Le cabinet de conseil américain, McKinsey, très proche du gouvernement français, vient d’être ébranlé par une terrible révélation faite par le New York Times (et consultée par Lecourrier-du-soir.com). En fait, d’après The Times, le cabinet de conseil américain, tout en conseillant le géant pharmaceutique Purdue (dont les médicaments avaient déclenché la fameuse crise des opioïdes) siégeait au sein du FDA (Food and Drug Agency), l’agence américaine chargée de valider la vente des médicaments de Purdue qui avaient fait plus de 52 000 morts
Sale temps pour McKinsey, le très puissant cabinet de conseil américain dont la proximité avec l’Etat français a suscité, peu avant le 1er Tour de la présidentielle française, un vif tollé dans la classe politique, en raison des montants exorbitants qu’il a touchés en offrant ses services au gouvernement dans de nombreux domaines, y compris sanitaires.
Mais, si en France, les médias et les hommes politiques se sont beaucoup focalisés sur les avantages fiscaux dont a pu bénéficier McKinsey, aux Etats-Unis, c’est son rôle trouble dans la crise des opioïde qui a déclenché, ces derniers jours, une vive indignation au sein de la classe politique.
En effet, tout part d’une révélation faite ce 13 avril par quatre journalistes du New York Times (Christ Hamby, Wait Bogdanich, Michael Forsythe et Jennifer Valentino-DeVries). Dans une enquête menée par ces derniers (et lue par Lecourrier-du-soir.com), les journalistes disent avoir consulté des milliers de documents compromettants pour McKinsey car indiquant un “conflit d’intérêts” indéniable.
Autrement dit, d’après les informations du New York Times, Mckinsey, tout en conseillant les fabricants d’opioïde, siégeait également au niveau du FDA, l’agence américaine de médicaments qui a validé ce médicament qui a été à l’origine de plus de 52 000 morts aux Etats-Unis.
Les révélations du New York Times sont fracassantes comme a pu le constater Lecourrier-du-soir.com qui a lu l’article dans sa version originale. Sur ce, on pouvait lire : “depuis 2010, au moins 22 consultants de McKinsey ont travaillé à la fois pour le géant pharmaceutique Purdue (qui a fabriqué les opioïdes) et le FDA”.
Et ce n’est pas tout. Dans l’article du New York Times, on apprend que McKinsey a commis un autre délit, en autorisant ses employés qui conseillers Purdue à préparer, eux-mêmes, les documents qui devaient être, plus tard, validés par les agences gouvernementales américaines.
A peine révélée, l’affaire commence à faire grand bruit aux Etats-Unis où des législateurs exigent déjà l’ouverture d’une enquête. Ainsi, dans un communiqué relayé par le média CBS News, Carolyn Malonye, présidente d’un comité sénatorial américain, demande que le cabinet de conseil américain soit traduit en justice.
“La révélation faite aujourd’hui montre qu’en même temps que le FDA dépendait des conseils de McKinsey pour garantir que le médicament était sûr et pouvait protéger les vies américaines, l’entreprise (McKinsey) était rémunérée par les mêmes géants pharmaceutique (qui ont déclenché cette épidémie mortelle) afin de les aider à contourner les sévères régulations prévues contre les laboratoires”, a-t-elle déploré.
Il convient de rappeler que le cabinet de conseil américain, très proche du gouvernement français, avait été condamné en février 2021 à une amende de 573 millions de dollars pour fraude dans la crise des opioïdes. En effet, il lui avait été reproché (par la justice américaine) d’avoir aidé le géant pharmaceutique Purdue Pharma à booster ses ventes d’OxyContin alors que le médicament faisait des ravages aux Etats-Unis.
“Au cœur des 15 ans de relation entre McKinsey et Purdue, il a été question pour le cabinet américain de mettre en place une stratégie ayant pour but de relancer les ventes d’OxyContin en ciblant les médecins, c’est-à-dire ceux qui publiaient des grands articles scientifiques faisant l’éloge du médicament”, révélait, en février 2021, le média américain le New York Post.
La condamnation avait suscité une vague de réactions et certains y voyaient un soulagement pour les familles des victimes. C’est notamment le cas de General Becerra, procureur américain qui avait réagi en ces termes : “nous avons trouvé un accord de 573 millions de dollars avec McKinsey pour avoir aidé les fabricants d’opioïdes à promouvoir leurs médicaments et à profiter de l’épidémie pour se faire du fric. L’épidémie des opioïdes a endeuillé beaucoup d’Américains. Le verdict d’aujourd’hui tient McKinsey pour responsable”.
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On comprend donc, pourquoi notre pourri a choisi les rois des pourris pour le conseiller.
Comme d’ab, ils sont prêt à tout pour faire du fric, même des morts. Du fric ils en ont jamais assez.