur le lieu de travail (35%), contre respectivement 31% et 23% en 2016. Cela a des répercussions sur d’autres domaines de la vie, tels que le logement, l’éducation ou les soins de santé. En outre, deux musulmans sur cinq (41%) sont surqualifiés pour exercer leur emploi, contre 22% parmi la population générale.
- Logement – un tiers (35%) des personnes interrogées n’ont pas pu acheter ou louer un logement en raison d’une discrimination, contre 22% en 2016. Les répondants musulmans handicapés sont confrontés à encore plus d’obstacles : 46% d’entre eux sont victimes de discrimination sur le marché du logement.
- Vêtements religieux – les femmes portant des vêtements religieux sont davantage confrontées à la discrimination raciale que celles qui n’en portent pas, en particulier lorsqu’elles cherchent un emploi (45% contre 31%). Ce pourcentage s’élève à 58% pour les jeunes femmes (16-24 ans) portant des vêtements religieux.
- Harcèlement raciste – près d’un répondant musulman sur trois (27%) a fait l’objet d’un harcèlement raciste au cours des cinq années précédant l’enquête ; la plupart d’entre eux ont été harcelés plus d’une fois.
- Profilage discriminatoire – près de la moitié (49%) des personnes interpellées par la police au cours de l’année précédant l’enquête pensaient que leur dernière interpellation était due à un profilage racial.
- Éducation – les répondants musulmans sont trois fois plus susceptibles de quitter l’école prématurément que la population générale de l’UE (30% contre 9,6%).
- Pauvreté – un tiers (31%) des ménages musulmans interrogés ont du mal à joindre les deux bouts, contre 19% pour l’ensemble des ménages. Ils sont deux fois plus susceptibles de vivre dans des logements surpeuplés (40% contre 17%).
Afin de lutter efficacement contre le racisme et la discrimination, la FRA invite les pays de l’UE à :
- Mettre l’accent sur le racisme antimusulman – reconduire le plan d’action antiraciste de l’UE au-delà de 2025 et y inclure des actions visant à lutter spécifiquement contre le racisme antimusulman.
- Collecter des données – collecter des données portant sur l’ensemble des motifs de discrimination afin de contribuer à une meilleure élaboration des politiques et de développer des critères de référence, des objectifs et des indicateurs de suivi.
- Faire appliquer la législation – faire appliquer correctement la législation en matière de lutte contre la discrimination ainsi que des sanctions plus sévères en cas de discrimination et de crimes de haine.
- Organismes de promotion de l’égalité de traitement -mettre en oeuvre les directives relatives aux normes contraignantes applicables aux organismes de promotion de l’égalité. Veiller à ce que les organismes de promotion de l’égalité disposent des mandats nécessaires et des ressources suffisantes pour lutter efficacement et en toute indépendance contre la discrimination.
- Lutter contre le profilage discriminatoire – éradiquer les pratiques institutionnelles et les cultures discriminatoires qui conduisent à un profilage illicite par la police.
- Lutter contre le racisme dans tous les domaines de la vie – cela comprend des efforts ciblés pour lutter contre le racisme au niveau de l’éducation, de l’emploi, du logement et des soins de santé.
Pour Sirpa Rautio, directrice de la FRA :
« Nous assistons à une montée inquiétante du racisme et de la discrimination contre les musulmans en Europe. Cette situation est alimentée par les conflits au Moyen-Orient et aggravée par la rhétorique antimusulmane déshumanisante que nous observons sur l’ensemble du continent. Au lieu de semer la division dans nos sociétés, nous devons veiller à ce que tous les citoyens de l’UE se sentent en sécurité, inclus et respectés, indépendamment de leur couleur de peau, de leur origine ou de leur religion ».
Contexte
Le rapport fait partie de la troisième enquête de la FRA menée à l’échelle de l’UE sur les expériences des immigrés et de leurs descendants. La FRA a déjà publié un premier rapport sur les expériences des personnes d’ascendance africaine, intitulé «Etre noir dans l’UE» (‘Being Black in the EU’).
Le rapport intitulé « Être musulman dans l’UE » (‘Being Muslim in the EU’) se fonde sur les expériences de 9 604 répondants musulmans dans 13 pays de l’UE : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède.
Les données ont été collectées d’octobre 2021 à octobre 2022, avant les attaques du Hamas du 7 octobre contre Israël et la guerre qui s’en est suivie à Gaza.
Au début de cette année, la FRA a également publié une enquête sur les expériences des Juifs, soulignant que l’antisémitisme est en hausse dans toute l’Europe.
Pour en savoir plus, veuillez consulter les questions et réponses sur les résultats ou contacter : media@fra.europa.eu /
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C’est une blague ! Ils nous tuent et il faudrait encore les remercier pour ça ? Ça fait 14 siècles qu’ils nous emmerdent, et c’est nous qui devrions nous remettre en question ? Toujours à se victimiser et à chouiner. Combien de muzz ont été tués parce que muzz ? Et Lola, Thomas, Philippine, Hervé, Adrien et j’en passe, ils étaient quoi ? Être muzz, c’est une croyance, et on a le droit d’être contre une croyance qui dit qu’il faut tuer celui qui ne croit pas comme toi.
Qui craignent ils vraiment ? À part les fanatisés illuminés de leur communauté qui les boostent pour nous assevir à l’islam.Ce qu’ils craignent encore plus c’est que la litanie mensongère d’islam de paix et d’amour commence à s’effriter d’année en année et que les gens commencent à voir la réalité de l’islam,loin du cliché mensongère d’un islam de paix vanté par les tartuffes musulmans et leurs dhimmis islamophiles.Ce sont les non musulmans qui meurent en Europe sous les coups du terrorisme islamique.Les juifs, chrétiens tués et persécutés en très grande partie par leur communauté en France et le reste de l’Europe.Et même si cette animosité existe vraiment,la faute à qui ?Les gens en ont marre de leurs revendications religiuses agressives au détriment des lois des pays,leur terrorisme physique et intellectuel pour nous effrayer et nous soumettre à l’islam.Politique,lieux de travail,sport, universités,écoles,…tous gangrenés par l’islam conquérant .La remise en question chez c’est gens est quasiment inexistante,sauf de très rares musulmans au péril de leur vie qui osent remettre en cause les comportements de leur communauté.
Quels sont les critères qui définissent la race musulmane ? Une marque génétique indélébile sur le front montrant l’ascendance et transmise dans L’ADN, conséquence de l’applatissement devant Allah de générations d’orants ? (caractère acquis darwinien ?) Mais la religion islamique nie la théorie de la « régression », non ? 🤔
C’est plutôt nous qui sommes les victimes : viols, meurtres, cambriolages. À part ça, tout va bien…