J’accuse De Gaulle d’incitation à la destruction de la flotte française à Mers-el-Kebir

Je souhaite présenter un autre point de vue que Cachou sur Mers-el-Kebir.
https://resistancerepublicaine.com/2020/10/23/mers-el-kebir-churchill-salaud-ou-heros/
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Il n’a jamais été question une seule seconde que la marine française  se range sous les ordres de l’envahisseur allemand.
Les amiraux de «La Royale» réunis à Toulon ont le choix entre deux décisions : soit attendre la suite des évènements sur la base navale du Var, soit rejoindre un port libre d’Afrique du Nord afin de se mettre en réserve au service de la France un jour très prochain, et cela début de juillet 1940, à peine un mois après l’évacuation de Dunkerque et donc en plein différent entre le général Weygand et l’État-Major britannique.
Dès 1939 l’amiral Darlan a affirmé « qu’il fallait avant tout conserver notre empire.» Lorsqu’il devient vice-président du Conseil, en 1940, son objectif reste toujours le même : Collaborer avec l’occupant pour préserver l’empire et conserver la flotte française, alors l’une des plus puissantes du monde.
Les ordres donnés dès le 20 juin, à l’amiral Darlan sont clairs : « Quels que soient les ordres reçus, ne jamais abandonner à l’ennemi un bâtiment de combat intact. »
Et ceux que transmettra l’amiral sont tout aussi clairs : « notre flotte ne se mettra jamais au service d’une puissance étrangère quelle qu’elle soit, ni anglaise ni allemande. »
L’article 18 de l’armistice spécifiait d’ailleurs très clairement que les bâtiments français ne seraient pas utilisés par les forces allemandes pour la poursuite de la guerre.
Les Britanniques étaient au courant de cette clause mais ce qu’ils ignoraient, c’est que les installations portuaires de l’Atlantique et de la Manche avaient été sabordées par les marins français avant l’arrivée des troupes allemandes et que l’amiral Darlan avait ordonné à ses états-majors de saborder les bâtiments si les Allemands tentaient de s’en emparer.
La marine a évacué les ports menacés par l’avance allemande afin qu’il soit certain qu’aucun bâtiment ne tombera entre leurs mains.
C’est ainsi que, dès le 18 juin, 162 bateaux quittent la base navale de Brest, dont le cuirassé «Richelieu» et le «Jean Bart» à Saint-Nazaire. Tous deux en cours d’achèvement ont pu rallier respectivement Dakar et Casablanca. Ceux qui n’ont pu quitter la base se sont sabordés.
Le 30 juin, le vice-amiral Muselier, venant de Gibraltar, rejoint Londres et se met au service de la France Libre. Il informe aussitôt De Gaulle des dispositions prises afin que la flotte française ne tombe jamais aux mains des Allemands ainsi que le sabordage de nombreuses installations portuaires.
Malgré une incompatibilité manifeste de tempérament entre les deux hommes, De Gaulle se voit dans l’obligation de nommer Muselier comme chef des Forces navales françaises libres.
Immédiatement nommé amiral, Muselier rend public l’engagement qu’aucun bâtiment français ne se livrera ni à l’ennemi ni à l’allié britannique, mais la suite des évènements ruinera tous ses efforts.
Voici d’ailleurs comment celui qui fut l’un de ses plus proches collaborateurs, l’amiral Muselier, juge De Gaulle : «C’est un apprenti dictateur incompétent et son but est la prise du pouvoir personnel dans un régime présidentiel. Il est responsable d’une lutte fratricide contre des Français au mépris des engagements solennels qui constituaient le principe même de notre mouvement.»
Il poursuit : « De Gaulle est le plus grand déserteur de l’Armée française, c’est un traître qu’une gloire usurpée et soudaine allait transformer en despote. »
Muselier, le premier officier général qui l’avait rejoint à Londres !
Ces ordres De Gaulle les connaissait, mais il s’est bien gardé d’en tenir informé le gouvernement anglais. Dans sa stratégie de représentativité unique de la France Libre, et devant le peu d’enthousiasme du gouvernement anglais face à sa présence, il lui fallait un «clash» grave pour provoquer le désaccord et entacher l’aimable complicité entre Lord Halifax et Philippe Pétain.
Ce sera donc ses accusations mensongères du 22 juin 1940 : « Il résulte de ces conditions que le territoire français sera totalement occupé. Notre flotte, nos avions, nos chars, nos armes, à livrer intacts, pour que l’adversaire puisse s’en servir contre nos propres alliés. »
Puis son discours du 2 juillet, à Londres, veille de l’agression de Mers-el-Kebir (rayé de ses mémoires par la suite), désignant le Gouvernement Français coupable de livrer tout notre armement et toute notre flotte : « Duquesne, Tourville, Suffren, Courbet, Guépratte auraient-ils jamais consenti à mettre à la discrétion de l’ennemi une flotte française intacte ? »

J’accuse De Gaulle d’incitation à la destruction de la flotte française à Mers-el-Kebir

Une partie importante de notre flotte, sous le commandement du vice-amiral Gensoul, s’éloigne donc de la rade toulonnaise pour se mettre à l’abri sur la base navale de Mers-el-Kebir, à 6 kilomètres d’Oran en Algérie (Mers-el-Kebir, «petit port de pêche» en arabe, qui allait beaucoup grandir).
Les Anglais ne l’entendent pas ainsi. Ils veulent que toute la flotte française, l’une des plus fortes du monde à cette époque, la quatrième, se place sous leurs ordres et se mette donc au service d’une puissance étrangère, bien qu’alliée jusqu’à la signature récente de l’armistice.
De Gaulle ne doute pas une seule seconde que le gouvernement de Vichy ne peut accepter de placer la flotte française, ni même les bâtiments qui se sont réfugiés à Mers-el-Kebir, sous le pavillon britannique, car cette décision mettrait en péril le peu d’avantages acquis grâce à l’armistice, c’est-à-dire une moitié de notre pays non occupée par l’ennemi.
Du fait de l’engagement de ne pas se servir de notre flotte dans la poursuite des hostilités, cela évitait forcément un bombardement intensif, afin de détruire les navires restés dans la base navale du Var, et des milliers de victimes militaires et civiles.
De leur côté, les amiraux de la «Royale Navy», compte tenu des excellentes relations qu’ils entretenaient avec notre marine, ne pouvaient supposer un seul instant qu’elle rallierait les forces ennemies mais comprennent également ses réticences à se placer sous les ordres d’une puissance étrangère, dût-ce l’Angleterre, en tous les cas tant qu’elle n’est pas menacée.
La preuve en était apportée par le rassemblement d’une partie des bâtiments français dans un port encore libre, Mers-el-Kebir et par un grand nombre de bâtiments français également ancrés dans différents ports anglais qui se sont laissés saisir sans opposer de résistance.
Il n’y avait donc aucune raison stratégique de s’attaquer pour le moment à notre flotte dans le but de la détruire.
Interrogé, De Gaulle aurait dû s’y opposer de toutes ses forces bien qu’il n’aurait eu aucun poids sur la décision prise. Mais blessé dans son orgueil surdimensionné par le refus des amiraux de se placer sous son commandement, tout comme ne l’avaient pas rejoint les officiers de notre armée malgré son pressant appel, il s’est abstenu de tenter d’influer une décision probablement agressive.

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A Mers-el-Kébir donc, sous les ordres du vice-amiral Gensoul, se trouvent ancrés 31 navires (2 cuirassiers, 15 torpilleurs, 2 croiseurs, 6 destroyers et 6 sous-marins). Tous ces navires ne sont pas en position de combattre, bien au contraire.
Les bâtiments de la «Royale Navy», sous le commandement de l’amiral Sommerville (les cuirassiers Résolution et Vaillant ainsi que le porte-avions Ark Royal) se positionnent devant le port bloquant complètement la passe.
L’opération «Catapult» est lancée. Un ultimatum de 6 heures est proposé à Gensoul : soit saborder sa flotte, soit rejoindre sous escorte un port britannique.
Le 4 juillet à 17 heures, sans réponse à la fin du délai accordé, et sur ordre de Londres, contre l’avis même de Sommerville qui ne peut cependant qu’obéir, la marine anglaise ouvre le feu et les avions bombardent une flotte française désarmée et n’ayant nullement l’intention de se défendre. A l’exception du croiseur «Strasbourg» qui réussit à forcer le passage et à s’enfuir pour rejoindre Toulon, tous les autres navires seront coulés ou très fortement endommagés et 1297 marins seront massacrés (47 officiers, 196 sous-officiers et 1054 matelots).
Debout au milieu des cercueils l’amiral Gensoul s’adresse aux marins survivants :
«S’il y a une tache sur un drapeau aujourd’hui, ce n’est certainement pas sur le vôtre.»
Lors de l’allocution prononcée à la BBC le 8 juillet, De Gaulle fait preuve d’un froid réalisme et d’un cynisme révoltant. Il justifie l’opération et tente de se dédouaner en déplorant «l’épisode tragique» mais il affirme cependant : «En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui  à Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute que, par principe ou par nécessité, l’ennemi aurait un jour utilisé nos bâtiments, soit contre l’Angleterre, soit contre notre propre empire. Eh ! Bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits.»
Pas un seul mot, pas un seul regret, aucun sentiment de pitié pour les 1297 marins français massacrés sans même pouvoir se défendre.
Une fois encore, De Gaulle se sera trompé volontairement, puisque jamais notre marine ne s’est mise, ni ne se serait mise, au service de l’ennemi préférant se saborder.

(C’est justement à cause de la haine qu’il vouait aux Britanniques, à cause de Mers-el-Kebir, mais également à De Gaulle, allié des Anglais, que l’Amiral Jean de Laborde, surnommé le comte Jean, refusera d’obéir à l’amiral Darlan, qui lui demandera de mettre la flotte française, alors en rade de Toulon, au service des alliés et ordonnera l’ordre de se saborder en 1942)

Son orgueil est passé avant la vie de 1297 marins français et la destruction d’un potentiel militaire très important qui aurait été d’une aide précieuse après le débarquement américain en Afrique du Nord en 1942.
Lord Mountbatten exprimera ses regrets en venant saluer les tombes à Mers-el-Kébir quant à l’amiral Cunningham il affirmera qu’il s’agissait là d’une opération inepte sur le plan stratégique.

A la fin de la guerre, les autres amiraux anglais concernés, Sommerville et North, affirmeront qu’il s’est agi là de la plus grave erreur politique de toute la guerre, car toutes les parties responsables de cette destruction savaient que la marine française ne se rendrait jamais à l’ennemi. Ils estimeront également que le vice-amiral Gensoul porte une lourde responsabilité dans ce drame, car il aurait dû accepter le désarmement de ses bâtiments comme l’a fait l’amiral Godfroy à Alexandrie.

Ce sont là les chiffres officiels mais en réalité le nombre de marins et d’officiers tués fut bien plus important compte tenu de ceux qui ne survécurent pas à leurs blessures. Ce nombre fut donc de 1297 dès le premier jour, mais 48 heures plus tard les Anglais ouvrirent de nouveau le feu sur ce qui restait de notre flotte sans défense afin de parachever leur ouvrage. Il nous faut donc ajouter 205 nouvelles victimes de cette agression plus des centaines de blessés gravement brûlés, soit un total de 1927 marins et officiers.
Les Anglais ont tué en deux jours plus de marins français que ne le fera la flotte allemande durant toute la guerre.
Quelques heures plus tard, dans la nuit du 7 au 8 juillet, le fleuron de notre marine, le cuirassé «Richelieu», amarré sur les quais du port de Dakar depuis le 23 juin, est également attaqué par les appareils du porte-avions anglais «Hermès».
Cela prouve, s’il était nécessaire, que toute cette opération avait été préméditée de longue date, puisque le même processus se déroule à Alexandrie où l’amiral Godfroy accepte, lui, l’ultimatum de l’amiral Cunningham et donne son accord pour désarmer ses navires qui, dès 1942, participeront à la chute des armées du Reich.

(Fin 2005, une délégation d’anciens de Mers-el-Kebir, 108 personnes toutes générations confondues, visite le cimetière où reposent les 1300 victimes de cette tragédie. Une découverte terrible les attend : le cimetière laissé à l’abandon depuis 1993, date à laquelle le « Souvenir Français a cessé de s’en occuper pour raisons de sécurité, a été vandalisé et profané. Plus une seule croix debout, les plaques ont été dévissées. La tombe de l’amiral Darlan fracassée, le mausolée dans lequel sont déposés les ossements des marins non identifiés est à ciel ouvert. Les marins sont révoltés. (De nombreuses photos sont prises par l’un des participants, Raymond Quessada)
Le gouvernement français interpellé est incapable de donner à nos marins une sépulture digne de leur sacrifice. Il se permet, avec l’accord des autorités algériennes, de raser les tombes et de remplacer les croix par des blocs de béton afin d’éviter un « casus belli » jusqu’à la limite permise par l’honneur national.

Donc le cimetière a été discrètement rénové mais en ôtant les croix des tombes afin de ne pas provoquer l’actuelle République algérienne et la population de confession musulmane alors que la très grande majorité des victimes est originaire de Bretagne, donc catholique.
En 1940 ce fut une honte pour De Gaulle mais aujourd’hui, et je le dis haut et fort, c’est une honte pour la France et pour son gouvernement d’avoir cédé à cette humiliation.)
Si l’on peut ne pas attribuer une pleine responsabilité à De Gaulle sur la dramatique tuerie de Mers-el-Kebir, bien que selon les affirmations du général Menzies, chef de l’Intelligence Service, c’est De Gaulle et son entourage qui ont créé un état d’esprit et conditionné le gouvernement britannique en affirmant que la flotte française allait tomber volontairement entre les mains de l’ennemi, notamment lors de son discours du 26 juin 1940 où il prend à partie Pétain en l’accusant d’avoir livré les deux tiers du territoire à l’ennemi, ainsi que notre flotte, nos avions, nos chars, nos armes, pour que l’adversaire puisse s’en servir contre nos propres alliés.
Réf. Manuel Gomez – ex-journaliste écho d’Alger; écrivain-historien.

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16 Commentaires

  1. Quel passionnant débat sur Mers el-Kébir ! Ça me fait vibrer !
    Tout d’abord, ton article est présenté comme étant écrit par toi (dans le forum qui suit tout le monde y a cru et moi aussi). Tu ne cites Manuel Gomez comme simple référence, alors qu’il est en fait l’auteur intégral de tout « ton » article. Le sujet t’intéressant visiblement, il eut été préférable que l’article soit écrit par toi pour exprimer ce que tu penses vraiment. Mais il a été écrit par Manuel Gomez (1). C’est évidemment la solution de facilité maximum, mais c’est tout de même dommage.
    Je connais bien Manuel Gomez car il écrit dans d’autres sites. C’est un anti-islamique profond (ce qui est bien) mais surtout un anti gaulliste viscéral et acharné. Il a écrit de nombreux livres, 21 à ce jour, dont un de ses principaux s’intitule « J’accuse De Gaulle ». Son amertume pour De Gaulle est telle qu’il ne trouvera que des défauts dans cet homme. Les articles écrits par Manuel Gomez sortent de l’objectivité historique dès que De Gaulle doit s’y trouver. Également, Monsieur Gomez a été un membre actif de l’OAS, ce qui est suffisant pour comprendre ce qu’il éprouve envers de Gaulle.
    Alors, j’aurais tant aimé discuter avec toi de l’article faisant l’objet de ce forum, mais tu n’y as pas écrit un seul mot. C’est dommage ainsi de discuter avec Manuel Gomez qui n’est probablement même pas au courant de ce qui se passe sur RR au sujet de Mers el-Kébir.
    En lisant l’ensemble des avis dans le forum, il s’en dégage très nettement que tes affirmations reposent que sur ton simple ressenti (enfin, sur celui de Monsieur Gomez)
    > Vade Mecum « Votre thèse est intéressante mais ne repose sur pas grand-chose de concret historiquement » et « Que vous n’aimiez pas De Gaulle c’est votre problème, mais de là à raconter ou rapporter une analyse historique contestable et la tenir pour vrai sans aucune preuve solide, n’est pas acceptable. »
    > Vieux bidasse : « Belle affirmation sur du vent. Il a largement été prouvé que De Gaulle n’a été informé de l’attaque qu’après qu’elle ait eu lieu.
    Ce qui est tout-à-fait vrai
    > etc…
    Le texte de Monsieur Gomez ne présente aucune rigueur historique et fait essentiellement place à la haine qu’il porte à De Gaulle.
    La seule phrase, celle d’introduction, de l’article qui est de toi est celle-ci : « Je souhaite présenter un autre point de vue que Cachou sur Mers-el-Kebir ». Ton souhait est tout à fait légitime, mais tu expliques que dans mon article j’ai donné mon point de vue ce qui est profondément inexact. Je ne donnais aucun point de vue, je n’ai fait qu’une description rigoureuse, historique, objective, du déroulement des événements dans la mesure où j’ai écrit l’article moi-même entièrement. Alors, effectivement, j’ai sous-entendu mon point de vue tout à fait à la fin pour ouvrir le débat. Ceci n’était que la conclusion.
    « Il n’a jamais été question une seule seconde que la marine française se range sous les ordres de l’envahisseur allemand » dit Monsieur Gomez dans son article. Ah ? Il eut été intéressant que l’article le démontre, et il eut également été intéressant de savoir comment la France étant en totalité sous les ordres d’Hitler aurait pu garder sa marine de façon indépendante et pouvoir en donner les ordres qu’elle aurait estimés nécessaires. C’est là un tour de passe-passe dont je n’ai pas le secret.
    Si, comme l’affirme Monsieur Gomez, il n’a jamais été question que la marine française passe sous l’autorité allemande, pourquoi y a-t-il eu le sabordage de toute la flotte française mouillant à Toulon ? Eh bien, c’est justement parce que la marine allait passer sous le commandement allemand que la flotte s’est auto-sabordée.
    En effet, par l’opération Attila, Hitler (après avoir envahi la totalité de la France contrairement aux accords du 22/06/1940 signés à Rethondes) amène ses troupes jusqu’à la côte méditerranéenne. Dans la dernière version de cette opération Attila, par une nouvelle opération nommée Lila, les Allemands essaient de s’emparer de la flotte dans la rade de Toulon. Ceci aboutit au sabordage de la flotte par les marins français eux-mêmes.
    Après les accords de collaboration, Pétain n’était plus qu’un pantin d’Hitler. Cela nous a valu le sabordage de la flotte de Toulon quand les Allemands, reniant tous leurs accords comme il l’ont régulièrement fait durant cette guerre, ont envahi la France entière et s’apprêtaient à prendre le port de Toulon militairement parlant. Tout ceci est expliqué dans mon article (2).
    L’article de Monsieur Gomez nous informe que, dès 1939, l’amiral Darlan affirmait que tout devait être fait pour conserver l’empire maritime. Il a tout à fait raison, car à cette époque, la France était encore du côté des alliés et en guerre contre l’Allemagne. En effet, la collaboration avec l’État Allemand a été signée par les accords du 22/06/1940 et n »a été proclamée que lors du discours radiodiffusé du 30 octobre 1940 par le maréchal Pétain.
    À partir de l’officialisation de cette collaboration, Pétain n’est devenu qu’une marionnette dans les mains d’Hitler. Et Hitler n’a pas perdu de temps pour s’en servir ! Car, ce même mois d’octobre 1940, Pétain promulgue en France les tristement célèbres lois antisémites.
    Lorsque Darlan devient vice-président du conseil en 1940, il aura beau affirmer que la flotte française restera sous un commandement français indépendant, je suis persuadé que lui-même n’en croyait pas un mot.
    Monsieur GOMEZ cite l’article 18 des accords du 22/06/1940 laissant, en théorie, la marine française sous l’autorité française mais les bateaux devraient désarmer. Il se trompe, il s’agit de l’article 8 et non de l’article 18. Mais ceci n’a pas beaucoup d’importance.
    A deux reprises, De Gaulle exprime la « douleur » et la « colère » qui sont les siennes apprenant le drame de Mers el Kébir. Mais la raison, en ces temps de guerre l’a fait changer d’avis. Pour lui, il ne fait pas de doute à ses yeux que les navires de Gensoul auraient été employés par les Allemands contre les Britanniques voire contre l’Empire français ; mieux vaut par conséquent qu’ils aient été détruits.
    Churchill a posé un ultimatum avec quatre solutions concernant la flotte française à Mers el Kébir. Mais le vice-amiral Gensoul choisit la confrontation. Il demande l’intervention de groupes de chasse dont l’ordre d’engagement est donné avant même que les premières salves britanniques ne soient tirées. Mais la cause est rapidement entendue. Le 3 juillet, l’escadre française est complètement neutralisée.
    Au final, pour Churchill, la France est passée du côté allemand, et ne peut plus être considéré comme une alliée. Si des accords existent entre allemands et français dans la collaboration, cela ne concerne plus Churchill et les alliés. Churchill savait très bien qu’Hitler utiliserait la flotte française, la deuxième plus puissante au monde à cette époque, contre les alliés dont ne faisait plus parti la France.
    À mon (très humble) avis, ce drame épouvantable qu’est Mers el Kébir aurait pu être évité si les amiraux français n’avaient pas été aussi stupides et entêtés. Tous ces morts auraient pu être évités s’ils avaient eu le sens des réalités. Ceci est d’autant plus vrai, que, plus tard quand ce cas s’est représenté à peu près dans les mêmes termes, la flotte de Toulon s’est auto sabordée ne faisant qu’une victime.
    L’imbécillité et l’orgueil du commandement français est responsable de tout ce massacre de Mers el Kébir.
    L’opération Catapult (attaque de la flotte française par la flotte anglaise) se déroule également à Alexandrie en Égypte, et à d’autres endroits du globe. EN ÉGYPTE, L’AMIRAL GODFROY ACCEPTE L’ULTIMATUM DE L’AMIRAL SIR ANDREW CUNNINGHAM ET FAIT DÉSARMER SES NAVIRES SUR PLACE, SOUS CONTRÔLE BRITANNIQUE. DEUX ANS PLUS TARD, CES NAVIRES SERONT RÉARMÉS ET ENTRERONT DANS LA GUERRE AUX CÔTÉS DES ALLIÉS.
    Il ne fait donc aucun doute que tout ce massacre n’est dû qu’à la stupidité cosmique du commandement français de Mers el-Kébir.
    ==========
    (1) Ton post du 25 octobre 2020 à 9 h 51 min : « …je vous rappelle, car vous ne semblez pas avoir compris, que ce n’est pas mon article, mais celui d’un homme autrement qualifié… »
    (2) https://resistancerepublicaine.com/2020/10/23/mers-el-kebir-churchill-salaud-ou-heros/
    (3) Références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Collaboration_en_France#:~:text=La%20collaboration%20en%20France%20est%2C%20entre%201940%20et,avec%20l%27%20Allemagne%20nazie%20occupant%20le%20territoire%20fran%C3%A7ais.

  2. On voit ce qu’Hitler a fait du pacte de non agression avec l’URSS. Le traité d’armistice de la France aurait fini au clou dans la cabane au fond du jardin. Il n’y avait qu’une seule solution : lors de l’appel de Pétain à cesser le combat, les commandants de navires en état de combattre auraient dû poursuivre la lutte.

  3. mon beau-père , prisonnier en Allemagne ( voir Dunkerque ) , a gardé des relations amicales après la guerre avec les allemands mais jamais avec un quelconque Anglais qui était pour lui , l’ennemi.

  4. @Vade; ton péremptoire? Ah bon! je vous rappelle, car vous ne semblez pas avoir compris, que ce n’est pas mon article, mais celui d’un homme autrement qualifié que moi-même et très vraisemblablement de vous-même qui par vos propos semblez avoir la « science infuse ».
    Lorsque l’on est à peler à des interventions écrites sur un sujet; on tente pour le moins d’en connaitre diverses versions et non se cantonner sur ce que l’on voudrait croire.
    Aussi je ne saurais trop vous conseiller de lire d’autres récits sur votre héros et…vous pourrez grâce à votfre culture…porter un jugement.
    Sur ce je vais vous laisser ramasser vos billes.
    Et pour faire plaisir à notre modérateur Moktar n’interviendra plus sur quelque sujet que ce soit.

  5. @Moktar
    Vous le dites sur ton tellement péremptoire que ce qui étaient des doutes au sujet de votre propos, deviennent des certitudes. De toute façon en juillet 1940 l’influence de De gaulle sur Churchill était proche de zéro et il me semble que le général n’était pas au courant des cette opération. Dont acte.

  6. @vade mecum; non mon cher 2 Goal n’est pas mon problème. Vous qui portez ce pseudo vous devriez savoir mieux que quiconque que ce fut également VOTRE problème.
    Quant à l’histoire expliquez nous pourquoi une version qui ne vous convient pas serait fausse et sans preuve.
    Vous devriez un peu plus vous documenter sur votre idole.
    Par ailleurs, vous semblez encore n’avoir pas compris que ce n’est pas moi qui ait écrit cet article mais quelqu’un qui, au risque de vous offenser, est certainement mieux placé que vous pour évoquer l’histoire.
    Et vous avez son nom, vous pouvez donc échanger avec lui: vous aurez ainsi un interlocuteur digne de votre personne.
    Enfin cela vous a aussi échappé que c’était un autre point de vue émis à Cachou.

  7. @Maxime; je t’avais apporté réponse mais elle devait sans doute être « politiquement incorrecte » ce qui est sans nul doute réel.
    « On accuse pas un homme mort »; n’as-tu pas toi-même en sous entendu accuser ce malheureux professeur? »
    N’a t’on jamais accuser sans qu’ils puissent se défendre le Maréchal Pétain, le Général Raoul Salan le soldat le plus décoré de l’armée française, n’accuse- t’on pas encore aujourd’hui le Lieutenant-Colonel Bastien-Thiry, etc..etc..
    Alors on peut bien accuser un homme qui est responsable (que tu le veuilles ou non) de plusieurs dizaines de milliers de morts (PROUVES bien entendu).
     » on ne fait pas de procès aux morts, en France »
    Pourquoi, ailleurs on en fait?

  8. @Moktar
    Que vous n’aimiez pas De Gaulle c’est votre problème, mais de là à raconter ou rapporter une analyse historique contestable et la tenir pour vrai sans aucune preuve solide, n’est pas acceptable. Pour mémoire, Pétain a eu un procès, truqué certainement, de son vivant et ce que l’on a pu reprocher au vainqueur de Verdun a été établi. Il est quand même mort dans son lit par la volonté de son ancien « nègre » De Gaulle.

  9. n’étant pas un spécialiste , je ne veux pas dire de bêtises . mais les allemands se seraient probablement emparaient de la flotte française . un peux comme les Romains qui s’étaient appropriés les armures , armes et matériels de guerres des Gaulois qui étaient beaucoup plus en avance que eux sur l’armement .
    après au général De Gaulle , nous pouvons lui reprocher l’algérie . mais sa politique intérieure et extérieure été très bonne , nous étions souverains , nous étions indépendants des états unis (même si je respecte cette nation) , il y’avaient pas d’immigration, et les frontières étaient bien gardés, la banque nationalisé et le pleine emplois battez sont plein . la merde est arrivé après De Gaule , tant que le général était a la tête de la France , toute allé bien . que dire de plus !

  10. cet article n’est pas de moi. C’était un droit de réponse à l’article de Cachou.
    Je n’ai pas la prétention d’être (comme certains) écrivains-historiens – sauf pour mon vécu.
    Je note que l’on ne peut accuser un protagoniste quand « il n’est plus là pour se défendre ».
    Soit: mais dans ce cas l’on peut mettre en doute toutes les versions émises par les uns et les autres sur ceux et celles qui ont marqué l’histoire.
    Par exemple: pourquoi faire un procès au Maréchal Pétain qui n’est plus là pour se défendre et qui – sauf erreur de ma part – a tout de même été un héros national alors que 2 goal s’est accaparé des étoiles de général.
    Vieux bidasse, tu me surprends par ton commentaire; en effet lors de ton intervention sur l’article de Cachou, tu émettais – me semble t’il – un doute quant à la »non information » à 2 goal.
    ….Et s’il est vrai que De Gaulle ne représentait pas grand chose pour les goddons à cette époque, il est difficile d’admettre qu’il n’ait même pas été informé……
    Pour les adeptes de 2 goal, je rappelle quelques faits PROUVES:
    – 21 juillet 1943:2 Goal écrit: « Une opération extérieure à la Métropole a la priorité sur toutes les autres: c’est la libération de l’Indochine3.
    Dois-je vous rappeler ce qu’il en est advenu
    – « 15 ans plus tard: JAMAIS le drapeau FLN ne flottera sur Alger » ; il avait raison: il flotte sur Paris.
    – « 27 Août 1959 il s’adresse au Commando Georges et + particulièrement au Lieutenant Youcef Ben-Brahim:  » terminez la pacification, une ère nouvelle s’ouvrira pour l’Algérie »…
    Il avait raison mais il avait omis de dire que l’ère nouvelle serait l’indépendance.
    – 4 mai 1962 au Conseil des Ministres: » Les Harkis, ce magma dont il faut se débarasser au plus tôt ».
    – 5 Juillet 1962, Oran: un génocide commence; 18000 soldats Français sont présents; le général Katz télégraphie à 2 Goal pour connaitre sa position: Réponse par télégramme de 2 Goal: » On ne bouge pas ». Résultats plus de 2000 Français sont assassinés dans des conditions indescriptibles. Les femmes enlevées finirent leur jour dans les bordels algériens. Même des soldats métropolitains sont enlevés (affaire André Aussignac).
    Alors de grâce mes chers compatriotes cessez svp d’aduler cet infâme personnage. Trouvez-vous un autre héros.
    Je reviens à cet article; son auteur est digne de confiance et de respect et je ne comprends pas cette levée de boucliers dont le principal fomenteur est sans contexte le nommé maxime.
    Demain lorsque la France sera à feu et à sang vous irez demander protection à ces individus.

  11. évidemment je ne connais pas l’Histoire suffisamment, mais enfin quand je lis,il y a peu de temps et plus prêt de nous, que De Gaulle avait laissé tirer, dans un 1er épisode, sur les français en Algérie, rassemblés sur une place, et que dans le 2eme épisode il avait donné l’ordre à l’armée de ne pas intervenir , en laissant des français, avec des enfants, des ados, à la vindicte, aux mains des algériens lors de l’évacuation , que faut il comprendre de cet homme ? (sans évidemment parler de donner l’indépendance à l’Algérie ou pas ).

  12. @Maxime; vois-tu cher ami je considère que de façon pernicieuse tu poursuis une revanche pour un article
    sur lequel tu te vantais d’avoir félicité une voilée.
    Ajout de C.Tasin
    Pour la dernière fois je vous demande, Maxime et Moktar de ne plus commenter vos articles respectifs et de cesser tout échange sur ce site. Les modérateurs croulent sous le boulot, on ne va pas les surcharger avec la modération de règlements de compte. Merci

  13. Nous ne pouvons qu’interpréter l’histoire, surtout lorsque les protagonistes de celle-ci sont morts et ne peuvent plus se défendre ou se justifier.

  14. Belle affirmation sur du vent.
    Il a largement été prouvé que De Gaulle n’a été informé de l’attaque qu’après qu’elle ait eu lieu.
    Mais il est vrai que la France a été sauvée lors de la 1ère mi-temps, uniquement par les tirailleurs Algériens. Qu’il y ait eu un million cinq cents mille tués provenant des campagnes de ce côté de la mer, ne gêne pas trop cette certitude affirmée.
    En attendant, mille huit cents marins ont été massacrés, et les autochtones n’ont même pas eu la décence de laisser leurs tombes tranquilles.

  15. Votre thèse est intéressante mais ne repose sur pas grand chose de concret historiquement. Les anglais ont lancé un ultimatum de neutralisation à la flotte française que les allemands auraient capturée à terme pour contrebalancer la puissance maritime des anglais. On l’a bien vu avec la tentative de 1942 à Toulon et ce, malgré le traité de collaboration. La parole d’Hitler ne vaut rien et cette flotte française, puissante et opérationnelle, aurait pu être un atout pour l’Allemagne. Stratégiquement, Churchill n’avait pas vraiment le choix et il devait marquer politiquement sa volonté de combattre Hitler. Que De gaulle ait eu, ou pas, un rôle à la marge ne change rien au déroulement de ce drame !

  16. A quoi bon accuser un homme mort depuis des décennies et des décennies et à ce titre, incapable de se défendre, de répondre à des accusations potentiellement calomnieuses ?
    On ne fait pas de procès aux morts, en France.

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