« La Belle Equipe » (1936) : le joli temps des guinguettes

La Belle Equipe (1936) de Julien Duvivier.

Un an après La Bandera, Julien Duvivier retrouve Jean Gabin pour mettre en scène La Belle Equipe.

Dans La Belle Equipe,  le cinéaste français retrouve donc Jean Gabin, mais également les grands Charles Vanel et Raymond Aimos. Si, dans son précédent film, les personnages féminins étaient assez effacés, ici c’est  Viviane Romance qui tire son épingle du jeu au milieu de toute cette grande distribution. Objet de désir, et finalement sujet de la discorde finale. Car le film raconte l’utopie d’un bonheur impossible. 

Dès le générique le spectateur est plongé dans une atmosphère particulière : des arbres sont filmés en contre-plongée à partir d’un canot glissant sur l’eau. C’est l’époque des congés payés, le décor est planté : c’est celui d’un dimanche à la campagne.

La guinguette est l’emblème de la liberté et de la fraternité. Gabin dit ainsi « Ici c’est une République où tous les citoyens sont le Président ». 

A la sortie du film en 1936,  une première fin, dite « pessimiste » ne fut appréciée ni par les exploitants de salle ni par les premiers spectateurs ; une fin différente, dite « optimiste », fut écrite et tournée à la demande de la production par Spaak et Duvivier, et c’est avec elle que le film devint au fil des années un classique du cinéma français et l’un des plus beaux films de Duvivier.

Jean Gabin et Viviane Romance

Bande-annonce 

https://ok.ru/video/5506516322883  (Merci à Cupidonet)

Extrait

C’est l’année des congés payés avec  l’évocation de « la promenade au bord de l’eau » « tout est beau », un « renouveau », « le bonheur(qui)sourit pour pas cher », « le dimanche au bord de l’eau » qui s’oppose au « lundi jusqu’au samedi pour gagner des radis », au « propriétaire, au percepteur », « Paris au loin(qui)semble une prison », « la vie de chien ».

Cette chanson récurrente n’est pas la seule qui rythme le film, on entend aussi la Marseillaise provenant du poste de radio.

Le dimanche à Nogent : documentaire de Marcel Carné (1929)

Le bord de l’eau, les frites, la java…

A la Varenne…

Les bourgeois rupinsCeux qu’ont les moyensS’en vont l’été s’faire plumer à DeauvilleQuand on n’a pas l’souOn va n’importe oùOù ça coûte pas des prix fous
On n’a pas d’négros
Comme à MonacoQui font du jazz à mille francs la séanceAu son d’un phonoOu d’un vieux pianoC’est quatre sous pour un tangoEt quand on peut pasSe payer tout çaY a des boîtes à deux ronds la java

A la Varenne par Brassens

Ah! Le petit vin blanc Lina Margy Colette Renard

La guinguette a fermé ses volets Georgette Plana

Le doux caboulot Juliette Gréco

Ca s’est passé un dimanche Maurice Chevalier

La Guinguette Au Bord De L’Eau Francis Lemarque

Dimanche à la guinguette Vol. 1 (Compilation)

C’est la guinguette Damia

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9 Commentaires

  1. Il y a aussi « les guinguettes » d’Alain BARRIERE, vraisemblablement ici à la cultissime émission « Télé Dimanche » présentée par Roger Lanzac.

  2. Tout une époque qui ne reviendra pas. On avait des plaisirs simples, les 48h de labeur hebdomadaire n’affectaient pas la bonne humeur. Aujourd’hui, c’est le rap et le droit à la paresse. Société décadente, le phénix renaîtra t il un jour de ses cendres ?

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