Il semblerait que ce sera bien Harris qui sera face à Trump en novembre prochain.
Une candidate wokiste incarnant tous les fantasmes wokistes (femme, de couleur, issue de minorités , de père Jamaïcain et de mère indienne) face à celui qui incarne l’ascenseur social blanc et la culture travail. Petit-fils d’un immigré allemand qui, parti de rien, s’en sort avec son travail et son génie de l’entreprise. Les Trump d’origine européenne, riches parce qu’ils ont créé des magasins et des maisons accessibles au grand nombre incarnent l’Amérique profonde haïe par les démocrates.
Harris a donc obtenu dès le 2 août suffisamment de délégués démocrates pour être assurée de la nomination du parti démocrate à la présidence. Elle devait obtenue le soutien d’au moins 1976 délégués, elle en a déjà 3923.
Elle est donc assurée d’être nominée à la clôture des votes et lors de la convention démocrate qui aura lieu du 19 au 22 août à Chicago. Ce sera donc elle qui affrontera le héros de l’Amérique profonde, sauf évènement imprévu.
Une fois qu’elle aura été désignée officiellement à cette convention, elle choisira son colistier qui devra, selon les règles en vigueur chez les démocrates outre-Atlantique, être homme et blanc. Seraient sur les rangs et en bonne place Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, Mark Kelly gouverneur de l’Arizona…
Josh Shapiro serait en bonne place notamment parce que son Etat fait partie des “swing states”, ces Etats qui peuvent sur le papier être remportés autant par les républicains que par les démocrates, avec le calcul que le vice-Président pourrait amener le vote de davantage de grands électeurs. Ce qui n’est pas toujours vrai, la Pennsylvanie avait voté démocrate en 2012, puis républicain en 2016, puis démocrate en 2020… La Pennsylvanie est l’Etat d’origine de Biden et Shapiro pourrait attirer les voix de la région du nord-est ravagée par la désindustrialisation.
Le pari des démocrates pourrait être que l’attelage Harris-Shapiro pourrait attirer un maximum d’Américains au moment où les questions identitaires et économiques sont sur le devant de la scène, et cela au moment où le co-listier de Trump, J.D Vance, sénateur de l’Ohio, (photo ci-contre) chute dans les sondages sur sa popularité, journaleux et militants démocrates allant fouiller les poubelles du net pour retrouver des déclarations datant de 10 ans qui ne plaisent pas beaucoup ou qui suscitent des moqueries “Pour les démocrates, tout est raciste. J’ai bu un soda hier, un autre aujourd’hui, je suis sûr qu’ils me traiteront de raciste”; les démocrates seraient des “folles à chats sans enfants” ; “Je n’ai rien contre les chats ou les chiens” ; “Je déteste la police”…
D’aucuns pensent que Trump aurait intérêt à choisir un autre co-listier d’urgence…
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