Les tartes à la crème de la musique (2)

Je n’étais vraiment pas satisfait du titre de mon dernier article, les « anti-tartes » laissaient supposer une hiérarchisation des musiques, ce qui n’était pas mon intention. Donc plus d’anti-tartes !  Sans plus attendre, on commence avec Verdi, l’ouverture de La Force du destin, l’occasion de retrouver le grand Herbert von Karajan.

J’ai remarqué, notamment sur les chaînes de musique classique de YouTube, que cette ouverture était très souvent jouée, mais celle-ci n’est pas mal non plus :

Vous aurez certainement reconnu un air très connu dans cette ouverture…on y reviendra !

C’est pendant la campagne de Russie de 1812 que Beethoven compose ses septième et huitième symphonies, créées respectivement le 8 décembre 1813 et le 27 février 1814 à Vienne. Le compositeur les avait surnommées « la grande » et « la petite » en raison de leur durée. Il avait une préférence pour la petite et il fut fort déçu que le public lui préfère « la grande ». La huitième symphonie est en effet la plus courte des neuf et semble marquer un retour vers Mozart, en apparence tout du moins car le maître de Bonn est bien là ! Comme les deux œuvres ont été composées en même temps, je vous les propose dans l’interprétation magistrale du sympathique chef Paavo Järvi. Cependant, si je peux me permettre un avis, la symphonie la moins jouée de Beethoven est certainement la deuxième.

L’opéra Nabucco de Verdi a été créé le 9 mars 1842 à la Scala de Milan. À cette époque, l’Italie est sous domination autrichienne et l’opéra est vu comme l’appel d’un peuple pour son indépendance, même si Verdi n’était pas engagé politiquement. Cela n’empêchait pas la population d’écrire V.E.R.D.I. sur les murs (Victor Emmanuel Roi DItalie). Naturellement le chœur le plus célèbre est Va pensiero, malheureusement tellement donné que je suis saturé de cet air ; pour la petite histoire, avec la chorale Paul Kuentz, j’ai chanté Va pensiero deux fois dans l’émission French Cancan de Guy Lux. Il faudra d’ailleurs que je contacte l’INA pour tenter de récupérer les enregistrements. Quoiqu’il en soit, il est très difficile de trouver sur YouTube un autre choeur que celui des esclaves, et pourtant l’opéra n’en manque pas ! Avec beaucoup de persévérance, j’ai fini par en dénicher un. Donc, à suivre, les chœurs Va pensiero et Gli arredi festivi :

On va terminer avec le tube incontesté de Ravel, son Boléro ! Le voilà dirigé par une femme, très jolie ce qui ne gâte rien (attention, JAMAIS je n’écrirai cheffe !), suivi de la Rapsodie Espagnole, composée durant l’été 1907 et créée le 15 mars 1908 au théâtre du Châtelet par l’orchestre des Concerts Colonne dirigé par…Édouard Colonne.

ET MAINTENANT, TRINQUONS !

Juste pour notre plaisir et emmerder les pisse-vinaigre qui cherchent à nous pourrir la vie ! Une margarita maison pour commencer ?

(Le citron vert n’a pas été oublié ; pas de sel, parce qu’à la télé on m’a dit qu’il ne fallait manger ni trop gras, ni trop sucré, ni trop salé, il m’arrive d’être obéissant !)

Je vais reprendre les mêmes musiques que la semaine dernière, interprétées différemment.

Offenbach, La Périchole, « je suis grise » :

Verdi, La Traviata, « Brindisi » :

Et enfin, La Dame de Pique, « La maison de jeu », sous la direction du chef russe qui-n’a-pas-le-droit-de-venir-en-Occident-à-cause-du-très-méchant-Poutine (Valery Gergiev) :

Concert Berlioz pour le prochain article.

Filoxe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 Commentaires

  1. Que de belles musiques ! La force du destin de Verdi sert de thème musical à Jean de Florette, le merveilleux film de Claude BERRI. Je vous propose cette courte composition (2’30 ») de Strauss à la gloire de nos amis Hongrois ELJEN A MAGYAR
    https://www.google.com/search?q=eljen+a+Magyar+Hungarian+symphonic+orchestra+Budapest&rlz=1C1CHBF_frFR881FR881&oq=eljen+a+Magyar+Hungarian+symphonic+orchestra+Budapest&aqs=chrome..69i57j0i546l2.41343j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:ef5de6e7,vid:ZO9JuHYZy4E

  2. Merci Maestro. Je dois souffrir de dyslexie, j’ai cru lire le beau vélo de Ravel, après anti-tartre, ça commence à faire beaucoup. Quand je lis Macron, je lis escroc, pourri, ordure. Et là ce n’est pas de la dyslexie. En tout cas, mille fois merci pour ce travail titanesque et de nous faire profiter de votre érudition.

    • Merci Argo pour vos encouragements. Je ne vous propose pas ma margarita puisque vous ne buvez pas. Aujourd’hui le terme « Macron » est devenu un gros mot au même titre que « enculé », ce qui a dû lui arriver soit dit en passant. Notez que « Macron » rime avec « Étron », ça colle parfaitement à cette ordure.

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