Oh, c’n’est qu’un bug ! 
Mais… mondial et à des milliards de dollars !

Le « bleu », c’est positif ! Oui, quand il s’agit du ciel au-dessus de nous ! Ou du BLEU de notre DRAPEAU ! Mais c’est bien moins souhaitable lorsque le bleu envahit des millions d’écrans d’ordinateurs sur la Terre entière, partout où Microsoft a imposé ses programmes informatiques ! Dans ce cas, c’est la panique ! Mais, rassurez-vous…

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Microsoft se veut rassurant : ce n’est qu’un bug… un bug des plus banals suite à une, elle, banale « mise à jour » dans une non moins banale entreprise quelque part dans une banale région de notre banale planète, le sud de l’Australie !



Mais aussi les millions de petites entreprises insuffisamment assurées, certainement pas le malheureux employé qui a cliqué avec son petit index de droit ou de gauche, peu importe, au mauvais moment sur le mauvais bouton ! Car Microsoft a déjà admis qu’eux… n’y étaient pour rien ! Sauf que, si un malheureux employé a pu entraîner un si vaste « banal bug », c’est bien parce que le système vendu et garanti par Microsoft présente quelques faiblesses !

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Une seule chose est rassurante (du moins à l’heure où j’écris ce vendredi) même si des établissements de santé ont été touchés : aucun décès n’a été signalé à cause de cette panne alors que je craignais que des avions aient pu se retrouver en l’air sans aucun aéroport où atterrir ! Heureusement mon imagination est allée trop loin et, bien plus heureusement encore, il semble qu’aucun accident aérien, terrestre, ferroviaire, ou en mer, accident dû à ce « banal bug » n’ait eu de conséquences irréversibles pour la vie d’êtres humains !

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Pourtant cette informatique envahissante est des plus inquiétantes. La preuve ? Ce que vient de rapporter, en marge de ce bug, ce vendredi, Michel Chevalet sur CNews -chaîne télé qui a été touchée par cette panne avec, au moins, BFMTV-.

Aux États-Unis, un simple garagiste travaillant sur le système informatique d’une voiture était parvenu à entrer sur le téléphone portable du propriétaire de la voiture -puisque ce téléphone était relié à celui de la voiture- et donc, il avait pu en consulter tous les dossiers (dont les données bancaires). Après avoir rendu le véhicule à son propriétaire, il s’était “amusé” -on se distrait comme l’on peut !- à intervenir sur la conduite de celui-ci qui s’étonna alors que son véhicule ne réponde pas normalement à sa conduite ! Le système informatique de son véhicule était, en effet, plus… « sensible » aux ordres lancés par les ondes, depuis son bureau, par le garagiste qu’à ceux du conducteur avec ses seuls petits bras et pieds !

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Selon CNews, en raison du décalage horaire, le bug est parti d’Australie où « la panne a, pour la première fois, été constatée. Une panne logicielle catastrophique détruisant les systèmes informatiques dans toute l’Australie du Sud, » systèmes de grands supermarchés, caisses dans les supermarchés… Panne déclenchée suite à «un incident lors d’une mise à jour chez l’entreprise de cybersécurité Crowdstrike » qui propose des solutions de sécurisation en ligne pour plusieurs services dont microsoft Azure.

« En quelques heures, des milliers d’entreprises évoluant sous Windows ont été affectées, avec des conséquences majeures : aéroports au ralenti, médias incapables de diffuser, et même la Bourse de Londres ouverte tardivement. »
La thèse d’une cyberattaque a vite été démentie par Microsoft qui a invoqué un problème « lié au cloud », une technologie de stockage des données dont Microsoft est des plus friands alors que « ces derniers jours, ces services de cloud ont pourtant rencontré des incidents techniques. ».
«Il y a eu ensuite des déploiements de mise à jour qui ont fait que les ordinateurs Windows n’arrivaient tout simplement plus à démarrer et affichaient un écran bleu plutôt que de lancer les programme», a expliqué Alain Garnier, expert du numérique, invité de CNEWS. 
Et selon lui, ce n’est pas la première panne mondiale à laquelle le géant de l’informatique fait face ! Sachez que « Chez Microsoft, on a à peu près une panne mondiale tous les trimestres !»
Quant aux pannes locales, elles sont « encore plus fréquentes ! »
«L’idée selon laquelle les grands clouds, en particulier américains, ne cassent jamais, est fausse : il n’y a pas de système technique humain qui ne tombe pas en panne. Par contre, quand ils tombent vraiment en panne comme cela est le cas, il y a des effets majeurs», détaille Alain Garnier.
La raison : Microsoft a une place trop importante parmi les entreprises ! D’où la conséquence : «Quand il y a des pannes, elles deviennent majeures là où elles l’étaient moins avant, quand il y avait plus d’opérateurs.»
La solution selon Alain Garnier :

« Une meilleure diversité des services éviterait d’avoir des conséquences aussi lourdes ! »
En ce qui concerne les JO de Paris, faut-il s’inquiéter ?

Oui, du moins si l’on écoute cet expert qu’est Alain Garnier. Il n’est guère rassurant :
«Pendant les JO, on est surtout la cible de cyberattaques, explique-t-il, et la décision d’avoir choisi un seul opérateur, qui est Windows, pourrait s’avérer terrible en cas de cyberattaque réussie à l’encontre du géant américain. »

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S’il en est un qui n’a pas eu l’air inquiet, c’est ce chef d’un État étranger qui s’est réjoui que ce bug -qualifié de… mondial !- n’ait pas concerné son pays qui est pourtant le plus étendu de toute la planète !

Sous le titre :
« Panne mondiale de Microsoft : La Russie ironise en indiquant ne pas avoir été touchée… grâce aux sanctions internationales », le journal L’Indépendant précise :

« Le ministère russe des Communications numériques a déclaré vendredi que les compagnies aériennes et les banques du pays ne semblaient pas avoir été affectées par la panne généralisée de Microsoft qui a perturbé les vols et les activités dans le monde entier. »

Le journal ajoute que « pour justifier cette absence d’impact, Moscou a vanté ses mesures prises contre les sanctions occidentales comme un bouclier au « désordre numérique ». »
Microsoft parle de bug mondial mais il nous a peut-être caché que les engins équipés de systèmes informatiques actuellement en surveillance sur la Lune ou sur Mars ont, eux aussi  bleui ?
Et, là, personne n’est sur place pour le vérifier…
Mais qu’ils ne comptent pas sur moi pour aller là haut y faire un reportage ! Certains en rêvent ! Pas moi…
Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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