Quand Louis XIV annonçait Macron, avec de bonnes raisons de ne pas s’opposer aux Turcs musulmans…

Entre Lépante (1571) et Vienne (1683), trois vers gascons de 1611 qui rejoignent notre combat

Pour le Croyant, tout est dans la main de Dieu, et je n’ai pas d’autre explication au retour sous mes yeux de trois vers gascons publiés en 1611, alors que les positions du pape François Iersur la guerre et la peine de mort provoquent de grands troubles chez les Catholiques.

Cela m’a conduit à rédiger deux pages pour mes correspondants gascons ; mais comme je pense que les amis de R.R. pourront y trouver quelque intérêt, j’en fais ici une version allégée.

1 – Il y a 400 ans : trois vers de Jean de Garros

L’assassinat du bon roi Henri IV, le 14 mai 1610, fut fortement ressenti dans tout le royaume, et donna lieu à plus d’une œuvre littéraire. C’est ainsi que le magistrat gascon Jean de Garros publia en 1611 unePastourade gascoue sur la mort deu Magnific é poudεrous Anric quart deu nom Rey de France é de Nauarre ; cet opuscule de 43 pages est disponible sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626509d/f1n57.pdf?download=1.

Son frère Pèy (Pierre), bien plus connu, avait publié des Égloguesen 1567 ; et c’est dans le même genre que Jean  fait dialoguer des bergers sur le triste évènement. Voici la version française du passage qu’achèvent les trois vers qui m’ont frappé :

  1. 26-27 Jeannot[…]

Dieu qui fais croitre tout ce que le ciel couvre,

Qui nous donnes un Louis, avec qui l’on espère

Voir resplendir heureux, un nouveau siècle d’or,

[27]Fais-le croitre à vue d’œil, le gardant de tout mal.

Pierrot.

Croîs, mon petit Louis, et que toute la Terre,

Tremble devant toi, nous évitant la guerre :

Louiset, croîs, mon chéri, comme un petit champignon

Que la rosée de la nuit convertit en bolet.

André. Louis, croîs petit Louis, comme la Marguerite,

Du soir jusqu’au matin, pour faire que la crainte [que tu inspire]

Aux Maures, aux Marranes serve d’épouvantail,

Et que du Coran 140tu fasses l’accomplissement.

  1. 41 (Notes)
  2. Coran: c’estle liure de Mahomet faulx prophete,quiditquel’espee Françoise, doit apporter grands domages à la loy Mahumetane. [Passage introuvable dans le Coran !]

 

2 – Mon commentaire : trois vers d’actualité

Je dois dire d’abord que j’ai vainement cherché un passage du Coran ou des Hadiths publiés qui parle de l’épée des Français, ce qui n’a rien d’étonnant !

Mais c’est bien un texte publié en France en 1611 avec le « Privilège du Roi », et c’est cela qui compte pour mon propos.

 C’est tout récemment en effet que le pape François Iers’est exprimé sur la peine de mort en l’excluant totalement dans une nouvelle rédaction d’un article du Catéchismepublié à la suite du concile de Vatican II. Et cela remet en mémoire sa position catégorique sur la guerre dans Pape François – Rencontres avec Dominique Wolton – Politique et société, publié en France en septembre 2017 aux Éditions de l’Observatoire : « Aucune guerre n’est juste. »

On n’a pas manqué de rappeler qu’il met à bas 16 siècles de doctrine de l’Église sur la « guerre juste », depuis St Augustin († 430), en passant par St Thomas d’Aquin ! Et cela, sans le moindre passage des Évangiles qui pourrait l’appuyer, alors que Jésus a dit explicitement son admiration pour un centurion romain qui venait lui demander de guérir son enfant, atteint de paralysie et souffrant atrocement : « En vérité, je vous le dis, chez personne je n’ai trouvé une telle foi en Israël.
» (Matthieu 8, 10). Et c’est apparemment sans état d’âme qu’en voulant faire réfléchir ses auditeurs sur la nécessité de se donner les moyens de le suivre, Jésus a construit une parabole sur l’exemple d’un « roi qui, partant faire la guerre à un autre roi, commencera par s’asseoir pour examiner » s’il en a les moyens (Luc 14, 31-32).

Mais revenons à 1610 : je ne puis qu’imaginer la crainte que la flotte turco-musulmane entretenait dans les pays européens, avec la capture des hommes mis en esclavage et des femmes envoyées dans les harems, plus touts les pillages possibles…

Or quarante ans avant, soucieux de la sécurité des chrétiens, le pape Pie V avait réussi à coaliser Espagnols et Vénitiens qui réunirent une flotte comprenant des escadres vénitiennes et espagnoles renforcées de galères génoises, pontificales, maltaises et savoyardes. Le 7 octobre 1571, elle rencontra la puissante marine ottomane dans le golfe de Patras, en Grèce et la bataille se conclut par une défaite pour les Turcs qui y perdirent la plus grande partie de leurs vaisseaux et près de 20 000 hommes. Cela sonna comme un coup d’arrêt porté à l’expansionnisme ottoman.

Le pape Pie V mourut de la maladie de la pierre peu après, le 1ermai 1572. Il fut béatifié par Clément X en 1672 et canonisé par Clément XI le 4 août 1712.

Vaincus sur mer, les Ottomans continuèrent cependant leurs conquêtes par la terre. À son tour, devant le péril mortel encouru par la Chrétienté, le pape Innocent XI s’employa à faire réunir une armée chrétienne ; le 12 septembre 1683, commandée par le roi de Pologne Jean Sobieski, elle infligea une lourde défaite à l’armée turco-musulmane qui assiégeait Vienne et la contraint à la retraite.

Pour en savoir plus : http://www.catholica.presse.fr/2012/09/28/de-lepante-a-vienne/all/1/

Mais impuissant à corrompre ce pape, Louis XIV s’était toujours opposé à lui, et avait refusé de s’allier contre les Turcs ; et quand, en 1714, Clément XI introduisit la cause en béatification d’Innocent XI, la France l’accusa de jansénisme et bloqua cette béatification. Ces mensonges seront découverts au XXesiècle lors de la réouverture de la cause en béatification, qui aboutit sous le pape Pie XII en 1956.

Que Saint Pie Vet le bienheureux Innocent XI, que nous fêterons demain 12 aout, anniversaire de sa mort en 1689, obtiennent de Dieu qu’il éclaire enfin leur successeur actuel !

 

Note de Christine Tasin

Le malheureux et néanmoins bienheureux Innocent XI est décidément fort dérangeant :

Non seulement il a dû attendre 1956 pour être béatifié, pour cause d’opposition de Louis XIV, mais il a été chassé en 2011 de la chapelle Saint-Sébastien, à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre, afin de faire place à Jean-Paul II…

http://www.lepoint.fr/societe/jean-paul-ii-deloge-innocent-xi-28-04-2011-1327017_23.php

Bref, ils ont viré le pape qui a été un des plus grands artisans de la victoire de  Vienne en 1683  contre les Turcs pour mettre à sa place un pape qui a embrassé le Coran… (une des raisons pour lesquelles j’étais scandalisée qu’il pût y avoir une statue de ce pape félon sur un espace public à Ploërmel ).

Ils vont nous faire devenir fous de rage et de haine.

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4 Comments

  1. Pas de français en effet lors du siège de Vienne en 1683 sauf un, le jeune Eugène de Savoie, Prinz Eugen.
    Lui au moins appliqua au Turcs leurs recettes pour mieux les expulser du sol européen, bataille après bataille.

    Et puisque Jean Lafitte est gascon, et même béarnais, rappelon Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, le libérateur de Saragosse.

    Oublions un peu les traîtres pour une fois.

    Associons-y aussi les nobles chevaliers de Malte sortis victorieux du grand siège.

  2. Le dicton « Jamais deux sans trois », devrait nous instruire. Alors? Faut-il faire remonter la trahison et le baisement des fesses du bouc à Jean Paul II, ou avant? Pour ma part je préfèrerais mettre le premier comme Paul VI, Jean paul 1 n’ayant vécu que le temps d’une lunaison, Benoît XVI ayant choisi de se retirer, je pense que le troisième est bien François Bergoglio, dans l’attente d’un Vatican 3 dont il va probablement sous peu éditer le nouveau catéchisme. Article très intéressant pour nous rappeler l’histoire de l’Europe, du temps où la chrétienté savait encore mobiliser les peuples.

  3. et ou est passé le Grand Mamamouchi cher a Jean Baptiste Poquelin ? et puisqu on parle de Louis 14, rappelons la mémoire d’ un autre Jean Baptiste, Tavernier de son nom de famille celui-çi!

    il fut un infatigable voyageur:

     » Six voyages de Jean-Baptiste Tavernier en Turquie, en Perse, et aux Indes, récits de 40 ans de voyages d’un négociant de produits de grand luxe du XVIIe siècle »

    il fut pour le Roi le plus fidèle chercheur de pierres précieuses et de bijoux rares…lequel Roi le remerciera vers la fin de sa vie, en l’ anoblissant je crois..il mourut a Moscou..

    lire les deux livres de ses voyages est un régal, et une source extraordinaire de découvertes et d’ anecdotes

    entre autres j’ ai appris que Tavernier, en Turquie, était couru par beaucoup d’ « amis Turcs » qu il régalait
    et surtout parce que en tant que chrétien la consommation de vins et autres haramisteries lui était autorisée
    les Arméniens du coin fabriquaient le vin
    or, au cours de ces « beuveries » les Turcs qui picolent comme des Polonais, s’ étonnent du rapport de Tavernier avec la boisson picrate
    en effet, eux ne boivent le vin que pur, pour etre vite bourrés comme des coings, alors que le Français ne boit son vin que coupé d’ eau

    je n’ ai jamais trouvé pourquoi. le vin servait-il a « désinfecter l’ eau ? ou l’ eau servait elle a faire passer la piquette possible qu était alors le vin ?
    ou n’ est ce pas tout simplement une tradition régionale française ?? ou encore un choix de Tavernier trés personnel

    si Jean Lafitte avait une piste ?……elle serait bienvenue

    PS: en pays musulmans, les amateurs de la dive bouteille, bien plus nombreux qu on imagine, boivent pour se prendre une bonne mufflée, pas pour rigoler, pour s’ amuser
    peu importe le vin, un 15° fera mieux et vite l’ affaire, et un nuits saint georges ou un vulgaire Thibar de Carthage pareil….
    et en prime ces populations supportent trés mal l’ ivresse…deviennent vite teigneux, colèriques, cherchant des noises…et, heureusement, rencontrant la matraque du flic de leur pays qui sait comment les calmer…

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