Islam : la liberté d’expression d’Éric Zemmour est la mère de toutes les batailles

Discours qui devait être prononcé devant CNews le 10 novembre 2019, pour la défense de Eric Zemmour et de la liberté d’expression

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Éric Zemmour subit les foudres de la bien-pensance médiatique pour son discours à la récente Convention de la droite. Naturellement, bien peu de commentateurs auront essayé de le lire. Faute de quoi, je serais curieux de savoir ce qu’ils y trouvent de répréhensible. Bien sûr, nous connaissons la réponse. Il faudrait le faire taire car Éric Zemmour serait « islamophobe ».

Ah ! la jolie trouvaille…

L’islamophobie, étymologiquement, c’est la peur de l’islam. Et, ma foi, quand on contemple 13 siècles d’histoire islamique, il n’est pas nécessairement aberrant d’avoir peur de l’islam. Quand on est une femme, quand on est un « mécréant », quand on n’est pas « islamiquement correct », on a des raisons assez sérieuses de ne pas vouloir vivre sous la loi coranique. Accessoirement, ce ne sont pas mes oignons, mais je serais un électeur de gauche, je me méfierais : il n’est pas certain que les barbus soient très reconnaissants aux dingues qui auront préparé le terrain à la charia en détruisant les repères les plus immémoriaux de la civilisation et il est bien possible que les épigones de Pierre Bergé (notre vieil ami commun à Pierre Cassen et à moi, l’oligarque socialo-homosexualiste qui prépara les victoires de Hollande et Macron) passent un sale quart d’heure quand ils se seront enfin débarrassés de la « France d’avant ».

Bref, oui, bien sûr qu’il y a des raisons d’être « islamophobe », si l’on tient absolument à ce mot psychologisant.

Mais l’on nous dit que l’islamophobie est du racisme et que le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Les deux parties de la proposition sont absurdes.

D’abord, on voit mal comment avoir peur d’une idéologie pourrait être du racisme. À moins que l’on veuille dire aussi que la critique du nazisme serait de la germanophobie ou la critique du communisme de la sinophobie, après avoir été de la russophobie. Pour les analphabètes qui veulent faire taire Éric Zemmour (il est vrai que la supériorité de sa culture doit leur être pénible !), rappelons tout de même qu’il y a des musulmans d’à peu près toutes les races. Et, au passage, que l’islam est né en Arabie où, que je sache, les habitants sont blancs !

Ensuite, la pénalisation du racisme est extrêmement problématique. J’en parle d’autant plus volontiers que le racisme n’est pas vraiment de mon bord : c’est une invention de la philosophie moderne que le vieux catholique thomiste et légitimiste que je reste indécrottablement n’a jamais cessé de combattre. Le racisme, c’est une idée de la gauche républicaine, pas franchement de la droite royaliste. Mais ce n’est pas parce que je considère que cette doctrine est une erreur que je pense souhaitable de l’interdire. Dans le combat des idées, il n’y a rien de pire que la censure. Cette dernière a, en effet, une double vertu, si je puis dire : soit elle est capable de transformer une idiotie en vérité courageuse ; soit, ce qui est pire encore, elle pousse à ânonner, comme dans le génial « 1984 » de Georges Orwell, que 2 et 2 font 5 pour faire plaisir au Pouvoir. Dans les deux cas, c’est l’intelligence, ce propre sublime de l’homme, qui est ruinée.

Selon moi, ce que montre la délirante revendication de pénalisation de « l’islamophobie », ce n’est évidemment pas que l’islamophobie serait un racisme, mais c’est, au contraire, qu’il faudrait d’urgence abroger toutes les lois dites « antiracistes », à commencer par la loi Pleven de 1972. Ces lois ont instauré un climat d’oppression et de bêtise politiquement correcte qui fait honte à la France, naguère pays des libertés (les Francs, c’étaient précisément les hommes libres, c’est tellement loin qu’on ne s’en souvient plus…) et pays de l’intelligence.

En réalité, tout le monde le sait, les Frères musulmans ne s’en sont jamais cachés et leurs textes et leurs plans sont parfaitement accessibles, au moins en anglais et souvent en français, à qui veut bien se donner la peine de les lire – comme le Coran et les hadiths d’ailleurs –, la lutte contre une prétendue islamophobie n’a pas d’autre sens que d’interdire toute critique de l’islam. Parmi les musulmans d’abord, à l’extérieur ensuite.

Malgré cela, nos dirigeants, si attachés au fameux « en même temps », nous chantent les louanges d’un islam des Lumières : c’est-à-dire que, d’un côté, on voudrait interdire toute critique de l’islam, y compris à ceux qui regardent l’islam de l’extérieur comme nous, tandis que, de l’autre, on applaudit les rares intellectuels musulmans qui tentent timidement de critiquer Mahomet ou la charia. Si, vraiment, MM. Macron, Philippe ou Castaner – comme leurs prédécesseurs de droite et gauche – voulaient promouvoir un islam des Lumières, au lieu de censurer, ils encourageraient la critique de l’islam.

On nous serine à longueur de journée l’incantatoire « padamalgam ». Mais, justement, interdire toute critique de l’islam revient à donner raison aux plus radicaux des islamistes. Tout serait merveilleux dans l’islam, dans la vie de Mahomet, dans la loi de la charia, et en douter deviendrait donc un délit – tout comme, en Arabie saoudite, par la grâce d’un récent grand mufti, affirmer que la terre était ronde est devenu le signe d’une apostasie, susceptible par conséquent d’entraîner la peine de mort !

J’ignore si Éric Zemmour est islamophobe car j’ignore ce qu’est l’islamophobie. Mais ce qui me semble certain, c’est que c’est un devoir de survie pour l’humanité en général et la France en particulier d’encourager une lecture critique des textes sacrés de l’islam, de la vie de Mahomet, des hadiths, de l’histoire de treize siècles d’islam. Si l’on ne veut pas que les progrès péniblement obtenus au cours des 5 ou 6 derniers millénaires en matière de reconnaissance de la dignité de la personne humaine soient ruinés par le retour de l’esclavage, de la barbarie et la soumission inhumaine à un texte si manifestement d’origine humaine, la critique ne devrait pas seulement être autorisée, elle devrait être encouragée. C’est un gage de survie pour nous, mais c’est aussi un gage de libération pour les musulmans – que je tiens, pour ma part, pour des frères en humanité, dont je ne peux me réjouir de l’abrutissement.

Mais on n’a pas seulement voulu faire taire Éric Zemmour au nom de l’interdiction de l’islamophobie, on a voulu aussi le condamner comme boutefeu.

J’ai ainsi entendu Bernard-Henri Lévy affirmer qu’Éric Zemmour était un irresponsable qui mettait le feu à la société française. Là aussi, c’est tout simplement idiot. BHL croit-il vraiment que les banlieues dites par antiphrase « populaires » – ces banlieues que le peuple français a désertées, au contraire, quand il le pouvait et dans lesquelles, quand il n’a pas pu fuir, il vit sous une autre loi que la loi française – ont besoin d’Éric Zemmour pour s’enflammer ? Tantôt c’est Halloween, tantôt c’est la Saint-Sylvestre, tantôt c’est un match de l’équipe d’Algérie, tout est prétexte à casser ou à brûler les voitures.

On pense irrésistiblement à Chamfort : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »

Éric Zemmour, comme une poignée d’autres, avertit les Français tant qu’il est encore temps. Par quel dérèglement de l’esprit peut-on lui reprocher de mettre le feu à la France ? Si l’on pense que ces avertissements n’ont aucun sens, il suffit de démontrer que tout va bien et que la société française contemporaine est merveilleusement apaisée. « Curieusement », je n’ai pas entendu beaucoup de commentateurs s’y risquer. Il est plus commode de dénoncer hystériquement les dissidents !

Un dernier point, qui n’est pas directement lié à Éric Zemmour, ni à la liberté d’expression, mais qui touche de près à la compréhension de l’islam. Si j’ai bien compris les débats de ces dernières semaines, il faudrait distinguer (padamalgam, vous dis-je !) entre un islam qui serait la célèbre RATP (religion d’amour, de tolérance et de paix) et un islam politique disent les uns, radical disent les autres, qui serait à combattre.

La première observation qui me vient à l’esprit en entendant ces sornettes, c’est que, depuis 40 ans, on attend toujours qu’un gouvernement veuille bien annoncer publiquement ses mesures contre l’islam radical. Mais, évidemment, cette distinction n’a de fondement que dans l’imagination des dhimmis volontaires : pour dissimuler leur capitulation en rase campagne, ils voudraient nous apprendre à reconnaître que tel voile est religieux, quand tel autre est politique. Bon courage ! Au risque de répétitions fastidieuses, disons et redisons que l’islam n’est pas une religion au sens du christianisme, c’est une idéologie globale, totalisante, totalitaire, tout ensemble religieuse et politique. L’islam est, comme le communisme en son temps, fondamentalement une « orthopraxie » : vous êtes un bon musulman, non pas quand vous connaissez à fond la théologie musulmane – qui est des plus succinctes ! –, mais quand vous faites bien le ramadan, vous vous prosternez en direction de la Mecque, votre femme porte le voile, etc.

La distinction utile n’est pas entre islam religieux et islam politique ; elle est entre islam et musulmans. De la même façon qu’il y avait beaucoup de gens courageux, sincèrement épris de justice, au Parti communiste, mais que l’idéologie communiste était monstrueuse, de la même façon, il y a beaucoup de braves gens qui sont musulmans, mais l’idéologie islamique est inhumaine (et, par ailleurs, souvent absurde). C’est donc un devoir d’humanité (et de charité chrétienne pour moi) de libérer les musulmans de l’islam, autant que faire se peut – et, en tout cas, de ne pas les enfermer dans l’islam comme les dirigeants de l’anti-France le font depuis trop longtemps !

Mais la pseudo-distinction entre islam et islam politique permet d’imaginer un islam « compatible avec les valeurs de la république » et de renvoyer dos à dos « islamophobes » et terroristes djihadistes. Le problème, c’est que l’on ne sait toujours pas ce que sont ces mystérieuses valeurs de la république. Et, s’il faut aller les chercher chez les « pères fondateurs », il n’est pas sûr qu’elles nous préservent efficacement du djihadisme. Aux oublieux qui font mine de nous gouverner, on pourrait en effet rappeler que Robespierre et Saint-Just, en bons rousseauistes, partageaient la vision politico-religieuse de Jean-Jacques, selon lequel le Christ, en distinguant spirituel et temporel, avait rendu un bien mauvais service à l’humanité – que Mahomet avait magnifiquement, mais hélas infructueusement, tenté d’effacer. Il n’est pas si étonnant que l’islam ait fait si bon ménage avec les totalitarismes jacobin, national-socialiste et marxiste-léniniste. Et il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui, la laïcité serve encore à pourchasser les crèches qui ne font de mal à personne et n’empêche nullement de fêter l’Aïd avec l’argent des contribuables, en égorgeant des moutons avec une rare sauvagerie et dans le mépris des règles sanitaires en vigueur. C’est « l’allahacité » !

En tout cas, si l’islam compatible avec les valeurs de la république est donc celui qui, au nom du double respect de l’islam RATP et des sacro-saints principes de 89, doublement bénis par le grand mufti Macron, nie que j’aie le droit et le devoir de suivre librement ma conscience pour agir en homme libre, et que je dois au contraire obéir à la loi qui s’impose à moi et que je n’ai même pas le droit de chercher à comprendre, très peu pour moi !

Non, ce ne sont pas les valeurs de la république qui sont en jeu. C’est la France et c’est la dignité de la personne humaine, capable de choisir en conscience et librement le beau, le vrai, le bien. C’est la France car, quand bien même l’ensemble des musulmans installés chez nous respecteraient nos lois (et Dieu sait qu’on n’y est pas !), demeurerait la question de leur adhésion à notre civilisation qui s’est bâtie pendant 2 000 ans sans eux et même souvent contre eux. Et c’est la dignité de la personne humaine, dont les plus hautes aptitudes sont sa liberté et son intelligence qui sont précisément ce que l’islam lui interdit d’utiliser.

En un mot comme en cent, la défense de la liberté d’expression d’Éric Zemmour est la mère de toutes les batailles, comme on dit en arabe. C’est décisif pour la France, patrie des libertés – copieusement rognées par le gouvernement glorieusement régnant. C’est décisif pour la critique nécessaire de l’islam. C’est décisif pour les musulmans et pour nous. Les adversaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompé et ce n’est pas sans raison qu’ils essaient de faire taire l’un de nos plus talentueux journalistes. À nous de comprendre aussi ce qui se joue et de soutenir sa liberté d’expression qui est également la nôtre !

Guillaume de Thieulloy

Directeur du Salon beige

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5 Commentaires

  1. S’appuyer sur les valeurs humaines fondamentales plus que sur les fluctuantes valeurs de la République, c’est encore mieux !!

    La critique est un merveilleux outil de réflexion et de développement de la pensée,
    un dogme qui interdit la critique, et pire encore un Etat qui légifère dans ce sens , condamnent la pensée , limite de manière drastique son évolution, brime l’intelligence

    c’est un retour en arrière phénoménal,
    un crime contre l’Humain, que nous ne pouvons accepter

    nous avons besoin de notre liberté , comme nous l’avons toujours utilisée,
    militons pour l’abolition des lois Pleven et Gayssot,
    ces deux lois sont des lois liberticides, des lois de régime totalitaire, des lois préludes aux abus successifs de la 17éme chambre contre la liberté d’expression, en faveur de l’islam

  2. Très bien écrit et couvrant les points essentiels du débat. Je fais suivre à ceux qui apprécieront.

  3. Pour défendre CONCRÈTEMENT Eric Zemmour et la liberté d’expression, c’est très simple : imprimer le présent article et l’envoyer à l’employeur d’Eric Zemmour, la chaine TV CNEWS, dont vous trouverez l’adresse postale sur la page
    https://annuaire.118712.fr/Hauts-de-seine-92/Boulogne-billancourt-92100/Cnews-0171355555_8S0060E00001G00900I90781S
    Pour imprimer facilement l’article, c’est pas compliqué :
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    Optionnellement vous pouvez signer dans le petit espace blanc au bas de la dernière page, avec votre prénom et ville (inutile de bêtement donner vos coordonnés complètes à une TV où les journalistes regrettent l’arrivée de Zemmour : http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/les-journalistes-de-cnews-regrettent-l-arrivee-de-zemmour-11-10-2019-8171175.php ).
    Voilà, soutenir concrètement le résistant Eric Zemmour sur la Néo Radio Londres, ça ne coûte qu’un timbre.

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