C’est la dernière mode de l’Education Nationale.
Au lieu de changer les programmes débiles, les instructions pédagogiques qui le sont encore plus, les règlements intérieurs autorisant tout aux élèves et interdisant tout aux profs, on va « changer les profs » et acheter la paix en mettant les élèves au milieu des coussins.
Pour changer les profs, on va leur faire faire du soja. Il faut bien qu’ils tiennent le coup… alors il faut qu’ils oublient, pendant une heure ou deux, qu’ils vivent l’enfer, que les concours difficiles qu’ils ont passé ne servent qu’à demander gentiment aux clampins au fond de la classe d’arrêter de jouer au tarot et de ne pas insulter Marie qui est en jupe.
Blanquer et les gauchos ( vegan fumant la moquette, sans doute, pour nombre d’entre eux) ont trouvé la solution… Le yoga et/ou les salles bien être…qui se multiplient un peu partout. Je reçois de plusieurs départements les mêmes informations, c’est donc bien une politique nationale et non une idée spécieuse d’un Inspecteur d’Académie convaincu du bienfait du yoga. C’est, aussi, forcément, dans l’air du temps, puisque les « salles bien être qu’on va aménager pour les élèves sont payées par les Conseils départementaux, donc par vous, chers con-tribuables.
Ici on me signale un stage de yoga dans un collège.Les professeurs sont censés apporter plaid, tapis de sol, coussin. Je suis jalouse, je n’ai jamais eu un tel matériel pédagogique à ma disposition quand j’animais des stages pour mes collègues…
La petite note du Chef d’établissement vend parfaitement sa formation : Monsieur Tartempion, animateur, « proposera des outils et fera vivre les situations aux stagiaires ». Ouah ! Quel programme… Baudelaire peut aller se faire voir avec son « invitation au voyage »….
Le stage est ambitieux :
Intitulé « yoga et pratique pédagogique et éducative », il vise à faire découvrir et sensibiliser les adultes à la pratique du yoga pour soi et pour les élèves. A travers la pratique des postures et de la respiration adaptées aux pratiques pédagogiques et éducatives les personnels découvriront des moyens pour développer l’attention et le centrage des élèves en situation d’apprentissage.
Quand je pense que j’ai aussi manqué cela. Je n’ai jamais appris à respirer ni à savoir me tenir pour capter l’attention de mes élèves. Les intéresser, les passionner, ne pas leur laisser de temps mort, les faire travailler, toujours un stylo à la main… Je croyais que c’était une bonne méthode, ayant fait ses preuves. Heureusement que j’ai pris ma retraite… On dit comment, dans la novlangue ? « Has been », non ?
Ailleurs on me dit qu’on transforme une salle où il y avait des casiers pour les élèves( l’histoire ne dit pas où sont dorénavant les casiers. Peut-être qu’il n’y en a plus, puisque la mode est à la tablette, quand les livres ne restent pas en classe, afin d’éviter aux pauvres enfants de les porter… ).
Cette ancienne salle va devenir une salle bien être,avec poufs, tapis… Il paraît qu’il faut proposer aux élèves des moments « Zen » pour améliorer l’ambiance dans l’établissement. Mon correspondant ne m’a pas signalé si la salle pourrait être aussi utilisée par les profs. Bien pratique pour faire ami-ami avec les petites frappes, pour les gauchos, non ? Mon informateur ne doit pas en faire partie, si j’en juge à sa petite note caustique à la fin : J’aurais plutôt imaginé une cage avec des lianes mais bon…
Ah, la nostalgie de l’école maternelle et ses coussins…Ou comment pousser les élèves à grandir, à s’émanciper…
En plus c’est gratuit. Comme disait Hollande, c’est l’Etat qui paye. En l’occurrence, le Conseil départemental, mais c’est la même chose. Et s’il paye c’est qu’il trouve l’idée excellente…
Et oui, le bien être est à la mode. J’ai aussi longtemps cru ( je le crois encore, j’aggrave mon cas ) qu’avoir une tête bien faite, un esprit sain dans un corps sain, était propre sinon à vous rendre heureux, du moins à vous permettre de vous sentir bien… « Has been » doublement. Je m’enfonce, je m’enfonce…
Tout cela s’ajoute à la pile ahurissante d’activités ou non activités qui remplacent les cours au collège.
J’ai même appris dernièrement que, ici ou là, les élèves et leurs parents peuvent – doivent – choisir entre « aide aux devoirs », « apprendre à réparer un vélo », « jouer au foot »… Tout se vaut, et tout cela payé sur le budget Education nationale. Il y a sans doute des cours de macramé et de cuisine dans certains établissements. Et les intervenants, payés pour cela, peuvent être des profs, des assistants d’éducation, la secrétaire ou la concierge…Des parents bénévoles peut-être pour enseigner la cuisine du Mali ?
Tout cela s’ajoute aux heures passées à apprendre le tri des ordures et le compostage, le code de la route, à parler du réchauffement climatique, du racisme et de l’accueil des migrants. Ce dernier point occupant et enrichissant les associations antiracistes comme la Licra, son Président, Mario Stasi, en est d’ailleurs très fier ;
Et tout cela à l’insu de votre plein gré, amis parents. Vous croyez votre progéniture en train de découvrir Molière, Louis XIV ou la théorie de la relativité quand ils sont la tête plongée dans une benne à ordures pour y faire le tri…
Bientôt, en sus, ils apprendront à faire du vélo à l’école….
Mais à quoi servent donc les parents, me direz-vous ?
En attendant l’éprouvette du Meilleur des Mondes, à procréer…
Mais il faut s’attendre à ce que nos enfants nous soient enlevés dès l’âge de 7 ans pour être, comme les petits Spartiates, élevés dans des maisons communes. Au moins, là ils ne seront pas influencés par des vieux croûtons croyant à la patrie, à la nation, à l’honneur et au travail. Et susceptibles de faire de leurs gosses des lépreux. Horresco referens !
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Le marché du travail s’étant barbarisé depuis trente ans on en viendra un jour prochain à faire assembler des jouets par les bout-de-choux en garderie sur du bruit de Rap. Et après tel traitement les ados décrocheront en masse.
L’enjeu immédiat me semble cette atteinte à ce qui caractérise l’esprit français: cette joie de penser. Pas la joie d’exprimer toute émotion. La Joie de penser. C’est fondamental.
Perdre la joie de penser en français condamne l’esprit français à un simple protocole de communication dédié à un esprit commercial.
Tu démontres une capacité de joie de penser fondamentale? Tiens mon enfant, prends une tisane ou fais du yoga, ça va te calmer. Altérer ou interdire par la bande la joie de penser est une perte dont certains ne se relèvent pas. Certains en meurent. Collectivement ça produit des légumes-à-la-Lyssenko, des Monsieur Patate avec les organes à la mauvaise place.
Des multicuturalisables à souhait.
Très intéressante théorie qui mériterait un ample développement dans un article
La pensée n’est qu’une composante de l’humain et on lui fait dire ce que l’on veut, tout comme les émotions factices. J’ai vu défiler des consultants qui manipulaient les masses dans les années 1990, pour augmenter le productivisme. Résultat, 15 ans après, les gens commencent seulement à comprendre ou on les a embarqué. Dire que le yoga contribue à abrutir est malhonnête car c’est tout le contraire qui se produit. Et si les entreprises manquent de main d’oeuvre docile tant pis pour elles, bien que malheureusement elles soient essentiellement là pour nous aider à vivre matériellement (il y a longtemps que je crois plus aux balivernes du développement personnel par l’entreprise à part peut-être pour certains catégories. Nous croulons sous les besoins matériels factices, tout l’opposé d’une spiritualité bien ressentie et d’un civilisation rayonnante, telle que la France a pu parfois la vivre dans les siècles passés.
j’entend autour de moi des employeurs qui ont de plus en plus de mal à trouver des jeunes fiables pour faire fonctionner leurs boutiques.
Soit ils ne se lèvent pas, soit ils sont odieux en remettant en cause les modes de travail sans apporter un savoir faire soient ils ne comprennent rien à ce que l’on attend d’eux .
Il y en a qui ont mis la clé sous la porte uniquement à cause de cela .
Ce n’étaient pas du fait d’un manque de commandes ou de clients potentiels c’était parce qu’ils ne pouvaient plus faire fonctionner leur entreprise faute d’une main-d’œuvre fiable.
Voilà ce que donne 40 ans de pédagogie gauchiste à l’école :Des tarés désinstruits et complètement déconnectés des réalités .
Et les meilleurs souvent passés par le privé se tirent à l’étranger!.
C’est sûr que dans ces conditions on peut lobotomiser les foules !
Une population trop lucide et critique, ayant des références culturelles donc pouvant comparer , ne peut avaler toutes les niaiseries préfabriquées que sont les « novlangues et autres langages de communicants
Je veux juste parler de ce que je connais un peu: la pratique du yoga. Il n’est pas sûr que ce soit une mauvaise chose car elle peut apporter une certaine clairvoyance, une certaine maturité à des élèves soumis à des bombardements incessants d’informations futiles. Et il n’est pas certain que cela ne se retourne pas contre les penseurs de l’Education Nationale. Ou je suis plus circonspect, et je l’ai constaté dans mon ex-entreprise, c’est que ces pratiques du bien-être (cours de médiation, salons de détente et d’échanges,…) peuvent être dévoyées et mises au service de la productivité, sans cesse à améliorer, notamment par le biais des moyens de communication. J’ai par ailleurs expérimenté dans les années 2000 la pratique matinale du yoga et dont l’apport venait se fracasser au cours de la matinée sur l’exigence sans cesse croissante d’être partout et nulle part à la fois, tant la pression s »accroissait d’années en années. La porte devint alors grande ouverte aux « dissonance cognitive » et autres « injonctions contradictoires », durement ressenties. La recherche intérieure, la soif de quiétude sont des buts nobles et merveilleux (à condition de rester dans le réel), ils ne le sont plus lorsque la perversité du système les rangent parmi des moyens d’aliénation susceptibles de gagner la paix sociale. Et je doute, pour en revenir à l’école, qu’il n’y ait pas des motifs inavoués, genre faire passer l’universalisme en jetant l’eau du localisme.