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À Oloron-Ste-Marie, faut pas sharier ! Et depuis 900 ans…
La presse paloise de mercredi dernier a rapporté un sympathique évènement de fin d’année scolaire organisé la veille à Oloron-Ste-Marie (Pyrénées-Atlantiques). Or, le héros du jour était un cochon, ce qui m’a immédiatement fait penser que le hallouf (cochon) est haram pour les musulmans et provoqué mon étonnement de ne voir mentionner aucune protestation de leur part, élèves ou public. Cela m’a rappelé un témoignage des sentiments des Oloronais du début du XIIes. sur ce sujet. D’où ce qui suit pour les amis de R.R.
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1 – Au XIIes., le porc béarnais nargue l’islam
Modeste sous-préfecture de quelque 11 000 habitants, Oloron-Ste-Marie réunit depuis 1858 deux villes voisines, Oloron, ville fortifiée sur un éperon, et Ste-Marie, ville épiscopale bâtie sur une plaine alluviale.
Ste-Marie fut en effet le siège de l’un des trois évêchés qui furent réunis après la Révolution pour faire coïncider le nouvel évêché avec le département des Basses-Pyrénées. Or qui dit évêque dit cathédrale, et celle-ci fut construite à Ste-Marie. Classée monument historique en 1939 et inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1998, elle comporte notamment un portail du XIIes. orné d’une voussure sculptée qui appelle aujourd’hui notre attention.
Mais je dois présenter d’abord l’auteur oloronais Henri Combret qui me fournit l’essentiel de ce que je vais écrire sur cette fameuse voussure. Il est le fils d’un chef cuisinier de la ville, et après une carrière au sein d’EDF/GDF, il est devenu un gastronome apprécié. On lui doit notamment ici, le porc, c’est du cochon, mais du bon…, paru en 2014. La place que le porc tient dans cette voussure neuf fois centenaire ne pouvait lui avoir échappé.
En fait, il y a deux voussures sculptées : au dessus, la plus large, qui apparaît ci-contre en jaune, représente des personnages bibliques ; la seconde, où le gris domine, est celle qui nous intéresse.
À la 1èrephoto ci-après donnée par M. Combret, j’ai ajouté les deux suivantes dont son texte évoquait les sujets : « Le porche de la cathédrale Sainte-Marie d’Oloron est un pur chef-d’œuvre de l’art roman du début douzième siècle. C’est Gaston IV le Croisé, vicomte de Béarn, qui la fit bâtir. La voussure intérieure du porche est un
véritable documentaire en relief représentant les scènes de la vie quotidienne en Béarn.
« À gauche de la photo, un homme égorge le porc maintenu par une corde passée autour du cou ; sa main gauche tient la patte repliée qui est manipulée pour accélérer la saignée, comme on le fait encore ici.À droite, un aide du tueur emporte la tête du porc. »
Sur cette seconde photo, prise « sur le bas et à droite de la voussure, on trouve un personnage qui ramasse des œufs, un autre découpe le jambon, puis le couvert est mis.
« Nous ne croyons pas que la surreprésentation du porc soit ici fortuite, n’oublions pas que sur le trumeau, en-dessous, deux Sarrasins sont représentés enchaînés [image ci-contre, repérée plus haut par un petit ovale rouge sur la photo générale du porche] : l’islam était présenté comme une menace, en effet, il se trouvait déjà près d’ici, de l’autre côté de la montagne. Cette “communication” avait pour but de rappeler ce qu’il y avait de bon ici, et qu’il fallait le défendre à tout prix : ce vicomte nous invitait à la croisade. »
Inutile d’en dire plus.
Bravo M. Combret !
2 – Au XXIes., l’islam se tait à Oloron
Tout le récit qui suit est pris dans les informations de la presse, Sud-Ouest de Bordeaux en mai https://www.sudouest.fr/2019/05/17/des-lyceens-a-l-origine-du-vol-de-cochons-6087498-4098.php, et La République et l’Éclair de Pau du 3 juillet.
À l’origine, il y a une grave bêtise de trois internes du lycée de Chéraute, tout près de Mauléon au Pays basque, et à 30 km de route d’Oloron ; pour se venger d’un membre de leur direction, ils ont monté une opération complexe qui comportait une escapade nocturne à Oloron dans la nuit du 11 au 12 mai et la capture de porcs et de volailles. Peu importent les détails, le fait est que cela entraîna la mort par poignardage de deux des trois porcs que la ville avait placés dans un enclos de jardin public, et que le troisième survécut, mais blessé.
Comme en réparation, les autorités éducatives et la ville ont organisé pour le mardi 2 juillet une grande fête pour les 150 enfants des quatre écoles de la ville au cours de laquelle le porc survivant recevrait un nom choisi par eux. Après débats et vote, l’élu fut Peppa Pig, le nom du héros d’un dessin animé anglais. Et pour rassurer les éventuels déçus par ce choix, le maire a annoncé que deux autres cochons seraient introduits dans l’enclos et recevraient ces autres noms.
« Intrigués par l’animal, bien que souvent rebutés par son odeur, ils étaient nombreux à s’approcher du cochon balafré pour lui témoigner leur affection. »
« Les élèves des écoles d’Oloron sont repartis avec un foulard vert afin de marquer l’événement. Peppa Pig s’est quant à lui montré sage, presque timide, face à ses jeunes parrains et marraines, pourtant venus nombreux. » On lit sur le foulard « Parrainage Écocitoyen de PÉppa pig ».
Entre les mamours faits à un khallouf et le vert islamique des foulards remis à cette occasion, il y avait de quoi choquer plus d’un pieux musulman. La presse n’a pourtant rien dit des protestations que cela aurait pu provoquer : ou bien il n’y en a pas eu, ou bien on a décidé de les taire, ce qui de toutes façons témoigne du peu de poids local de l’islam radical.
Même inconsciente, la fidélité des Oloronais à la mémoire des anciens méritait d’être signalée.
Et bravo M. Hervé Lucbéreilh, Maire d’Oloron-Ste-Marie !
Puissiez-vous faire de nombreux émules dans notre vieille terre de France !
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Le Béarn est aussi la patrie de Gaston IV dit le Croisé, pri ce béarnais et brillant ingénieur militaire qui participa à la Reconquista et au siège de Saragosse.
Le porc honore les meilleurs plats béarnais et le jambon de Bayonne est aussi un jambon béarnais , c’est d’ailleurs en terre de Béarn que se trouve le musée du jambon dit « de Bayonne » (Arzacq, si je ne me trompe).
Le Béarn est petit mais il offrira à n’en une belle terre de résistance et de reconquête sur les nouveaux sarrazins, comme les Asturies en leur temps pour la péninsule voisine.
Et que vive le cochon , non seulement béarnais mais sur toute la chaîne du pata negra de nos voisins ibériques au porc noir de Bigorre, symbole de terroir, de territoire et de résistance.
C’est sympa tout ça, mais avouons que les musulmans sont au fond moins pointilleux sur le sujet que ce que d’aucuns affichent ; ainsi je lis de Khomeiny, dans son « Little Green Book, § « On pure and impure things » :
« Dog and pig, unless they live in water, are impure, as are their hairs, their bones, their claws, and their excrements ; on the other hand, sea dogs and pigs are pure. »
traduction perso : « Chiens et porcs, à moins qu’ils ne vivent dans l’eau, sont impurs, ainsi que leurs fourrures, leurs os, leurs griffes, et leurs déjections ; inversement, les chiens d’eau et les porc d’eau sont purs. »
Un conseil, gardez bien ces photos car dans pas longtemps ce porche de cette cathédrale sera bientôt détruit, par les nouveaux fronssais qui ont une horreur du porc, surtout si les sarrasins sont représenté attachés et prisonniers.