Les juges vont-ils donner raison au père qui veut l’écriture inclusive à l’école ?

C’est peu de dire que ce genre d’article me met hors de moi. C’est peu de dire que ce genre de père me fait voir rouge. C’est peu de dire que ce genre d’enseignant me donne des envies de lui botter les fesses.

Mes commentaires dans l’article ci-dessous en orange.

«L’écriture classique exclut les personnes qui ne sont ni « ils » ni « elles ». C.TASIN : L’écriture classique, précisément, inclut chaque individu de France et de Navarre dans le groupe masculin pluriel « ils« . Les Français ont élu Macron. Ils ont élu Macron. Ce ils générique ne donne aucun  renseignement sur le sexe des Français ni sur leur sexualité, c’est juste un auxiliaire grammatical qui évite de répéter un nom « les Français ».

Alors, pauvre tâche, revois ta grammaire, si tu ne l’as pas jetée au feu ! On n’a aucune raison de parler du sexe des anges à l’école.  

 

L’écriture inclusive inclut les personnes, du coup elles sont mieux dans leur peau. » C’est ainsi qu’Alexia*, 11 ans, pauvre gosse, ça démange de traîner son père au tribunal pour mauvais traitement  à enfant ! !résume l’enjeu principal de la bataille judiciaire qui se joue en son nom. Son père, Bernard*, enseignant, a décidé d’attaquer l’Etat en justice, estimant la grammaire française telle que préconisée par le ministère de l’Education nationale préjudiciable à sa fille, et notamment cette règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin », ou du « masculin générique ». Il a adressé un recours pour excès de pouvoir contre la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l’écriture inclusive.

Espèce de crétin, relis Boileau, notre maître es grammaire : ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.

Cette circulaire de l’ex-ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquerjugeait que « la complexité et l’instabilité » de l’écriture inclusive risquaient de créer des « obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture » et d’« entraver les efforts des élèves présentant des troubles d’apprentissage ». « Dans le cadre de l’enseignement, […] il convient de proscrire le recours à l’écriture dite « inclusive », qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique », conclut la circulaire. Pour une fois que Blanquer aura été utile, il faut savourer et applaudir. C’est sans doute le seul, parmi les derniers Ministres de l’EN à avoir gardé, malgré son obédience à la Macronie, à avoir conservé un peu de culture, un peu de bon sens. Pas assez politique pour oublier le sens de la langue.

Les élèves ne pourront plus « se penser et se dire »

Dans son texte envoyé au Conseil d’Etat, Bernard entreprend de démonter un par un les arguments du ministère : « La présente circulaire […] crée des conditions de travail défavorables aux femmes et aux minorités de genre, dès lors qu’elles seront régies par des textes maintenant des stéréotypes de genre dans la langue, tout comme elle prive […] les élèves appartenant aux minorités de genre de la possibilité de recevoir des outils langagiers pour se penser et se dire. » « Des outils langagiers« , qu’en termes choisis ces choses-là sont dites… Je pense, je parle, je fais… quel que soit le « je », garçon, fille, binaire ou non binaire, homo, hététo ou chaste ascète, le je suffit pour parler de cela. C’est le rôle de tout pronom, qui n’a pas à contenir quelque renseignement sur le genre. Sur le pluriel, c’est nécessaire. Je parle d’une ou de plusieurs personnes. 

« Il n’y a pas que des hommes et des femmes sur la terre. J’ai déjà vu des personnes intersexes, et je comprends très bien ce que ça leur fait si on dit quelque chose qui leur déplaît », affirme Alexia, qui s’avoue aussi « mal à l’aise » avec la formule du « masculin qui l’emporte ». Elle a, selon son père, été sensibilisée à cette lutte politique en rencontrant des personnes intersexes, notamment, par l’intermédiaire de ses parents. Bigre ! Comment ont donc pu vivre hermaphrodites et autres androgynes qui ont existé de tout temps, acceptés ou pas, à tel point que les hommes ont inventé des personnages comme Dionysos, Hermaphodite ou des Amazones, plutôt androgynes. Cela n’a jamais dérangé écrivains et peuples de parler d’eux avec des pronoms personnels… Logique, non ?

 

« Protéger la liberté d’expression »

Le but de Bernard n’est pas de rendre obligatoire l’écriture inclusive à l’école, oh qu’il est gentil, qu’il est mignon ! Il ne veut pas la rendre obligatoire mais il veut que chacun soit obligé de la reconnaître, de la manier, de la prendre en considération pour que chaque enseignant ou chaque élève engagé politiquement dans cette lutte puisse assouvir en classe ses obsessions ! Et c’est prof, ça ! pour que mais à tout le moins de protéger la liberté d’expression des enseignants et enseignantes qui voudraient la transmettre, et de permettre la libre expression de sa fille, qui s’est déjà fait rabrouer parce qu’elle l’employait devant ses profs. « Mon prof de sport avait dit « tous », j’avais répondu « touz » et il m’a engueulée », se plaint Alexia. Il t’a grondée, Alexia. Apprends à parler français et à manier les niveaux de langue avant de vouloir que chacun parle ton charabia d’individualistes qui ne voit que son nombril.

« Désormais, cela devient une faute de ne pas utiliser du masculin générique dans une copie. Ce qui n’était qu’un usage parmi d’autres devient le seul accord valable. L’enfant va voir du point médian dans les usages, et différentes graphies dans le monde, mais l’école fait un tri dedans et décide qu’il y en a un qui est une faute. Le message que je porte, c’est que la liberté d’expression doit être protégée. Et qu’il faut éviter la loi du far-west, la loi du plus fort. Et le deuxième objectif avec ce recours est d’essayer de rendre visible les problèmes d’égalité qui viennent du langage, pour que l’Etat s’en occupe vraiment », explique Bernard. Espèce de couillon, le far-west c’est l’absence de loi, justement. C’est l’anarchie, c’est la loi de celui qui l’impose avec un flingue. C’est ce que tu es, petit prof nombriliste.

Car les effets du masculin générique sont concrets, et bien documentés, sur les inégalités. « La sociolinguistique américaine et européenne a mené un certain nombre d’expériences depuis la fin des années 1970 sur des enfants et des adultes. Ces expériences ont démontré la validité de l’influence de la langue sur les représentations mentales. On peut ainsi citer des études démontrant que le recours à un pronom masculin censément neutre génère des représentations plus largement masculines », argumente le recours en justice, en citant une étude parue dans la revue American Psychologist. C’est toute la thèse également du livre Le cerveau pense-t-il au masculin ?, de Pascal Gygax, Sandrine Zufferey et Ute Gabriel, qui accumule les preuves en ce sens. Que dire devant cette pseudo-science ?

Règle commune

Un discours que ne partage pas Cédric Vial, sénateur (LR) de Savoie et rapporteur d’une proposition de loi pour interdire certaines formes d’écriture inclusive. « Il peut y avoir toutes sortes d’opinions mais pour faire société il faut une règle commune. A l’école on apprend le français, pas l’afrikaner, pas l’esperanto, et le français a des règles. »

C’est aussi l’avis du Conseil d’Etat, qui, rebondissant sur la demande d’une association pour annuler une circulaire de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe s’attaquant de manière alambiquée au point médian, a jugé en 2019 que cette circulaire « ne saurait en tout état de cause être regardée comme ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ».

https://www.20minutes.fr/societe/4076586-20240216-masculin-emporte-pere-attaque-etat-justice-estimant-grammaire-prejudiciable-fille

 864 total views,  1 views today

image_pdf

13 Comments

  1. Cette « écriture » inclusive va permettre l’enrichissement du vocabulaire des élèves: on ne dira plus « les chevaux et les bovins » mais les étalons-juments-hongres-poulains-pouliches étaient dans le pré avec les vaches-taureaux-boeufs-génisses-veaux.

  2. Dans la langue française les mots sont feminins ou masculins. Il n’y a pas de genre neutre comm en allemand. Où est le problème? Le pronom personnel « ils » au pluriel peut désigner indifférement un groupe de personnes soit uniquement de sexe masculin, soit des 2 sexes , masculin et féminin.
    Mais si je fais la queue à un guichet et qu’on appelle la « personne suivante « , je ne me sens pas pour autant discriminé en tant qu’homme. Je comprends parfaitement que l’expression grammaticalement féminine, « la personne suivante »‘ est employée dans un sens neutre et que cette expression peut concernée aussi bien un homme qu’une femme.

  3. La gamine qui part bien dans la vie, déjà. « L’écriture inclusive inclut les personnes ». Ah ben bravo, moi aussi je peux le faire : le fer à repasser repasse les vêtements. J’ai bon ?
    Voilà encore les délires des wokistes social justice warrior qui n’arrivent pas à se trouver un but valable dans leur vie.

  4. C’est simple, dès que je vois un texte en écriture « inclusive » je ne le lis pas.
    Ils oublient qu’une fonction professionnelle n’est pas sexuée justement, il y a un masculin « neutre », exemple : Madame « le » Maire (rien à avoir avec le politique).

    Qu’est-ce qu’ils m’énervent à être obsédés par le sexe, cela devient malsain.

    Ce n’est pas parce que certains vont écrire en écriture inclusive qu’ils vont respecter les femmes ! En tant que femme, je ne me suis jamais sentie spoliée même si j’ai rencontré des machos cela m’a fait rire, je sais qui je suis, pas de complexe et je sais me défendre. Les hommes trop mous pas bien non plus, le masculin a ses particularités.

    Bon ce sont de vieux souvenirs de grammaire mais Christine pourra rectifier si il le faut.

    • Bonjour @Amélie Poulain ;

      – » C’est simple, dès que je vois un texte en écriture “inclusive” je ne le lis pas. « –

      Idem. Pour moi c’est aussi illisible, indigeste que le coran et autres hadiths.

      Je me demande comment ils vont enseigner le Français aux enfants et surtout comment les enfants vont s’y retrouver ; et plus encore comment les textes pourront être compréhensibles, tant pour les Français comme pour les étrangers.
      Quant à la poésie… n’en parlons pas ; ça va être jojo ; et les chansons ?

      De la même façon, avec leurs histoires de parent 1, parent 2 ; de parents homos et transgenres ; la généalogie risque d’être compliquée à établir et les arbres plus compliqués à dessiner.
      Des conséquences dans le domaine médical tout ce chaos.

      Mais bon ! comme ils pensent vider l’humanité de ses cellules biologiques et de son sang ; c’est vrai que ça n’a plus d’importance, ni lieu à se casser la tête à rechercher l’histoire des parents de la énième génération.
      https://t.me/boriskarpovrussie/132232

  5. « L’écriture inclusive inclut les personnes, du coup elles sont mieux dans leur peau ».
    Mais que les autres se sentent mal d’être forcés de se mettre à utiliser des barbarismes pour désigner des choses qui n’existent pas, ça te dérange bien moins, nombril du monde égoïste… Ca on ne change pas de sexe. XX, XY, c’est tout, à part les anomalies qui se produisent parfois pendant la meïose (comme signalé par Christine Tasin).
    C’est pourquoi ceux qui ont essayé d’imposer le terme « transexuel » dans les années 2010 y ont renoncé devant l’évidence au profit des mots flous « transgenre » et genre.

    « …démontrant que le recours à un pronom masculin censément neutre génère des représentations plus largement masculines ».
    Et en quoi ce qui se passe dans la tête des autres te regarde, tyranneau typique ?
    En prime, la photo du «  » »couple » » » Rockfeller
    https://twitter.com/zoesagan/status/1756783380551619051/photo/1

  6. Vous allez dire que je fais une fixation mais charcuter quelqu’un pour une mutilation irréversible pour un soi-disant changement de sexe me parait plutôt plus grave que l’écriture inclusive.

    • Question de point de vue, la Langue d’un pays est psychologiquement ancrée dans les identités donc, c’est la même chose au niveau collectif donc, mais sur un autre plan.

      Elle ne respecte pas non plus l’individu par son aspect « incompréhensible ».

      Sauf que celui qui veut changer de sexe est responsable de ce changement car il le demande. Il assume c’est tout.

  7. Et encore un dégénéré gaucho, verdâtre, lgbtqrwy Et tutti quanti. On a pas le cul sorti des ronces avec ces cocos là. Je pleins les enfants de ces dégénérés. Pauvre gosses. Ça me révolte.

  8. « Mon prof de sport avait dit “tous”, j’avais répondu “touz” et il m’a engueulée », se plaint Alexia.

    Ben oui, petite c… thunbergienne, contrairement à ce que tu crois, non seulement à ton âge tu ne sais pas tout, mais en fait tu ne sais pas grand-chose.

    Dans quelques années, tu apprendras (peut-être) ce qu’est une teube, et une « touze »… et pourquoi ton prof t’a à juste titre engueulée.

  9. Au secours ! Je m’étouffe de rage avec vous @Madame Tasin ! Mais ça fait plaisir de voir la Langue Française, La Nôtre, défendue avec autant de talent, d’intelligence, de coeur et de fougue.

    Aaaaah ! Heureusement ! Ça fait du bien ! Merci !

Comments are closed.