RR est l’un des rares à ne pas avoir crié haro sur nos rugbymen !

Permettez que je me félicite -toute « honteuse » modestie bue- d’avoir été, grâce à Résistance Républicaine, l’un des rares journalistes à m’étonner, dès la première semaine, celle du lundi 8 juillet, jour de l’arrestation des deux joueurs de rugby, que l’on puisse sans aucune vérification accepter l’accusation de viols et de violences de la part d’une jeune femme par ces deux Français.
Ils vont d’ailleurs rentrer en France : ce qui signifie que l’accusation ne tient pratiquement plus.
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Le scénario décrit par cette jeune femme était tel qu’on aurait pu penser -si on allait dans le sens de l’accusation- qu’ils étaient coutumiers d’un tel comportement l’un et l’autre, en outre l’un avec l’autre alors qu’au contraire, aucune femme en France ne s’était plainte, jusqu’alors, de telles agressions de leur part sur notre territoire. D’où mon argument : si cela avait été le cas, nous l’aurions su dès les premiers jours avec la révélation, en France, d’accusations identiques à celles dont ils ont été la cible en Argentine.
Même Pascal Praud de CNEWS -qui ne passe pas pour un modéré- a reconnu qu’à l’époque, il avait été touché par les déclarations de la jeune femme argentine accusant les deux jeunes sportifs de violences et de viols.

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Pour ma part, mon argument, dans mon article paru le 16 juillet dans RR : “Argentine : rugbymans indéfendables, à moins qu’il ne s’agisse d’un coup monté !”, était celui-ci :
Deux jeunes gens de 21 ans ne peuvent, du jour au lendemain, avoir un tel comportement -aussi bien coordonné que l’avait décrit la jeune femme- du jour au lendemain !

Ce qui était alors rapporté par l’Argentine semblait un comportement bien huilé, donc déjà réalisé plusieurs fois par ces deux « agresseurs ».
Et donc, puisque ce ne pouvait être la première fois, ils avaient dû pratiquer cette technique de nombreuse fois -et donc auprès de nombreuses victimes !- durant les mois voire les années précédentes.
Mais où ? Dans quel pays ? Cela aurait dû être facile à déterminer : puisqu’ils sont nés en France et ont, semble-t-il toujours, vécu sur le territoire français, ces « pratiques de comportement avec une femme », ils l’auraient immanquablement exercé ces derniers mois ou peut-être ces dernières années en France ! 
Et, dès les révélations des accusations portées contre eux en Argentine, au moins une mais plutôt plusieurs anciennes victimes d’un comportement identique à celui dont ils sont accusés en Argentine, auraient dû être rendues publiques ! Ou même être extirpées d’éventuelles anciennes enquêtes de police ou de gendarmerie !
Mais voilà, curieusement pour l’accusation, ce ne fut aucunement le cas : aucune éventuelle autre agression n’a transpiré des services policiers ou de la justice !
Mais, malgré le peu d’objectivité de la majorité de la presse française -jusqu’à… CNews !- lorsqu’il s’agit d’accusations concernant les violences faites aux femmes, même si, je le reconnais, en ce domaine, c’est vrai : le comportement, par le passé, de la justice qui s’est montrée si peu répressive, en est la raison.

Mais, de nos jours, il convient de ne pas immédiatement prendre pour vérité toute accusation portée par une femme contre un homme et, inversement, ne pas défendre automatiquement un homme accusé d’un des pires crimes qu’est le viol !


Pour l’affaire de nos joueurs de rugby, même si cela va vers un non-lieu 
-sinon, la justice argentine les aurait gardés quelques jours de plus sur son territoire !- leur réputation est grandement entamée !

Un seul exemple, lors d’un débat sur Estelle-Midi sur RMCStory ce mercredi, la présentatrice Estelle Denis  -pourtant très bien informée sur le milieu sportif et très proche des sportifs- n’a pas hésité à se montrer hostile au retour de ces deux jeunes hommes pourtant prometteurs pour le rugby national français ! Et cela même après cette décision de la justice argentine. 
Je me répète : les juges argentins, à quelques jours de prendre un jugement sur un éventuel « non-lieu » en faveur des deux Français, au lieu de les garder, les ont autorisés à quitter le territoire argentin pour rentrer en France, ce qui signifie que la justice argentine n’a aucun doute quant à leur innocence.

Tout comme d’ailleurs les téléspectateurs d’Estelle-midi qui, à 2 sur 3 (à 63% !), ont répondu « oui » à la question : les deux joueurs de rugby français doivent-ils être réintégrés dans leurs clubs de rugby ?
Alors qu’Estelle Denis, de son côté, trouverait « normal qu’ils soient hués par leurs spectateurs » !…

Même opinion de la part d’une de ses invitées Emmanuelle Dancourt et, pour elle, c’est plus logique puisqu’elle est présidente du mouvement Me Too Medias et que, lorsqu’elle était journaliste à KTO, elle a révélé avoir été harcelée pendant un an par un journaliste qui, lui, ne fait pas honneur à ma profession… Patrick Poivre d’Arvor !
Pour ma part, en ce qui concerne nos deux jeunes rugbymen, j’adopte pleinement la réponse qu’a faite, en fin de débat, un auditeur prénommé Cédric à propos de leur avenir :
« Il ne faut pas, s’ils sont innocentés, qu’ils soient exclus de leur sport ! »


Ayant accompagné ses clients allant prendre mardi soir leur vol Air France à l’aéroport international d’Ezeiza à Buenos Aires, comme le rapporte Ouest-France, « leur avocat, Rafael Cuneo Libarona, a décrit leur expérience comme un véritable cauchemar : « La vie de ces garçons, c’est un film d’horreur qui n’aurait jamais dû exister. Cela n’aurait jamais dû arriver, aucune plainte n’aurait dû être déposée », a-t-il déclaré. »
« Interrogé sur une éventuelle contre-attaque judiciaire, Cuneo Libarona a indiqué que la décision serait prise en concertation avec les familles, mais que « de son point de vue, la réponse est oui » en raison de la gravité des accusations portées contre ses clients. « Nous en parlerons un peu plus tard, étape par étape. D’abord, nous avons besoin de l’arrêt de non-lieu, et ensuite nous évaluerons ce que nous allons faire », a-t-il lancé au micro de l’AFP. »
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Cette interview sur l’aéroport peu avant le départ de ses deux clients pour l’aéroport de Roissy, vous pouvez la visionner :
https://www.ouest-france.fr/sport/rugby/video-affaire-jegou-auradou-les-rugbymen-francais-inculpes-de-viol-quittent-l-argentine-5c291b4b-5e83-4b43-81e3-a1f0bb0a9b54

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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