Cette Gauche d’un seul peuple

Le front populaire de gauche n’a de populaire que le nom. « Peuple des villes et des banlieues appropriez-vous le pays », lançait Mélenchon le 9 juin au soir.

Tout est dit, la gauche sélectionne le bon peuple, celui qui vote bien contre le méprisable, celui des périphéries, des campagnes, qui vote RN. Elle reste sourde à celui qui a clairement exprimé son ras-le -bol du mépris et de la politique d’exclusion dont elle fait l’objet. Mélenchon et ses alliés lui préfèrent les citadins, creuset de leurs voix. Il y a bien une cassure révélée ce 9 juin et ce front populaire, loin d’incarner le peuple laborieux, s’enfonce dans la séparation, la nourrit par cette simple phrase, véritable profession de foi. Elle n’entend pas la France profonde, celle qui a majoritairement voté RN. Elle la raye, la rend une fois de plus invisible, puisque ne correspondant pas au nouvel idéal progressiste, genre de nouveau stalinisme 2.0, prônant une écologie qu’elle vit par son Smartphone, ne comprenant pas que tout le monde ne se déplace pas en trottinette entre deux bouchées de soja. Mais la formule est choisie avec minutie, pour frapper les esprits les plus impressionnables et les renvoyer vers cet âge d’or, où les ouvriers luttaient pour un bien-être que le patronat leur refusait.

La gauche a donc décidé de se dresser, avec la population « diversifiée » depuis les villes et banlieues, contre le reste du pays, trop blanc, soupçonné du racisme systémique dont souffriraient la première. Il n’y a qu’à voir la carte électorale pour se rendre compte que cette gauche bourgeoise a dû se réveiller avec un mal de tête épouvantable. Un peuple qu’elle a soigneusement ignoré depuis des années soudainement lui a hurlé STOP. Crime de lèse-majesté qui doit être puni. Comment était ce possible, cette France qu’on ponctionne, qu’on écarte des décisions, celle, dont le seul privilège consiste à recevoir mépris et arrogance des élites autoproclamées, s’est rebellée ? Comment ose-t-elle, cette France oubliée, se dresser contre ce pouvoir divin ? La réaction ne s’est pas fait attendre, elle a eu droit aux insultes : ce sont des idiots, des ignares, des racistes. Plus de doute, les bobos de gauche et de la macronie détestent cette France qu’ils ne connaissent pas, et qui n’est là que pour les servir sans jamais devoir s’exprimer, qu’aurait-elle à dire d’intéressant, puisque par définition elle ignore tout. Et comme toujours, pas le moindre argument, le jugement de valeurs négatif ou l’insulte servant de parole définitive.

Le gouvernement de Macron était la parfaite représentation de cette élite parisienne, totalement déconnectée du reste du pays, ne le voyant pas, allant jusqu’à considérer que ce qu’il vit n’existe pas, comme cette insécurité, qui ne serait qu’un sentiment et les fins de mois difficiles, sans doute un mirage ? Qui se laissera berner par ce front populaire qui tente de trouver des références dans l’histoire, tout en salissant la mémoire de ceux qui en 36 se soulevèrent pour la classe ouvrière qui souffrait réellement. Ruffin, convaincu d’avoir mis en scène l’une de ses interventions avec Macron, ne veut-il pas, dans l’une de ses premières mesures, réintégrer « l’humoriste » Guillaume Meurice à France Inter. En quoi son licenciement est de la responsabilité du RN ? Qui dirige la radio d’État France Inter ? Que cela soit justifié ou non, l’imputer à un parti qui n’est pas au pouvoir est d’une malhonnêteté flagrante. On est très loin des attentes des salariés, des paysans, des employés, cette classe qui s’est exprimée, qui a crié son envie de ne pas mourir, son ras-le-bol d’être pressurée, sans voir l’ombre d’un retour quelconque sur le terrain.

Abandonné, écarté, ce peuple a dit « ça suffit » et le Front populaire s’unit pour s’opposer à lui, voilà la réalité. Sa seule obsession, battre le RN ! Où sont donc passées les colères contre Macron, le désir de l’abattre ?

Plus rien, la gauche ne s’en préoccupe plus, ce n’est plus sa priorité. Quel crédit accorder à de tels représentants, qui finalement choisissent de ne parler qu’aux villes et aux banlieues, drapeau palestinien en main ? Les Français doivent être conscients de cette tromperie, la gauche soi-disant humaniste et sociale ne travaille que pour sa caste et ceux qui veulent la soutenir. Elle se désintéresse de la France laborieuse, et plus encore celle des campagnes et des petites cités. Voilà le vrai visage de ce front qui n’a de populaire que le nom. Nous assistons à une redéfinition du paysage politique et si le RN n’est pas la panacée, ce parti apparaît comme le seul se souciant de ces gens qui ont été écartés de toutes les décisions, que la classe policée « boboïsée », a volontairement rendu invisible tout en le méprisant et le moquant.

Un président qui annonce la dissolution de l’assemblée nationale en sous entendant que l’heure est grave parce que 31% des Français ont mal voté et mettent en péril l’ordre établi, est une insulte de plus qui ne peut se laver que dans les urnes. Voter pour cette engeance c’est reconnaître le déclassement de la France profonde au profit de Paris, des grandes villes, c’est accentuer le déséquilibre, c’est prétendre que deux peuples sont irréconciliables puisque l’un doit s’approprier le pays au détriment de l’autre. La Gauche n’est pas là pour rassembler mais pour étouffer, contrôler, châtier ces Français qui ne vivent pas selon ses normes, ni dans les aires géographiques qu’elle fréquente. Les électeurs vont-ils souscrire à ce choix et dans un surprenant esprit de sacrifice, accorder leur entière confiance en votant pour une classe ouvertement hostile ? Ce serait peu respectueux que de l’affirmer, mais les sirènes sont capables de détourner les âmes les plus fortes. Donner sa voix à une fraction du peuple qui n’hésite pas à incendier des poubelles et à insulter les électeurs du RN, n’est pas le signe d’une volonté d’unité et de respect des institutions ni de la liberté de penser. Mais sont-ce vraiment des vertus que porte la gauche ? Au vu de la haine qu’elle a viscéralement contre ces mauvais citoyens, le doute n’est pas permis.

Allumer un feu et chanter que l’on veut y voir cramer Bardella correspond étrangement à ce qu’ils sont censés combattre. Ce clivage ne peut déboucher que sur des affrontements plus sérieux. Macron, ne comprenant que trop bien la sociologie de la France, utilise et exacerbe ce phénomène à son avantage, le pousse à son paroxysme, jusqu’à ce point de non-retour où toute reculade ou abandon est devenu impossible, quelles qu’en soit les conséquences. Ceux qui le voient comme maître des horloges se trompent, les événements le dépassent : il joue avec le feu mais ne contrôle plus rien. Le narcissisme dont il fait preuve l’aveugle à tel point qu’il est incapable de saisir ce qu’il a réveillé par sa folie. Il n’y a pas de retour possible et tous les discours en trompe-l’œil ne prennent plus. Les Français doivent terminer le travail commencé le 9 juin, battre la macronie et ce qu’elle représente de la manière la plus éclatante et balayer ce front de gauche qui ne symbolise qu’une frange marginale de la population. Ce ne sont pas aux villes ni aux banlieues de s’approprier le pays, c’est bien à tous les Français de le faire, cela s’appelle la démocratie.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

https://t.me/R_P_France

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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3 Commentaires

  1. La fatma au torchon faisait partie d’une autre manif où elle nous demandait de partir si on n’était pas content, la France est à eux, c’est ce que LFI leur raconte.

  2. La gauche invente n’importe quoi pour bloquer le RN.
    Une Bretonne disait que le RN allait empêcher la diversité des musiques !!
    Quel bourrage de crâne savamment distillé !

  3. La France a essayé tous les systèmes politiques sans que ceux-ci lui apportent la paix et la stabilité. Le pire est le socialo- communisme qui, au nom d’illusoires droits de l’homme en dispensant ce dernier de ses devoirs, n’a apporté que le chaos et la ruine. Le pire est de retour. Il est temps de lui tourner le dos.