Mais pourquoi allaiter en public devient-il si gênant ?

Illustration : AFP

C’est vrai, peut-être que les cris du bébé d’Anaëlle Gianni dérangeaient effectivement la réunion tenue le 27 août dernier au sein du Pôle Emploi d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône (13). Convoquée par l’administration et pendant que le père travaillait, la jeune mère ne pensait pourtant pas provoquer le rejet de la conseillère en donnant, à l’écart, le sein à son enfant…

Mais peut-être aussi que, dans l’un des départements les plus islamisés de France, l’allaitement en public, passe de plus en plus mal.

Évidemment, nul scribouillard de la PQR (presse quotidienne régionale) ou des médias nationaux n’en feraient état, préférant écrire que « l’allaitement en public est encore tabou » et que « la société n’est pas prête » (France Bleu)

Idem pour Ouest-France, pour qui « allaiter son enfant en public reste délicat en France ». Ha bon ? Après l’émancipation et le féminisme militant des années 70, le retour à la pudibonderie du XIXe siècle et au machisme séculaire des Français ?

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Mercredi dernier, [Anaëlle Gianni] est convoquée à 9h à une réunion d’information collective au Pôle Emploi d’Istres. « Mon bébé, Alessandro, va avoir 5 mois et je l’allaite intégralement, précise la jeune maman, qui sort d’un congé maternité. Mon mari travaillant mardi et mercredi matin, et ne sachant pas combien la réunion allait durer, je suis venue avec mon garçon ».

« Ce n’est pas après la conseillère que j’en ai, plus à la société »

Cela ne semble pas poser problème à la douzaine de participants, jusqu’au moment où Alessandro se montre agité : « Il faisait hyperchaud dans la pièce. Il a commencé à transpirer, à râler. Pour le calmer, je l’ai mis au sein. Spontanément. Caché sous une écharpe. J’étais au fond de tables disposées en U« . C’est là qu’une des deux conseillères s’approche et lui demande de partir. Anaëlle, « choquée », a souhaité médiatiser sa mésaventure :

« Ce n’est pas après la conseillère que j’en ai, plus à la société. On voit des fesses et des seins toute la journée sur les réseaux sociaux, ça ne dérange personne. Et on ne peut pas allaiter son enfant, librement, partout en France, en 2019 ? »

De son côté, Pôle Emploi évoque « un malentendu« . La jeune femme sera reçue cet après-midi par la directrice adjointe de l’antenne d’Istres.

https://www.laprovence.com/article/societe/5660030/une-istreenne-empechee-dallaiter-a-pole-emploi.html

Anaëlle Gianni (photo : S.G.)

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Si de nombreux internautes apportent leur soutien à Anaëlle Gianni, d’autres lui rappellent « qu’un rendez-vous à Pôle Emploi est un rendez-vous professionnel » et « que Pôle Emploi l’indemnise pour chercher du travail, pas pour s’occuper de son bébé : « il y a le congé parental pour ça » (La Dépêche).

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Soit. Mais il semble qu’à la Caf aussi, donner le sein peut susciter la vive réprobation des employés…

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 « Jeudi, 15 h 30. C’est l’heure pour Louane, 4 mois, de se coller contre sa maman pour manger. Et boire, surtout. Car il fait très chaud. « On est entré dans l’espace d’accueil, et on n’a pas pris de ticket tout de suite. Je me suis mis sur le côté, un peu à l’écart, pour allaiter… », explique Mélanie.
La jeune maman explique que l’agent de sécurité et le conseiller de la CAF chargé de l’accueil se sont immédiatement manifestés auprès d’elle. « Ils m’ont dit : vous devriez avoir honte de faire ça devant tout le monde. Il y a des enfants, ça ne se fait pas  ! » Et de demander à l’Amiénoise de sortir.
« J’étais choquée, mais je ne suis pas sortie. Je suis restée. J’ai répondu que j’avais le droit d’allaiter ma fille, que je n’allais pas la laisser mourir de faim […] C’est complètement anormal. Comment c’est possible de réagir comme ça, surtout à la CAF, un lieu symbolique de la famille  ! », s’emporte Grégory.
https://www.courrier-picard.fr/art/125192/article/2018-07-21/la-caf-damiens-lui-demande-de-ne-pas-allaiter
Grégory Cosnier et Mélanie Wavrant, les parents de Louane, 4 mois

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En France, la plupart des agents de sécurité viennent de la diversité africaine et musulmane : on ne sait jamais, en cas de grabuge, mieux vaut ne pas être accusé de racisme et d’islamophobie.

Dans ces affaires, c’est peut-être – dixit la direction de Pôle Emploi et de la Caf – un « malentendu » : le personnel n’était peut-être pas assez formé, il ne savait pas que l’été, il fait chaud, que bébé a très soif et qu’il ne respecte pas les plages 12h-13h/19h-20h pour déjeuner et diner…

Mais l’allaitement semble mal vu, également, par certains agents de police, comme ceux d’un commissariat du 11e arrondissent de Paris.

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«Il est hors de question que vous allaitiez en public ! Vous n’allez pas imposer ça aux gens»…

Ce jour-là, un jeune couple avec son bébé de deux mois se rend au commissariat du IIe arrondissement […] La maman demande à l’allaiter. Le policier lui aurait alors répondu : «Il est hors de question que vous allaitiez en public ! Vous n’allez pas imposer ça aux gens.».

La jeune maman insiste […] En vain. «Le policier reste inflexible et catégorique, se désole la jeune femme et nous fait signe de circuler».

L’incident se poursuit dehors avec d’autres policiers hommes «hostiles». L’un d’eux «accuse (le couple, nldr) d’être de mauvais parents pour avoir emmené notre fils dans un commissariat, s’étrangle la maman. Selon lui, notre fils devrait être à la maison».

http://www.leparisien.fr/paris-75/un-commissariat-de-paris-refuse-le-droit-d-allaitement-polemique-sur-la-toile-14-04-2017-6855534.php

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Alors comment expliquer l’hostilité et la vindicte autour de ce geste si naturel ? Pourquoi ces vigiles, ces agents d’accueil et ces policiers semblent-ils gênés alors qu’ils regarderont sans doute plus tard (et sans complexe) quelques vidéos pornos sur internet ?

Parce que, pour eux, le sein nourrissant l’enfant sort de son contexte érotique et signifie l’indisponibilité de la femme ? Parce qu’une société en voie d’islamisation exige plus de pudeur ? Ou bien, contrairement aux pays nordiques, l’allaitement en public est-il encore réellement tabou en France ?

« La Vierge au coussin vert ». Toile peinte en France par Andrea Solari, peintre italien de l’École de Léonard de Vinci. Musée du Louvre

« Maternité » (Léon Lhermitte, 1876)

« L’œuvre de la goutte de lait » (Jean Geoffroy, 1903)

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42 Commentaires

  1. Je me souviens avoir été choqué quand j’étais enfant de voir une de mes tantes nourrir, dans un cercle familial, ma cousine au sein… Je ne pensais pas que ça pouvait se faire ainsi en public, j’aurais eu l’impression que c’était comme uriner dans un coin pendant que les autres parlent. Besoin naturel, dans les deux cas.
    Merci pour les tableaux reproduits, en tous cas, qui montrent que ce n’est pas à mettre sur le même plan du point de vue de la civilité, quoi qu’il s’agisse dans les deux cas de zones érotisées du corps humain et produisant des liquides qui nous ramènent à notre bestialité.
    Je me permets aussi, comme souvent, de faire référence à un de mes articles (pardon, mais ce sont ceux que je connais le mieux en général pour avoir passé du temps à les écrire) : http://resistancerepublicaine.com/2019/02/08/scandaleux-et-dangereux-verdict-une-femen-condamnee-pour-avoir-exhibe-ses-seins-dans-une-eglise/
    Beaucoup de commentateurs avaient été choqué par le fait qu’une femen exhibe ses seins dans une église. Je ne prétends pas que les deux scènes soient comparables, mais cela donne à réfléchir : pourquoi condamner pour exhibition dans un cas, pourquoi au contraire autoriser le sein dans une réunion Pôle emploi ?
    Symboliquement, ce n’est pas la même chose. Mais les principes républicains ont tendance à ranger le symbolique, le sacré et le traditionnel au placard pour être mis en oeuvre selon une rationalité moderne qui leur est propre. Je suis aussi sensible à l’argumentation de ceux qui font valoir un autre ordre de rationalité. Ils n’ont pas tort eux aussi. Le clivage révolutionnaires / contre-révolutionnaires est toujours aussi vivace et la résolution impossible… Pourtant, il faut trancher.

  2. Le biberon comme la contraception étaient des instruments d’émancipation pour la femme qui souhaitait travailler et ne pas être reléguée aux tâches ménagères . Aujourd.’hui c’est devenue une contrainte et une obligation pour la femme Française qui d’émancipation est passée à esclave de la société pour cotiser et alimenter les caisses . Donc la femme allaitante est devenue une disdidente et elle dérange l’ordre établi par les mondialistes macronistes qui forcent les unes à travailler pour le bénéfices des immigrés qui en retour voteront pour ceux qui auront permis qu’ils puissent vivre sur le dos de la société !!!!

    • Non, ma fille travaille et a allaité tous ses enfants sans problème. Bon elle ne les a pas allaité jusqu’à l’âge de deux ans quand même….
      Au contraire, l’allaitement est redevenu à la mode et dans le milieu médical il est au contraire favorisé.
      Que les femmes Françaises soient pour la plupart obligée de travailler à l’extérieur alors que certaines aimeraient rester au domicile s’occuper de leurs enfants (c’est vrai que cela devient de moins en moins un choix), je suis d’accord avec vous.

  3. Il y a une différence entre le général et le particulier, de l’excès (on voit ce que cela donne).
    La recherche d’un éuqilibre fait le ciment d’une société en bonne santé et en France nous « avions » (au passé) réussi à y parvenir même si bien sûr rien n’est parfait et heureusement.
    Ce n’est pas dans le tout « se vaut » (quelque soient les circonstances notamment), tout est « possible » (sans limites notamment celle de l’Autre, donc le n’importe quoi (donc faisant fi du bon sens et de l’évidence), qu’on arrivera à le retrouver.
    J’ai lu un article sur une revue médicale qui parlait justement de cette sacralisation de la relation maternelle dans le Maghreb au détriment de l’individuel avec des garçons allaités très tard (sans généralité bien sûr) restant du coup très « collés » à l’image maternelle avec des difficultés d’autonomie et pris dans des difficultés à assumer une vie d’homme et de couple….
    Je ne sais pas, mais c’est ce que l’on constate pour la plupart dans ces sociétés extrêmement matriarcales basées sur le Collectif, et en France, on dirait que nous en prenons de plus en plus le chemin avec, en particulier, cette diabolisation du masculin (négation de la différence des sexes, féminisme démesuré, rejet du père, refus d’admettre voire déni de la réalité de la conception, etc…..).
    Ceci ne remet pas en cause l’allaitement (mais qui est une relation intime avec l’enfant qui n’a rien à voir avec le Collectif, cela c’est plus tard, j’insiste) car il faut reconnaître que dans nos sociétés occidentales nous manquons de contacts et de relations avec notre corps.

    • « Il y a une différence entre le général et le particulier, de l’excès (on voit ce que cela donne) il y a nécessité d’une recherche d’équilibre ». (correction)

  4. quand, il y a 50 ans, j’ai eu mes enfants, personne n’aurait pensé à allaiter en public, ni d’ailleurs à se faire photographier avec le gros ventre nu.

    • Bonjour,
      Question de contexte sans doute. Dans les années 70, certains médecins préconisaient l’allaitement « artificiel » pour préserver (?) les seins. Et puis je crois que l’on encourageait les femmes à se « libérer » des contraintes de la maternité : gros succès du lait en poudre (distribué également en masse en Afrique… cela permettait de réduire les stocks de lait).
      Et puis dans les années 90-2000, l’allaitement naturel revint en grâce… Je remarque aussi l’apparition de portage exotique (en « bandoulière » ?) et même des Africaines dans la rue transportant leur bébés comme là-bas (dans le dos, avec un grand tissu)

      • Hé oui, c’était l’époque où l’on nourrissait toute l’Afrique avec les excédents (pareil pour le beurre) qui bien qu’indépendante était toujours incapable de subvenir à ses propres besoins.
        Depuis les cotations en bourse, fini, il n’y a plus d’excédents, il n’y a que des actionnaires.
        Et l’Afrique est toujours incapable de se démerder.

  5. Bonjour,
    toute femme qui a, déjà allaité, sait, et son entourage avec, qu’on allaite parfaitement en public, sans montrer ses seins.
    L’allaitement est un acte discret.
    Il s’agit donc d’un vulgaire procès d’intention.

    • Une réunion professionnelle ce n’est pas « en public », il ne faut pas tout confondre, tout mettre sur le même plan et tout mélanger (mode actuelle).
      De plus, cela reste un « choix » de la personne, ce n’est pas une règle (sinon, j’imagine le paysage général, il y a des pays où cela se fait sans complexe, j’ai vu, et en général ce sont des pays qui ont du mal avec les règles « collectives » et où la mère est « sacralisée » au détriment du reste).
      Ne tombons pas dans les « clichés » (« beau l’allaitement », oui, mais pas n’importe comment), juste pour être à l’inverse de ce que nous voyons et qui nous hérisse.

  6.  » Couvrez ce sein, que je ne saurais voir. Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. »
    ( c’est dans  » le Tartuffe  » ! )
    claude molière

    • Une fois n’est pas coutume ,je ne suis pas d’accord avec vous Amélie Poulain, les femmes ont le droit de nourrir leurs progénitures comme bon leur semble. Et l’allaitement est la méthode la plus naturelle qui puisse éxister et celle qui était de rigueur avant le biberon stérilisé. Les femmes d.’alors qui ne pouvaient allaiter pour des raisons professionnelles ou physiques les confiaient à des nourrices ,elles mêmes allaitantes qui donnaient le sein à leur place. L’histoire de cette personne se trouvant à pôle emploi avec son nourrisson et l’employé lui faisant le reproche de le nourrir dans un espace publique est symptomatique de notre société. Il faut déjà bien savoir que l’allaitement est contraignant car il se fait à la demande bébé et donc partout et même si il existes des artifices comme les tire laits c’est encore la méthode la moins compliquée et la plus naturelle et il contribue au renforcement du lien maternelL’allaitement devient gênant pour notre société comme l’-humain l’est . On fait de plus en plus sans lui, sans son avis . Alors que cette scène d.’une femme donnant le sein devrait être perçue comme banale ,elle devient une incongruité dans notre société de pervers déshumanisés où les valeurs ne sont considérées qu’à la hauteur de ce qu’elles peuvent rapporter en terme de fric et de pouvoir. De plus à pôle emploi ça fait tâche et en plus de la part d’une Européenne c’est un comble . Elle énerve tout le monde parce qu’elle n’est pas dans son rôle de bonne cliente qui doit être là pour bosser et être l’esclave des autres en bonne Française qu’elle est là pour ,alimenter les caisses pour les pondeuses patentées qui elles n’ont pas besoin de se déplacer à pôle emploi avec un bébé pour être rétribuée.Parce qu’elles se sont organisées pour toucher l’argent publique et de l’autre qu’elles ne sont pas employables donc elles on ne viendra pas les chercher .
      Tout cela va dans le sens aussi des musulmans lubriques qui voilent leur femmes mais sont excités par le moindre bout de sein.

      • @bm77
        Je n’avais pas vu votre commentaire et je pense y avoir répondu donc je n’insiste pas, et vous avez bien sûr le droit de ne pas être d’accord, c’est la base d’une discussion saine et constructive.
        Vous aurez bien compris que je ne critique certes pas l’acte en lui-même mais le contexte dans lequel il est mis en exergue presque de façon théâtrale d’ailleurs, on peut le remarquer.
        Je comprends que l’on puisse faire le parallèle avec les restrictions qu’essaient de nous imposer certains (es) mais je pense qu’il faut différencier le fond (ce dont je parle) de la forme (ce que l’on voit et l’acte lui-même que l’on défend). Bref, ce fond, je pense l’avoir suffisamment argumenté.
        Cependant, pour cette situation qui a eu lieu à Pôle Emploi, je pense que nous n’avons pas eu toutes les données et que ce n’est pas « pour rien » qu’elle a été mise en avant, j’en ai une petite idée mais passons…. Ne spéculons pas sur les intentions.

  7. J’allaite toujours ma fille et je fais attention à ne pas m’exhiber. Il m’est arrivé de l’allaiter en attente chez le docteur (j’ai demandé avant si ça gênait, tous m’ont dit que non, au contraire, mais c’est vrai que c’était des Blancs ), au resto (aucun de mes collègues n’a été gêné et nous n’étions pas au milieu du resto), bref… Jusqu’au début du XXème, on voyait encore les nourrices dégrafer leur corsage pour nourrir les bébés au parc et tout le monde trouvait çà naturel. On a installé une fausse pudeur qui arrange bien les islamo-compatibles en plus. L’allaitement est formidable, bénéfique autant pour le bébé que pour la mère et tant que c’est fait sans exhibition, ce n’est pas choquant.
    Et puis, on milite pour les seins nus à la plage mais voir brièvement un sein avant que le bébé ne le tète, ça fait hurler ?
    Et il y en a qui comparent l’allaitement à des gens qui urinent (ou plus dans l’Afrance, hein…) ? Ils sont malades.

    • « j’ai demandé avant si ça gênait, tous m’ont dit que non, au contraire »
      Question de « contexte » qui pouvait se prêter (quoique le resto je n’aurais pas osé mais chacun voit, les gens ne sont pas là obligés de regarder et on est dans un contexte de détente et pas de réflexion) et de « nombre » (ce qui ne serait plus le cas si cela devenait une règle) et vous avez eu une attitude de respect par votre délicatesse.
      Voir des femmes se balader avec les seins nus sur la plage n’a jamais été vraiment accepté et certains endroits ne le recommandaient pas. Pour ma part j’ai toujours fait attention, c’était juste une question de marques disgracieuses à éviter et je restais (et reste) discrète dans un coin sans m’exhiber.
      Question de respect.

  8. J’ai nourri au sein exclusivement mon fils jusqu’à ses 6 mois, ce qui est la norme et selon son confort: il prenait du poids continuellement et était joyeux, puis j’ai rajouté progressivement de la nourriture solide tout en continuant à l’allaiter encore 6 mois. A la place de la dame, je me serais arrangée pour ne pas aller à une réunion à Pôle emploi car j’aurais imposé à tous que ma priorité c’est d’être à la maison avec mon enfant. Ce que j’ai fait avec mon fils, son père travaillant. Mais je suis pour l’allaitement de l’enfant en public. C’est vital pour l’enfant au moment où il le réclame et plus hygiénique que les bouteilles dont le contenu peut être contaminé ou abîmé. Il est possible de porter des vêtements ou un foulard léger qui cachent un peu la poitrine. L’important c’est le calme de l’environnement pendant l’allaitement. Même si je sortais tous les jours avec mon fils, je restais près de la maison alors j’ai généralement évité la situation tout comme de changer la couche de mon fils dans un endroit public. Pour toutes ces choses il faut être organisé et avoir la grâce de bien traiter son enfant: calme, discrétion, efficacité. Et en tant que mère allaitante de bien boire et se sustenter aussi souvent que nécessaire durant la journée. Donc pas question de réunion. Je fournirais un mot du médecin. Lorsque j’allaitais, j’étais hyper pauvre mais libre avec l’essentiel: un toit sain, eau chaude, chauffage, nourriture abondante, le téléphone. C’était au Québec.
    Mais aujourd’hui en France, avec l’invasion de migrants hommes culturellement hyper agressifs et des femmes musulmanes dérangées avec leur fausse pudeur et véritable rancœur de soumises, j’aurais tout simplement envie de les tuer s’ils me regardaient allaiter… ou me regardaient en général d’ailleurs…il me faudrait une stratégie psychologique pour moi-même afin de vivre debout si j’étais encore jeune femme durant cette invasion hyper dangereuse pour les jeunes femmes.
    J’ai aujourd’hui presque soixante ans et toutes mes alarmes sonnent lorsque mes balades anodines sont maintenant transformées en carrefour de rencontre de groupes d’hommes afghans pas vraiment bienveillants, de couples de somaliens déguisés pour une tempête de sable spéciale excisée-mari jaloux, et des chances musulmanes. Je m’habille parfois au vestiaire de la Croix-rouge et je n’ai pas besoin d’être en train d’allaiter pour que les musulmanes que j’y croise me réservent un regard noir circonspect, leur dévotion les y obligeant bien sûr.

    • « C’est vital pour l’enfant au moment où il le réclame et plus hygiénique que les bouteilles dont le contenu peut être contaminé ou abîmé. »
      Pas actuellement, il y a moyen d’avoir des contenants stérilisés et sans danger. C’est même recommandé car cela habitue l’enfant, la mère pouvant avoir des impossibilités d’allaiter. De plus, on n’allaite pas un enfant à vie donc cela facilite aussi le passage à autre chose.
      Ma fille allaitait et elle n’aurait jamais eu l’idée de le faire en public ou alors en toute discrétion se couvrant dans un coin si elle ne pouvait faire autrement Et bien sûr, jamais dans une réunion publique.
      Pas question d’exhibition intempestive pour elle et cela se passait très bien et était géré très facilement.
      Je pense que dans la situation évoquée dans l’article, il y a des éléments defond que l’on ne connait pas.

      • Au bout d’un an pile d’allaitement, j’ai combiné deux choses intéressantes pour sevrer mon fils. Je l’ai envoyé une semaine chez ma sœur qui faisait partie d’une fanfare et d’un groupe d’amuseurs publics. Il y avait de l’action chez elle. Mon fils a été royalement divertit 24h sur 24h et n’a absolument pas pleuré pour m’avoir ou être allaité. Il est rentré à la maison parfaitement sevré et content. De mon côté j’ai passé la semaine à tenir le kiosque de mon conjoint sculpteur dans une foire d’exposition d’artisans. Mon fils et moi avons donc eux de grandes vacances de notre quotidien et nous sommes retrouvés heureux, son sevrage ayant surtout été tout sauf un drame.
        Je n’ai jamais donné de tétine à mettre dans la bouche à mon fils, ce n’était pas dans notre culture familiale. Il a sucé son pouce un temps.
        Dans les commentaires plus loin il est question des laits maternisés en Afrique. Il y a eu des enfants morts en Afrique car l’eau utilisée par les mères pour reconstituer le lait n’était pas potable.

        • C’est très bien que le sevrage se soit bien passé, il était prêt et vous aussi (vous n’avez pas prolongé ad vitam aeternam) et vous l’avez fait dans les règles, progressivement.
          Il est certain que j’ai des doutes aussi pour le lait maternisé d’autant que maintenant plein de choses y sont rajoutées (vitamines etc…). C’est sûr que lorsque l’allaitement est possible et satisfaisant c’est plus profitable pour l’enfant.
          Pour la réunion ANPE, généralement on ne peut refuser en France, ils sont devenus assez durs à ce sujet dans l’ambiance actuelle de l’importance des chiffres du chômage (il y a des directives), même avec des arguments. Cependant, on lui aurait proposé un autre rendez-vous, individuel cette fois-là, il me semble que j’ai vu qu’elle aurait refusé.

  9. Cachez ce sein que le pratiquant pudibond ne saurait voir. Surtout que Rien ne vaut le lait de chamelle largement remboursé par la sécu .

  10. Cher et pertinent BRASSENS :
    « ……;Quand Margot dégrafait son corsage
    Pour donner la gougoutte à son chat
    Tous les gars, tous les gars du village
    Etaient là, la la la la la la
    Etaient là, la la la la la
    Et Margot qu’était simple et très sage
    Présumait qu’c’était pour voir son chat
    Qu’tous les gars, tous les gars du village
    Etaient là, la la la la la la
    Etaient là, la la la la la
    …………….
    Mais les autr’s femmes de la commune
    Privées d’leurs époux, d’leurs galants
    Accumulèrent la rancune
    Patiemment
    Puis un jour ivres de colère
    Elles s’armèrent de bâtons
    Et farouches elles immolèrent
    Le chaton
    La bergère après bien des larmes
    Pour s’consoler prit un mari
    Et ne dévoila plus ses charmes
    Que pour lui…… »
    J’imagine un paysage où les femmes, partout, allaiteraient leurs enfants (souvent de plus en plus tard en plus…)……
    Je note (humour) d’ailleurs que dans les commentaires, ce sont les hommes qui soutiennent la chose….

    • En tous cas, le sujet vous inspire 🙂
      Pour ma part, la chose me trouble plus qu’elle ne m’émeut. Après, je détourne le regard et je n’irai pas réprimander la mère qui allaite…
      Les argument des uns et des autres peuvent s’entendre. Cela dit, je remarque que l’émancipation et la liberté féminines des années 70 s’effacent au profit d’une auto-censure (de moins en moins de femmes se risquent à bronzer seins nus).
      En revanche, paradoxalement, on assiste à des gay pride provocantes et choquantes, à l’irruption de « Femen » hystériques et dépoitraillées et au succès du porno sur internet.

      • Oui je suis d’accord avec ce que vous dites dans le fond mais il ne faut pas se tromper de combat et mettre au pilori nos propres valeurs basées sur un équilibre entre le désir individuel et le respect dû à autrui et là, j’ai l’impression, que par réactions, beaucoup vont dans l’extrême de ce que nous n’acceptons pas et ce n’est pas la France.
        Pour le coup, cela va dans le sens de ceux qui veulent percuter voire détruire notre symbolique (valeurs, règles, etc….), ils gagnent finalement..
        Pour ma part, j’ai aimé (et encore parfois) bronzer les seins nus mais allongée, je ne me suis jamais baladée ainsi sur la plage par respect pour ceux que cela pourrait déranger.
        J’imagine aussi des femmes allaitant leurs enfants n’importe où, n’importe quand…. Par exemple une réunion professionnelle (les règles que j’ai mises ci-dessus existent depuis très longtemps, ce n’est pas d’aujourd’hui) où les femmes se mettraient à allaiter, vous croyez que cela ne perturberait pas sa tenue et que la concentration serait la même ?
        J’ai à peine plaisanté par le biais de la chanson de Brassens,… Soyons sérieux ! Ne me dites pas que ce n’est pas gênant pour l’entourage.
        C’est par des petits détails comme ceux-là (et ce sont souvent ce qui parait anodin qui est important) que nous voyons le chemin de la déliquescence et de la confusion dans lequel baigne la France.
        Ne me dites pas qu’il y a quelques années quelques femmes auraient ne serait-ce qu’imaginé allaiter leur enfant en pleine réunion ANPE ? C’était inconcevable.
        C’est là que l’on voit aussi, j’insiste encore, où nous mènent (par le bout du nez finalement car peu s’en rendent compte, même ici) ces populations venues d’ailleurs dans des conceptions qui nous heurtent au point de vouloir…. « l’inverse »…
        Il y a déjà des nudistes qui réclament le « droit » de se balader en tenue plus que légère dans la rue….
        Vous ne croyez pas qu’il faut se reprendre à un moment nous qui prônons un retour à nos valeurs françaises ?
        Tout cet ensemble et les conséquences réactionnelles que je souligne, est aussi une « destruction » de ce qui fait la France. Et je ne parle pas de ce qui se profile à l’horizon….. dont beaucoup ne se rendent même pas compte.

  11. Alors on tolère les femens dans les églises mais pas les femmes allaitant leurs progénitures dans les lieux publics.
    Pas étonnant qu’il y ait de plus d’agressions commises par des déséquilibrés,
    puisque nous vivons dans un pays de fous, en passe de devenir un pays de merde, à l’image de ceux qui le dirigent.

  12. quoi de plus beau et de plus touchant qu’une mère allaitant son nourrisson, c’est quand même plus joli et plus attendrissant que de voir débouler des belphégores ou des barbus mahomerdants en troupeau…

    • L’acte oui certes, mais c’est une relation « intime ».
      Là ce n’est pas l’acte qui pose question, c’est le « sens ».
      Et si l’on pense au-delà de l’acte qui se voit, on pourrait se demander pourquoi cette femme semble vouloir « montrer » sa relation maternelle (elle n’ignorait pas que son enfant aurait demandé à être nourri, elle aurait donc pu prévoir, une mère le fait généralement) à ce point-là dans une réunion précisément d’ANPE ?
      Avait-elle des raisons « personnelles » de le faire ? Le fait qu’elle en ait parlé dans les réseaux sociaux pourrait aller dans ce sens.

      • l’allaitement est une chose naturelle qui ne devrait choquer personne, fut un temps ou cet acte de nourriture était vu comme normal, gamin j’ais vu pas mal de femmes allaiter dans les trains métros et bus sans que cela pose le moindre problème, mais voila on a importé des détraqués en masse, et si on y ajoute les pervers et autres abrutis genrés tarés la oui on a un problème, mais cela ne vient pas des mères allaitantes, cela vient de ces nouveaux temps qui sont des temps de folie collective…..

        • Il y a plein de choses « naturelles » que l’on ne fait pas en public et n’importe où (à moins d’être certains de ne choquer personne comme dans les camps naturistes) et exhiber sa poitrine pour allaiter un enfant que l’on aurait pu nourrir autrement de surcroit (tire-lait) n’est pas adapté à une réunion professionnelle (= le sens) quoique l’on puisse dire ou penser…
          C’est un acte intime.

          • C’est vrai que pisser et chier en publique et meme baiser devant tous le monde ,c’est degueu mais les flics on les voit pas souvent dans ces cas.par contre emmerder une mere allaitant son bebe,c’est choking .Bon elle aurait pu se debrouiller autremznt mais je prefer voir une maman donnait le sein a son bebe que voir la merde dehors et dans les tetes des individus.Soyons indulgents pour ces mamans.je respecte ces femmes et les admire.

          • Moi ce qui m’étonne, c’est qu’au 21ème siècle, on fout des salles de prières partout et on est incapable de trouver une petite pièce dédiée pour les femmes ayant un nouveau-né.
            On appelle ça le progrès, parait-il.

    • @Joël,
      Normalement dans les lieux de travail c’était obligatoire, je ne sais pas ce qui est actuellement, le prévoir partout par contre, franchement……
      Toute femme qui allaite sait qu’elle peut trouver des solutions.

  13. Je suis désolée mais pour une fois je ne suis pas d’accord : on n’allaite pas un enfant n’importe où, la poitrine d’une femme est symboliquement investie aussi en France et en Europe, au-delà de sa relation à l’enfant, dans une thématique sexuelle.
    Il ne faut pas exagérer : quand on allaite un enfant, il y a moyen de prévoir un biberon (les tire-lait ça existe) si on doit s’absenter de son domicile.
    Ce genre d’attitude justement participe de la confusion générale de l’espace et des lieux donc du respect que l’on voit actuellement dans bien d’autres domaines.
    En plus, c’est du bon sens, que les pleurs d’un enfant sont propres à empêcher une réunion, c’est juste du bon sens. Quand on a des enfants pas toujours facile et il y a des contraintes, je sais, mais dans ce cas on sort (je l’ai fait).
    Pourquoi pas allaiter son enfant à l’Assemblée Nationale ? A la messe ? Dans les commissariats ? Dans les magasins ? Dans les universités pendant les cours ? A tous les coins de rue ? … etc …
    Je crois (mais peut-être que je me trompe) mais il me semble que la poitrine d’une femme n’étant pas investie symboliquement de la même manière, qu’en Afrique cela se fait non ?
    Mais la notion de pudeur est différente selon les pays et selon, certains comportements peuvent apparaître irrespectueux voire régressifs (là, je me pose la question sur notre Société vu ce fait divers).
    C’est du n’importe quoi…

    • Vous vous trompez totalement, la poitrine d une femme est un organe nourricier exactement comme le pis de la vache, c est notre société été hyper sexualisé , qui a changé cet organe nourricier ,les seins des femmes en organes sexuels alors que en réalité ce sont des glandes qui fabriquent du lait pour nourrir leurs petits.

      • @Félicie
        Il faut quand même reconnaitre (je serais étonnée que vous ne le sachiez pas mais bon, tout est possible et chacun voit surtout dans ce domaine) que les seins d’une femme jouent « aussi » un rôle dans l’acte sexuel….
        La mère est aussi une femme, non ?
        Et passée la période de l’enfantement, terminé ? Les seins ne serviraient plus à quoique ce soit ? Quelle horreur….
        Surtout qu’il est reconnu pour la santé que la vie sexuelle est bonne pour la santé, c’est quand même une fonction qui a aussi sa raison d’être puisqu’elle est là, inscrite dans le corps humain.
        Et personne ne pourra empêcher la symbolique du corps reconnue dans « toute » culture, sinon, pourquoi des femmes se cacheraient et ne vivraient pas totalement dénudées ? Pas que pour se protéger du froid il me semble.

  14. La connerie et la corannerie sont partout. Nous avons cru pendant quelques dizaines d’années que nous étions parvenus à une époque où le respect de l’autre privait, où les plus jeunes se levaient pour offrir leur place assise aux anciens ou aux femmes enceintes……Où la politesse et le savoir vivre étaient de mise, puis les sauvages et les barbares sont arrivés.
    Il n’y a pas si longtemps, je prenais le bus de Rueil Malmaison pour me re’dre au travail à la Défense.
    Au fond du bus un macaque d’environ 18-19 ans avait posé son sac à dos sur le siège à côté lui. J’ai saisi le sac et l’ai déposé délicatement devant lui.
    Sa réaction à été de me dire : » ça va saigner « …….
    Je lui ai répondu: si ta meute de branleurs n’est pas avec toi, abstients toi de me menacer, ce sera mieux pour ton intégrité physique »
    Ces crevures adeptes de la secte du vieux pédophile barbu s’écrasent dès lors qu’ils ne sont pas en bandes.
    Ceci dit, de nos jours il vaut mieux sortir armé. La bonne éducation ne suffit plus.

  15. Il y a exactement 55 ans, je me trouvais en Palestine, à Nazaret, invité par une famille musulmane rencontrée sur place chez laquelle je séjournais. La belle-fille, jeune maman, a donné le sein à son enfant devant moi avec le naturel de la mère allaitant son petit.
    Le problème français actuel ne relève pas de la religion mais de la Politique de la gouvernance mondiale qui pour engendrer la révolution met en place le  »grand rassemblement » .

    • Il y a 55 ans, Nazareth se trouvait en Israël et aujourd’hui encore. Je ne vois pas ce que viens faire dans votre histoire la Palestine qui n’existait pas et n’existera jamais.

  16. Quand je vois ( rarement) la situation en public, c’est le fait d’une étrangère. Je dois dire que je ne suis pas fan de cette situation mais il faut savoir que si on est pour trouver partout de l’égalité homme-femme on a des situations paradoxales comme dans PBLV où les scènes de lit sont terriblement genrées, donc je ne m’étonne pas des réactions négatives. Mais après tout, si on rouspète pour un allaitement en public, on dirait quoi pour un accouchement en public ? Vous n’avez pas le droit de faire cela ici etc? ( Une étrangère avait démarré son processus en plein Hotel de Ville, les secouristes sont intervenus mais ils ne convenaient pas ( hommes), l’ambulance avec les pompiers ne convenait pas non plus (clandestins), il nous fallait aussi trouver un interprête dans les services, tout un bazar (quelle langue?), je n’ai pas suivi le restant de l’affaire, ne servant à rien (moi, homme) mais elle allait accoucher fissa (sic) en plein public dans l’Hôtel de Ville….

  17. Ce sont des malades qui érotisent tout et particulièrement ici les seins de cette femme qui donne à manger à son enfant.
    Ils sont totalement clivés incapables de voir de voir dans une scène d’allaitement autre chose que le film porno de leur pauvres fantasmes.
    Ils ont confondu LA LAITERIE avec le BORDEL QU’IL Y A DANS LEUR PETITE TETE

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