Gand sera-elle un jour rebaptisée Gandistan ?

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Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, est indigné.

Sa frustration concerne l’exclusion de l’équipe israélienne d’un championnat d’Europe de Frisbee pour les moins de 17 ans, qui devait se tenir à Gand, en Belgique et a été annulée, alors que le championnat devait réunir des centaines de jeunes sportifs de 11 nations, y compris une quarantaine d’Israéliens.

Rubinfeld affirme que l’interdiction illustre une soumission aux pressions (devinez de qui) et une dégradation de la démocratie en Belgique, en pointant du doigt le fait que la ville de Gand a capitulé face à la menace de violence, et a abandonné les valeurs sportives d’égalité et de fraternité. Il critique également les motivations politiques derrière ces décisions, les qualifiant de couardise et d’antisémitisme latent.

Ce que dit Rubinfeld :

1 Soumission aux musulmans revendiquée : Le 10 juin, les représentants de Gand et les autorités sportives de Ultimate Frisbee se réunissent de la sécurité autour de la présence de l’équipe israélienne, et évoquent ouvertement la menace musulmane : « En été, de nombreuses personnes d’origine musulmane visitent le site [où se déroulera le championnat]. Nous craignons que la visibilité des équipes israéliennes ne conduise à des émeutes. » Ils se couchent et décider d’annuler.

 

2 Boycott : En juillet, la police émet un avis défavorable concernant la participation de l’équipe israélienne au tournoi, évoquant « un risque élevé de perturbation de l’ordre public en raison de la présence d’une délégation israélienne à un événement public » et « une menace terroriste importante ». La police s’avoue impuissante à assurer sa mission de respect de l’ordre public (d’autres seraient licenciés pour cela). « La sécurité ne peut être garantie ». Les services de sécurité israéliens, d’ailleurs, qui peuvent leur donner des leçons, réfutent leurs conclusions. Et cerise sur le gâteau, le bourgmestre de Gand, Mathias De Clercq, leur dit d’aller se faire voir ailleurs. Il menace même d’annuler le championnat si Israël maintient sa participation. « Ceci porte un nom : Boycott », dit Rubinfeld, que je trouve encore bien gentil. J’aurai ajouté la haine au tableau.

 

3 Apartheid : l’équipe israélienne fait appel. Mathias De Clercq se couche, revient sur sa décision par crainte de voir le tournoi européen être déplacé dans un autre pays. Mais il prend des mesures ségrégationnistes à l’encontre des jeunes Israéliens : 1) les matchs se tiendront à part dans une autre ville, De Pinte, à 15 kilomètres de Gand. 2) tenez-vous bien : ils sont interdits de participation à la cérémonie d’ouverture du tournoi, et 3), ils sont exclus de tout événement social autour du championnat.

 

4 Capitulation : Lundi 5 août, la délégation israélienne arrive en Belgique pour son premier match – qui se tiendra donc à De Pinte, le lendemain matin à 10h. Sauf que dans la nuit, des slogans antisémites sont tagués sur un local du stade. Le bourgmestre de De Pinte, Lieve Van Lancker, interdit l’accès au stade aux jeunes juifs. Il leur intime l’interdiction le mardi matin, à 6h20, par WhatsApp :

« Please do not come to De Pinte! The mayor canceled the games. »

5 La délégation israélienne conteste la décision inique. Quelques heures plus tard, Gand intime l’ordre à la European Ultimate Federation d’exclure l’équipe israélienne de la compétition :

« En raison des problèmes de sécurité (…) il est absolument nécessaire que l’organisateur bannisse la délégation israélienne du tournoi. (…) L’organisateur étant responsable du bon déroulement et de la sécurité du tournoi, il est tenu d’exclure la délégation israélienne du tournoi et d’empêcher la présence de la délégation israélienne sur les terrains de Blaarmeersen à Gand et de Moerkensheide à De Pinte. (…) La police locale veillera au respect de cet ordre. »

6 Collaboration : comme ce n’est pas suffisant, le bourgmestre de Gand interdit aux Israéliens et à leur staff d’assister en tant que simples spectateurs aux matchs des autres équipes, menaces à l’appui : « Les infractions aux dispositions de la présente décision pourront être sanctionnées conformément à l’art. 38 du Règlement de Police sur la paix et la sécurité publiques. »

La police de Gand ira jusqu’à relever le numéro de la plaque minéralogique du bus des sportifs israéliens, menaçant de les arrêter si le bus était aperçu à Gand !

“Ainsi, plutôt que de faire respecter l’État de droit et d’honorer les valeurs sportives d’égalité et de fraternité, la ville de Gand a préféré abdiquer devant la meute fascisante qui occupe son espace public depuis le 7 octobre. Ceci porte un nom : Collaboration, » fume Rubinfeld, qui ajoute :

Ce qui s’est passé à Gand est révélateur de la déliquescence de la Belgique. Autrefois pays de Cocagne, le royaume est aujourd’hui rongé par ses extrêmes, les zones de non-droit prolifèrent, la gauche et l’extrême gauche multiplient les gages octroyés aux ennemis de notre démocratie, et la haine des Juifs en général et de l’État juif en particulier se propage comme une traînée de poudre depuis le 7 octobre.

L’annulation l’année dernière, dans cette même ville de Gand, de la commémoration de la Kristallnacht pour des « raisons d’ordre sécuritaire » en est une illustration. Comme l’est l’annulation par le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close du match de football Belgique-Israël – là aussi pour des « raisons d’ordre sécuritaire » – qui devait s’y tenir le 6 septembre prochain.

Ainsi la capitale de l’Europe serait en mesure d’assurer la sécurité des institutions européennes qu’elle héberge et des nombreux chefs d’État qui y passent, mais se déclare impuissante dès lors qu’il s’agit d’accueillir l’équipe israélienne du ballon rond…

Nul n’est dupe quant aux motivations réelles de ces petits boutiquiers de la politique qui, par électoralisme, couardise ou antisémitisme, incarneront dans les manuels d’Histoire les fossoyeurs de la démocratie belge. Ce boycott de l’État juif leur vaudra peut-être une victoire aux élections communales du 13 octobre prochain, mais à terme ils perdront, emportant avec eux la Belgique toute entière dans une défaite annoncée face aux totalitaires locaux inspirés par le Hamas et financés par le régime iranien. Quant au responsable de la police de Gand qui, le mardi 6 août, a justifié le bannissement de l’équipe israélienne de frisbee en leur assénant : « C’est votre guerre pas la nôtre, on ne veut pas être mêlé à ça, si vous jouez vous amènerez la guerre chez nous », il serait bien inspiré de se plonger dans les Mémoires de guerre de Winston Churchill pour comprendre que la guerre il l’a déjà, sans même parler du déshonneur. Le quotidien américain New York Post, lui, l’a compris, dénonçant le boycott gantois aux relents antisémites dans un éditorial titré « La Belgique interdit aux Juifs de participer à des événements sportifs comme lors de la Seconde Guerre mondiale ».

La seule consolation dans cette mauvaise histoire belge viendra des autres équipes participant au Championnat d’Europe de Ultimate Frisbee. Plusieurs d’entre elles témoigneront de leur solidarité avec les sportifs israéliens, parmi lesquelles les équipes britannique, allemande, italienne et suédoise. Sur Instagram, le capitaine de l’équipe roumaine dédiera leur première victoire du tournoi à l’équipe israélienne : « Cette victoire est pour vous, Israël » (voir photo 3). Libres de toutes considérations d’ordre électoraliste, ces jeunes Européens ont ainsi infligé une cinglante leçon de courage et de dignité aux capitulards belges qui semblent ignorer que « les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (Étienne de La Boétie).

En résumé :

  • Pas de Juifs : La police de Gand a remis un avis défavorable pour la participation de l’équipe israélienne, citant des risques de perturbation de l’ordre public et une menace terroriste.
  • Rien dans le pantalon : Peu après, les autorités de Gand ont ordonné à la European Ultimate Federation d’exclure l’équipe israélienne de la compétition pour des raisons de sécurité.
  • Discrimination : Cette exclusion a suscité des réactions variées, allant de la critique pour la discrimination envers les athlètes israéliens à des discussions sur la sécurité à deux vitesses : pas d’effort de protection pour les juifs dans le pays qui accueille et protège les députés européens, et la soumission aux pressions de la minorité musulmane.
  • Couardise : Rubinfeld critique cette décision en la qualifiant de couardise et d’incompétence des autorités. Il mentionne que l’équipe israélienne devait jouer à part, à De Pinte, loin de Gand, ce qui aurait déjà dû suffire pour minimiser les risques.
  • Gandistan : La Belgique, autrefois un pays prospère, est maintenant rongée par l’immigration musulmane qui a importé avec elle l’antisémitisme, notamment depuis le 7 octobre.
  • Capitulation : Le responsable de la police de Gand a tenu des propos inacceptables sur le conflit israélo-palestinien, signe d’une méconnaissance de la réalité des conflits et une capitulation face aux musulmans.

Rubinfeld utilise ce nouveau rebondissement pour illustrer la montée de l’antisémitisme et la capitulation avouée des autorités face à des menaces identifiées par eux comme venant des musulmans. Selon lui, cela reflète une situation plus large de dégradation des valeurs démocratiques et de sécurité pour les Juifs en Europe.

Moi je vois surtout une dégradation des valeurs démocratiques et de sécurité pour tous les peuples en Europe. Mais qui suis-je pour juger ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

https://www.dreuz.info/2024/08/belgique-gand-sera-elle-un-jour-rebaptisee-gandistan-301919.html

 

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