Je n’ai pas été titularisée au concours de professeur car j’ai critiqué la pédagogie en vogue

Je suis une jeune enseignante non-titularisée (pour le moment) et je vous admire chère Christine. J’admire votre combat contre la secte islamique, que j’ai supportée  jusqu’à mes 21 ans dans les cités HLM et dans les établissements scolaires en « zone d’éducation prioritaire ».

Avec une mère ayant le certificat d’étude pour seul diplôme et un père ouvrier à PSA (sorti de l’école en 5ème),j’ai effectivement dû étudier sérieusement pour décrocher mon bac puis mon Master MEEF cette année, master désormais indispensable pour devenir enseignant.

Seulement, j’ai échoué à une épreuve à l’oral qui m’a coûté ma titularisation : durant cette épreuve, j’ai eu le malheur (la franchise en réalité) d’expliquer mon hostilité à la pédagogie constructiviste. 56/60 à l’épreuve sur dossier en géographie (dossier constitué tout au long de l’année et que je maitrisais très bien sur « habituer un espace périurbain ») et l’autre épreuve où j’ai obtenu 19/100.

Nos formateurs à l’ESPE (les établissements où sont formés les futurs professeurs des écoles) sont des islamo-gauchistes en puissance pour une écrasante majorité d’entre-eux : des bobos favorables à l’UE, au libre-échange, au multiculturalisme et même au voile (une de nos formatrices spécialisée dans la philosophie de l’éducation a déclaré en plein cours magistral être contre la loi de 2004 et pour la liberté de porter le voile… allant quelques cours plus tard jusqu’à dénigrer nos racines chrétiennes qui seraient portées par des laïcards fascistes ou l’extrème-droite selon elle…).

En revanche, j’ai connu des collègues enseignants en contradiction totale avec cette idéologie : j’ai vu des collègues afficher leur hostilité à l’égard des parents démissionnaires, des mères voilées, des enfants sans foi ni loi à l’école comme en dehors.

De mon côté, je considère l’école comme un lieu où l’on enseigne le gout de l’effort et du mérite au travers de l’enseignement des savoirs fondamentaux : l’Histoire doit s’apprendre de manière chronologique et non thématique, la lecture doit s’apprendre par la méthode syllabique, la soustraction doit s’apprendre à l’ancienne et non selon la méthode de Singapour. Les élèves doivent comprendre que devenir adulte, que connaître le monde et que vivre en société exige de la rigueur et de la discipline.

Je suis une fidèle lectrice de vos articles et j’admire votre pugnacité face à cette justice franc-maçonne et islamo-gauchiste qui ne vous fait aucun cadeau.

J’ai terminé mes études à l’ESPE de XXX et je salue votre prise de position sur le halal. Et surtout, ne changez rien à votre humour piquant, à vos répliques cinglantes et à votre parler-vrai qui arrive à me faire sourire sur des sujets portant très graves. Salutation à vous.

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13 Commentaires

  1. Bravo Yris pour la franchise de vos propos et je vous souhaite bon courage pour affronter les vents mauvais de l’Education nationale ce nids de gauchistes insatiables…

    C’est à l’élève de « construire » son savoir …Et de plus la créativité en « Français’ (ou ce qu’il en reste) ça s’appelle les fautes d’orthographe…

  2. Je recommande la lecture de Et vos enfants ne sauront pas lire ni compter de Marc Lebris parue en 2009 mais que je n’ai découvert qu’il y a une semaine. Très bonne lecture d’un enseignant du primaire revenu du pédagogisme

    • Lebris n’a jamais été pédago !
      Je me souviens de tests d’évaluation en primaire, demandés je crois par de Robien qui n’était pas un mauvais ministre (une exception)…
      Les résultats de sa classe étaient brillants…
      Le ministre était sous la pression des syndicats enseignants pour que soit interdit de publier les résultats pour ne pas STIGMATISER…
      N’ont été diffusées par le ministère et les Inspections académiques que les MOYENNES départementales ! Et de pleurer sur les difficultés sociales du 93 et de quelques autres…

  3. Je pense que c’est vrai pour tous les concours et dans tous les milieux touchant des domaines sensibles il faut malheureusement faire semblant de courber l’échine dans un premier temps , je me souviens d’avoir assisté à un oral d’un jeune doctorant qui passait une épreuve à l’école des hautes études en sciences sociales EHSS (voire même à la Catho ou encore à Langue’O ), qui avait eu le malheur de formuler trop de critiques sur l’islam le comportement des musulmans dans son pays d’origine résultat il n’eut pas de mentions, le jury « nuança », bien évidemment, certains éléments de son argumentation.
    Il doit être doit en être de dans toutes les écoles civiles comme militaires portant sur ces sujets sensibles, sauf bien sûr si par exemple un jeune officier passe un oral devant Monsieur Bernard Lugan à St Cyr😂, quoique.
    Pas de doute nos sociétés deviennent de plus en plus des sociétés de type soviétique, nos académies aussi et le reste tout à l’avenant.
    Faire gaffe.
    En revanche une thèse sur l’acrostiche où les sculptures de Cucuteni ne posera pas de problème.
    Bon courage il faut t’expliquer retour de balancier viendra un jour et nous libèrera tous de cette chape de plomb!
    Louis Chagnon, Michel Onfray , Christine Tasin, tous passé par l’enseig’nement en savent quelque chose, une ostraca tombecsur la parole libre mais un jour cette parole fera tomber les murs comme les trompettes de Jéricho.Courage.
    Faites comme Mazarin, il était très malin.

    • J’ai osé dire à un élu que les musulmans avec leur islam posaient problème aïe aïe j’ai eu en retour un regard mauvais. J’ai compris, je n’en ai dit pas plus. Depuis, j’en parle aux collègues proches en qui j’ai confiance, la hiérarchie c’est fini je ne recommencerai pas de sitôt. Sinon bye bye promotion, bonjour les ennuis, les mauvaises évaluations qui vous bloquent dans votre déroulement de carrière.
      Je dois dire que ça m’a écoeuré de ne pouvoir exprimer ses difficultés.

  4. Cela fait des années que je répète autour de moi que l’école d’aujourd’hui est une vraie usine à gaz mais en vain personne ne me prend au sérieux. J’ai eu beaucoup de problème avec ma fille car la méthode d’apprentissage l’a complètement abruti. Il nous a fallu, ma fille et moi, une patience de dingue pour déprogrammer les bêtises apprises pour ensuite repartir sur de bonnes bases. Est-ce normal ?
    Je suis moi même la fille de parents analphabètes et pourtant grâce à l’école du début des années 80, je n’ai eu aucun mal à apprendre et réussir dans la vie.
    Merci pour cet article et j’espère sincèrement que vous arriverez à obtenir votre titularisation. La France a besoin de professeur comme vous.

  5. Quand on se heurte au gros Mammouth de l’EN, tenu de main de maître par la gauchiasse depuis des années, on ne peut qu’y perdre des plumes,

    Désolé pour vous, si vous aviez été conseillée par des briscards, on vous aurait dit de la jouer hypocrite, quitte ensuite à enseigner à votre manière , une fois le concours obtenu,

    Avec votre sincérité, regardez du côté des écoles Montessori ou Steiner, ce sera d’autant plus gratifiant pour votre épanouissement personnel

  6. Jeune collègue, j’ai la chance d’être retraitée, de pouvoir enseigner bénévolement à des élèves qui me font le plus beau et le plus triste des compliments: « Madame, chez vous on apprend! ». J’adore enseigner mais le dis tout net: si j’avais 25 ans, je chercherais un autre métier!
    Précisons que, belge, j’écris au ministère wallon, à toutes les associations de parents, à la presse… sans résultat puisque les élèves « ont leurs points ». Qu’ils n’ont aucun savoir, aucune culture, aucun esprit critique… semble sans intérêt et je me dis que cela doit être le BUT.

  7. Etant enseignant comme vous, je vous écris simplement pour vous dire que je suis bien d’accord avec vous. Dans les ESPE, il faut « jouer le jeu » et être hypocrite pour ne pas être sanctionné. J’espère que vous arriverez à vous sortir de ce mauvais pas : tenez-nous au courant.

  8. Franchise ou naïveté ? L’actualité de ces dernières années aurait pourtant dû vous démontrer que la vérité n’est pas bonne à dire et ce, dans tous les domaines y compris l’EN.
    Bon courage à vous quand même, il va vous falloir un moral d’acier pour la suite.
    PS : Je ne vous jette pas la pierre, j’ai moi-même raté le concours major dans l’armée pour avoir dit ce que je pensais de la « professionnalisation » à bas coût et de ses conséquences.
    Aujourd’hui, de nombreux articles sur l’armée me donnent raison.

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