Eh ! les rigolos ! Il n’y a que 15 voitures électriques sur 1000 sur nos routes !

Le souhait des ridicul’écolos : une voiture électrique dans chaque famille !

Il leur sera difficile d’atteindre ce but ! D’autant qu’actuellement, on ne compte qu’un insignifiant 1,5% de véhicules électriques en France.  Donc sur 1 000 voitures circulant sur nos routes, à peine 15 voitures électriques sont éparpillées pour ne pas dire perdues parmi 985 véhicules à essence -dont 5 hybrides- ! Et, partant d’un si grotesque chiffre, la ridicultur’écolo, pour crier victoire, se contenterait de voir ce chiffre multiplié par 10 !

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Oui, pour eux, « 10 fois plus de voitures électriques » (vous vous rendez compte !) en 2030, ce serait l’idéal ! Donc dans 7 ans ! Et « 10 fois plus », effectivement c’est impressionnant mais si vous multipliez par 10 un chiffre RI-DI-CU-LE, le résultat n’en sera qu’à peine un peu moins ridicule mais sera TOU-JOURS RI-DI-CU-LE ! En effet, multiplions « 1,5% » par « 10 », cela donne ou plutôt ne donne -ET DANS 7 ANS !- QUE 15% ! Soit « que » 15 voitures sur 100 sur nos routes ! Ou, pour une image plus parlante, « que » 150 voitures passant inaperçues dans un flot de 1 000 voitures ! Et à quoi circuleront les 850 autres -donc la grande majorité !-? Euh, pour la plupart, grâce à cette infâme… essence !

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Imaginez-vous sur un pont d’autoroute regardant le flot de véhicules : il faudrait qu’il en passe un millier pour voir les quelque 150 électriques !
D’où, après ce constat, le regonflage, non de mes pneumatiques mais tout simplement de mon moral d’obstiné « anti-véhicules-électriques »

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Oui, moi qui m’inquiétais de devoir divorcer de ma vieille Clio, une voiture qui pourrait peut-être bénéficier du statut de « voiture de collection » puisque, « la vieille » a de plus de 30 ans !
Donc moi qui me faisais du mauvais sang pour ma « vieille Clio », en découvrant la séquence de BFMTV (1) consacrée mardi à répondre à l’angoissante question : « À quand des voitures électriques accessibles? »
Dès le départ, le journaliste de BFM Business -donc spécialiste en la matière- Frédéric Bianchi, m’inquiéta en voulant rassurer son auditoire écolo : il a commencé par montrer l’évolution, des plus positives pour lui, de la mise sur le marché et donc sur les routes, d’un nombre de plus en plus important de voitures électriques, en détaillant l’envol des ventes de véhicules neufs : en montrant un tableau titré « Les voitures électriques en pleine ascension » qui effectivement confirmait cette « pleine ascension » de 2% en 2019 et montant, année après année, à 7% puis à… 10%… 13%… et 15% en 2023… Il lança : « On est agréablement surpris ! »
Phrase que mon cerveau a aussitôt traduit en langage J’M (oui, « J’aiMe », ce sont mes initiales !)Donc, je me suis dit :« Aïe, moi, J’M pas ! »
Autre argument : « Lorsqu’on fait le plein d’essence à 100 euros, le plein électrique, ça ne coûte que 15 euros… » s’est enthousiasmé le journaliste. Ok mais il n’en détaille pas les inconvénients : il est très important d’anticiper à tout instant une éventuelle panne « sèche » avec l’électrique ainsi que de connaître le temps nécessaire pour refaire le plein entre les deux types de véhicules, ce temps est nettement au désavantage de l’électrique… Et si vous tombez en panne d’essence, il vaut mieux que ce soit avec un véhicule thermique ! Là, un petit bidon à la main et quelques kilomètres à pieds suffiront… En revanche, pour l’électrique vous aurez intérêt à avoir avec vous une rallonge électrique de plusieurs mètres ? Non de plusieurs dizaines de kilomètres !
Mais le journaliste n’a pas caché tous les côtés négatifs des voitures électriques puisqu’il l’a reconnu :
« La voiture électrique, ce n’est que des contraintes ! » Faible autonomie, temps de charge «excessivement long», un «prix excessif» donnant en exemple les 40 000€ pour une Mégane, ajoutant même d’un air désolé : «et ça reste une Mégane» !
Il l’a admis : « … donc, cela ajoute de la charge mentale et ça coûte plus cher… C’est l’inverse d’une novation à succès… »
Mais brusquement, alors que le tableau m’avait paru au début favorable à l’utilisation d’une voiture électrique par les Français, je m’arrêtais sur la précision qui paraissait favorable à l’électrique : l’augmentation d’année en année passant de 2% à 15%, donc un pourcentage 7 fois plus élevé ! Ce qui, au premier abord, me paraissait des plus positifs pour l’électrique ! Sauf que, ce ne sont pas les véhicules circulant sur les routes en 2023 mais le pourcentage des véhicules… neufs vendus !

Et vu sous cet angle, cela m’a rassuré alors qu’au premier abord, la présentation sur mon écran télé me poussait à penser le contraire, c’est-à-dire que la voiture électrique était en plein essor !
En effet, en y réfléchissant un peu : pour parvenir à ce chiffre de 15% -non des véhicules en circulation mais acquis neufs-, il a fallu 5 ans ! Cela m’a pleinement rassuré car je constatais avec plaisir que le moteur de « l’envol » du marché des voitures électriques avait de sérieux ratés !
Ce qui, personnellement, m’a fait chaud au coeur. Je me suis dit que j’avais encore quelques belles décennies à passer au volant de ma Clio !

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Le fait que le succès des voitures électriques ne soit pas si important, cela atténue mes craintes sur les projets de (certains de) nos élus, projets qui, ainsi, risquent de ne pas voir le jour ! Tel celui, dans quelques années, comme cela est prévu en Île-de-France, de l’interdiction de circuler qui doit être faite aux voitures à essence et donc ce qui m’obligerait à abandonner ma pauvre voiture qui alors croupirait dans le sous-sol de mon immeuble où, actuellement, elle côtoie, la gourgandine, jour et nuit, un magnifique SUV dont le propriétaire recharge sa pile au lithium à l’aide d’une des prises électriques de l’immeuble, prises destinées, en principe, au service de nettoyage du sous-sol ! Pourvu que mon aguichante Clio ne chauffe pas trop ce bel SUV, et que lui, aguiché, s’enflamme car, nous le savons, les SUV peuvent s’enflammer au moindre clignement du clignotant d’une élégante Clio ! Je crains donc le pire ! Ils sont tellement proches l’une de l’autre !

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Revenons à la progression des ventes de voitures électriques, vu sa lenteur, je suis confiant : ni l’État, ni les régions ne pourront mettre en place une telle interdiction puisque, pendant des années encore, les propriétaires de véhicules seront une majorité de Français à se trouver dans l’impossibilité d’être propriétaires de véhicules électriques. Et, de ce fait, les véhicules thermiques auront encore de longues décennies à embêter les « écolorigolos »…
En effet, les véhicules sont majoritairement des véhicules d’occasion et il n’y en a pas d’électrique. Mais, comme le fait remarquer le journaliste de BFM, « des petites citadines vont arriver en France pas trop chères à moins de 25 000 euros… » Donc, pour lui, 25 000 euros, c’est… « pas trop » cher : on se demande s’il penche du côté « c’est pas cher » ou du côté « c’est trop cher » ? Son coeur doit balancer plutôt du côté « c’est pas cher »…
Et dans 5 ans, il y aura des batteries pour 1 000 km et surtout, a-t-il tenu à préciser, « un temps de charge divisé par 2 pour… 2028 » mais il n’en précise pas la durée de ce temps de chargement : si cela passe de 2 heures à 1 heure ? Ou même d’une heure à 30 minutes, cela n’a rien à voir avec les quelques minutes que prend un plein d’essence…
Bon, l’avantage sur une autoroute, c’est que le conducteur électrique, lui, au moins, a le temps, sur un seul long trajet, de faire plusieurs repas alors que le conducteur à essence, doit se contenter d’un seul café, au mieux d’un seul sandwich, pour ne pas perdre de temps…
La voiture électrique participe à la qualité de la vie, c’est même, affirment-ils… l’essence de la vie !
Du moins tant que l’enthousiasme qu’elle génère chez ses fidèles, ne… l’enflamme pas !

(1) Vidéo de BFMTV de 3 min 12 :
 https://www.bfmtv.com/replay-emissions/la-chronique-eco-nicolas-doze/a-quand-des-voitures-electriques-accessibles_VN-202309260594.html

JACQUES MARTINEZ, journaliste,  
ancien de RTL (1967-2001), l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN.

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