Annegret Kramp-Karrenbauer • Ursula von der Leyen • Angela Merkel
Palais Bellevue (vive le français !) à Berlin, 17 juillet 2019
Signe des temps : l’état de santé de Mère Angela a nécessité la Mère Lachaise lors du protocole
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Cela peut paraître incroyable mais la photo illustre bel et bien les trois femmes les plus puissantes d’Europe en cet été 2019. Si Marine était présidente, nous aurions le podium suivant : 1. Merkel 2. Le Pen 3. Von der Leyen. C’est parfois bon de spéculer sur l’avenir. Sans B-17 meurtrier, voici un petit survol de notre cher voisin allemand. Ja-ja-Herr-Kapellmeister…
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Il n’y a rien de fondamental à reprocher à ces trois Allemandes si ce n’est l’essentiel : le mépris de l’entretien de l’identité nationale. Comme en France et au Benelux : l’invité arrive à l’improviste, alors on range précipitamment les assiettes sales dans les armoires et le problème islamoïde disparaît. Le statut de nos chefs d’État, c’est celui d’un licencié en mathématiques qui aurait brillamment réussi tous ses examens sauf celui de mathématiques. Un peu gênant si l’on veut calculer l’orbite de l’Europe autour de sa survie.
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Ce trio marque en quelque sorte la fin d’une forme de patriarcat. N’oublions pas que jusqu’à la fin des années 70, une Allemande avait besoin de l’accord écrit (!) de son mari pour pouvoir travailler à temps plein, un truc impensable en France.
Annegret Kramp-Karrenbauer
Connue là-bas sous AKK, une phonétique très vulgaire en français, les Allemands y ont-ils pensé ? Présidente de la CDU depuis le 7 décembre 2018 et surtout ministre de la Défense depuis le 17 juillet 2019. En Allemagne, c’est le poste le plus prestigieux après la Chancellerie et les Affaires étrangères.
AKK est considérée comme le successeur d’Angela mais quelques gaffes lui ont toutefois porté ombrage comme son opération séduction diesel avortée dans un pays qui apprécie tant l’électromobilité et l’écolodébilité Greta. Elle aurait également remis en cause la liberté de s’exprimer sur les réseaux sociaux suite à l’affaire Rezo, le Youtubeur de 26 ans et sa « Destruction de la CDU ». 16 millions de vues, ça laisse des traces…
AKK a redonné une certaine orientation conservatrice et catholique à la CDU pour éviter la fuite de l’électorat vers AfD et même vers Die Grünen. Pas facile de mixer conservatisme et modernité dans un pays qui a enregistré 33.000 mariages de même sexe depuis l’automne 2017 jusqu’à fin 2018, soit une union sur quatorze (7%).
AKK est toujours en tête pour succéder à Merkel mais en cas de défaite confirmée dans les lands de l’Est, son auréole pourrait en prendre un coup. En effet, d’autres candidats sont à l’affût de la plus puissante fonction politique européenne. Même Poutine ne dispose d’une telle aura si ce n’est en termes de déploiement militaire et de géostratégie, domaines dans lesquels « on ne la lui fait pas ».
Ce que femme veut, Bauknecht le peut mais Baukramp-Karrenbauer le pourra-t-elle ?
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Ursula von der Leyen
Tout un temps favorite d’Angela, la distinguée Ursula fut toutefois écartée de son rôle de dauphine pour son cosmopolitisme jugé trop large.
Comme on le voit, la CDU sait se montrer reconnaissante et au final le poste de présidente de la Commission lui fut octroyé, ce qui équivaut à celui de chancelière à Bruxelles, Ubu Roi devient Ubiquité Reine. En fait, c’est une parcelle de la chance(llerie) CDU qui se déplace vers Bruxellistan. Quoi de plus normal pour cette Ursula née en 1958 à Bruxelles, opération Retour aux Sources.
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Angela Merkel
On ne sait si elle mènera à terme son quatrième mandat ni si la Grande Coalition CDU-CSU-SPD tiendra le coup jusqu’en 2021 vu l’explosivité AfD dans l’est du pays, on parle même d’élections législatives anticipées.
Impossible de saisir Angela sans connaître son parcours. En résumé : une simple physicienne est-allemande met à genoux les barons munichois, quand la réalité dépasse la f(r)iction ! Mythologie des affres de la Frontière aidant et culpabilisation post-nazie au coup de pouce, une chancelière aux convictions protestantes qui dit OUI en 2015. Règle d’or : la chrétienté est à la fois le meilleur allié de l’islam et son pire ennemi, je le constate chaque jour.
Pour ma part, j’éviterais de tirer systématiquement à boulets rouges sur une Angela qui de toute manière répond au mainstream du moment : ils ont tous merdé à l’Ouest, rien de nouveau. Même les Scandinaves ! Sauf accident de parcours de santé, la chancelière maîtrisera son destin jusqu’à la fin : la date de son départ et l’identité de son successeur. Un fait plutôt rare en politique…
Ex-DDR, le fief AfD et PEGIDA
Après 40 années de domination soviétique durant lesquelles la Trinité fut chassée au profit du trio athée Karl Marx-Lénine-Brejnev, l’ex-RDA souhaite maintenant légitimement atteindre le niveau de vie des Westis. Seulement voilà : attiré par les loyers modérés de Leipzig et de Dresde, un nouvel occupant s’y installe peu à peu et il est nettement plus nocif qu’Yvan : IL NE DISPOSE PAS DE CHARS MAIS DE CHARIA.
Scrutins régionaux AfD
- 1er septembre 2019 : 23,5% des voix dans le Brandebourg et 27,5% en Saxe.
- 27 octobre 2019 : rebelote en Thuringe où AfD devrait également monter en puissance.
Résultat des courses : AfD second parti à l’Est ! Qui sont les votants ? Le peuple, rien d’autre que le peuple et non cette « horde de néo-nazis ». Le carburant AfD, ce sont les conséquences de la crise migratoire ignorées par la CDU : à force de négliger son peuple, le roi est nu.
L’ALLEMAGNE SE DOIT DE MAINTENIR LA TRADITION INDUSTRIEUSE QUI FAIT TOUT SON CHARME, ISLAMEXIT. LA FRANCE POSSÈDE ÉGALEMENT SA PALETTE DE CHARMES, ISLAMEXIT BIS ET BISE À LA SYMBOLIQUE MARIANNE. MÊME LA FROIDEUR DE SON BUSTE ME RÉCHAUFFE.
L’avenir de l’Allemagne
« La croissance de la zone euro a ralenti au deuxième trimestre 2019 suite à la dégradation du secteur industriel allemand. En cause, le Brexit et les tensions commerciales internationales. Pour le chief economist Étienne de Callataÿ, le ralentissement n’est pas alarmant. L’Allemagne conserve toutes ses capacités » (L’Écho, 14 août 2019)
La crainte d’une récession est dans l’air LCI mais que dire dès lors de la Grande-Bretagne ? L’État allemand dispose de puissants leviers pour redresser la barre et même d’un levier de vitesses avec overdrive bruxellois. Berlin, c’est tout de même un bon 20% du PNB européen sans compter les frères satellites s’agrippant de facto au grand frère, ce qui n’apparaît évidemment pas dans les stats.
Les lobbys pro-russes allemands sont assez actifs et pas uniquement via les émules de Gerhard Schröder. Poutine y est d’ailleurs plus populaire/moins craint que Trump, surtout parmi les jeunes. Un scénario roue de secours prévoit même un changement de fusil d’épaule vers Moscou si l’UE se montrait indésirable faute de résultats. Et avec quel avantage géographique ! L’Histoire ne change décidément pas : ce sera technologies domestiques contre matières premières. Jetez un coup d’œil sur l’imminent Salon de Francfort (en cours d’islamisation) 2019, les Schleus ont à nouveau mis le paquet !
Gardons à l’esprit qu’excepté les deux guerres mondiales, les rapports prusso/germano-russes furent parfois de bonne tenue. Rappelons Rapallo en 1922 : outre le Traité lui-même, mise en place d’une collaboration militaire secrète germano-russe qui permit notamment à une aviation allemande démantelée de s’exercer sur le sol soviétique, ceci dans l’attente d’un Gueux Ring. Et jusqu’en juin 1941, les matières premières russes continuent de fournir l’industrie allemande par convois ferroviaires entiers, comme si un monstre avait besoin d’un rival en pleine forme pour mieux savourer ensuite sa propre victoire. À vaincre sans Poutine, on triomphe sans gloire.
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H.S. : je crois que le beaujolpif aura de la cuisse, cette année.