Vous avez connu la collection René Chateau ?
René Chateau est mort à l’âge de 84 ans, dans sa bastide de Saint-Tropez.
Sa marque très reconnaissable à son fond noir, proposait les meilleurs films français en cassette vidéo mais aussi en DVD, avec Belmondo, Gabin, Fernandel, Bourvil, De Funès et tant d’autres…
René Chateau? C‘était cela dans la mémoire collective de toute une génération :
«Il nous a entrouvert les portes du rêve et du souvenir avec sa collection de films exceptionnels: La Mémoire du Cinéma Français. Il va cruellement nous manquer», ont écrit les Éditions René Chateau dans un communiqué.
Il passa une partie de sa vie à collecter les films d’hier. Il a ainsi fondé la collection La Mémoire du cinéma qui recense des milliers de films datant de 1930 à 1980.
Les années Belmondo
Dans le premier texte qu’il a publié en tant que journaliste, consacré à À bout de souffle, de Godard, René Chateau avait tressé les louanges d’un acteur quasi débutant nommé Jean-Paul Belmondo. Sept ans plus tard, il est l’attaché de presse de « Bébel » avec une influence qui ne va cesser de grandir durant dix-sept années de collaboration très profitable – les deux hommes deviendront même associés au sein de Cerito, la société de production de l’acteur, jusqu’à leur séparation brutale, pour une affaire de querelle d’ego autant que de gros sous, lors de la sortie de Joyeuses Pâques (1984).
C’est René Chateau qui a également incité Jean-Paul Belmondo à devenir son propre distributeur.
Apparition de René Chateau qui vient de nous quitter en photographe dans Le Guignolo (1980) de Georges Lautner, un des nombreux succès populaires du tandem Belmondo-Chateau.
L’alpagueur (1976) : https://ok.ru/video/1984873958141
Le promoteur de Bruce Lee
René Chateau présentant des affiches de films de Bruce Lee, vers 1980.En vacances au Sénégal à l’hiver 1972, René Chateau découvre dans les bidonvilles de Dakar l’engouement des spectateurs locaux pour un acteur de Hongkong expert en arts martiaux nommé Bruce Lee. Il acquiert pour une bouchée de pain les droits de distribution des films du « Petit Dragon », coupe une partie des scènes dialoguées pour les rendre plus accessibles à un public français et les projette notamment dans son propre cinéma, le Hollywood Boulevard, boulevard Montmartre à Paris. C’est un triomphe : La Fureur du dragon ne quitte pas l’affiche et dépasse le million d’entrées en France.
La fureur de vaincre : https://www.tokyvideo.com/fr/video/la-fureur-de-vaincre-vf
Monsieur VHS
René Chateau a très vite perçu le potentiel du cinéma « à la maison » avec l’apparition des cassettes VHS.
Massacre à la tronçonneuse est privé d’exploitation en salles par le ministre de la Culture ?
Chateau crée une société d’édition vidéo à son nom et inonde les vidéoclubs, alors en plein boom, de copies du film gore de Tobe Hopper et d’autres longs métrages qui sentent le soufre comme Zombie, de George A. Romero, ou Maniac, qu’il réunit dans une collection au titre aguicheur : « Les films que vous ne verrez jamais à la télévision ».
L’exploitation du filon Bruce Lee, mais aussi de films pornos (dont ceux tournés par sa compagne de l’époque, Brigitte Lahaie) contribue aussi largement aux affaires florissantes des Éditions René Chateau, qui proposent aussi les Sissi avec Romy Schneider et… l’intégrale de Shoah, de Claude Lanzmann.
Le deuxième souffle de Melville, d’après Giovanni, démarrait son tournage il y a 60 ans, le 17 février 1964.
Livre de René Chateau :
Textes : Télérama, Le Figaro, Jules Ferry
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Précision: Le film « Le gentleman d’Epson », qui m’avait été offert par René Château était sur une cassette VHS, qui ensuite a été sur un support DVD. René Château ne pouvait pas visiter plus juste, car j’avais un cousin, Lucien, qui était un accroc des champs de courses, de Vincennes, en particulier. C’était vraiment le personnage de Jean Lefèvre dans le film, peut-être avec un air moins ahuri.
Avec la disparition de René Chateau c’est encore un pan de la culture française qui s’en va !
Condoléances à sa famille et ses proches !
R.I.P.
le beau temps du vrai cinéma de talent : et comme il était charmant rené chateau en plus d’être talentueux
On le regrettera bien sûr. Grâce à lui – n’oublions pas aussi « Retour de Flamme », de Serge Bromberg -, le cinéma français est devenu immortel. Chaque famille, passionnée de cinéma, a pu se constituer sa petite cinémathèque à domicile (c’est mieux qu’une clé USB). Un souvenir: René Chateau était à la recherche d’un site pour le décor d’un film: pour me remercier, il m’offrit une cassette vidéo « Le gentleman d’Epson », avec Gabin, De Funès et Jean Lefèvre; un film d’anthologie sur le milieu des courses hippiques. Amis lecteurs, si vous voulez faire plaisir à un parent, fervent du tiercé, offrez-lui le DVD de ce film. Il vous en sera éternellement reconnaissant.
Vous l’avez croisé ? ça alors, incroyable !
Encore un qui fout le camp. Qui remplace aujourd’hui Belmondo, Delon, Jean Gabin, Bourvil etc ? Personne et le cinéma actuel est une foutaise qui ne vit qu’en touchant les subsides de l’état à condition de suivre à la lettre les directives. C’est comme dans la publicité, maintenant le mâle dominant est un africain et sa femelle une blanche qui le câline. Tout cela est grotesque comme le reste. Merci macron
Aujourd’hui rares sont les films qui échappent au formatage de la bien-pensance. Prévisibles, fades, ennuyeux au choix ou tout à la fois.
J’ai néanmoins beaucoup apprécié « Bernadette » (Chirac) interprété avec brio et humour par la plus grande de nos actrices : Catherine Deneuve. J’ai tout simplement loué le film sur O.(environ 4 Euros) et l’ai regardé sur mon écran télé.
René Chateau un monument , dans les années 80 le plaisir que nous avions a nous rendre dans notre vidéo club pour y louer les derniers films sorti en cassette vhs . La location était chère et il fallait laisser une caution de 1000 francs ( 152.44 euro ) par cassette louée , toute une époque …… heureuse .
Ce qui est dommage, c’est que René Chateau a rater le train du DVD, il s’est contenté de repliquer les VHS sans aucun travail de restauration réel comme par exemple, le format original des films. Son orgueil le faisait même inscrire son nom sur le film lui-même, pour le reste, il faut bien reconnaitre qu’il fût un pionnier en la matière et nous a permis de voir des films « invisibles ». Comme Bebel, il était connu pour avoir un caractère bien trempé!
» il s’est contenté de repliquer les VHS sans aucun travail de restauration réel comme par exemple, le format original des films »
Merci de l’info le chti français, je ne savais pas. Oui en effet, c’est complétement bidon, voire une arnaque, car la qualité n’est pas supérieure à la VHS ! Mais bon…
Au fait, moi je suis de la région d’Hénin Beaumont, et vous ?