J’ai visité un cimetière militaire allemand de la seconde guerre mondiale

 

   Un beau jour, je suis tombé par hasard sur le cimetière militaire allemand de Champigny-la-Futelaye, une petite commune du département de l’Eure. Je m’étais rendu chez un fabricant de portails, et au retour, j’ai aperçu un panneau indiquant la direction de cette nécropole. J’avais du temps à perdre. Je m’y suis rendu par curiosité.   Il ne faisait pas très beau. Nous étions en novembre, il avait plu, et un léger brouillard enveloppait la campagne. 

   Visiter un cimetière, ce n’est pas très gai. Quand le ciel est bleu, que le soleil brille, c’est déjà plus acceptable. Mais là, avec ce temps de pluies et de brumes, c’était le cafard assuré. 

   Le lieu est déjà assez triste en lui-même. On y accède par une longue allée bitumée, bordée d’arbres chétifs. Le parking était désert ce jour-là; j’étais le seul visiteur. Une fois passée  l’entrée, on se retrouve devant des tombes à perte de vue. Une gigantesque croix d’acier haute de seize mètres domine le site. Une chapelle sur la droite. Des stèles indiquent les lieux où sont tombés ces militaires. 
   19831 soldats allemands y reposent, dont 816 dans un ossuaire;  303 corps de cet ossuaire  ont été identifiés. Leurs noms sont gravés dans la pierre.  L’ensemble est impressionnant. J’ai pu constater que certaines familles viennent encore d’Allemagne pour déposer une gerbe de fleurs, ou une couronne. Très peu en vérité. Un ange de plâtre, quelques rares bouquets ça et là. 
   À L’origine, des soldats américains y étaient inhumés, mais au début des années cinquante, le Service Américain des Sépultures rapatrie les corps de ces militaires soit aux États-Unis, soit au cimetière de Saint-Laurent-Colleville-sur-Mer. Les Allemands qui reposent ici sont tombés lors du débarquement de Dieppe en 1942,  pendant les   combats avec les alliés lors de la campagne de Normandie et de la libération de  Paris. Les corps proviennent de l’Eure, de l’Orne, de la Seine-Maritime et de l’Eure-et-Loir, lieux où ces hommes ont trouvé la mort.    Également des soldats de la Wehrmacht provenant du cimetière de Thiais et d’Ivry-sur-Seine.  Et, jusqu’en 1956, les services français agrandirent les carrés de tombes pour y enterrer les restes de soldats provenant de tombes isolées ou collectives découvertes çà et là. 
 

 Quatre morts par croix. J’ai pu constater que quelques auxiliaires féminines de l’armée allemande étaient inhumées dans un coin.   Beaucoup de jeunes gens, ayant tout juste atteint la vingtaine, un de quatorze ans. Des trentenaires, des  quadragénaires, d’autres plus âgés, des médecins, des infirmiers, des combattants, de tous grades. Des noms, prénoms, des dates,  à vous en donner le vertige. Des noms et des prénoms qui ne nous disent rien.   Et d’autres plus connus.
   Comme Hans Hermann Junge, majordome et officier d’ordonnance d’Adolf Hitler de 1940 à 1943, SS Obersturmführer, ce qui équivaut au grade de lieutenant, qui épousa Traudl Junge secrétaire particulière d’Adolf Hitler.  Il fut tué à Dreux, mitraillé par un avion. 
   Friedrich Dollmann, Generaloberst , grade équivalent à celui de général d’armée, mort fin juin 1944 dans des circonstances peu claires à la suite de la chute de la place de Cherbourg.   
   Otto von Stülpnagel, General der Infanterie, dont le grade est l’équivalent de général de corps d’armée. Gouverneur militaire de Paris  de  1941 à  février 1942, extradé en France en 1946, il se suicide dans la prison du Cherche-Midi en se pendant dans sa cellule à l’aide de sa chemise et de son caleçon. 
   Fritz Witt, SS Brigadeführer, ou général de brigade,  tué par un bombardement d’artillerie navale près de Caen. 

   J’ai parcouru toutes les allées, examiné chaque croix. Ce cimetière, c’était comme une ville fantôme, dont les habitants gisaient tous à mes pieds. J’étais songeur. Certes, des  Allemands, beaucoup,  s’étaient ralliés à Hitler et à son idéologie mortifère, d’autres avaient perpétré de véritables horreurs sur notre sol.  Mais pas tous. C’étaient pour certains des paysans, des artisans, des employés de bureau, des gens ordinaires, qui avaient des familles, comme nous. Ils reposaient loin de chez eux. Des mères, des épouses, des enfants, qu’ils n’ont jamais revus. Certains n’avaient peut-être jamais reçu une seule visite. J’ai songé à mes amis allemands :  Claudia, Érika, Willi, qui comme moi n’ont pas connu cette époque. Je les ai perdus de vue depuis longtemps. Je ne leur ai jamais demandé ce qu’ils pensaient de tout cela. Par pudeur peut-être, par peur de les vexer sans doute. Et puis, ils n’y étaient pour rien. Je n’ai pas pour habitude de reprocher aux enfants les fautes de leurs pères. C’était la guerre, avec son cortège de malheurs.  
 

 Je suis passé par la pièce où se trouvait le livre d’or du site. J’ai lu ce que certains avaient écrit. Des Allemands, des Français, et quelques autres nationalités. Des phrases banales, des mots vides de sens. Un visiteur qui se croyait drôle avait ajouté une réflexion insultante qu’il avait cru bon de signer inspecteur Derrick. Ça ne m’a pas fait rire. J’ai simplement inscrit : Ich bin traurig. Et je suis parti. 
 

 À côté de chez moi, dans un petit cimetière, quatre tombes d’aviateurs britanniques tués au combat en 1944. Régulièrement fleuries. Des Poilus, morts aussi au combat, alignés côte à côte. Fleuris eux aussi. Plus loin, une sépulture qui contient les restes de deux soldats prussiens de la guerre de 1870.  Personne ne leur rend visite. Peut-être même que personne n’est jamais venu. J’irai leur déposer une branche de genêt.  
   

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37 Commentaires

  1. Merci, Argo pour ce texte très émouvant. Je comprends les commentaires qui insistent sur le fait que de nombreux soldats allemands n’étaient pas des nazis. Mais je ne peux pas non plus oublier que reposent peut-être dans ce cimetière certains de ceux qui ont participé à l’envoi de mes grands-parents à Drancy puis à Auschwitz. Et eux, ils ne reposent même pas dans un cimetière puisque leurs cendres ont été jetées dans la Vistule…

    • Dans ce cimetière il doit n’y avoir que des soldats de la Wehrmacht qui ont combattu sur le terrain. Beaucoup ne savaient pas réellement ce qui se passait, d’autres n’étaient pas d’accord mais se devait d’obéir, les funestes projets Nazis étant pour la plupart secrets du moins dans leur réalisation les plus sadiques.

      Là c’était vraisemblablement des combattants et il y a peu de chance que vos craintes soient vérifiées à mon sens.

  2. Personnellement, j’ai visité le camp de Natzwiller-Struthof ; l’horreur qu’on y voit dépasse la raison. J’ai ensuite appris que Otto Bickenbach et Niels Eugen-Haagen, des médecins maudits qui avaient pratiqué des expériences sur les déportés du Struthof sont morts dans leur lit en 1971 pour l’un et 72 pour l’autre ! Mon père vivait à MONTEBOURG (12Km d’Utha Beach) pendant la deuxième guerre mondiale et ma mère à AVRANCHES. Je vous laisse imaginer ce qu’ils ont vécu. Alors les DEUTSCHER SOLDATENFRIEDHOF, ça me laissent de marbre.

    • A 2 reprises, j’ai aussi visité le Natzwiller Struthof. Devant l’immensité des souffrances des gens complètement innocents, on est totalement déboussolé. Notre esprit n’arrive plus à suivre, il est figé. Quand à Otto Bickenbach, on est abasourdi ! Après les pires tortures dans ses « expériences » (éclatement des poumons sur ses cobayes et autres…), un peu inquiété, en 1955 il rejoint sa famille à Siegburg et reprend ses activités à l’hôpital de la ville. En 1966 le Tribunal d’honneur des professionnels de la santé de Cologne conclut que Bickenbach n’avait pas failli à ses devoirs professionnels du fait de sa participation à des expériences dans les camps de concentration.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Bickenbach

  3. Merci beaucoup pour cet article.Oui,ils n étaient pas tous au parti ,ils n etaient pas tous nazis .Ils n ont pas vu venir . Après tout,les jeunes ne traînaient plus dans les rues, il y avait du travail les gens faisaient du sport. Tja ! Pas si mal ce monsieur Hitler et puis ….ce fut trop tard.Moi,j ai connu Anke,sa maman c était Erika. Anke est née vers la fin de la guerre,son père est mort dans un sous marin ,avant sa naissance.Elle m a montré la photo de ses parents ,jeunes ,beaux et insouciants . Bin auch traurig. Oui,je suis aussi triste en pensant aux gens enterrés dans ce cimetière dont vous parlez .
    Merci,encore !

  4. Si l’on évoquait le sort des cimetières chrétiens en Afrique du Nord ?

    • Oui mais il se trouve que Argo nous parle de sa région (que je connais). Bon, je ne veux pas non plus me permettre de parler en son nom….

      Mais il est vrai que l’évocation que vous proposez serait aussi un douleureux sujet dans un autre article.

  5. Un cinéphile se souvient-il d’un film en noir et blanc que je ne peux dater, vu à la télé dans ma jeunesse, qui narrait l’horreur d’une catastrophe minière frontalière. A la fin un mineur français et un allemand se retrouvent face à face en rampant dans la boue.
    Et à ce moment là, une fraternité professionnelle s’impose, rejetant au loin les idées belliqueuses d’ennemis.

    Cette image ne me quitte pas. J’ai toujours en tête ces 2 types noircis par leur labeur qui se foutaient pendant un moment de la merde imposée aux autres en surface.

    Si quelqu’un a une info sur ce film…

    • Oui en effet c’est un film milieu années 30… Une version Française et Allemande ont été tournées en même temps ( a l’époque le doublage était pas très performant ) malheureusement j’ai oublié le titre il était dispo sur you tube essayez voir les résumés vidéos films des années 30 40 sur la chaîne YT François Vineuil ou chaîne Ciné vioque cdlt

    • Je crois que sur youtube, vous trouverez » KAMERADSHAFT LA TRAGEDIE DE LA MINE, Georg Pabst 1930-31″. Amicalement.

  6. Article très émouvant Argo.

    Je laisse mes « collègues » commentateurs s’exprimer. Ils ont tous un peu raison par-ci par-là.
    Merci à toi et à eux.

  7. POST 4 SUR 4
    Il y a quelques années, très impressionné par ces cimetières militaires, j’avais voulu y consacrer un site Internet. Depuis 20 ans je fabrique des sites Internet de qualité, toute modestie mise à part, quasi professionnelle, même si mon ancien métier n’avait rien à voir avec cela. Je voulais faire un site qui répertorie tous les cimetières militaires français avec tous les morts de quelque nationalité qu’elle soit évidemment.
    Mais, hélas, le temps m’en a manqué car j’ai dû faire d’autres sites qui me passionnaient également.
    Merci, ami Argo, de cette excellente idée de nous parler des cimetières.

  8. POST 3 SUR 4
    Alors, tous ces jeunes victimes du laisser-faire de leurs aînés en Allemagne, provoquent en moi une révolte insupportable. Bien sûr, un certain nombre de jeunes partageaient l’idéologie hitlérienne. Mais soyons réalistes, la grosse majorité de tous ces jeunes sont partis à la guerre contraints et forcés.
    Je me suis toujours demandé pourquoi dans des conditions totalement abominables les plus inhumaines les soldats de désertaient pas. Les campagnes de Russie où les souffrances étaient terribles : froid, brûlures dues au froid, absence de nourriture, marche impossible dans la neige, voire des dizaines de jeunes mourir par jour, et tant d’autres horreurs ! C’est un jour quelqu’un à qui j’en parlais qui m’a apporté la réponse. Cet ami m’a expliqué que tous ces jeunes ne désertaient pas car leurs supérieurs les informaient que s’ils désertaient, leurs familles directes seraient torturées puis assassinées. Voilà pourquoi il se laissaient mourir dans ses campagnes militaires dont il n’existe pas d’adjectif pour en décrire l’horreur.

  9. POST 2 SUR 4
    Tous ces jeunes n’avaient évidemment pas le choix. C’était partir à la guerre ou le peloton d’exécution. Je boue de colère contre les responsables de tous ces carnages par dizaines de millions de cadavres. Mais, comme bien souvent, j’en rends comme principaux responsables ceux qui sont régulièrement oubliés : les peuples.
    Le peuple allemand de la seconde guerre mondiale a laissé faire l’arrivée d’Hitler au pouvoir (nommé chancelier par le président Hindenburg), et a laissé faire également toutes les horreurs qu’il a commencées à réaliser dès 1933. Ce peuple a vécu dans le déni pensant déjà à son petit confort personnel. On a vu où cela est arrivé avec 70 millions de morts, sans parler des dizaines de millions d’handicapés à vie, des milliards de peines morales subies.
    Le peuple français a exactement la même attitude actuellement de tout laisser-faire et rester dans le déni. L’exemple allemand de 1933 n’a servi strictement à rien.

  10. POST 1 SUR 4
    Merci, ami Argo, de ce texte sur le (les) cimétière. Pour moi, un cimetière me provoque beaucoup de choses bizarres et d’interrogations. J’ai l’impression de sentir un vide en moi à la visite d’un cimetière. De plus, ces gens enterrés qui ne sont plus là si ce n’est quelques os résiduels, me font me demander où sont-ils ? Quel autre monde ont-ils rejoint ? Voient-ils encore notre Terre ? Qui ont-ils rencontré ?
    Mais pour les cimetières militaires, je suis doublement impressionné. Car tout est question que cela pose en moi suscitées, il s’en rajoute d’autres au niveau de la guerre. Ces jeunes gens dans les tombes, les jeunes filles, à qui l’on a fait quitter ce monde alors qu’il n’avait que 20 ans et à peine plus, de quel droit ceci a-t-il été possible ?

  11. Adolescent dans les années 80, j’étais malheureux pour les jeunes Allemands de mon âge qui étaient accusés implicitement et silencieusement d’être des nazis ou des descendants de nazis. Comme si on accusait l’enfant d’un assassin d’être un assassin. Ca me révoltait. Je connaissais mon Histoire. Aussi, je suis sensible au mot « nazi » balancé à tout propos e, 2023 en guise d’accusation d’insulte ou pire : d’analyse. Ruhen in Frieden.

    • Vous devez dans ce cas leur dire qu’ils évoquent le national-socialisme et rien que le dernier mot les fera frémir et fuir.
      Par ailleurs, bien des enfants de nazis donc, sont entrés dans les ordres religieux après la guerre.

      • D’autres sont allés en Israël pour aider les Juifs qui les ont accueillis, c’est beau.

        Il y avait le Parti Nazi certes avec des criminels sadiques, mais tous n’en étaient pas.

        En temps de guerre, je pense que l’on pense à se sauver ainsi que sa famille parfois mise en danger si rébellion. Cela ne veut pas dire que l’on partage les convictions surtout que tous ne faisaient pas partie du sérail et ignoraient ce qui se passait réellement. D’autres en sont devenus déprimés voire fous, pour cela qu’il a fallu donner des produits psychotropes à un moment qui ont même été distribués à la population. Hitler se droguait aussi.

        Des Allemands ont quitté le pays dès l’arrivée d’Hitler, j’en connais.

        Le peuple Allemand reste très marqué par cette période et certains ont du mal à assumer. La dénatalité pour certaines femmes est en lien avec cette période et les exigences d’Hitler en matière de politique familiale et sa fixation génétique.

      • Je ne juge pas les temps de guerre, ce sont des périodes où les pertes de repères peuvent se comprendre et où l’humain est psychologiquement mis à mal voire désorienté.

        Il y a des sadiques qui ne s’expriment pas en temps normal à ciel ouvert mais qui utilisent l’opportunité de la guerre pour l’exprimer idem parmi d’autres professions.

        Touchant cet article, et cette pensée pour tous ceux qui ont perdu la vie dans l’atrocité de cette guerre, de toutes les guerres d’ailleurs.

          • @victoire de tourtour

            Merci pour l’info. N’est-ce pas ‘Cinq leçons sur la Psychanalyse’ paru en 191O ? Il a écrit un autre en 1915 concernant ses considérations sur le guerre et la mort, mais ce n’est pas ce titre.

  12. C’est triste malgré tout ! Si les Fritz ne sont pas des fanatiques d’Hitler mais de simplement qui défendaient leur patrie et l’honneur de leurs pères qui avaient perdu la grande Guerre en 1918 ont trouver sur notre territoire même les SS. En tout cas c’est le tombeau des Fritz ! Triste période de notre histoire !

  13. Visiter un cimetière ce n’est pas gai dis tu. Bon mais après parfois on va au café du coin, s’arranger avec deux trois chopines. Non, je n’ai pas dis copines ! Merci de la ballade !

    • « parfois on va au café du coin »

      Une manière de traiter l’émotion, une tendance masculine bien souvent quand même. Bref, retrouver un peu de chaleur humaine et le goût du plaisir après avoir touché de près l’idée de la mort.

  14. Merci pour votre humanité… pour ces morts oubliés, loin de ceux qui les ont connus, aimés…

  15. La mort remet les pendules à l’heure et il est de bon ton de respecter les défunts. De là à fleurir la mémoire d’un soldat ennemi , je trouve que c’est faire abstraction (et je sais que ce n’est pas votre intention) de la mort tragique de nos compatriotes qui eux aussi avaient une famille, la jeunesse, femme ou enfants, une vie d’avenir gâchée, fauchée. Même si l’allemand lambda n’y pouvait pas grand chose il fut quand même très fervent supporter dans une immense majorité de ce régime. Les opposants eux ont dû fuir le régime ou périr.

    • Bonjour,

      Oui, vous avez raison, ce n’est pas le cas de tous les régimes totalitaires, mais le régime d’Hitler a été appuyé par ses citoyens.

      • Est-ce que le régime macron n’est pas appuyé aussi par bien des gens ?

    • Le Peuple est-il au courant de tout croyez-vous ? Pensez à maintenant….. vous savez tout ce qui se passe dans les coulisses et les alcôves du Pouvoir ? Ne se laisse-t-on pas prendre parla propagande bien orchestrée et diffusée bien souvent de manière subtile et insidieuse ? Cf les soutiens à la période Covid, etc…. qui se sentaient de bonne foi.

      Il a été montré à travers des documentaires d’époque, l’état de sidération de la plupart de la population à la découverte de ce qu’était réellement un camp de concentration Nazie. Leur état de choc n’était visiblement pas feint.

      Devant l’horreur, l’être humain se met en position psychologique défensive bien souvent, dur de juger.

      Par contre, je comprends la réticence et la résistance des Français qui ont subi cette période face à tout ce qui pourrait la leur rappeler. Les Allemands eux-mêmes ont du mal à en parler et des innocents ont payé un prix fort à la Libération qu’ils ne méritaient pas personnellement (cf Berlin et les viols des femmes notamment).

    • Il y a également un cimetière Allemand en Normandie ä Lacambe dans le dpt de la Manche

      • Bonjour,

        Oui, j’ai visité plusieurs fois les plages du Débarquement, mais je ne connaissais pas le cimetière qu’évoque Argo.

        • Près de chez moi il y a un cimetière français avec des tombes musulmanes et elles sont avec les autres, juste un croissant au lieu d’une croix, comme quoi….

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