Des Américains dégénérés veulent interdire notre Jean-Philippe Rameau et ses sublimes Indes Galantes

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Ça continue de plus belle. Les fossoyeurs qui ont décidé de condamner le passé et de réécrire l’histoire à l’aune de leurs prétendues valeurs /hystéries de 2020 sont encore à l’oeuvre outre-Atlantique et je suis tellement confiante en le genre dégénéré qui prospère que je l’attends de pied ferme chez nous.

Rameau ? Ecoutez cette musique extraordinaire, ce gigantesque et génial appel à la vie, à l’amour, à la beauté dans cet extrait de l’opéra-ballet baroque Indes Galantes. Sublime… Prenez trois minutes 42  de bonheur avant que je ne vous raconte le dernier coup des dégénérés.

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Les faits :

Aux Etats-Unis un zozo a découvert Les Indes Galantes, une des oeuvres les plus connues du musicien français du XVIII ème siècle 

Les Indes galantes (« ballet héroïque ») est le premier en date des six opéra-ballets de Jean-Philippe Rameau. Il est composé d’un prologue et de quatre entrées, sur un livret de Louis Fuzelier1. Cette œuvre est généralement considérée comme la plus représentative et le chef-d’œuvre du genre de l’opéra-ballet. C’est aussi celle qui aujourd’hui est la plus représentée parmi les œuvres lyriques de Rameau

[…]

Rameau, malgré la pauvreté et les invraisemblances du livret, le porte à son apogée grâce à une musique admirable qui lui assura de très nombreuses représentations au cours du xviiie siècle. Alors que Campra racontait des histoires galantes dans différents pays européens, Rameau exploite la même veine à succès mais recherche un peu plus d’exotisme dans des Indes très approximatives qui se trouvent en fait en Turquie, en Perse, au Pérou ou chez les Indiens d’Amérique du Nord. L’intrigue ténue de ces petits drames sert surtout à introduire un « grand spectacle » où les costumes somptueux, les décors, les machineries, et surtout la danse tiennent un rôle essentiel. Wikipedia

 

Lire sur wikipedia le résumé de l’oeuvre à la suite des extraits ci-dessus. Dans les Indes, le thème est exposé dans le Prologue : comme la jeunesse européenne a délaissé l’amour au profit de la guerre, les dieux décident d’envoyer les amours vers des contrées plus lointaines. S’en suivent quatre tableaux indépendants qui nous font voyager en Turquie, au Pérou, en Perse et en Amérique du Nord.  source

Bref, il est question de déesse de la guerre, de déesse de l’amour, de Cupidon, d’une chrétienne enlevée par des pirates et séquestrée par un Turc amoureux d’elle qui, ô grandeur du Turc la libère pour la rendre à son amant, il est question aussi d’une princesse Inca au Pérou, d’une fête persane, d’un chef Indien des Amériques amoureux d’une belle courtisée par des officiers européens… Et la belle préfère le chef indien… 

Que du très politiquement correct a priori, on croirait le livret écrit à notre époque…

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Eh bien non… Les Indes Galantes, ce serait une horreur parce que c’est un ballet qui requiert déguisements, décors, acteurs en nombre… et que, à l’époque où il fut créé, cela n’était possible que grâce aux richesses produites conjointement par l’esclavage et le colonialisme.

Celle-là ils ne nous l’avaient jamais faite. Elle est ENORME. 

Et l’article ci-dessous montre, par quelques exemples judicieusement choisis que, avec ce principe il faut supprimer toutes les productions de théâtre, de ballet, d’opéra… des siècles qui nous ont précédés. Mais il va falloir aussi supprimer nos contemporains si à la mode qui surfent sur les richesses de la mondialisation et de l’exploitation des pauvres Chinois et autres Hindous. On est partis pour accomplir le voeu de l’idole des tarés, Jean-Jacques Rousseau, qui eût bien voulu que l’on supprimât le théâtre et tout ce qui fait de l’homme un être pensant et non un animal…

 

Le politiquement correct a encore frappé, et plus fort que jamais. On ne sera pas surpris d’apprendre que la nouvelle nous vient des Etats-Unis : il faut interdire Rameau.

C’est en substance ce qu’affirme un certain Callum John Blackmore sur le site Parterre Box. Ayant assisté à New York à la projection d’une captation vidéo de la dernière production des Indes galantes à l’Opéra de Paris, ce thésard en musicologie à la Columbia University estime que la mise en scène de Clément Cogitore présente l’œuvre de la seule manière acceptable, et encore : il fallait aller plus loin dans la dénonciation et la repentance, semble-t-il. En effet, « tous les opéras de Rameau – qui comptaient parmi les divertissements les plus coûteux d’Europe – reposaient sur la richesse produite grâce aux forces jumelles de l’esclavage et du colonialisme […] Bien que Les Indes galantes soit le plus ouvertement colonial par son sujet, c’est toute l’œuvre de Rameau qui est saturée des vestiges de cette histoire horrible. Loin de transcender les atrocités de l’intrigue, la partition de Rameau est tout aussi complice de l’histoire du colonialisme français que le livret de Fuzelier […] Il vaut donc mieux laisser Les Indes galantes dans les poubelles de l’histoire que de jouer cet opéra sans reconnaître le mal qu’il a aidé à soutenir ».

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Nous voilà édifiés. Seul problème : ne peut-on en dire autant de tous les opéras composés avant l’abolition de l’esclavage ? Ou, par extension, de tous les opéras conçus au XIXe siècle pour un public bourgeois enrichi grâce à l’exploitation du travail des enfants ? Que les Etats-Unis se passent donc de Rameau, à l’heure où l’Europe entière découvre enfin le génie du Dijonnais, comme en témoignent les productions qui se multiplient ici et là. Entre le printemps et la fin de l’été, on verra Castor et Pollux à Munich et à Varsovie, Hippolyte et Aricie à Mannheim, Pygmalion à Trêves, Platée à Dresde et à… Indianola, Mississippi !

https://www.forumopera.com/breve/faut-il-interdire-rameau

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Et pourtant, Rameau se prête (hélas… ) particulièrement bien à des mises en scène « modernes », empreintes de multiculturalisme, comme ici. Mais ça ne suffit pas, apparemment. Déjà s’appeler Jean-Philippe Rameau, quelle insulte au monde noir, musulman, indien…

C’est tellement à la mode qu’il est très difficile de trouver sur Internet des videos de spectacles « classiques » comme au XVIIIème siècle…

Allez un dernier pour la route

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27 Commentaires

  1. Quant à Mozart…Il faudra supprimer « La Flûte enchantée », où le vilain Monostatos, un Noir, s’extasie sur la peau blanche de la princesse Pamina, et a bien l’intention de la violer un peu. « L’Enlèvement au sérail également , qui évoque la mise en esclavage de jolies blanches enlevées par des mahométans , généralement sur des bateaux en Méditerranée occidentale, et destinées aux harems.

  2. Il va donc falloir supprimer plein de choses y compris les western avec les pauvres indiens, massacrés par les sales blancs. Il va falloir aussi boycotter les produits agricoles d’Afrique du Sud produits par les pauvres fermiers blancs massacrés par les sales.. Ah non, là c’est un mauvais exemple ! Un cerveau éclairé de ce temps prônera-t-il un jour que l’on mette fin à la connerie, fût-elle d’outre Atlantique ?

  3. Dans cet esprit Il faudrait remettre en cause toutes les danses caraïbéennes et sudaméricaines influencée par les menuets , gigues , chaconnes , mazurkas et polkas etc ..
    Le gars qui veut interdire Rameaux aura du pain sur la planche parce qu’il y a des inconditionnels qui ne jurent que par ce compositeur, surtout pour ses opéras.

  4. Vollà l’extrait des Indes Galantes que ce yankee ignare a dû repérer pour raconter ses conneries !
    Les Indes galantes, Nouvelle Entrée, Scène 6: Danse du Grand Calumet de la Paix (Danse des Sauvages) !
    Incultes ces américains !!!

  5. « L’Amérique, le seul continent qui est passé de l’âge de pierre à la modernité sans passer par la civilisation « 

  6. L’année dernière, après avoir découvert la vidéo de présentation des Indes Galantes de la programmation 2019-2020 de l’Opéra Bastille, j’étais effondré.
    Les Sauvages dansaient comme les jeunes subsahariens venant se pavaner dans le jardin Nelson-Mandela (ex-des Halles). Nous étions dans le premier degré. Tandis que les Indes Galantes des Arts Florissants avaient proposé une esthétique au second degré du « bon sauvage » des philosophes des Lumières.
    J’avais donc décidé de bannir de mon esprit ces Indes Galantes revisitées par la culture hip hop. Mais, bon ! Christine Tasin poste un article sur la chose, alors je vais sur le site de l’Opéra Bastille, et là, je lis :
    Mais le premier opéra‑ballet de Rameau témoigne également du regard ambigu que l’Européen pose sur l’Autre.
    Ben, mon colon, moi, je suis Européen ! je n’en retire aucune gloire, ni espérance, ni soutien. C’est comme çà.
    En revanche, si l’Autre, ce sont les non-Européens, je ne pose aucun regard ambigu sur eux. Ils ont leurs civilsations, et nous autre Européens avons la notre que, nous aussi, voulons perpétuer.

  7. Qui où quoi de plus dégénéré qu’un américain . Que connaissent-ils du Moyen-Age ou de la Renaissance ? Rien , il ne faut bien sûr pas les mettre tous dans le même panier , certains sortent du lot heureusement.

    • Bonjour,

      Oui, entre elle et la sublime Magali Léger de l’autre vidéo, le coeur balance …

      A noter que sous cette vidéo de Petibon, il y a quelques années, j’avais lu des commentaires d’un anglophone qui protestait contre cette insulte, faite par Rameau, aux « peuples premiers ».

      Contrairement aux anglophones, les Français n’ont pas massacré les Indiens, mais Louis XV avait même reçu l’un de leurs chefs à Versailles : prétexte pour Rameau à ses Indes galantes …

    • « La danse des sauvages » .
      Mais quelle appellation waciste ! Il y a de quoi s’émouvoir, en effet.

    • Bonjour,

      Non, Rosa, je ne vois pas de commentaires de vous dans la poubelle.

      Cela doit être une mauvaise manipulation de votre côté.

      Non seulement nous n’effaçons pas vos commentaires, mais nous les apprécions particulièrement !

      (Le modérateur).

  8. @ Christine TASIN
    Je ne veux pas jouer les trublions mais nous demander de ravir nos oreilles avec des extraits de RAMEAU sur youtube est un véritable sacrilège double d’une torture.
    Le son est compressé , certaines fréquences inexistantes et d’autres inaudibles . La belle musique ne peut s’écouter a Minima sur cd avec un matériel de qualité .

    • Désolée d’avoir fait hurler vos oreilles, je comprends mais… je persévère. Que celui qui connaît Rameau ronchonne je le comprends mais mes extraits visaient à donne rune idée de Rameau à ceux qui ne le connaissaient pas, et pas d’autre moyen technique que youtube dans l’immédiat.. je jouais bien de la flûte traversière dans mon jeune temps mais je n’aurais pu suffire à remplacer l’orchestre… et en plus j’ai tout oublié !

      • Tous ces beaux jeunes gens, jouant cette musique à la fois militaire et Jazzy. Ha j’ai raté hier quelque chose, mais aujourd’hui, j’ai rencontré, posé sur une branche, oiseau qu’un rien émerveille et effarouche, le sublime Rameau. merci Christine !

  9. Que nous appartenions a la race blanche ou noire les masses sont et ont toujours été au services de la minorité a savoir les puissants. Dans ce cas detruisont tout ce que les générations et générations de serfs ont batties pour leur maîtres.

  10. Allez, bon élève, je suggère de faire table rase des USA et rendre cette terre aux seuls indiens (comme nous avons su le faire lors de la décolonisation, avec nos anciennes colonies), afin que justice et repentance puissent absoudre les américains de toutes les « merdes » qu’ils ont savamment entretenues à travers le monde pour leur plus grand profit et la domination associée… Et ça continu…

    Humour, grinçant, à peine exagéré. 🙂

    Mais quels cons ! Et vous avez raison, cela va arriver jusqu’à cette foutu europe qui ne manquera pas de dégénérés zélés pour ajouter aux coups de pioche !

  11. Pauvre RAMEAU son génie musical, la majestuosite , l’élégance, la délicatesse, la finesse de sa musique , des enfants ces américains .

  12. Dans notre ère postmoderne, la bêtise imbue des prétendues « horreurs du passé », nous mène, par delà le bien et le mal, très probablement, vers le sous-homme. Avec le prétendu progressisme l’Homme s’animalise (cf: antispécisme). A propos de votre article, on peut dire que la bêtise puissance dix s’incruste de plus en plus dans la non-pensée quasi officielle. Bientôt, avoir un QI de rhinocéros permettra, surtout au Canada et aux USA, de devenir titulaire d’une chaire d’université.

  13. Dans ce cas pourquoi ne pas interdire également le jazz, le rock et toutes les musiques qui en dérivent puisqu’elles sont enracinées dans le blues, la musique des cueilleurs de coton du Mississipi.

    • Votre analyse n’est pas tout à fait juste historiquement mais l’idée est là. Allons plus loin : détruisons les mosquées arabes puisque construites avec l’esclavage forcené arabo-musulmane !

      • Entièrement d’accord avec le sort à réserver aux mosquées.cf l’alhambra de
        Grenade construit en partie par des artisans chrétiens.
        En ce qui concerne le jazz, son origine se situe du côté du gospell (encore mieux dans le contexte qui nous occupe), du ragtime et du blues. cf Ella Mae Morse, « Blacksmith blues »

        • Aussi étonnant que cela puisse paraître; l’origine du jazz serait….. roulement de tambours : française ! le cakewalk américain à l’origine du ragtime est issu d’une danse de la révolution française très en vogue dans le sud et en Louisiane. Je ne fais que citer André Manoukian. ll De fait le jazz est une musique métissée dont le creuset fût la Nouvelle Orléans et ayant des sources diverses européennes, africaines, religieuses… c’est peut être pour cela que cette musique et ses dérivés sont appréciés dans le monde.

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