France saccagée : à Avignon on y deale tous en rond 🎵

50 minutes de cauchemar. 50 minutes de cris d’horreur. 50 minutes passées à pleurer devant ce qu’est devenu l’un de nos joyaux, ce berceau de la chrétienté et de notre civilisation, ce lieu qui évoquait jusqu’à présent lumière, chaleur, chefs d’oeuvre, civilisation, rire et tendresse.

J’y suis encore passée il y a 2 ou 3 ans, c’était l’époque Covid, quand la Résistante au vaxxin que j’étais ne voyageait plus qu’en TER car dépourvue et d’attestation de vaxxin et de test Covid, passant des journées dans des tortillards pour traverser la France, mais ça se fait. Ça se faisait…et des femmes seules pouvaient encore circuler de gare en gare, de train en train sans se faire agresser.

J’avais redécouvert Avignon où je n’avais pas mis les pieds depuis au moins 20 ans avec un immense plaisir. Plus, un immense bonheur. Et l’amie qui m’accompagnait et ne connaissait pas avait elle aussi savouré le soleil et la lumière sur les marches du Palais des papes, le plaisir de sa visite, de la plongée dans ce qui fut l’une des époques les plus glorieuses d’Avignon quand elle détenait le pape. Que dire du théâtre romain si bien conservé, lui aussi si bien mis en valeur au soleil couchant… Des moments magiques. J’avais plusieurs fois emmené mes élèves latinistes découvrir les vestiges gréco-romains de Vaison-la-Romaine, Saint-Rémy de Provence et Glanum,  Nîmes… tout en passant saluer le moulin de Daudet et la divine Arles, avec, bien entendu,  pique-nique obligatoire sous le Pont-du-Gard ( du temps où l’on pouvait errer à sa guise dans ce site fabuleux devenu un piège à touristes avec parking obligatoire et déambulation sans saveur et sans odeur dans un musée artificiel). Alors nous faisions une étape obligatoire aux Saintes-Maries de la mer pour la mer, pour les odeurs, pour les Gitanes qui vous disaient l’avenir…  A l’époque où l’on pouvait encore danser “tous en rond” sur le Pont d’Avignon.

Voilà tout ce qu’évoquait  pour moi Avignon, bien loin des querelles politiques qui ont pourtant fait couler beaucoup d’encre et de salive comme à chaque fois que le  FN/RN y arrive premier au premier tour des élections nationales.

Depuis, c’est plutôt Mélenchon et… les dealers si l’on en croit l’époustanflant reportage de Vincent Lapierre. Avignon cache bien son jeu, j’avais bien remarqué lors de mon récent passage, des gens glauques et des tas de petites rues où je me disais qu’elles étaient à éviter le soir, mais je n’avais pas vu/senti/compris à quel point la situation est dramatique. Irréversible ?

Avec Vincent Lapierre on découvre la partie la plus sombre d’Avignon, celle où le trafic de drogue est roi, où les voilées pullulent… comme dans le quartier de Monclar, en périphérie, à quelques centaines de mètres des touristes qui ne voient rien, éblouis par l’histoire et ses vestiges.

Des flèches pour indiquer les points de deal au vu et au su de tout le monde, avec l’inscription “venez toucher”… Pour l’orthographe, laissez tomber.

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Des commerçants souhaitant que, tous les mois, les politiques et surtout la police viennent voir ce qui se passe comme le fait Vincent Lapierre…  Peuvent toujours attendre, pas folles les bêtes.

 

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Vincent Lapierre remarque que le quartier est livré à lui-même, aucun policier… et qu’il se sent en insécurité, observé de partout. Ce quartier c’est un gigantesque four, c’est un truc de malade mental. Et de continuer en traversant un gigantesque bidonville, le quartier gitan où l’on peut passer… mais sans trop s’arrêter !

Partout des affiches récentes LFI ou NFP…

On découvre en passant des histoires de fou, des blessés à l’arme blanche qui arrivent aux urgences, poursuivis par des porteurs de Kalashnikov qui veulent les achever…

Le reportage de Vincent Lapierre fait penser au Chicago des années 1920…. Ça fait froid dans le dos.

Des gens qui évoquent sans vouloir trop s’avancer (peur ?) les jeunes générations, où il y a du bon et du mauvais… bref, une minorité qui gâche tout. On a le coeur serré en entendant ce commerçant émouvant n’osant pas trop dire (ceux qui ne sont pas dans le moule vivent clairement dans la peur) mais qui n’en pense pas moins et se contente d’espérer que “l’on va pouvoir revenir aux années 70″…

Immersion…

 

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