Les comptes alarmants de l’ENA
URL : http://www.leparisien.fr/economie/les-mauvais-comptes-de-l-ena-13-10-2018-7918233.php
DATE : 13 octobre 2018
Nous avons eu accès à la comptabilité et au bilan social 2017 de la prestigieuse Ecole nationale d’administration. L’établissement, qui forme l’élite dirigeante de la Nation, accuse un grave déficit.
C’est la fabrique à présidents. Celle qui a formé Emmanuel Macron, François Hollande, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing. Celle qui forge les élites dirigeantes de l’Etat et de certaines entreprises du CAC 40 : l’ENA.
Mais dans les coulisses de l’Ecole nationale d’administration où les futurs pilotes de la République font leurs classes, les voyants financiers sont au rouge. La masse salariale pèse trop lourd. Les nouvelles missions imposées par l’Etat coûtent cher alors que la subvention publique stagne. Et les trésoriers de l’école peinent à se faire payer les factures des prestations que l’ENA propose.
Résultat, le déficit augmente et si rien ne change, l’école, qui dispose encore d’une petite réserve pour éponger, fera banqueroute d’ici quatre ans. Voilà qui fait désordre à l’endroit même où l’Etat se fixe pour mission d’enseigner les règles de la bonne gestion publique.
La situation se dégrade depuis plusieurs années. La fuite d’une note interne avait déjà mis le sujet sur la place publique par le passé. Mais, pour la première fois, Le Parisien – Aujourd’hui-en-France a eu accès à un bilan de santé détaillé : le compte financier 2017 de la prestigieuse école.
Mission impossible pour boucler un budget à l’équilibre
Le déficit a atteint 2,8 millions d’euros l’an dernier, sur un budget de 40,8 millions d’euros. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont été si difficiles à obtenir. Pour se les procurer, la fondation iFRAP, un think-tank libéral, a sollicité la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada). « J’ai dû attendre un an entre ma demande initiale à l’ENA et le moment où l’école a été forcée par la Cada à m’envoyer ses comptes », soupire Agnès Verdier-Molinié, la directrice de l’iFRAP, qui a passé au crible les dépenses et les recettes de l’établissement.
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Complément de Joël, article de l’IFRAP
Cette semaine, Le Parisien publiait les résultats d’une étude à paraître de la Fondation iFRAP qui a pu obtenir et analyser en exclusivité les comptes et le bilan social 2017 de l’ENA. Pour se procurer ces documents, la Fondation iFRAP a dû solliciter la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), en tout, un an s’est écoulé entre notre demande initiale à l’ENA et le moment où l’école a été incitée par la Cada à nous transmettre ses comptes. Il en ressort un déficit qui s’aggrave et une gestion qui, si elle perdure, mènera l’Ecole à la faillite d’ici 4 ans.
Dans l’attente de la présentation de notre étude complète, retrouvez ici, les réponses au Parisien d’Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP sur le sujet :
Le Parisien. Vous avez eu accès aux comptes de l’ENA. Quel constat général faites-vous ?
Agnès Verdier-Molinié. Celui d’une grosse fragilité financière, caractérisée par un déficit récurrent qui nécessite des ponctions régulières dans la trésorerie de l’école. Ce déficit culmine à près de 3 millions d’euros. Sur un budget global de 40,8 millions d’euros, ce n’est pas un détail ! A ce rythme-là, si rien n’est fait, l’école sera en faillite dans quatre ans.
La mauvaise situation financière de l’école est connue depuis 2012. Le phénomène s’est-il amplifié ?
Il y a clairement une aggravation du déficit. Le secrétaire général en fait indirectement l’aveu dans le courrier qu’il nous a adressé. Il déplore que l’école doive supporter de nouvelles missions imposées par l’Etat sans que celui-ci n’ait augmenté sa subvention par ailleurs.
Quels sont les postes qui plombent le budget ?
Il y a un réel problème de masse salariale pour les 195 personnels de l’école (NDLR : administratifs, secrétariat, informatique, ressources documentaires…). Leur rémunération atteint près de 14 millions d’euros en 2017 alors que les intervenants extérieurs, c’est-à-dire ceux qui font cours aux élèves, ne pèsent que pour 2,2 millions d’euros. Selon notre étude, l’ENA pourrait faire l’économie d’environ 70 postes parmi ses personnels permanents. Peut-être pour une partie en supprimant le deuxième siège de Paris.
La rémunération des élèves coûte aussi très cher…
Oui, beaucoup trop, même ! Rien que pour les élèves du tronc commun, la facture monte à 9 millions d’euros. A cela, il faut ajouter 5,6 millions d’euros pour payer les stagiaires et les boursiers. Bref, c’est un gros poste de dépenses qui mériterait d’être allégé. La Fondation iFRAP propose d’aligner la rémunération des élèves de l’ENA sur celle de Polytechnique. Et donc de passer de 1.682 euros bruts par mois en 2016 à environ 1.000 euros.
D’autres écoles sont en difficulté. Pourquoi le cas de l’ENA retient-il particulièrement votre attention ?
Parce que l’école s’appuie essentiellement sur de l’argent public. Mais surtout parce que l’ENA forme les futurs hauts fonctionnaires de la Cour des comptes, du Conseil d’Etat ou de l’Inspection générale des Finances, ceux-là mêmes qui géreront demain le budget de la France. Il y a là une question d’exemplarité. Je crois que l’ENA devrait proposer à ses élèves un cas pratique pour rétablir ses finances. Si les meilleurs cerveaux de la République ne trouvent pas de solution pour équilibrer les comptes, c’est inquiétant.
- Voir l’entretien en ligne, en cliquant ici.
- Voir la reprise de nos travaux par le Parisien, en cliquant ici.
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L’ENA (dite « Ecole National des Ânes ») mérite bien son nom. Ceci en est la preuve et la démonstration.
Politique de l’Ena suivie par tous les présidents formés ainsi que tous les élus des communautés de communes région et département !
Si manque d’argent l’on augmente les impots!
C’est d’une simplicité absolue et l’on peut dire que grace a notre gestion nous avons équilibré les comptes ,car l’argent public appartient a tous le monde ,donc pas de comptes a rendre budget en équilibre !
Ce n’est pas la peine de faire l’ENA pour gérer l’argent public, il suffit de puiser dans les caisses !!
C est l ecole des anes. Quand on voit la france depuis 40 ans
Moi je vois bien les énarques casser des cailloux pour refaire le bagne de Cayenne. Ou les embaucher dans les bataillons d Afrique.
Bon on me dit que c est ferme les camps du Batdaf ..
Je viens d’apprendre que les fonctionnaires de l’A.N sont très très surpayés, cela va de 6000€ bruts pour les catégories C à 18000€ brut pour les catégories A, pourquoi tant de différence avec les autres fonctionnaires, comme la Préfecture où les catégories C commencent au SMIC ?
La grille indiciaire des fonctionnaires est la même pour tout le monde. En ce qui concerne ceux de l’A.N. (c’est pareil pour le sénat, d’ailleurs), ce sont les primes et indemnités qui sont conséquentes et dépassent parfois même le salaire de base.
L’ENA, fabrique de cancres, aucune notions de la vrai vie, programme scolaire inadapté à la réalité
Je mets le lien de l’IFRAP, parce que pour le Parisien il faut s’abonner :
http://www.ifrap.org/fonction-publique-et-administration/ena-ce-rythme-la-lecole-sera-en-faillite-dans-quatre-ans
Merci Joël j’ajoute à l’article
Une école où les élèves sont payés, comment voulez-vous que ça marche ?
Ça aussi devrait être intégré dans la loi anti-cumul.
Quand on voit l’inaptitude de ceux qui sortent de l’ENA, leurs programme éducatif est à revoir ou fermer cette institution qui ne produit que des ignorants de la vrai vie
A voir l’interview de Nicolas Dupont Aignan sur LCI le 18 Novembre 2018 .
https://youtu.be/Ngsg9mCfoXg
Faut il bruler l’ENA est un vieux débat et ces élites qui se reproduisent deviennent consanguins
ENA à l’envers cela donne ANE donc oui il faut bruler cette technocratie improductive.
Avec mes 71 ans et des gros problèmes de dos je ne peux plus aller me joi’dre à tous ces citoyens en gilet jaune, mais le coeur y est.
Virons ce merdeux hystérique, islamophile, bisexuel et incompetent et mettons un gouvernement de femmes à sa place. Agnès Verdier Molinier aux finances et Narine Morano à l’intérieur.
Les femmes savent gérer un budget familial,………. Le FRELUQUET DU TOUQUET n’en a aucune idée.
…banqueroute d’ici peu de temps . Une chance . On ferme définitivement !
Pour ces messieurs de l’ENA soi-disant « l’élite » c’est pas grave le déficit est devenu une culture, on n’a qu’à voir où en est la France. Mais ce n’est pas un problème, Macron renflouera ses copains en nous augmentant ou en créant encore quelques taxes supposées contribuer à la « sauvegarde de la planète ». L’ENA en fait, forme des ordures de politicards à l’art de l’enfumage et de prendre les français qui triment pour des cons.
Excellent Charles Martel 02 , nous pouvons aussi ajouter que cette saloperie d’école nationale des ânes , les forment à la corruption ,et à la trahison de la Nation .