Photos de l’article : archives personnelles
(Note de Christine Tasin : algos, en grec, c’est la douleur… Oui, il y a de la douleur à voir/revoir ce que nous avons perdu).
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C’était la France « d’avant », une France paisible, tranquille et industrieuse. Nous sommes en 1960 et les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire lancent… Le France.
Une jeune femme en foulard sourit devant le gigantesque paquebot : était-ce le même « voile » que celui des musulmanes d’aujourd’hui ? («Il y a quelques années, quand en France, y compris nos mamans portaient un voile, portaient le voile catholique, on ne se posait pas la question» avait osé Castaner).
A la Baule ou à Batz-sur-Mer, subsistent encore de jolies villas qui ne tarderont pas à disparaître au profit des grands ensembles immobiliers sans âme. A Nice, Anquetil peut figurer au Corso sans craindre les racailles, les déséquilibrés au couteau ou les camion fous.
C’était aussi le Paris « d’avant », un Paris propre et policé où des gens bien habillés et des enfants respectueux vaquaient sans souci de croiser des Africains déféquant dans la rue ou des Maghrébins hyper-agressifs.
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J’ai eu l’honneur de voyager sur le France en 1963 (je crois) mais en cette période des équinoxes, le paquebot tanguait et roulait tant et tant que la plupart des passagers étaient malades dans leur cabine. Je mangeais des pommes sur la recommandation d’un steward et j’avais tout l’espace à moi bien que la pression soit telle que je marchais courbée dans les craquements de la boiserie. Ne vous inquiétez pas, le France et équipé de puissants stabilisateurs me disait le steward qui m’avait à la bonne. Le soir, à l’arrière je regardais la puissante hélice faire tourbillonner la mer sous les étoiles en compagnie d’un superbe jeune diplomate américain féru de littérature française contre lequel le steward me mettait en garde: attention à vous il est homosexuel !. Le salon de musique avec son piano à queue m’accueillait pour jouer quelques valses de Chopin sous le regard amical d’un Victor Ashkénazy (je crois). J’avais été invitée à la table du capitaine où toute la vaisselle était calée par des armatures de métal anti roulis.. Jeune et jolie, voyageant seule, je faisait l’admiration de mes compagne de cabine au dessus du pont; Mes 19 ans rebelles ne se rendaient pas vraiment compte de ma chance….La plus belle image : le soleil levant enflammant tous les gratte-ciels à l’arrivée au port de New-York. Le plus étonnant, des foules d’israélites occupant les rues, tout de noir vêtus et coiffés de stetson. C’était le jour du grand pardon, Yom kippour. L’amie juive de mon père qui devait m’héberger mit une bonne demie heure à m’ouvrir sa porte, effrayé que les voisins la prennent en délit d’infraction à la coutume. Une fois entrée chez elle je fus reçue comme une reine..
A l’école à cette époque quand un copain plus aisé que moi avait réussi son certificat d’étude, ses parents lui acheté une belle mobylette toute neuve, d’autres dont les parents étaient encore plus riches c’était la guitane testi, où une flandria 50 cm cubes, ou la 125 pour ceux qui avaient 16ans, et pour les plus pauvres c’était l’appareil photo codak, la monte de plongée ou un vélo de course dix vitesses, aujourd’hui pour ses jeunes abrutis ont leurs offres une trottinette de compétition, , c’est la nouvelle mode des jeunes d’aujourd’hui la trottinette, mais quand je les vois avec leurs bécanes qu’est-ce qu’il ont l’air cons.
Super ! Et à l’époque, les gosses attendaient impatiemment Lino Ventura, Belmondo et Delon à la télé et se rejouaient le film à la cour de récré ! On se tapait sur la gueule parce que papa avait la nouvelle Renault 16 TX et le nôtre uniquement une poussive 403 ! Pour retrouver en 2019 cette France « d’avant », direction Prague, Bratislava et Budapest… vous m’en direz des nouvelles ! J’ajoute Varsovie mais vu que les nazis ont démoli la ville, l’empreinte du passé y est moins présente. Ce qui n’empêche que vous y circulez comme dans « celle d’avant ». Ah oui, ces capitales sont nettement plus propres que les nôtres ! Allez, ce soir un bon « Ne nous fâchons pas », Lino Ventura, Renault 8 Gordini mmm…
La première voiture de mon père était une Renault Dauphine Gordini marron…
j’ai vécu au dessus de la Place des Abbesses mais ce n’est pas tant ce Paris là que je regrette mais le fait d’avoir connu l’époque où , à la campagne , il ne nous serait jamais venu à l’idée de fermer les portes
A l’époque Saint Germain Des Prés était un village au coeur de Paris !
Aujourd’hui, retiré en province, je me fais beaucoup de soucis pour mes petits enfants « montés » à Paris pour leurs études…
L’un s’est fait agresser et durement tabasser par trois blacks dans le RER entre Sannois et Argenteuil pour lui faucher son tel …
Notre pays est en train de devenir invivable !
Et cela ne se limite pas à Paris et RP … Marseille, Toulon, Montpellier, Caen etc..etc…deviennent aussi des shit holes countries et des coupe-gorges !
Merci à tous ces cons qui ont fait veauter aussi « intelligent » pour en arriver là….
Et oui, se faire agresser de la sorte est ignoble! C’est encore possible au pays « des droits de l’homme » ça? Enfin, plutôt « des droits de certains… » Puisque nous, des droits, nous en avons de moins en moins, hormis celui de la fermer et encore!
C’est pareil pour toutes les villes de France et dans le sud encore pire , a certains endroits le remplacement est terminé et tous les Français ont foutu le camp . Maintenant règne la crasse le désordre et l’insécurité surtout pour le peu de Français qui s’aventurent dans ces cloaques !
Souvent, on dormait avec la clé de l’appartement sur la porte d »entrée !
Quand on visitait les musées, il n’y avait presque personne ; on deambulait dans le Louvre et on pouvait admirer la Joconde sous toutes ses coutures. L’entrée du musée se trouvait sous un porche. On faisait du patin à roulettes sur le trottoir.
Moi cette époque me rappelle ses centaines de petites magasins qu’il y avait dans ma ville, presque toutes les rues avaient ses petits commerces, c’était agréable surtout à la période de Noël, il y avait des guirlandes et des décorations sur toutes les vitrines, à cette époque il ne fallait pas aller bien loin pour faire ses courses, juste à traverser la rue ou faire quelques mètres à pieds et encore heureux car à l’époque on avait pas de frigos pour stocker les produits périssables, cela coûtait trop cher, pour en acheter un il fallait faire de sacrées économies, car le crédit était impossible pour les sans dents, ou alors il fallait voir son patron pour lui demander un crédit, à condition d’avoir un bon patron, c’est comme la télé, on l’a louée de temps en temps en attendant d’avoir les moyens dans acheter une, en parlant de petits commerces, encore heureux qu’ils étaient là pendant la grève de 1968 pour nous faire crédit, car faute de salaire il n’y avait plus rien à manger et plus de quoi se chauffer, maintenant avec les grandes surfaces et la mentalités de nos concitoyens cela serait impossible, faire ses courses en pleine grève générale serait dangereux, vous vous feriez assassiner sur le trottoir ou chez vous pour vous voler le peu de nourriture que vous auriez réussi à obtenir, quand aux grandes surfaces elles seraient prises d’assaut et dévalisées par de la racaille en tous genres, (même par ceux qui portent le costard cravate, c’est d’ailleurs dans ces moments là que l’on voit que l’habit ne fait pas le moine) c’est vrai que les traces de la guerre étaient encore présentes dans les pensées de nos grands parents et de nos parents, et elle était encore visible par ses bunkers, les quelques ruines qui restaient encore ainsi que les baraquements provisoires pour reloger les personnes qui avaient tout perdu pendant les bombardements, malgré tout j’y ai vécu heureux, maintenant ma ville est morte, tout à disparu, c’est triste à mourir et je me fais chier.
J’ai connu Paris, le vrai Paris, par Zola, sous ses facettes d’alors. Lui prophétisa tant de choses n’imagina pas cette déferlante merdeuse et puante….
Merci pour ces belles photos nostalgiques. Je voudrais rappeler qu’à cette époque la France sortait de 5 années d’occupation et d’un déchaînement de violence atroce, bombardements de pratiquement toutes les villes, Normandie détruite pendant le débarquement, déportation, collaboration avec l’ennemi, marché noir, STO,… Il est évident que la France et son peuple voulaient retrouver la paix et la tranquillité et oublier son passé récent qui a généré tant de morts et de souffrance. Malheureusement l’histoire est un éternel recommencement.
Bonjour Celtillos , et oui le bon vieux temps , je me rappel étant gamin lorsque j’allais chez mes grand-parents et que nous allions faire des emplettes , mon grand-père garé sa voiture sans verrouiller les portières et aucun vol n’était commis dans les véhicules , ni même chez lui quand je lui donné un petit coup de main dans le jardin , il est bien loin ce temps de sécurité ,de paisibilité ,de sérénité , de bon vivre , bien-sur tout n’était pas parfait , mais quel douceur de vivre .
J’étais au lancement du France. Le père d’un de mes copains était ingénieur aux chantiers de St Nazaire et nous avait obtenu d’excellentes places. J’ai aussi fait 24 mois de service militaire (dont 18 en Algérie). C’était LA France, une France qu’on ne reverra plus, certainement pas moi compte tenu de mon âge. Beau gâchis accumulé depuis des décennies…
Si cela se trouve, vous étiez à côté de mon père au lancement du France… Lui a fait auparavant 28 mois de service mais c’est son frère qui est parti en Algérie.
En Brière, tout le monde allait travailler au chantier de Penhoët.
C’est vous Jack qui habitez aux États-Unis désormais ?
François, à l’avènement de Mitterand, j’ai dit à ma femme que la France n’allait plus faire que s’enfoncer, et je ne pensais même pas à l’immigration à cette époque, mais à nos quatre enfants. Nous avons tout vendu et avons traversé l’Atlantique durant l’hiver 1981. Je ne parlais pas 3 mots d’anglais. Je ne l’ai pas encore regretté.
L’arrivée du miteux errant a apporté la mort de ce pays.
Espérons qu’il se soit trouvé une bonne rôtissoire.
j’ais eu le bonheur de connaitre le Paris des années 60 a 90, j’ais vu sa dégradation lente mais inévitable, je me suis sauvé de cette ville avant qu’elle ne pourrisse complètement, je suis loin a la campagne maintenant mais rattrapé par les « touristes » étranges et bizards que nous importons héla a pleins rafiots!
Paris était une belle ville autrefois, une ville ou jeunes nous passions nos fins de semaines du vendredi soir au dimanche presque sans dormir avant de retourner travailler le lundi gagner de quoi passer le WE suivant.
la ville était propre et calme, surtout quant nous n’étions pas dans les parages, mais bien que jeunes et un peut fous jamais au grand jamais il ne nous est venu a l’idée de casser ou démolir, salir dégrader quoi que ce soit, nous respections les autres, chose qui de nos jours ne se fait plus.
Les quartiers de Paris étaient de véritables villages, petit provincial j’y ai vécu une enfance heureuse, je me souviens de la télévision en noir et blanc, Thierry la Fronde, les émissions historique, « La caméra explore le temps », le marchand de salaisons avec son crayon dans l’oreille et son bloc notes, le bistrotier et brasseur auvergnat , ancien charbonnier..quelle nostalgie lorsque nous revoyons les documents audio-visuels d0d’archives de l’INA.
Ça fait vraiment mal au coeur!
Et le pire c’est lorsque ,,partout en France, de Paris aux grandes villes on superposent les photos d’aujourd’hui sur les photos d’archives des mêmes quartier ou encore des équipes de football: les transformations sont stupéfiantes.