Héritage de Johnny : la loi américaine est plus proche de la Déclaration de 1789 que la loi française

http://resistancerepublicaine.com/2018/10/19/mon-pays-cest-lamour-cest-pour-ca-que-tu-las-quitte-johnny/

Echapper à l’impôt français tout en visant le marché français , comme l’a fait Johnny, est effectivement contestable, mais ce n’est pas permis à tout le monde car la fiscalité française englobe beaucoup de revenus en lien avec la France.
Il ne faut donc peut-être pas trop fantasmer sur la réalité de l’évasion fiscale en question.

Même avec un très bon conseiller fiscal, payé donc très grassement, il n’est pas toujours possible d’échapper au fisc français.
Le problème, s’il existe, est finalement davantage dû à la loi française qu’à Johnny tant qu’il ne fraude pas.
La question essentielle à cet égard est aussi de savoir si les ministères qui se sont succédé ont fait sérieusement leur travail.
Quand on voit les accointances entre politiques et chanteurs de variétés, comédiens, starlettes en tous genres, à leur comble sous Macron d’ailleurs, on peut craindre qu’il y ait des consignes de ne pas trop s’intéresser à la situation d’Untel ou d’Unetelle…
Macron, Manu, « Mon Roy, » est-ce que tu envoies le fisc vérifier Line Renaud ?
Muriel Robin ?
Stéphane Bern ?
Et Laetitia, bien sûr, celle qui ne voulait pas de Marine aux obsèques de Johnny.
Par exemple !

Ensuite, s’agissant de la loi successorale, c’est sans doute une partie du droit français qui résiste le mieux à la relecture révolutionnaire de notre Ancien droit.
Les larges abattements en faveur des enfants permettent à des gens qui ne sont « rien » (coucou Macron) de venir à la tête de fortunes importantes.
Au contraire, quand on veut avantager un neveu méritant, il faut payer 50 ou 60% de droits sur les sommes transmises…
Arbitraire et contraire à l’article 6 de la Déclaration de 1789.
La réserve successorale permet à des enfants de réclamer un droit sur ce qu’a gagné leur aïeul lorsqu’il s’est fait tout seul, comme Johnny Hallyday, qui, par ailleurs, avait été déjà généreux avec les siens de son vivant (beaucoup rêveraient d’une pension de 5000 euros par mois…).

Si la réserve est plus légitime quand il s’agit de l’héritage d’une personne dont la fortune venait elle-même de façon notable de son lignage, elle l’est moins pour une personne qui a tout réussi par elle-même et qui, au fond, a bien le droit d’avantager celle qu’il a aimée plus que tout, eût-elle 30 ans de moins que lui… Cela n’implique pas forcément une relation intéressée.
D’ailleurs Laetitia a conquis M. Smet, alors que ses enfants se sont contentés de naître.
La loi américaine est plus conforme aux principes de 1789 que le droit français actuel, issu de l’ancien Droit à cet égard.

Les successions et les donations sont à mes yeux le domaine du droit français qui suscite le plus d’injustices, de mesquineries, de déchirements
Cessons de toujours glorifier « notre civilisation ». Elle a de bons côtés assurément, mais aussi de mauvais.
La culture spartiate était plus conforme à l’idéal républicain et égalitaire donc que la culture athénienne, la culture de la parlotte, du temps perdu dans des débats interminables, des futilités pendant que l’ennemi progresse avec une facilité déconcertante. Nos échecs viennent d’une démocratie qui étouffe la République. Il n’est pas difficile de s’en rendre compte.
Athènes s’est fait écraser comme la France se fait écraser.
L’article pessimiste de Gigobleu est d’une vérité criante.
http://resistancerepublicaine.com/2018/10/18/jessaie-detre-une-pompe-aspirante-pour-retarder-le-naufrage-du-titanic-et-vous/

L’adhésion aux principes de 1789 ne peut pas se limiter aux questions de l’islamisation et de l’immigration.
Il me semble plus conforme à nos principes républicains révolutionnaires de promouvoir le mérite de l’individu et sa liberté corrélative de disposer de ses biens. Une fiscalité juste taxerait moins les revenus du travail, de l’effort, du sacrifice et davantage les mannes financières tombées du ciel grâce à « l’héritage » – un vocable qui par lui-même appellerait de très nombreux commentaires d’histoire du droit car historiquement, l’héritage, c’est l’immeuble, l’immobilisme…

Une telle perspective remet aussi en cause l’obligation alimentaire entre parents et enfants.
Jusqu’où le droit de la famille doit-il être détricoté ? Nos textes fondamentaux ne mettent aucune limite à cet égard. En tant que juriste, je n’aime pas le droit de la famille, que je trouve souvent injustifié. Il est rare que le droit de la famille réalise la justice.

Alors finalement, je comprends que Johnny Hallyday, qui ne m’a jamais vraiment intéressé et qui avait dès le début de sa carrière annoncé la couleur (un pseudonyme américain, pas un « Jeannot Alidée ») ait voulu se justifier en faisant de l’amour son pays, c’est-à-dire qu’il ait voulu expliquer ses choix successoraux en fonction de son coeur et notamment l’élection de la loi américaine au détriment d’une loi française faite de convenances sociales hypocrites.

Néanmoins, je reste choqué à l’idée qu’un enfant puisse être privé d’héritage parce que son père aurait choisi d’entrer dans une relation financièrement intéressée par fierté déplacée et lubricité tardive ; je n’oublie pas non plus Molière dénonçant la « tyrannie des pères »…

Ces considérations doivent conduire tout simplement les ascendants (grands-parents) à prévoir dans leurs dernières volontés des dispositions en faveur des générations suivantes afin d’éviter que leur fortune soit dilapidée par leurs enfants immédiats, par exemple en entretenant une « minette » par un vieux père égoïste.

Johnny Hallyday, né sans père et élevé par une mère sans fortune, ne doit rien de plus à ses enfants que ce que lui-même a reçu de ses parents : rien.
En tout état de cause, la loi française actuelle n’est plus adaptée à nos principes constitutionnels. La Révolution du droit de la famille reste à faire.

Le choix délibéré de la « gôche caviar » de promouvoir GPA et PMA n’est pas un hasard : quoiqu’on pense de ces questions, le but de tous les politiques actuellement sauf l’extrême-gauche (il faut bien lui reconnaître cela, même si cela n’ôte rien à ses dérives migratoires) est de ne pas poser la question cruciale des successions, une des grandes « causes de l’inégalité entre les hommes » pour emprunter à Rousseau sa célèbre expression…

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9 Commentaires

  1. Une chose est certaine : on hérite des défunts. Il semblerait pourtant que madame SMET soit toujours en vie. La convenance voudrait que l’on se dispute la fortune du couple, qui ne doit rien à ses enfants, qu’ APRÈS le décès du deuxième membre du couple. On ne vend pas les habits du mort de son vivant.

    • @Dorylée,

      Sur le fond je suis d’accord, dans les couples, le conjoint survivant ne devrait pas être ennuyé par les héritages avant son propre décès.

      Cependant, avec le paysage de notre société où il y a beaucoup de couple reconstitués, les enfants du premier couple ne sont pas concernés par l’épouse ou l’époux du second couple, même si on voudrait dans un certain déni « réunir » toutes ces familles et parler de familles « reconstituées ».

      Tout comme un enfant d’un deuxième lit ne concerne pas forcément les enfants du premier lit sauf s’ils le désirent (je ne suis pas d’accord avec ce terme systématique de demi- frère ou soeur).

      Ce qu’il est important dans tout cela c’est de se rendre compte que la transmission est avant tout « symbolique » plus que matérielle.

      Il y a de l’affectif autour d’une transmission de patrimoine (pas seulement matériel d’ailleurs) qui vient dire la place que le parent a donné à l’enfant dans son affection. C’est pour cela qu’il y a tant de déchirements le plus souvent ainsi que parfois, des tentatives de régler des « comptes ».

      Dans le cas de ce chanteur, je pense que c’est cela qui blesse le plus les enfants surtout au niveau de cet héritage artistique encore plus symbolique.

      L’argent, le matériel, n’est pas l’affectif, mais il le « représente » même s’il ne le remplacera jamais. Il y a ainsi des pauvres heureux et des riches malheureux….

      C’est une évidence mais, je le constate, surtout dans notre Société, beaucoup l’oublient : la souffrance est avant tout « humaine ».

      Et pour moi, la transmission est affaire on ne peut plus personnelle et intime, l’Etat n’a rien à y voir et si des parents ne doivent comme vous le dites, rien à leurs enfants (ce n’est bien sûr pas le « devoir » mais l’affectif qui est concerné), de décédé ne doit rien à l’Etat.

      C’est aussi une forme de « continuité » de l’être qui a quitté ce monde mais aussi, que ferions nous sans tout ce que nos prédécesseurs aussi loin imagine-t-on le monde, nous ont « transmis » ?

      L’absence de transmission (je ne parle pas que du matériel mais du sens que cette notion véhicule), c’est la psychose, et je trouve que la dynamique de notre Société y ressemble de plus en plus.

      Il y a des pratiques, même si elles sont très anciennes, qui sont à interroger car elles veulent dire quelque chose sur la façon de voir et de traiter l’Humain dans une société.

  2. « Une fiscalité juste taxerait moins les revenus du travail, de l’effort, du sacrifice et davantage les mannes financières tombées du ciel grâce à « l’héritage » »

    Pour moi, une fiscalité « juste » serait qu’il n’y ait pas de fiscalité du tout ni de « taxes », car au nom de quoi l’Etat hérite d’un particulier qui s’est constitué un capital qui a déjà été imposé et qui lui appartient en propre, tout simplement parce qu’il est décédé.

    Je suis toujours choquée de voir toutes ces intrusions étatiques concernant les biens des particuliers..

    Que l’on participe à la vie de la Nation parce qu’on en profite c’est normal (et encore, ce n’est pas le cas de tout le monde) mais c’est tout, cela ne rend pas l’Etat et donc les autres, propriétaires de ces biens avec donc des « droits » sur ces derniers.

    Il y a quelque chose de malsain dans tout ça.

  3. merci pour toutes ces précisions, Maxime ,je crois aussi, mais peut être que je me trompe de personne à cause d’une mémoire défaillante, que Rousseau a abandonné femme et enfants ..
    Je crois concernant Johnny H , que cette histoire d’héritage , même si les enfants ne crachent pas sur l’argent , n’est autre qu’une demande d’amour que leur père Johnny ne leur a pas donné ..d’ailleurs sa fille a demandé un bien qui lui aurait appartenu , car elle n’avait rien et les enfants ont demandé de participer à la réalisation de l’album ..quoi de plus normal ! la femme de Johnny cristallise toutes ces rancoeurs et puis c’est difficile qu’on le veuille ou non de dépasser le fait que la femme a pour ainsi dire le même âge que la fille.;il y a comme une spoliation ..;c’est complètement humain pour ces deux exemples ..en espèrant ne pas m’être éloignée du sujet ..
    C’est vrai Sarisse que j’avais fait la réflexion que pour les obsèques il n’y avait que des autochtones ! pour lui et pour d’autres , dans les musées, etc ..pas la même culture pas la même vie ,

  4. Remarquez si un de nos enfants se convertit à l’Islam et devient djihadiste aurez-vous vraiment envie de le faire hériter?
    Parfois le droit anglo-saxon (Common Law) peut avoir du bon par rapport au droit germano latin.
    Donc tout cela se discute.

    • Oui Sarisse, et il y a aussi ça :

       » Et puis y a la toute vieille
      Qu´en finit pas d´vibrer
      Et qu´on attend qu´elle crève
      Vu qu´c´est elle qu´a l´oseille
      Et qu´on n´écoute même pas
      C´que ses pauvres mains racontent  » (  » ces gens là  » Brel ).

      Combien d’enfants, maintenant, se foutent de ce que deviennent leurs parents, et attendent simplement le pognon ?

  5. puisque l on parle de JOHNNY,excusez moi,je n y peus rien,c est comme ca…
    allez écoutons ce titre…
    ma guitare…pas beau ca!!!!
    https://youtu.be/8p_TIYGtasw
    les détracteurs de JOHNNY,dites vous bien que nous n aurons plus jamais pareil chanteur,bien blanc,bien francais,bien belge aussi avec une tonalité puissante dans sa voix….

    JOHNNY ME REMUAIT LE BIDE QUAND IL CHANTAIT EN GUEULANT…

    J AIMAIS BIEN….

    • Ce n’est pas tout à fait fou ce que vous dites et se rejoint ce que disait Alain Finkielkraut au sujet de Johnny Johnny le franco-belge bien blanc comme Jacques Brel , avec son patronyme très flamand car Smet c’est Schmidt et Schmidt c’est Smith et Smith c’estt le forgeron comme le disait d’ailleurs un autre contributeur de Résistance Républicaine, Jean Lafitte.
      Les canailles de la banlieue fortement islamisées se tapent pas mal de Eddy Mitchell comme de Johnny Hallyday ou de Jacques Dutronc ce n’est pas le même public ils écoutent des rappeurs qui demandent à pendre les blancs à sacrifier le poulet autrement dit le flic de la maison poulaga, ou encore comme dans Sexion d’Assaut à éliminer les homosexuels!
      Finkielkraut a vu tout à fait juste lorsqu’il a vu dans cette foule qu’il y avait bien peu de maghrébins ou d’afro-musulman voire pratiquement pas mais une grande foule de français autochtones et de quelques assimilés d’origine étrangère mais plutôt européenne italienne espagnole portugaise polonaise belge pied-noir peut-être quelques juifs, ashkénazes ou séfarades et j’en passe.
      Non Johnny ou jean-Philippe Smet ce n’est sûrement pas Khaled le roi du raï.

    • Ses plus anciennes chansons sont finalement les meilleures, je me demande si on peut toutes les trouver en CD

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