Ci-dessous un exemple de la « doxa » dominante en Europe. La peur d’être classé d’extrême-droite, d’être classé comme « facho » fait des dégâts et oblige les partis patriotes à modifier des choses, des discours, des programmes, voire à exclure des militants, même les meilleurs. En France comme en Allemagne…
La gauche et les mondialistes ont réussi à terrifier les partis politiques et donc à modifier les programmes de leurs ennemis dans leur sens !
Traduction française d’un blog allemand
Le député Matthias Helferich, trop à droite pour l’AfD… exclu du parti !
Le politicien de Dortmund entretient des rapports avec la Nouvelle Droite
Trop à droite pour l’AfD ? – Le comité directeur du Land engage une procédure d’exclusion contre Matthias Helferich
Publié : 2 juin 2024 Texte : Paulina Bermúdez
Le politicien AfD de Dortmund, Matthias Helferich, attirait constamment l’attention sur lui par des provocations et des scandales médiatiquement mis en scène. Cela crée apparemment du mécontentement chez de nombreux collègues du parti dans la région, car le comité directeur de l’AfD du Land de Rhénanie-Westphalie aurait à présent engagé une procédure d’exclusion à l’encontre du député hors groupe parlementaire au Bundestag. Matthias Helferich est-il trop à droite pour le parti Alternative für Deutschland ?
Conflit de pouvoir au sein de l’AfD : Helferich doit-il être « mis sur la touche » avant la Journée fédérale du parti ?
Cela bouillonne au sein de l’AfD : selon plusieurs rapports des médias, le comité directeur de l’AfD du Land NRW ouvre, d’après des informations de l’agence « Deutsche Presse Agentur » (dpa), une procédure d’exclusion du parti du député au Bundestag, Matthias Helferich. La raison en serait les « sorties du droit chemin » du juriste, que le comité directeur ne veut pas continuer à accepter, dit-on en plus. Le tribunal d’arbitrage du Land doit maintenant délibérer sur la demande.
Sur X (auparavant Twitter) le politicien de 35 ans parle lui-même mardi d’une « expulsion » et du « retrait immédiat des droits de membre » en résultant. On a l’impression qu’on veut le « mettre au rencart », explique-t-il. La claire distanciation de ses collègues du parti ne surprend nullement – Helferich est controversé depuis des années. Après que des nouvelles du Chat ont été rendues publiques en été 2021, dans lesquelles il se qualifiait lui-même de « visage amical du national-socialisme » et expliquait vouloir donner le « Freisler démocratique », il a renoncé après les élections au Bundestag à l’adhésion au groupe parlementaire, qu’il n’a plus obtenue par la suite.
Le réseau du juriste de Dortmund pénètre profondément la Nouvelle Droite.
Le journaliste, Rainer Roeser observe le parti « Alternative für Deutschland » depuis les débuts. Il constate : « Matthias Helferich est parfaitement réseauté. Particulièrement bien avec la ‚Junge Alternative‘, le cadre de l’aile, Björn Höcke, les sociétés étudiantes Burschenschaften les plus à droite de la « Deutsche Burschenschaft » et lesdits ‘médias alternatifs’ – en ce qui concerne les deux deniers points : pas uniquement en Allemagne, mais aussi en Autriche. »
Des preuves de ce réseau se trouvent à foison : en janvier, Matthias Helferich a invité en commun avec les « Jeunes Alternatifs » le publiciste d’extrême droite, Götz Kubitschek, dans son bureau de sa circonscription électorale à Oberdorstfeld. Kubitschek est une tête d’affiche de la Nouvelle Droite – son domaine seigneurial à Schnellroda a abrité l’Institut pour la politique fédérale (Institut für Staatspolitik – IfS) classé comme assurément d’extrême droite par la Direction de la sécurité du territoire.
Il est de plus propriétaire de la maison d’édition « Antaios-Verlag », qui publie les ouvrages du directeur du mouvement identitaire autrichien « Identitäten Bewegung » (IB), Martin Sellner, qui a fantasmé lors de la « rencontre secrète » à Potsdam sur la déportation de millions de personnes issues de l’immigration vivant en Allemagne, ainsi que ceux de Maximilian Krah, la tête de liste à scandale de l’AfD aux élections européennes.
Helferich se range aux côtés de « Révolte Rheinland » malgré la décision d’incompatibilité
Le politicien de l’AfD, Matthias Helferich approuve également – contrairement à la ligne directrice des leaders de son propre parti – « Révolte Rheinland, qui a pris la relève de l’organisation d’extrême droite, « IB » en Rhénanie du Nord-Westphalie. À la suite d’une décision du comité directeur fédéral autour d’Alice Weidel et de Tino Chrupalla, « Révolte Rheinland » s’est retrouvée le 18 décembre 2023 sur la liste d’incompatibilité du parti.
Peu de temps après, Matthias Helferich a publié sur Instagram une photo, sur laquelle il a surligné le compte de « Révolte Rheinland » et ajouté comme remarque : « Pas de distanciation ».
En 2022, Matthias Helferich est intervenu en tant qu’orateur à la journée du « Deutscher Burschentag » de la corporation d’étudiants « Deutsche Burschenschaft“ (DB) à Eisenach. La DB est un organe directeur des confréries d’étudiants allemandes et autrichiennes, dans le manuel duquel on trouve en 2005 entre autres des déclarations comme « L’empire allemand n’a pas disparu en 1945 et continue à exister sans changements ».
Selon des reportages du journal autrichien « Der Standard », Matthias Helferich devait également intervenir comme orateur officiel lors d’une manifestation prévue par la Burschenschaft « Aldania » proche du parti FPÖ. Le lieu organisateur, un hôtel à Vienne, a maintenant annulé la manifestation dans ses locaux.
Le 1er mai, Björn Höcke, tête de liste en Thuringe, a rendu visite à ses amis du parti à Dortmund
Helferich soutient en outre médiatiquement l’organisation de jeunes de l’Alternative für Deuschland, qui est classée comme cas suspect d’extrême droite depuis le début de l’année par la Direction de la sécurité du territoire, par exemple en distribuant des dépliants pour les prochaines élections européennes.
« La ‘JA’ représente notamment aux yeux des fonctionnaires de l’AfD d’Allemagne de l’Ouest un gros risque juridique, en particulier sa proximité du mouvement ‘IB’. Ils veulent s’en distinguer en vue d’une minimisation du risque » juge Rainer Roeser.
C’est la raison pour laquelle « JA NRW » a lancé la campagne « Oui à la JA », pour laquelle se prononce publiquement Matthias Helferich aussi, outre Björn Höcke et d’autres députés au Bundestag. « Déclarez-vous solidaire de notre jeunesse du parti le prochain week-end. (…) Montrons-leur que nous ne nous laissons pas diviser », a publié l’homme de 35 ans le 22 février sous la vidéo de promotion.
Le président du groupe parlementaire de l’AfD en Thuringe, Björn Höcke, a rendu visite dernièrement à son collègue du parti à Dortmund – ce n’était pas la première fois. Le 1er mai de cette année, Höcke, Helferich et d’autres membres de l’AfD de Dortmund et de « JA NRW » se sont baladés sur le terrain extérieur de la cokerie Hansa à Huckarde.
Cas suspect d’extrême droite : La Direction de la sécurité du territoire constate des ambitions anticonstitutionnelles
Cette « pause récup » de Höcke avant la bataille électorale en Thuringe sera aussi mise à profit pour des échanges au sujet de « l’avenir du parti », a expliqué Matthias Helferich dans une interview. Il s’agit concrètement de la « lutte contre la Direction de la sécurité du territoire », les « autorités instrumentalisées » de la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser.
La Direction de la sécurité du territoire – un sujet permanent pour le parti Alternative für Deutschland. Car en mai, un jugement rendu par le Tribunal administratif supérieur de la Rhénanie du Nord – Westphalie à Munster a décidé que l’AfD pouvait être classée en tant que cas suspect d’extrême droite. Le tribunal a confirmé ainsi une décision du Tribunal administratif de Cologne du mois de mars 2022 et a rejeté l’appel du parti. La raison en serait des « indices effectifs suffisants pour des ambitions anticonstitutionnelles au sein du parti. »
Les positions de Matthias Helferichs au sein du parti de droite AfD ne sont-elles donc pas plus solides ou bien l’objectif est-il de ne pas continuer à alimenter les raisons d’observation par les autorités de sécurité ? « Je crois qu’on ne veut pas donner encore plus de grain à moudre à la Direction de la sécurité », suppose Rainer Roeser. Et il poursuit : « Et sans doute veut-on empêcher par le retrait des droits de membre à court terme une candidature de Helferich lors du congrès du parti. »
Le groupe au Conseil communal à Dortmund se montre solidaire de Matthias Helferich
« À l’échelle européenne, y compris concrètement sur notre pas de porte, en Rhénanie du Nord – Westphalie, il y a beaucoup de critiques à l’encontre de la position politique de Helferich. En contrepartie, on a l’impression que le groupe de l’AfD au Conseil municipal de Dortmund est carrément en admiration devant Helferich et qu’il est très fier de lui », rapporte Utz Kowalewski du groupe parlementaire de la Gauche+. Cette hypothèse est confirmée par Hainer Garbe, président du groupe de l’AfD au conseil communal à Dortmund. Il fait part sur demande du propos selon lequel Helferich « est et reste un membre éminent et hautement considéré de notre groupe. »
Alors que la « Gauche+ » décrit l’apparition de Helferich au Conseil sous les termes « Haine, dénigrement et paroles rappelant l’époque la plus sombre de l’Allemagne, le Troisième Reich », Garbe de l’AfD trouve que Matthias Helferich serait au Conseil municipal communal « en tant qu’homme politique communal passionné avec ses discours raffinés et sa critique allant droit au but, indispensable et au véritable sens du mot un ‘assistant – Helferich – pur et dur’. »
C’est pour cette raison que l’ensemble du groupe au conseil municipal à Dortmund se tient solidairement derrière Matthias Helferich et surtout, ne voit pas non plus comme conséquence de la procédure d’expulsion sans la moindre raison un motif quelconque de l’exclure du groupe, à en croire le président du groupe au conseil communal. « C’est pourquoi il serait simplement logique que l’association régionale entame une procédure d’exclusion contre l’ensemble du groupe AfD au conseil municipal », demande par contre Utz Kowalewski (Gauche+).
Traduction Jean Schoving
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Merci monsieur Schoving pour vos traductions. Mes grands-parents étaient allemands mais ils ont fui en 1940, et n’ont plus jamais voulu retourner en Allemagne, ils sont venus s’installer en France en 1945, mais ne voulaient plus entendre parler allemand à la maison. C’est pourquoi je ne parle pas allemand, alors je vous suis reconnaissant de me permettre de suivre ce qui se passe en Allemagne.
Merci pour votre réponse, Monsieur Schau. Je suis né allemand en 1944 en Moselle, puis renaturalisé français. Mon père, Jean Schoving, a travaillé contre son gré pour le SD allemand et a été condamné à mort et exécuté à Metz pour intelligence avec l’ennemi en 1947. J’ai écrit sa biographie, si cela vous intéresse, faites-le moi savoir
Schämlich! Dès l’instant qu’on exprime son hostilité à l’égard de l’invasion migratoire et de l’islamisation du pays, on est taxé d’extrême droâte limite néo-nazi…C’est tout ce que les bobos et naïfs ont comme arguments. Moi, c’est mon papa qui m’a poussé à apprendre l’allemand car il adorait l’ambiance des brasseries bavaroises et c’est vrai que je connais maintenant par coeur de nombreuses chansons de leur « gemütlichkeit ». J’espère que ce folklore perdure encore…Et un grand merci pour vos traductions!