Le Renseignement israélien va rendre les ayatollahs maussades…

Deux semaines après l’explosion des bipeurs du Hezbollah et trois jours après l’élimination de Hassan Nasrallah, l’ex-président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, exprimait tout son dépit sur l’antenne turque de CNN. Ce lascar d’Allakbar est un beau salaud. Malgré toutes les simagrées dans les mosquées, il avait encore une fois favorisé les Juifs.

Mahmoud a dégoisé une anecdote à faire chialer dans les gourbis. Il y a quelques années, les Iraniens avaient mis sur pied une unité spéciale chargée de débusquer les agents du Mossad infiltrés parmi les Perses. Les Israéliens avaient retourné le chef de cette unité d’élite, et obtenu le concours d’une vingtaine de ses agents spéciaux. Ils ne furent démasqués qu’en février 2021 mais la plupart réussirent à être exfiltrés à temps.

Depuis 1979, les ayatollahs et leur milice, les gardiens de la révolution islamique, ont enfermé, torturé et assassiné des centaines de milliers de personnes soupçonnées de n’être pas d’assez bons musulmans. Il n’y a guère de famille où il n’y ait au moins une victime de ces fanatiques. Manifester ne sert à rien d’autre qu’à se faire tirer dessus par les sicaires du régime. La seule riposte de ces opprimés contraints au silence est d’aider ceux que les barbus ont décrété leurs ennemis héréditaires.

Depuis une vingtaine d’années, les Israéliens ont renforcé leur vigilance pour contrer les ambitions nucléaires de l’Iran

D’abord Stuxnet. Un virus informatique conçu à l’origine pour saboter leur programme de bombe atomique. La dictature islamique essayait de se doter secrètement de capacités nucléaires depuis un quart de siècle, quand le malware a contaminé en 2010 les équipements d’une usine dans laquelle on produisait de l’uranium 235, près de la ville de Natanz.

En agissant sur les systèmes informatiques de l’usine, Stuxnet a fait augmenter la pression dans les centrifugeuses en agissant sur la vitesse de leurs rotors. Il semblerait que le virus dormait depuis 2005 et qu’on l’a réveillé au moment jugé opportun. Le système de l’usine n’étant pas connecté à l’extérieur, le virus n’a pu être introduit dans l’intranet que par une action physique. Disquette (ça existait encore) ou clé USB.

Ensuite entre 2010 et 2012, quatre ingénieurs atomistes ont été envoyés au paradis d’Allakbar. Massoud Ali Mohammadi tué par sa moto piégée. Majid Shahriari, Mostafa Ahmadi Roshan et Darioush Rezaeinejad éliminés dans l’explosion de leur voiture. Et en 2020, le coordonnateur du projet, Mohsen Fakhrizadeh y est passé à son tour. Tout ça en plein Téhéran ou Ispahan, au nez et à la barbe de la Gestapo islamiste qui quadrille ces villes.

Enfin, l’infiltration des archives nucléaires. Le 31 janvier 2018, deux douzaines d’agents du Mossad s’introduisent dans un entrepôt secret au sud de Téhéran, et emportent 100 000 pièces à conviction, dossiers papier et fichiers numériques, documentant les travaux les plus avancés sur les armes nucléaires de l’Iran. Les bombes mais aussi les missiles qui auraient pu servir à les transporter.

Quelques jours après la présentation publique de ces documents par Netanyahou, Trump retirait les USA du JCPOA l’accord levant une partie des sanctions économiques si l’Iran s’engageait à limiter ses activités au nucléaire civil.

Pour les armements conventionnels et la traque des terroristes, Israël ne relâche pas non plus la pression

Une usine de missiles Shebabs de moyenne portée pouvant atteindre Israël a été ciblée le 29 janvier 2023 par une attaque de drones y causant d’importants dommages. Il semblerait que la leçon n’ait pas porté suffisamment et qu’il convienne de remettre le couvert.

L’élimination d’Ismail Haniyeh leader du Hamas, à Téhéran. Un petit chef-d’œuvre du renseignement. Le Mossad avait identifié l’établissement et la chambre précise où Haniyeh séjournait lors de ses visites à Téhéran et y avait posé une bombe actionnée par un dispositif de haute technologie utilisant l’intelligence artificielle. Pouvant être déclenchée à distance par des agents israéliens présents sur le sol iranien, informés par des Perses qui vomissent la dictature des mollahs.

L’argent est le nerf de la guerre, c’est là aussi qu’il faut taper

À la retraite après 35 ans de carrière en tant chef de l’unité de guerre économique du Mossad, Udi Levy a eu le droit de s’exprimer sur son travail. Pendant toutes ces années, il a étudié les mouvements de capitaux qui assurent la survie des groupes terroristes et des régimes hostiles à Israël, dont le Hamas, le Hezbollah et l’Iran.

Dans une interview au « Times of Israel », il a déclaré que son pays devrait profiter de la coalition qui s’est formée pour repousser les récentes attaques directes de Téhéran contre Israël afin de mettre un terme aux transactions financières internationales qui font vivre la République islamique et lui permettent de contourner les sanctions internationales.

Puisque les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Jordanie ont joué un rôle actif dans l’interception des drones lancés contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril 2024, et la destruction des missiles envoyés le premier octobre, et que des pays arabes sunnites eux mêmes agressés et déstabilisés par l’Iran, dont l’Arabie saoudite, les Émirats, le Bahreïn, ont transmis des informations sur les frappes iraniennes, le moment serait venu de construire une grande coalition régionale.

Pour Udi Levy, « ce sont exactement les acteurs dont nous avons besoin pour obtenir un résultat stratégique contre l’Iran, non seulement pour combattre ce régime voyou par la guerre économique, mais aussi pour changer la donne au Moyen-Orient. »

Pensait-il à la possibilité de liquider les principaux dirigeants criminels de l’Iran comme ils ont refroidi tous ces chefs terroristes ces derniers temps ? Parlait-il en son nom propre, ou était-ce un ballon d’essai pour tester les réactions de la communauté internationale ? Tout est possible. D’autant que le chef suprême du Mossad, celui qui prend les décisions définitives, est le premier ministre israélien. Et qu’un cadre du Mossad à la retraite reste un agent jusqu’à son dernier souffle.

Selon des médias étasuniens, Israël aurait mené une frappe de représailles le 19 avril, au cours de laquelle le système radar assurant la couverture défensive de l’installation souterraine d’enrichissement nucléaire de Natanz a été détruit. Mais, dans le contexte actuel, cette action symbolique est insuffisante pour convaincre les ayatollahs qu’on ne reculera devant rien pour les neutraliser. On attend une riposte sévère dans les jours ou heures qui viennent…

Le parlement européen, infiltré par des agents du Hamas sous drapeau français, parle beaucoup mais ne fait pas grand chose

Udi Levy a préconisé une autre forme de guerre économique, qui ne nuirait pas à la vie de tous les jours des civils iraniens dont beaucoup sont eux aussi des victimes, et mettrait fin aux transferts financiers qui permettent au CGRI de financer des groupes mandataires au Moyen-Orient, comme le Hezbollah au Liban, les mafias chiites en Syrie et en Irak, le Hamas et le Jihad islamique à Gaza, ainsi que les Houthis au Yémen.

Selon ce spécialiste du Mossad, les sanctions contre l’Iran ont été peu efficaces car n’ont pas souvent été appliquées et, de toute façon, pouvaient être assez facilement contournées. Avec la complicité de certains acteurs occidentaux qui fustigeaient officiellement la dictature islamique ! La taqîya est une maladie contagieuse.

« Les partenaires d’Israël doivent geler les avoirs, les confisquer et fermer les entreprises. Ce ne serait pas une simple mesure tactique, mais une mesure stratégique. Les Iraniens n’ont pas d’autres infrastructures. Il leur faudrait des années pour la reconstruire. Ce serait un désastre pour eux », a déclaré l’agent du Mossad à la retraite.

Les crypto-monnaies, abandonnées par le Hamas et le Hezbollah après avoir été infiltrées par les hackers israéliens, ont perturbé les transactions et les transferts de fonds des terroristes. On pourrait appliquer la même recette aux circuits financiers traditionnels.

En février, le « Financial Times » rapportait que deux grandes banques de la City, la Lloyds’ et la Santander UK, avaient ouvert des comptes à des sociétés écrans britanniques appartenant en fait à la PCC (Petrochemical Commercial Company), une société d’État iranienne que les USA accusent de collecter des centaines de millions de dollars pour le compte du Corps des gardiens de la révolution islamique. Une entité considérée comme une organisation terroriste aux États-Unis, mais pas au Royaume-Uni ni dans l’Union européenne. Aveugles, complices, stupides ou un peu des trois ?

Ce réseau financier occulte de l’Iran est un secret de polichinelle depuis des années. Des sommes colossales sont directement acheminées par l’intermédiaire d’institutions financières occidentales. Ainsi des extensions de la République islamique ont pu opérer librement à Londres, au cœur du système financier mondial, pour le compte des ayatollahs. La trahison de son peuple par Keir Starmer pourrait s’expliquer par la générosité des islamistes à l’égard de son parti.

Christian Navis

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