Les Kanaks… chrétiens incendient des… Églises !


En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes kanaks, pourtant chrétiens, prennent une nouvelle position nettement anti-chrétienne en allant jusqu’à brûler des églises. Rappelons qu’eux-mêmes se sont convertis à la chrétienté sous les conseils d’évangélistes donc du monde anglo-saxon dès les années 1840, soit bien avant l’arrivée des Français, à partir de 1853.
 La Revue Conflits a publié ce lundi un point de vue intéressant sur ce « virage anti-chrétien des indépendantistes », celui d’Eric Descheemaeker, Professeur de droit à l’université de Melbourne. Titulaire du cours de responsabilité civile, il est l’auteur de nombreuses publications qui sont considérées comme des références en matière de droit privé et son histoire.

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Selon le professeur Eric Descheemaeker « Les indépendantistes kanaks ont incendié plusieurs églises et développent un discours anti chrétiens qu’ils n’avaient pas auparavant. C’est une chose nouvelle, qui témoigne d’une radicalisation de la lutte indépendantiste et d’une influence étrangère qui se sert d’eux pour déstabiliser la France. »
Selon lui, parmi les aspects de la politique indépendantiste kanak, certaines positions « ne surprennent pas les observateurs : l’une d’elles est la nature apparemment suicidaire de certaines de leurs actions, comme de détruire les infrastructures communes et les services publics de l’île, dont ils dépendent pourtant plus encore que les autres communautés. » Le nombre de morts va s’aggraver « dans les semaines et les mois à venir, par l’empêchement des soins sur l’île” et ce seront « aussi, et peut-être surtout, des morts kanakes. »
Le professeur regrette que la culture kanak n’ait « pas le sens de la projection dans l’avenir que peuvent avoir les Occidentaux » ! En effet, par exemple, « il n’existe ainsi pas de mot dans les langues kanakes pour dire « après-demain ». Chose qui est « irrationnelle, mais pas surprenante. »
« D’autres, en revanche, surprennent ! » Et Eric Descheemaeker, s’étonne de ce « développement qui nous paraît radicalement nouveau depuis une semaine : les incendies d’églises. Les images sont tellement spectaculaires et symboliques qu’on s’en est ému jusqu’en métropole. »
Ainsi… « L’église de Saint-Louis au Mont-Dore notamment, berceau de la mission catholique en Nouvelle-Calédonie, a été détruite par les flammes le 16 juillet. Au moins quatre autres incendies, tous d’édifices catholiques, ont été recensés. »
Il n’y a eu aucun revendication mais c’est évident… 
« tant le crime est signé : il s’agit des indépendantistes – ou faut-il désormais dire des indépendantistes ultra ? – de la CCAT, la cellule de coordination des actions de terrain, fondée en novembre dernier et dont le président est actuellement en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, en Alsace. »
Leur message est « évident » : il s’adresse à l’Église catholique et aux églises protestantes. La raison ? C’est simple : elles « font partie du clan « colonial », celui qu’il convient donc de mettre à bas. »

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Rappelant « la plus grande figure » de l’histoire de l’indépendantisme kanak, Jean-Marie Tjibaou qui « était d’ailleurs un prêtre catholique, réduit sur sa demande à l’état laïque afin de poursuivre son engagement politique, » le professeur note que « jamais dans l’histoire de l’indépendantisme, un tel argument n’avait été avancé, ni une quelconque haine anticatholique mise en avant » car « la société kanake est profondément christianisée, bien plus d’ailleurs que la société européenne de Nouvelle-Calédonie » !
« Que ce soit par les missionnaires protestants (…) ou les congrégations catholiques – notamment les maristes, originaires de Lyon – les tribus kanakes ont été évangélisées dès les années 1840 : avant donc l’arrivée du colonisateur français (1853). »
D’ailleurs, dans l’une des trois provinces néocalédoniennes, les Îles Loyauté, on pratique depuis bien avant l’arrivée des Français, un sport bien anglo-saxon, le… cricket !!!
Par ailleurs, l’éducation des kanaks a été, au début de la présence française, exercée que par « les Églises chrétiennes qui ont instruit les Kanaks : l’école républicaine était, elle, réservée aux Européens. »

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D’où l’étonnement du professeur Eric Descheemaeker : 
« Que les indépendantistes se retournent aujourd’hui contre elles est donc extrêmement surprenant, d’autant que ceux-ci essayent dans le même temps de rallier les communautés polynésiennes à leur cause autour de l’idée d’un destin partagé, commun à tous les Océaniens de l’île. Or, les Wallisiens et Futuniens ont quasi-tous une identité catholique qui leur est chevillée au corps. »
« S’attaquer à elles apparaît donc, là encore, suicidaire pour les indépendantistes kanaks. L’Église catholique, qui ne leur voulait strictement aucun mal, a bien été obligée de réagir à la destruction de ses édifices – en des termes, il est vrai, extrêmement mesurés, Mgr Calvet, archevêque de Nouméa, parlant de « bien triste nouvelle ». »

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Le professeur en tire deux idées:
« La première, c’est que le discours indépendantiste se radicalise dans une mesure jamais connue. La CCAT est désormais plus violente dans ses mots, et l’est au moins autant dans ses actes, que le FLNKS ne le fut aux pires heures des « événements » des années 1980. »
« La seconde, c’est que la trace d’une influence étrangère est évidente. On n’invente pas des éléments de discours aussi nouveaux, et aussi radicalement absurdes eu égard à sa propre histoire, en quelques jours. » Cela alors qu’une délégation calédonienne est à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan « pour signer un « Front international de libération des colonies françaises » en 2024 ! La CCAT répète les éléments de langage que lui dictent ses maîtres azéris, eux-mêmes repris de vieux discours anticoloniaux sortis de leur naphtaline, et assimilant avec beaucoup d’ignorance les Églises chrétiennes au colonialisme européen. »
Ces incendies d’églises sont « à la fois révoltants sur un plan moral et spirituel, et affligeant au regard de ce que ceux-ci représentent pour le patrimoine historique et architectural de la Nouvelle-Calédonie. » Les indépendantistes semblent « pris d’une ivresse (auto-) destructrice nouvelle. »
« À court terme, c’est une très mauvaise nouvelle. (…) cela pourrait sans doute contribuer à leur propre abaissement. »
Le professeur Eric Descheemaeker reste dubitatif car il n’est pas certain de la réaction des Français d’origine européenne :
« Encore faudrait-il que les non-indépendantistes retrouvent dans le même temps une vision à long terme de ce que pourrait être la Nouvelle-Calédonie française. »

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
Lien pour l’article de la Revue Conflits du 22 juillet 2024 :
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