En ce 1er novembre, je ne peux pas ne pas me souvenir du 1er novembre 1954, premier jour de l’insurrection dans les départements français d’Algérie, départements ayant le même statut que ceux de la métropole du 01 l’Ain au 90 le Territoire de Belfort.
Ainsi, en 1962, lorsque le pouvoir dans ces départements a été donné par de Gaulle aux terroristes du FLN, mon département d’Alger portant le n°91 a disparu. Or, sous la présidence de de Gaulle, lors de la réorganisation de la région parisienne au 1er janvier 1968, ce numéro 91 a été attribué au nouveau département de l’Essonne ! Et, de ce fait, je ne suis « plus né » dans le département d’Alger mais dans l’Essonne alors que ce département n’existait pas quand j’ai vu le jour sur les journaux du jour, étalés là, sur le lit, par mon père pour absorber la perte des eaux de ma mère !!! Et je suis devenu journaliste ! Mais pour quelle raison ne suis-je « plus né » près d’Alger ? Tout simplement parce que mon numéro de sécurité sociale -apparaissant donc sur ma carte vitale- indique comme département de naissance, le 91 ! Qui est, donc, maintenant l’Essonne !
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Lors de ce que l’on a appelé « la Toussaint rouge », j’avais 8 ans et nos parents ont su nous protéger, mes quatre frères et moi -âgés de 13 ans à 18 mois- de cette actualité dramatique… Alors que la commune où nous habitions, Boufarik, à 50 km au sud d’Alger, avait été la cible d’un des attentats…
Une ville au coeur d’une région d’orangeraies créées par les Français et où est née une gloire française qui, depuis, a conquis le monde entier, une petite bouteille toute ronde ayant pour nom Orangina ! Elle est née dans une entreprise en face de notre domicile ! Et j’en bois toujours une par jour ! Mais plus en bouteille ronde en ferraille et cylindrique !
Le 1er novembre 1954, une trentaine d’attentats dont nombreux meurtriers ont été perpétrés par les terroristes et non par une armée. Alors que l’INA qui, par ailleurs, conserve des enregistrements plutôt favorables aux Pieds-Noirs sur les massacres d’européens par le FLN (1), dans son rappel historique, donne approbation au FLN sur le terme de « guerre » d’Algérie : une guerre se déroule entre des militaires portant uniformes et insignes distinctifs bien reconnaissables ! Or, là, il s’agissait de terroristes puisque, au mépris de toutes les conventions, ils agissaient en civil afin de se mêler à la population pour s’y dissimuler. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur de l’époque a refusé de grâcier des dizaines de ces terroristes condamnés à mort pour leurs actes criminels… Ah oui, j’allais oublier : ce ministre de l’Intérieur pro-Algérie Française, c’était François Mitterrand ! « Le très ambitieux ministre refusa la grâce à près de 45 condamnés à mort du FLN », rappelle le site culturclub (2). Au soir même des premiers attentats, il faisait un discours prônant le maintien de la France en Algérie ! (3)
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Cette réalité concernant le qualificatif de « guerre » ne gène pas l’INA :
« En France, l’expression « guerre d’Algérie » ne sera officiellement reconnue que par la loi du 16 octobre 1999. Entre 1954 et 1962, il ne sera jamais question du mot « guerre », mais d’« opérations de maintien de l’ordre ». Au contraire de l’Algérie, où les tenants de l’indépendance parleront dès 1954 de « guerre de libération nationale ».
Eh bien NON ! Des terroristes, que ce soit du FLN ou leurs « petits-enfants » du Hamas, ne sont pas des soldats puisque ne respectant pas les obligations de tout soldat : combattre à visage découvert contre d’autres soldats et non assassinant lâchement des civils désarmés ! Sans oublier les prises d’otages ! Là également de civils et -summum de la lâcheté et de la couardise voire de la pleutrerie !-, ces actes -que le FLN a perpétrés ainsi que le Hamas- de tuer des bébés jusque dans le ventre de leurs mères ôtent à n’importe quel combattant la dignité de se dire soldat : ce n’est qu’un terroriste, c’est-à-dire, comme le rappelle le Petit Robert, une « personne qui applique la politique de la terreur ».
Tuer des enfants en lançant au coeur d’une foule, à la sortie d’un cinéma, une grenade, est-ce un acte « courageux » de « soldat » ??? C’est ainsi qu’un de mes copains de classe a perdu la vie : il n’avait que 6 ans ! Etait-il un dangereux soldat face à ce lâche terroriste du FLN ? Il fut d’ailleurs le seul à être tué car, petit de taille, il a été le seul à prendre des éclats dans des parties vitales. Les adultes « n’ont » été blessés qu’aux jambes…
Et quatre ans après, je perdais un second camarade cette fois de collège : il était dans une rue également de Boufarik, avec sa mère qui secourait des victimes d’un attentat à la bombe qui avait été placée en pleine rue piétonne. Mais les prétendus « soldats » du FLN avaient eu la machiavélique idée d’en placer une autre tout près afin qu’elle explose, non en même temps, mais quelques minutes après… Résultat : la foule s’étant précipitée pour secourir les premières victimes, il y a eu beaucoup plus de personnes touchées dont mon copain de mon âge, 10 ans -nous étions en 6e !- Et cela parce que sa mère secourait les blessés de la première explosion ! Et ces lâches voudraient que nous les qualifions de « soldats » ! Je ne serai pas celui qui le fera !!!
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Et un Macron… Oui, UN Macron, je me refuse désormais à être poli envers quelqu’un qui, en plus d’emmener des repris de justice avec lui lors d’un voyage officiel -et à nos frais !-, vante « la merveilleuse architecture » laissée par les envahisseurs du sud de l’Europe venus d’Afrique du Nord et de Turquie !
Comment un président de la République Française peut-il oublier les milliers de tueries perpétrées par ces envahisseurs pendant des siècles, surtout sur les populations d’Espagne et de France ! Et si Charles ne les avait pas arrêtés à Poitiers après un périple depuis le sud de l’Espagne, combien de personnes -hommes mais aussi femmes et enfants, des bébés aux vieillards !- se trouvant dans ces régions traversées par ces hordes auraient-elles été massacrées, violées, torturées ?
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Mais il n’est plus à la mode -le wokisme est passé par là !- de vanter Charles Martel ! Un ministre de l’Intérieur confiait qu’il ne voulait pas entendre le nom de Charles Martel ! C’était Darmanin !
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Cela doit être aussi le cas d’un Macron qui, dès le début de son premier mandat présidentiel parlait de « crime contre l’humanité » pour l’action de la France en Algérie.
Un « crime » qui pourtant a permis à la population musulmane de passer de 2,4 millions de personnes en 1851 (4), peu après l’arrivée des Français avec le Général Bugeaud, à 10 millions lors du départ de la France en juillet 1962 ! Donc un sacré « crime » puisque, grâce à l’apport du point de vue sanitaire et médical de la France à la population locale, celle-ci s’est montrée des plus prolifiques !
Ainsi, après avoir insulté l’action de la France en Algérie, ce Macron n’a vu que le côté positif -leur architecture- des envahisseurs de l’Europe du sud, comme l’a noté le JDD, le Journal Du Dimanche :
« Le président de la République a notamment loué « les années d’Al-Andalus », à savoir l’ensemble des territoires de la péninsule Ibérique et certains du sud de la France qui ont été sous domination islamique durant plusieurs siècles (VIIIe-XVe siècles) et auraient constitué « un terreau d’échange » entre les mondes chrétien et musulman. Et Emmanuel Macron de poursuivre : « La Giralda de Séville, les églises bleues et les patios ouvragés du Sud en restent toujours le somptueux témoignage architectural. »
Mais n’est-ce pas au prix de millions de morts européens : Espagnols mais aussi Français auxquels un Macron ne veut pas penser ? Tout cela en quelques 8 siècles tout de même d’occupation, près de 8 fois le temps « d’occupation » de la France en Algérie !
Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
(1) 3 archives de l’INA :
A/Les massacres par le FLN d’européens et de Harkis en Algérie (site Passé-Présent) :
https://fr.video.search.yahoo.com/search/video?fr=crmas&ei=UTF-
B/Les disparus après l’indépendance :
https://fr.video.search.yahoo.com/search/video?fr=crmas&ei=UTF-
C/ Un soldat français enlevé avec d’autres européens enfermés « comme des esclaves » ! Il a été sauvé par des Pieds-Noirs puis considéré comme déserteur… par les autorités françaises !
https://fr.video.search.yahoo.com/search/video?fr=crmas&ei=UTF-
(2) Culturclub sur Mitterrand et les exécutions de membres du FLN : http://www.culturclub.com/circus/jdp_alachaine/jdp-chaine-0504_francois-mitterrand-et-la-guerre-d-algerie_infrarouge_france-2.html
(3) INA : discours de Mitterrand au JT de 20h au soir du…1er novembre 1954 :
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/guerre-d-algerie-1er-novembre-1954-attentats-fln-debut-de-la-guerre
(4) Selon le Centre de Documentation Historique sur l’Algérie :
https://cdha.fr/partie-1-levolution-demographique-de-lalgerie-francaise-et-ses-consequences
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C’est la France qui a fait l’Algérie. Ce sont des algériens qui ont assassiné des Français. L’histoire est très claire. Toujours aussi didactiques, vos articles nous éclairent de A à Z. Merci. Pour en revenir à l’Orangina, je précise que c’est le Père Clément, chef des pépiniéristes de l’orphelinat de Misserghin, qui a créé, en 1902, la clémentine la bien nommée. Alors, Français, lorsque vous dégusterez une clémentine, vous rendrez hommage au bienfaiteur Père Clément. C’est dit.
L’Algérie départements français, une immense connerie de la III république en plein délire . Vanter l’Andalousie heureuse , encore une connerie venant de l’éducation nationale de la république française des « lumiéres ». Macron récite sa leçon, ce type a trop fait d’études et qui ne sait que complaire.
OUF ! mon code département sur la carte vitale n’a pas changé, toujours 99.
Bonne journée Mr Martinez, toujours content de vous lire.
(à 10 ans en rentrant de l’école, j’ai vu mon premier mort égorgé)
A dix ans, dans mon HLM de banlieue, un fonctionnaire tué par balles à la mitraillette dans l’escalier par le FLN. De la cervelle sur les murs, du sang. Les parents ont fait rebrousser chemin aux enfants et nous avons pris l’ascenseur. Une horreur.
Les gais sabreurs de Mahomet, tout un programme, arrêtés à Poitiers en 732. Et ça continue aujourd’hui.