L’irrésistible hausse du nombre d’agressions : «la France se sud-américanise»

La délinquance explose depuis des mois dans tout le pays. Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police –Policiers en colère, décrypte sans concession ce phénomène.

«La France est en voie de désocialisation. Depuis plusieurs années, notre organisation syndicale affirme que le pays connaît une dérive “insécuritaire”, un peu comme ce que l’on peut observer dans certains pays d’Amérique du Sud.

A Paris, le nombre d’agressions physiques bondit dans plusieurs arrondissements

Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police –Policiers en colère, fait un terrible constat. Et les chiffres semblent lui donner raison. Le 3 juillet, Le Canard enchaîné lâchait une bombe. L’hebdomadaire satirique a pu se procurer les statistiques de Préfecture de police de Paris concernant la délinquance sur les cinq premiers mois de l’année 2019. Les données sont saisissantes. Si l’on fait abstraction du XXe arrondissement, tous les autres secteurs de la ville sont concernés par une hausse de la délinquance. Cambriolages, agressions sexuelles et autres atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes se multiplient à des niveaux alarmants. Concernant ces dernières, on déplore +40% dans le Ier arrondissement, +30% dans le IIe, + 45% dans le IIIe ou +10% dans le très chaud XVIIIe.

​Mais Paris n’est pas seul concerné. L’étude «Insécurité et délinquance en 2018: premier bilan statistique», de L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) nous apprenait en janvier dernier que «la hausse du nombre de victimes de coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) enregistrée en 2018 par les forces de l’ordre a été nettement plus forte (+8%), que les cinq années précédentes (+2,2% en moyenne annuelle entre 2013 et 2017). Le niveau en France dépasse 240.000 victimes, un point haut sur 10 ans». L’ONDRP note, concernant les victimes de coups et blessures volontaires, que «Parmi les victimes enregistrées, 44%, soit plus de 100.000 victimes, ont subi ces violences dans la sphère familiale; dans neuf cas sur dix, il s’agit alors de violences conjugales.»

Toujours plus de laxisme.

​Par ailleurs, «les vols avec violence enregistrés par la police et la gendarmerie diminuent depuis 2014, et en 2018 ce repli est très net». Des agressions physiques aux motifs crapuleux de moins en moins nombreuses, mais des coups et blessures volontaires qui ne cessent d’augmenter… La France aux prises avec la violence gratuite?

«Oui. Cela correspond à une orientation sociétale. Dès l’école, l’on peut constater ce phénomène. Nous avons affaire à des jeunes de plus en plus violents et ils le sont de plus en plus tôt. Les nombreuses affaires d’agressions de professeurs médiatisées et qui défraient la chronique montrent la banalisation de cette violence. Les orientations politiques, quant à elles, vont toujours vers plus de laxisme. Nous le voyons bien avec le lobby anti-fessée mené notamment par Brigitte Macron. Toujours moins d’éducation punitive et plus de laxisme à l’égard des plus jeunes… La mise en avant de l’enfant-roi conduit à une montée sans précédent des violences. Si on ne cadre pas un enfant dès le plus jeune et qu’on ne lui impose pas de limite, ceux qui sont les plus fragiles psychologiquement peuvent se déshumaniser et en grandissant atteignent des seuils de violence extrêmement élevés et dangereux pour la société», analyse Michel Thooris.

Le 8 juillet, Riyad B., 19 ans et son camarade Bokar L., 18 ans ont frappé le proviseur d’un lycée d’Athis-Mons (Essonne), après avoir échoué au baccalauréat. Ils ont notamment «dégradé» son bureau, et menacé de revenir dans l’établissement pour «y mettre le feu», selon une source proche de l’enquête. Ils ont été condamnés à 105 et 140 heures de travaux d’intérêt général.
«Cette situation est liée à un laxisme judiciaire qui encourage le crime et la récidive, de même qu’à des orientations politiques qui n’ont fait qu’accélérer ce phénomène de violence sur personne, de délinquance, de criminalité, qui ne fait aujourd’hui que progresser et face auxquels la société française ne sait pas répondre», s’alarme Michel Thooris.

Coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) : cumul annuel.

Les “violences gratuites”.

«Ce que l’on constate en tant en que policier est l’augmentation des cas qui voient se déchaîner une violence totalement gratuite. Cela peut-être induit par le simple fait de refuser une cigarette à quelqu’un ou un regard jugé hostile. J’insiste, dans de nombreux cas, nous avons affaire à des individus déshumanisés, désocialisés qui ne n’expriment que par la violence. Ils exacerbent une certaine forme de “virilité” par ce moyen. D’ailleurs, la violence est très souvent exercée contre les plus faibles. Souvent, ce sont des groupes d’individus qui se trouvent face à une personne seule. Nous sommes de plus en plus dans l’agression purement gratuite et abjecte qui intervient hors du cadre de la légitime défense ou d’une motivation liée à des persécutions. Cela a beaucoup avoir avec un délire de domination sur la ou les personnes agressées.»

Les faits divers évoquant des victimes rouées de coups ou attaquées au couteau pour des motifs frivoles remplissent (très) régulièrement les colonnes des journaux ces dernières années. En octobre 2018, France 3 dégainait une enquête intitulée: «Pourquoi la recrudescence des meurtres très violents et “gratuits” inquiète la police»: «Plusieurs homicides extrêmement violents ont été commis ces derniers mois dans le Nord et le Pas-de-Calais. Des hommes tabassés à mort pour des motifs futiles, voire gratuitement. La police judiciaire de Lille s’inquiète de cette banalisation de la violence, notamment chez les plus jeunes.»

Dans les quartiers sensibles, l’homme estime avoir certains droits sur la femme.

«Dans les données enregistrées par les forces de sécurité, le nombre de victimes de violences sexuelles a poursuivi en 2018, de façon encore plus accentuée, la hausse observée les années précédentes. Cette augmentation s’explique notamment par une évolution du comportement de plainte des victimes, dans le climat de l’affaire Weinstein et des différents mouvements sur les réseaux sociaux pour la libération de la parole des victimes […].»

Il n’y aurait donc pas forcément plus d’agressions sexuelles, mais plus de plaintes? Michel Thooris nuance ce constat:

«Il ne faut pas tout mélanger. Je pense que #MeToo est un mouvement bobo qui s’adresse à une catégorie particulière de la population, souvent issue du show business. La réalité d’une grande partie des dossiers d’agressions sexuelles que l’on doit traiter aujourd’hui concerne les quartiers sensibles où culturellement, certains hommes estiment avoir des droits et des pouvoirs très importants sur la femme. Concernant #MeToo, les agresseurs profitent plus de leur position sociale pour obtenir des faveurs sexuelles. Mais les profils à la Harvey Weinstein sont très loin d’être majoritaires dans les affaires d’agressions sexuelles traitées par la police française aujourd’hui.»

Effet direct de la crise migratoire sur la délinquance.

Et quid de la crise migratoire qui frappe l’Europe? A-t-elle un rôle dans l’augmentation de la délinquance en France? La problématique des mineurs isolés, souvent originaires du Maroc, inquiète particulièrement les forces de l’ordre. «On constate notamment, chiffres à l’appui, qu’il y a eu un effet important des vagues migratoires et de la présence des mineurs non accompagnés. Cela a aggravé les phénomènes de délinquance»expliquait récemment au journal Le Monde Valérie Martineau, patronne de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).

Selon France 3, «les associations estiment à 20.000 le nombre de jeunes Marocains partis vers l’Europe» et «beaucoup n’ont plus donné de signe de vie à leur famille». Michel Thooris partage l’inquiétude de ses collègues:

«Je suis tout à fait d’accord. Notre syndicat a déjà écrit à plusieurs reprises sur ce sujet. Les mineurs étrangers isolés et non accompagnés posent de véritables difficultés sur le territoire national. D’ailleurs, ils ne sont souvent pas réellement mineurs. Ils posent des problèmes de criminalité importants et pas seulement à Paris. J’ai des collègues qui sont régulièrement aux prises avec de jeunes migrants à Montpellier. Ces derniers sont malheureusement pour la plupart désœuvrés, sans éducation et commettent parfois des agressions physiques et sexuelles. C’est un vrai souci qui n’est pas pris en compte par les pouvoirs publics. Les autorités ne savent pas quoi faire de ces jeunes que l’on n’expulse pas, mais qu’on ne peut quasiment pas intégrer non plus. Ils sont donc laissés livrés à eux-mêmes avec tous les dangers que cela représente.»

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10 Commentaires

  1. Les joies du vivre ensemble et du multiculturalisme, peut être, si on considère que la violence est intrinsèque à certaines cultures, coutumes, ou religions .Que sait-on des populations qui rentrent en masse en France leurs antécédents judiciaires , présentent ils un casier judiciaire?
    Quand on sait que des personne se sont adonnées à des massacres plus odieux les uns que les autres dans leur propres pays lors de guerres fraticides . Que sait-on de l’Algérien qui rentre en France ? A-t-il massacré une famille dans le bled dans les années 90 ? Le Congolais qui veut émigrer en France ,où dans son propre pays la guerre sévie depuis une dizaine d’années et a fait plusieurs millions de mort , est-il un type qui aurait violé une femme puis l’aurait massacré à coup de machette !
    je ne pense pas que l’on puisse compter sur les autorités des pays concernés pour donner des informations sur ces candidats à l’exil trop heureux de pouvoir se débarrasser de telles créatures !
    Non vous n’y êtes pas celui qu’il faut soupçonner de tous les maux c’est bien sûr le méchant franchouillard qui sévit sur les réseaux sociaux , qui font très peurs et à qui on fait des procès d’intention à défaut de trouver quelque chose de précis à leurs reprocher comme la méchante Christine Tasin ou le vilain Pierre Cassen!!

  2. «la France se sud-américanise»
    J’aurai plutôt cru “se nord-africanise”, non ?

  3. Je ne serai pas étonné que cette animalité soit un ”par-défaut” à partir de ”sous-humain”.
    Le problème est déjà fort ancien pour d’autre cas. En banlieue les barres d’immeubles, bon marché au possible, avec des peintures au plomb ont largement disséminé le saturnisme qui lui agit en deux temps, deux générations.
    La 1ère atteinte transmet à la deuxième les mutations et résultat le crétinisme…
    Et un humain pas capable de réfléchir parce que crétin, agira avec ce qu’il a de plus fort. La bestialité CQFD

  4. j ‘ évite les grandes villes & villes tout court
    la FRANCE est devenue peuplée de fauves … non ,de crapules & non condamnées ( pardon pour les fauves , les vrais )

  5. ceci illustre parfaitement mes propos exprimés dans un autre sujet, les institutions française, éducation nationale, justice, et services sociaux, n’ont aucunement su accompagner la venu de toutes ces populations issues d’Afrique du nord, dont les codes familiaux, sociaux, éducatifs et comportementaux profondément ancrés dans le psychisme individuel, sont très différents de ceux transmis par générations en France…
    Simple fait : des centaines de familles nombreuses marocaines laissent ou poussent à partir des jeunes gens sans plus se soucier de ce qu’ils font par la suite… être mineur n’a pas le même sens pour eux que pour des parents de tradition française… Et notre moralité et culpabilité entretenues devenues irrationnelles, dans nôtre pays nous obligent à les prendre en charge au lieu de les renvoyer au Maroc … Imaginez seulement l’inverse, que ferait l’état marocain qui se soucie qu’en apparence de ce problème constant…

  6. Il faut arrêter avec “la société ne sait pas répondre”. Si elle sait mais on l’en empêche. Il aurait fallu recadrer ces crevures à coups de tartes dans leurs sales gueules. Mais si un Français s’avise de faire ça, même si c’est lui l’agressé, c’est lui qui risque de tout perdre. Les gens ont peur de réagir parce qu’ils savent que ces sous-merdes sont hyper-protégées. Sans quoi, ça fait belle lurette que les expéditions punitives auraient eu lieu. Mais si vous vous avisez de toucher à un seul de ces morpions, vous perdez du jour au lendemain votre travail, votre maison, votre vie, sans oublier les menaces de morts de la part de leurs clans. Et ce sont les gouvernements les fautifs.

  7. IL faut arrêter de parler de “jeunes”, d'”individus radicalisés”, de “quartiers sensibles”, de ‘mineurs isolés”, de “migrants” etc… Refuser de nommer les choses par leur nom, c’est refuser de régler le problème.
    L’état est laxiste envers les caïds et impitoyable envers les victimes.

    • C’est pour ça, qu’il ne sert à rien de râler ! Le vote étant devenu caduque par construction, il ne nous reste que la révolte ,mais pas à main nue comme les GJ , n’en déplaise à la “reine Christine” ! Plus on attend ,plus lepoint de non-retour sera dépassé !

  8. Il n’y a plus qu’une seule solution : Autoriser le port d’arme et la légitime défense.
    Les honnêtes gens n’ont pas à payer et/ou subir les conséquences du laxisme d’état.

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