Il semblerait que, dans l’esprit français, les dictateurs de gauche soient plus acceptables que les dictateurs de droite.
Par Nathalie MP.
J’ai parfois eu tendance à penser que certaines mises au point, certains combats, n’avaient plus vraiment lieu d’être menés car avec le temps, les avancées de la recherche historique et la diffusion de l’information dans le public ont fait leur œuvre d’éclaircissement et ont permis de remettre définitivement et indiscutablement à leur place criminelle certains tyrans sanguinaires, trop longtemps adulés auparavant comme des sauveurs de l’humanité.
Staline, Mao et Hitler, auteurs ô combien performants des plus vastes purges jamais réalisées par des hommes contre des hommes, sont dûment rangés sur les sombres étagères de l’horreur politique. Depuis le tournant de l’an 2000, il me semblait qu’il en allait de même des Pol Pot, Pinochet, Che Guevara et consorts.
Il me semblait même que « l’illusion lyrique » de la Révolution, qui donnait une aura particulière aux « figures » de gauche, avait perdu de son attrait pour ne plus être jugée qu’à sa valeur intrinsèque, à savoir pénurie généralisée, pauvreté galopante, libertés individuelles lourdement entravées, enfermement des dissidents et exécutions en nombre.
Seuls quelques irréductibles rêveurs isolés et peu nombreux pouvaient encore soutenir de tels régimes criminels. Et encore, en fermant très fort les yeux (voir Mélenchon et ce qu’il nomme les « faiblesses » du Venezuela actuel).
Eh bien, j’avais tort.
Des hommages publics aux dictateurs
Si tout tortionnaire « de droite » ou officiellement anti-communiste est prestement et unanimement jeté dans les poubelles de l’Histoire, ce n’est toujours pas le cas des tortionnaires « de gauche », aussi accablante que soit la documentation historique1 contre eux, et aussi fournie que soit la littérature dénonçant la dissymétrie de traitement2 entre les variétés « communistes » et « nazistes » des dictatures.
Des dizaines d’années après les faits, des milliers de pages après la dénonciation chiffrée, témoignages à l’appui, des crimes du communisme, on trouve encore dans nos pays libres des personnes bien intentionnées pour nous expliquer que si Pol Pot a fait tuer deux millions de Cambodgiens et si Che Guevara « tuait comme on avale un verre d’eau », prenait plaisir à faire sauter la cervelle des récalcitrants et a mis les homosexuels et les chrétiens dans des camps de concentration, c’était pour leur bien et le plus grand bonheur de l’humanité.
Rappelons-nous l’invraisemblable éloge que Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et à ce titre n° 3 du gouvernement français à l’époque, s’est crue devoir faire à l’occasion des obsèques de Fidel Castro à Cuba en décembre dernier. Pour elle, El comandante, aidé de son fidèle homme de main Che Guevara, est un « monument de l’histoire » qui « redonna vie » aux Cubains.
Déjà l’année précédente, au cours d’un périple dans les Caraïbes pour promouvoir la COP21, François Hollande avait eu la grande joie et l’immense honneur de rencontrer Fidel Castro. Il voulait avoir ce « moment d’histoire » avec lui car « quoi qu’on ait pensé de ce qu’il a fait, il est dans l’Histoire ».
Aujourd’hui, je ne peux que constater que cet état d’esprit particulièrement bienveillant à l’égard des dictatures communistes, en dépit des faits avérés les plus cruels, est toujours aussi prégnant que jamais. À se demander si le simple examen des faits, si le simple constat des résultats pitoyables pourront jamais parvenir à entamer ce que Revel appelait avec sa verve coutumière « la clause du totalitarisme le plus favorisé ».
Faut-il déboulonner les dictateurs de gauche ?
Dans un article récent de Contrepoints, suite aux polémiques sur l’enlèvement de la statue du général Lee aux États-Unis, l’auteur explique que Che Guevara, dont la ville natale de Rosario en Argentine est littéralement submergée de mémoriaux divers et variés à sa haute mémoire, mérite largement lui aussi de passer à la phase déboulonnage.
Et de donner ensuite à l’appui de sa thèse un aperçu non expurgé de sa biographie – dont on trouvera également tous les détails utiles ici et quelques témoignages significatifs là – biographie qui a plus à voir avec le parcours d’un criminel endurci qu’avec celui d’un homme politique attentif au bien-être des paysans et ouvriers qu’il prétendait défendre.
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Je me souviens encore du jour, il y a bien longtemps, où le même présentateur, sur la même chaîne publique, dans le même JT, parlait de Pinochet comme du « dictateur chilien »… et de Castro comme du « chef de la révolution cubaine »…
Les « français » ne changent pas malgré les bons profs d’histoire.
Malheureusement, les « bons » profs d’histoire, c’est une espèce depuis belle lurette en voie de disparition.A part lire le manuel d’histoire à très haute voix,rien à en tirer.Sauf leur prétention à la « pédagogie ». Et une inculture consternante.
les dictatures de gauche sont mille fois plus dangereuses et dévastatrices que celles dites de droite – leur hypocrite raison d’être (défenses des peuples !!) leur durée dans le temps et leur nombre de morts en sont des preuves – la dictature gauchiste a bénéficié de l’absence d’un grand NUREMBERG qui l’aurait fait descendre de son piedestal en dénonçant, entre autre, les horreurs de sa politique criminelle envers les populations dont elle se sert hypocritement pour justifier sa présence sur l’échiquier politique – à défaut le gauchisme mortifère subsiste plus que jamais
Bonjour,
Je vomis toujours Pinochet.
La Gauche, dans les années 70, faisait de même, mais une bonne partie (cas de la Droite, aussi: (Giscard etc) ) encensait Mao :
Pinochet : 3200 morts (source WK)
Mao : 60 à 80 millions de mots, on ne peut toujours pas préciser plus …
Et une sombre crapule des salons parisiens, comme Badiou, continue de le regretter (Mao).
Il précise même :
« Le nombre des victimes n’a aucune importance dans le débat. »
La différence entre un dictateur de droite et un dictateur de gauche, c’est l’odeur… L’hygiène pour la Gauche est une conception bourgeoise.