L’Italie…vue par les autres !

Je l’avais annoncé, ‘après l’Espagne, « j’allais faire l’Italie », en gros je passe de la paella à la pizza ! Les musiques « étrangères » consacrées à notre voisine transalpine ne sont pas aussi nombreuses que celles évoquant l’Espagne. On va tout de suite commencer avec Berlioz et son ouverture du Carnaval romain de 1844. Cette composition est basée sur des thèmes de l’opéra Benvenuto Cellini écrit en 1838. Le premier thème, marqué Andante sostenuto, est une cantilène jouée au cor anglais, instrument que Berlioz affectionne particulièrement (cf. bonus). Le deuxième thème est une danse endiablée, un saltarello qui évoque le Carnaval de Rome, d’où le nom de l’ouverture.

J’ai découvert il y deux mois le chœur du Carnaval de Rome. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour apprendre !

Le concerto italien de Bach, écrit en 1735, porte ce nom car il reprend la forme du concerto définie par Vivaldi (trois mouvements rapide-lent-vif) opposant soliste et orchestre. Ici nous n’avons que le soliste. Écrit pour clavecin (les deux claviers sont utilisés pour donner l’impression d’un dialogue soliste/orchestre), il est le plus souvent joué au piano. Si on parle de Bach et de piano, on pense naturellement à Glenn Gould, pour cette raison, j’ai choisi András Schiff :

Le chef d’orchestre et compositeur israélien Yoav Talmi, né en 1943, a eu l’excellente idée d’un arrangement pour clavecin et orchestre !

Je vais maintenant faire appel à Wikipédia pour évoquer la Symphonie italienne de Mendelssohn :

« Dans sa tournée à travers le continent européen, Mendelssohn, après l’Allemagne, la France et l’Angleterre, fait escale en Italie au printemps 1830. Il a alors en chantier la Symphonie n°3, Écossaise, inachevée, ainsi que plusieurs autres compositions. Cependant, il tient à entamer un nouvel ouvrage, une symphonie qui, comme celle dédiée aux Highlands écossais, s’inspirera des paysages et des émotions romantiques du compositeur à travers l’Italie. Sa symphonie, achevée en 1833, est une grande réussite et fut longtemps considérée comme la meilleure du musicien, avant que l’Écossaise ne soit glorifiée elle aussi.

L’œuvre, terminée à Berlin le 13 mars 1833, a été créée à Londres le 13 mai de la même année par la Royal Philharmonic Society. Toutefois, Mendelssohn apportera de larges modifications aux deuxième, troisième et dernier mouvements en 1834 ; ces modifications figurent dans un large manuscrit mélangeant plusieurs œuvres s’étalant de 1833 à 1837. De nos jours, la première version de l’œuvre est la plus jouée.

Les symphonies Écossaise et Italienne sont les deux symphonies les plus célèbres de Mendelssohn ».

Et si nous allions faire un tour en Russie ? Le capriccio italien de Tchaïkovski fut créé le 18 décembre 1880 à Moscou. Nous allons l’entendre dans une version quasi-historique, l’emblématique chef Yevgeni  Svetlanov dirige l’orchestre symphonique d’U.R.S.S. en 1971, on pourra y admirer une galerie de photos du compositeur :

Restons avec Tchaïkovski et la Danse napolitaine tirée du Lac des Cygnes :

C’est dans les années 1889-1890 que le compositeur français Gustave Charpentier (1860-1956) composa Impressions d’Italie, sa première œuvre sans voix. Sur le site Bruzane Mediabase j’ai trouvé ces informations :

« Lors de son séjour à la Villa Médicis, Charpentier composa La Vie du poète (1888-1889), les Impressions d’Italie (1889-1890) et les premières esquisses de Louise. Impressions d’Italie, sa première œuvre orchestrale sans voix, remporta un vif succès lors de sa création aux concerts du Châtelet, le 13 mars 1892, sous la direction d’Édouard Colonne. L’Académie des beaux-arts avait auparavant émis un avis favorable, publié dans Le Ménestrel du 25 janvier 1891 : « Cet envoi est des plus remarquables. On y trouve des inspirations vraiment poétiques, de l’originalité sans bizarrerie, de l’habileté dans la facture et dans le maniement des modulations, une ingéniosité singulière, excessive peut-être par moments, dans l’instrumentation. S’il y a des défauts dans l’œuvre de M. Charpentier, ils sont de ceux qui tiennent à la jeunesse et qui, en raison de cela même, ne justifieraient guère ici les reproches. » Un programme rédigé par Alfred Ernst (critique, musicographe et traducteur de livrets de Wagner) accompagne l’édition de la partition et décrit les cinq tableaux : chant des amoureux sous les fenêtres de leur bien-aimée (Sérénade) ; jeunes filles « pieds nus, bras nus, la chemisette blanche très ouverte » qui vont chercher de l’eau (À la fontaine) ; cheminement dans la montagne, rythmé par la canzone du muletier aux violoncelles alternant avec les réponses des filles aux flûtes (À mules) ; enthousiasme du poète sur les hauteurs de Sorrente (Sur les cimes). Quant aux chants et danses populaires de Napoli, ils témoignent du talent de Charpentier pour les scènes festives qu’on retrouve dans La Vie du Poète autant que dans Louise. ».

Je n’ai choisi dans cette suite symphonique que la première partie, Sérénade. Sur YouTube on peut trouver des versions complètes, mais j’ai préféré en rester là.

« Une élégie au piano, intitulée Les Jeux d’eau à la Villa d’Este. S. 163 n°4. Extrait du troisième recueil des Années de pèlerinage, cette pièce renvoie au voyage en Italie de Franz Liszt avec la comtesse Marie d’Agoult. Annotés allegretto, ces premiers Jeux d’eau pour piano évoquent avec romantisme le baptême. Considérée comme un chef d’œuvre pianistique, d’une complexité inouïe, cette œuvre inspirera les compositeurs Maurice Ravel et Claude Debussy ».

Vous l’avez compris, nous allons passer aux Jeux d’eau à la Villa d’Este, composée en 1882.

On continue et on termine avec l’austère Liszt (depuis le temps que je cherche à la sortir, celle-là !) avec Valentina Lisitsa, pianiste ukrainienne, après avoir évoqué la Russie, je ne pouvais pas faire autrement, je suis pour la paix des peuples, surtout lorsqu’ils sont frères ; la Campanella de Liszt (d’après le troisième mouvement du deuxième concerto pour violon et orchestre de Paganini) :

LES BONUS

D’amour l’ardente flamme, air de Marguerite situé au début de la quatrième partie de la Damnation de Faust, de Berlioz (avec sous-titres possibles), une mélodie magnifique !

On termine comme on a commencé, une ouverture…de Schubert cette fois Ouverture dans le style italien :

Bientôt le concert du mois, Edvard Grieg !

Filoxe

 

 

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3 Commentaires

  1. La musique c’est bien mais les femmes Italiennes. Mamamia ! Et les actrices Italiennes ? Sombres Espagnoles, ardentes Italiennes. Un tantinet coincées les italiennes mais du caractère.

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