En 1970, le film “Borsalino” réunit Jean-Paul Belmondo et Alain Delon

« Roch Siffredi » et « François Capella »-  Alain Delon et Jean-Paul Belmondo.

Remontons le temps. Nous sommes en 1970 et nous allons au cinéma : à l’affiche, Borsalino !

Borsalino est un film policier franco-italien réalisé par Jacques Deray en 1970 d’après le livre Bandits à Marseille écrit par le marseillais Eugène Saccomano. Le film raconte les aventures de deux jeunes voyous qui tentent de devenir les caïds de la pègre marseillaise. Il réunit Alain Delon et Jean-Paul Belmondo pour la première fois en tête d’affiche. Le long-métrage connaît un important succès auprès du public avec plus de 4,7 millions d’entrées. De très nombreuses scènes sont tournées dans le Quartier du Panier retourné dans les années 30, mais au aussi au Parc du pharo ou encore à la Calanque de Port Pin.

Bande-annonce (quelle élégance !) :

À Marseille, dans les années 1930, deux petits truands s’associent et deviennent les caïds de la pègre .

La musique ( de Claude Bolling) :

Extraits :

Le tournage :

Borsalino est l’occasion de revoir deux figures du cinéma français en pleine possession de leurs moyens, au sommet de leur considérable charisme. Sans oublier la musique de Claude Bolling, quelques bonnes répliques et d’excellents seconds rôles comme Michel Bouquet, Julien Guiomar et la très sensuelle Catherine Rouvel.

Chaque séquence où Belmondo et Delon apparaissent côte à côte provoque la même nostalgie, le même frisson.

Quant au « duel » de stars, qui en sort vainqueur ? Belmondo se promène, désinvolte et rigolard, sans chercher à aller au-delà des apparences. Delon, plus impliqué, plus intense compose un vrai personnage de voyou ambitieux et implacable prêt à tout pour gravir l’échelle sociale. 

Genèse du film.

Tout commence au bord de l’eau. Celle, bleu et trouble, de La Piscine, du même Jacques Deray.

Nous sommes en août 68, à Ramatuelle, sur le tournage du film. Entre deux ploufs, Alain Delon lit Bandits à Marseille, un livre d’Eugène Saccomano sur le gangstérisme de la cité phocéenne dans les années 30.

Particulièrement fasciné par un chapitre consacré aux truands Spirito et Carbone, l’acteur se voit bien dans les guêtres du premier et veut rien moins que l’autre plus grande star de l’époque, Jean-Paul Belmondo, dans celles du second. Ce que Delon désire, Delon obtient : il produira le film, Jean Cau, Claude Sautet et Jean-Claude Carrière écriront le scénario et Deray le réalisera. Le titre du film ? Carbone et Spirito.

Mais il y a un os. Et un os de taille. Le « milieu » n’est pas disposé à coopérer. Deray reçoit des menaces de mort, la production est sous pression. Le frère de Paul Carbone n’hésite pas à intimider par voie de presse : « Croyez-moi, ce film ne se fera pasassure-t-il à France Soir au printemps 69. Nous saurons l’empêcher. [] Si on le tourne, je sais bien ce qu’on va dire : que mon frère et Spirito étaient des gangsters et qu’ils ont fait pis que pendre. Cela, je ne le veux pas parce que c’est faux. » Heureusement, Delon existe. L’acteur qui murmurait à l’oreille de la pègre va montrer patte blanche chez les Carbone, en Corse.

A son retour, le film est rebaptisé Borsalino et les noms des personnages sont modifiés – Paul Carbone alias Belmondo devient François Capella et François Spirito, Roch Siffredi, comme le régisseur du film (lequel était loin de se douter que son patronyme serait un jour le plus gros atout de l’industrie du X)Enfin, le scénario est… épuré : exit la période de l’Occupation pendant laquelle Carbone et Spirito ont collaboré. A la satisfaction du clan des vrais malfrats, les truands de cinéma seront donc de virils et inoffensifs mafieux de la vieille école avec code d’honneur en bandoulière et feutres classieux sur la tête. Source

BORSALINO3

 

 

 

 

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17 Commentaires

  1. La Scoumoune avec Bebel Constantin et Claudia Cardinale c’était pas mal non plus …..

  2. Les temps ont bien changé
    Des acteurs de talent , ajoutons Gabin , lino Ventura , Bourvil
    Pas comme en ce 21 ° siècle
    Aussi des histoires portées à l ‘écran qui étaient passionnantes
    Tout fout le camps

  3. Merci pour ce rappel d’un autre temps .Et si je vous disais.Ma copine et moi étions allées donc au Pharo attirées par ce qui s y passait et j’ai vu de près Belmondo qui se dirigeait avec d autres vers la sortie du parc. J’étais une grande gamine mais Bebel m’a impressionnée et d un coup ma copine dit: » il y a Alain Delon  » Ben ,non ,sorry!! Celui qui avait de l allure, de la prestance du charisme, c était Bebel ;))l autre qui marchait,à côté on ne le voyait pas.

  4. Moi qui ait toujours détesté les bandits, les films de bandits et ceux qu’ils fascinent, j’ai presque la larme à l’oeil de me voir rappeler ces époques quasi-paradisiaques interpolées : les années 1930 et 1970. Les bandits assassins d’autrefois, même les vrais, ont presque l’air sympathique à côté de la pègre importée d’autres continents d’aujourd’hui. Il faut que des événements historiques se produisent ou c’est la disparition pour toujours.

  5. J’ai adoré ce film puis le 2 mais sans Bébel, et j’ai bien aimé aussi la musique au point de m’acheter le 45 tours. j’avais 7 ans.

  6. Vu ,revu et re revu avec beaucoup de plaisir toujours aujourd’hui !!!! Mais une question demeure que devient le cinéma Français ?

    • Jack,

      le cinéma industriel français n’est qu’une série de documentaires propagandistes sur le vivre-ensemble, l’acceptation de notre effacement sur NOTRE territoire, etc….

      QUI est au commandes de cette industrie au fait ???

  7. Borsalino est un très grand film de gangster réunissant Alain Delon et le regretté Jean Paul Belmondo disparu en 2021 où leur jeu d’acteur est phénoménale dans une ambiance des années 20 , 30 où la guerre entre les clans mafieux Marseillais faisait rage un peu comme à l’époque d’Al Capone Chez les Amerloques. Borsalino c’est aussi l’élégance avec le chapeau porter par une génération de Français dans ces années là mais en tout cas le film Borsalino de 1970 restera un très grand succès pour le cinéma français des années 70 et il restera toujours intemporel auprès de la jeune génération comme de l’ancienne génération. Borsalino !

  8. Belle rétrospective. La mafia a changé de visage, elle est à l’Élysée aujourd’hui.

  9. Il y a environ 50 ans j’ai passé un petit moment (petit, hein) à Marseille qui se transformait déjà en bled.
    C’est pourquoi dans ce film j’ai particulièrement apprécié la reconstitution du Marseille des années 30 que j’aurais aimé connaître.
    Et bien sûr la présence de ces deux « monstres » du cinéma est inoubliable, une pure merveille de l’époque où le cinéma me faisait encore rêver.

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