J’étonne mes petits enfants quand je leur raconte que, dans le village de collines carhaginoises où se passa mon enfance, le « cannabis ? » se vendait librement au débit de Tabac, sous les noms de Hachich, ou encore de takrouri, lequel se fumait par ses amateurs dans une jolie pipe style calumet… l’autre se fumait dans un attirail nommé Sebssi.
Le Sebssi était plus « populaire » même auprès des princes, d’ailleurs l’actuel Président de la République Tunisienne ne se nomme pas Béji Caïd ESEBSSI pour rien.
Son ancêtre, un matelot sicilien fut capturé à l’époque de la course barbaresque, jeune homme dégourdi, débrouillard, il dut servir trés probablement de « mignon » à un quelconque potentat, et se convertit à l’islam, circonçis, instruit , sodomisé, plus rien ne s’ opposait à sa promotion.
Il entra au service du Bey Turc de l’époque et devint vite le « Caïd Sebssi » en gros une sorte d’ échanson, chargé de bourrer la fumette beylicale -se faire bourrer aussi, peut-être ..- charge héréditaire, la descendance du matelot crève la faim se multiplia, profita des largesses beylicales et très vite ce devint une grande famille de notables riches, puissants, influents…
A partir du XIXème siècle, ils devinrent les plus gros propriétaires immobiliers des villes tunisiennes, tout en étant d’impitoyables latifundiaires je crois vous l’ avoir dit, mais, enfant j’ai connu l’actuel président tunisien, faisant le tour de ses immeubles pour encaisser les loyers accompagné de son homme à tout faire, un Italien, nommé Antoine… chauffeur au volant de la Frégate Renault couleur grenat, comptable, garde du corps,encaisseur en tapant au portes au terme du mois….ses immeubles étaient connus sous le nom de « Bni el Guayide » (construction du Caïd…….sous entendu Sebssi).
Détail qui a son importance : il ne louait qu’aux juifs et aux chrétiens… sachant qu ‘eux payaient leurs loyers. Je n’ai connu qu’une seule famille musulmane locataire, celle de mon camarade d’enfance Ridha Belghit qui finira général d’un corps d’ armée tunisienne, qui n’ eut à se battre que contre son amour invétéré de la dive bouteille toute sa vie.
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toujours chez Procope ( il est né a Césarée, mine de rien! en Israel !)
je copie ces renvois explicatifs de « les Guerres Vandales »
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[31] Calonyme était commandant de la flotte de Bélisaire le Byzantin .Cependant il paraît soumis à Archélaüs, qui était patrice, et intendant général de la flotte et de l’armée.
[32] Le nom seul de Decimum, que Procope met à soixante-dix stades de Carthage, prouve que son stade est de sept au mille romain.
[33] Ces plaines salées sont, à n’en pas douter, les lagunes saumâtres de la Sebka, située au nord-ouest de Carthage. (Voyez le plan de Carthage par M. Falbe. Voy. la topographie de Carthage, p. 167.
[34] Les collines sont les coteaux d’Ariana, dont M. Falbe a fait la hauteur à cinq cents pieds, et qu’il a figurés sur ses cartes, pl. II. Voy. Topographie de Carthage,
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Ariana est bien a une quinzaine de kms des murs de Carthage
quand a ce Calonymos, j’ ai toujours été « troublé » par le nom de ce général Byzantin, donc Grec
pourquoi ? parce que tout simplement je connais des Kalonymos, juifs de Salonique, ce nom signifie en grec « bon nom » et il est la traduction de l’ hébraïque nom de Chemtov ou Chemtof chez les juifs russes
possible que ce soit un descendant d’ hébreu converti a la chrétienneté byzantine, lui ou ses parents, et ne pas oublier que nous sommes en l’ an 500, d’ ailleurs la ville de Césarée ou est né Procope est une ville trés cosmopolite ou se croisent Byzantins, Juifs, Bédouins paiens, Arméniens….
l’ Islam n’ apparaitra qu un siècle plus tard
voilà!
https://books.google.fr/books?id=2hgXAAAAYAAJ&pg=PA167&lpg=PA167&dq=procope+les+guerres+vandales++decimum++Ariana&source=bl&ots=TtWzOZuZmE&sig=Bh7cnlzcyZSVdTn1uR6X1MWOBAU&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi1leiz74rdAhVCzRoKHcw1CUEQ6AEwBXoECAUQAQ#v=onepage&q=procope%20les%20guerres%20vandales%20%20decimum%20%20Ariana&f=false
mon village c’est celui qui se « niche au creux des collines » et les dites collines étaient couvertes d’ oliviers sur des centaines d’ hectares….jamais su a qui ils appartenaient ….sans doute a personne! vieux de centaines d’ années….avec leurs troncs torturés et dont les rides de l’ écorce disait l’ âge vénérable…., n’ importe qui venait les gauler pour la production familiale d’ huile d’ olive
habitées seulement par quelques campements de ces bédouins chassés du sud de la Tunisie par de terribles famines
les plus anciens migrants a ma connaissance, mais tant que ça se passait chez eux….
@Machinchose, je ne trouve pas les photos de l’endroit, seul le texte ?
je n’ en connais pas
a présent les oliviers ont disparu et le « petit village » est devenu un Gouvernorat, avec quelques centaines de milliers d’ habitants 70 ans plus tard
Il a les yeux bleus, ce descendant du marin sicilien,
et aujourd’hui, on peut constater que les siciliens ont été fortement métissés par l’apport massif de populations africaines, du temps de l’empire romain,
la Sicile , grenier à blé de Rome, était cultivée par les esclaves ramenés lors des conquêtes
merci mes Amis et heureux de savoir que cette anecdote vous ait plu
c’est vrai qu il a les yeux bleus…..peut etre un reste de ces beaux Vandales qui disparurent aprés la bataille de Décimum (selon Procope) et se réfugièrent en Sicile et Italie…
cette bataille entre Bélisaire le Byzantin et un Alaric ou un Childéric, s’ est déroulée dans la vaste plaine bordée par les collines abritant le village ou je suis né et les murs de la citadelle carthaginoise
les charrues mettaient souvent au jour des vestiges de cette bataille
faudrait que je retrouve cette relation de Procope, de Bello vandalicum…
@Machinchose : quel talent pour raconter des histoires ! Je suis fan !
Mais attention à l’invective dans les commentaires car le modé veille 😉
salut @Yann
l’invective, c’est ce qui fait le piment de certains commentaires ,
mais ce que je préfère, ce sont les anecdotes si bien tournées, et décrites comme si on y était, plus besoin de visuel
Oui, certes… Je me modère parfois à regret 🙂
« car le modé veille ?
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hahaha: encore un algérien!!
le mauvais Dey !!
Merci Machinchose pour tes infos au plus près des gens et des évènements,
Figure-toi que je m’étais fait la même réflexion que Marientte,
tu devrais faire un bouquin pour raconter tout ça,
Tes anecdotes sont passionnantes et sentent le vécu, de plus , tu as un talent de conteur,
Alors, lance-toi ! je serai le premier à acheter ton bouquin
Merci Marinette 😆
Bonjour,
Merci de ce récit très coloré !
Ca pourrait être l’occasion d’un livre …
Antiislam : je l’ai dit plusieurs fois à l’ami Machinchose « tu devrais faire un livre de toutes tes petites chroniques tellement savoureuses » Au milieu de ses souvenirs où s’entremêlent minarets, églises, synagogues, on retrouve par les chemins de traverse la grande Histoire.
Machinchose : je regrette vraiment de ne pas avoir archivé depuis le début de notre rencontre tous tes récits. En ces temps moroses, on ferait un tabac à défaut de hash !
Article intéressant.
Par ailleurs, j’espère que la majorité des gens savent que la drogue c’est un commerce d’arabe qu’ils soient sunnites ou chiites puisque pour les derniers l’Aya-tollé KHOMEINY l’autorise dans son petit livre vert ( chapitre le pur et l’impur ) et c’est pour cela qu’ils sont débiles à force d’en avoir trop pris
Pour la Tunisie je savais pas mais pour le Maroc KETAMA rebaptisé ISSAGUEN ou l’inverse très prisé de tous les dégénérés soixante-huitard